N° 483

SÉNAT

SESSION ORDINAIRE DE 1998-1999

Rattaché pour ordre au procès-verbal de la séance du 30 juin 1999

Enregistré à la Présidence du Sénat le 26 juillet 1999

RAPPORT D'INFORMATION

FAIT

au nom de la commission des Finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation (1) sur la concurrence fiscale en Europe,

Par M. Philippe MARINI,

Sénateur

Rapporteur général

(1) Cette commission est composée de : MM. Alain Lambert, président ; Jacques Oudin, Claude Belot, Mme Marie-Claude Beaudeau, MM. Roland du Luart, Bernard Angels, André Vallet, vice-présidents ; Jacques-Richard Delong, Marc Massion, Michel Sergent, François Trucy, secrétaires ; Philippe Marini, rapporteur général ; Philippe Adnot, Denis Badré, René Ballayer, Jacques Baudot, Mme Maryse Bergé-Lavigne, MM. Roger Besse, Maurice Blin, Joël Bourdin, Gérard Braun, Auguste Cazalet, Michel Charasse, Jacques Chaumont, Jean Clouet, Yvon Collin, Jean-Pierre Demerliat, Thierry Foucaud, Yann Gaillard, Hubert Haenel, Claude Haut, Alain Joyandet, Jean-Philippe Lachenaud, Claude Lise, Paul Loridant, Michel Mercier, Gérard Miquel, Michel Moreigne, Joseph Ostermann, Jacques Pelletier, Louis-Ferdinand de Rocca Serra, Henri Torre, René Trégouët.


Impôts et taxes - Union européenne.

AVANT-PROPOS

Le présent rapport a pour objectif d'alimenter la réflexion et le débat sur les questions posées par la concurrence fiscale en Europe.

Il rend compte des conclusions d'une étude commandée par la commission des finances du Sénat à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

Il s'agissait d'identifier plus précisément les aspérités associées à un état paradoxal de la construction européenne. Celui-ci est en effet caractérisé par une intégration de plus en plus complète des marchés (biens, services, capitaux), par les progrès réalisés dans le domaine des libertés d'aller et de venir (libertés d'établissement, de circulation, ...), par une unification monétaire très largement accomplie mais aussi par une harmonisation fiscale si limitée que des phénomènes de concurrence fiscale ont tout lieu d'être redoutés.

Le cahier des charges imposé à l'OFCE et qui a fait l'objet d'un suivi attentif demandait donc à l'institut :

- de préciser la situation et l'évolution de la fiscalité et des prélèvements obligatoires dans l'Union européenne ;

- d'évaluer les effets des écarts de taxation sur les marchés des biens, des capitaux et du travail ;

- d'explorer les voies d'harmonisation envisageables.

L'étude ici présentée, et qui n'engage ni l'OFCE ni la commission des finances du Sénat, répond très largement aux questions posées, ce dont il faut vivement féliciter ses auteurs.

Par son ampleur, par la complexité technique des sujets qui y sont abordés, elle représente un document dont les précieux enseignements appellent approfondissements et prolongements.

La commission des finances du Sénat s'emploiera à faire progresser la réflexion en la matière, indispensable effort pour éclairer un sujet qui, pour être économique et technique, n'en est pas moins avant tout politique et risque d'échapper aux Parlements nationaux, compte tenu de l'équilibre institutionnel - on est tenté d'écrire le déséquilibre institutionnel- qui caractérise le fonctionnement actuel de l'Union européenne.

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