ORDRE DU JOUR

M. le président. Voici quel sera l'ordre du jour de la prochaine séance publique, précédemment fixée à aujourd'hui mardi 16 décembre 1997 :
A neuf heures trente :
1. - Questions orales sans débat suivantes :
I. - M. Guy Cabanel rappelle à M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement que jamais la relation entre transport et croissance, communications et développement n'a été aussi évidente qu'en cette fin du xxe siècle. La crise qui a secoué récemment le secteur des transports est à ce titre d'autant plus importante.
Il apparaît dès lors indispensable de réfléchir à une réorganisation de ce volet essentiel de notre activité économique et sociale. La position de notre pays au carrefour stratégique des liaisons intracommunautaires impose des choix à faire partager à l'ensemble de nos partenaires. C'est en particulier dans le domaine des grands transports routiers et de ses incidences en matière d'environnement, d'aménagement du territoire et de libre circulation des biens et des personnes qu'il importe d'engager un vrai débat. Il pourrait déboucher sur un accord européen pour le développement du ferroutage en transit sur le territoire français.
L'exploration de cette voie obligerait notamment la SNCF à se recentrer sur ses missions essentielles ferroviaires et plus particulièrement à réaliser les investissements nécessaires à ce type de transport combiné. Là n'est cependant pas la seule difficulté. En effet, le statut social des chauffeurs routiers nécessiterait lui aussi, pour le respect d'une concurrence équilibrée, la prise de décisions communes au niveau de l'Union européenne.
Sur ces différentes hypothèses, il souhaiterait connaître son opinion et la détermination du Gouvernement à poursuivre l'effort global consenti par le pays pour l'organisation de son réseau de communication. (N° 115.)
II. - M. Alain Gournac attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur les nuisances sonores dont se plaignent trente communes des Yvelines regroupées en un comité qu'il préside et qui sont liées aux nombreux survols aériens.
Il demeure persuadé que l'adoption de mesures techniques particulières serait de nature à limiter considérablement le bruit lié à ces survols.
Il conviendrait tout d'abord d'élever l'altitude d'interception de l'axe ILS de 1 000 voire 2 000 pieds, ce qui réduirait de façon importante le bruit perçu au sol. Cette solution est en partie subordonnée au relèvement de l'altitude de transition. Elle pourrait être fixée à 19 000 pieds comme aux Etats-Unis.
Il conviendrait ensuite d'interdire dès 21 heures l'utilisation de la route MOSUD. L'intensité du trafic étant beaucoup moins importante à ce moment de la journée, l'ensemble des vols pourrait être dirigé vers le Nord. Cette route pourrait être remplacée par une autre passant au sud de Paris en haute altitude (10 000 pieds). C'est une disposition tout à fait possible qui nécessite l'attribution de la balise EPR utilisée par les contrôleurs d'Orly à l'aéroport de Roissy.
Il conviendrait également de favoriser, à l'atterrissage comme au décollage, la procédure face à l'Ouest avec une composante de vent arrière jusqu'à 5 noeuds.
Il conviendrait encore de profiter de la densité du trafic aérien, plus faible la nuit, pour diriger les avions sur les zones peu urbanisées. La mise en place de cartes statistiques, indiquant les couloirs à emprunter obligatoirement, serait en ce cas indispensable.
Il attire enfin son attention sur la nécessité d'inciter les contrôleurs et les pilotes à une plus grande rigueur dans le respect de certaines contraintes. Susciter chez eux une prise de conscience, individuelle et collective, des conséquences de leur comportement, est aujourd'hui nécessaire. Il croit fortement à la formation et au développement, dans la profession, d'une culture antibruit.
C'est près d'un demi-million d'habitants qui, dans les Yvelines, est concerné par ces nuisances auxquelles s'ajoute l'inquiétude que crée chez nos contitoyens la décision du Gouvernement d'étendre la capacité de l'aéroport de Roissy.
C'est pourquoi il lui demande que soient mises en oeuvre les propositions que lui fait ce comité et qui constituent des solutions techniques exploitables. (N° 125.)
III. - M. Roland Courteau souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur le retard constaté dans la mise en oeuvre de certains programmes de voirie, du contrat de plan Etat-région-Languedoc-Roussillon 1994-1998, notamment dans le département de l'Aude (rocade nord-est de Carcassonne, rocade nord-est de Narbonne et carrefour des Hauts de Narbonne, déviation de Barbaire...).
Plus précisément, il lui rappelle qu'il était prévu, au titre du XIe Plan, la réalisation d'ouvrages de contournement de la ville de Narbonne par une rocade nord-est et l'aménagement de carrefours. Ces ouvrages représentent un caractère d'urgence pour des raisons de sécurité.
C'est pourquoi il lui demande quelles sont les raisons des retards particulièrement lourds de conséquences apportés à la réalisation de ces travaux, si des assurances peuvent lui être données quant au financement des opérations programmées et s'il est en mesure de lui communiquer le calendrier de leur mise en oeuvre. (N° 127.)
IV. - M. Auguste Cazalet souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur la vive inquiétude suscitée auprès des élus et de la population d'Aquitaine par les lenteurs et atermoiements entourant le projet autoroutier Pau-Bordeaux. Il lui rappelle que les collectivités territoriales et les acteurs socio-économiques d'Aquitaine ont constamment exprimé leur volonté de voir aménager un itinéraire performant entre Bordeaux et Pau, que les conditions d'échange par la route entre Bordeaux et les principales villes du Sud-Ouest intérieur se sont constamment dégradées et que ce vaste espace central de l'Est aquitain et de l'Ouest pyrénéen n'est irrigué que par de simples routes à deux voies traversant de nombreuses agglomérations. Or, depuis le choix d'Alain Juppé de concéder cet itinéraire à une société autoroutière, ce projet s'est arrêté à la définition de la bande des 300 mètres. L'incertitude régnant autour de ce dossier devient insupportable : ainsi des maires ne peuvent répondre à des demandes de permis de construire, des entreprises retardent des projets d'investissement. Une remise en cause de ce projet serait non seulement ressentie comme un affront mais aussi comme le non-respect du principe de la continuité républicaine qui, dans un domaine d'intérêt général, devrait s'imposer à tous.
Il lui demande de bien vouloir tout mettre en oeuvre pour que l'A 65 soit réalisée. Il lui demande également de bien vouloir lui indiquer s'il compte étudier l'hypothèse de la réouverture de la ligne ferroviaire Pau-Canfranc, dont il connaît l'intérêt constant et permanent qu'elle suscite en Béarn et en Aragon depuis près de vingt-six ans. (N° 133.)
V. - M. Michel Charzat attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur les congés-ventes donnés par des grandes compagnies d'assurances ou des banques à leurs locataires, dans le cadre du 1 % patronal.
Dans les arrondissements de l'Est parisien, des immeubles entiers sont concernés par ces congés-ventes. Il s'agit le plus souvent d'immeubles construits dans les années soixante, grâce à des aides importantes de l'Etat, via le Crédit foncier.
Les locataires qui n'ont pas les moyens d'acheter leurs logements sont nombreux (à peu près deux tiers des concernés). Les propriétaires institutionnels disposent pourtant de nombreux logements, à d'autres endroits, qui sont en location.
En conséquence, il lui demande comment il compte garantir le droit au logement pour tous. (N° 131.)
VI. - M. Bernard Barraux attire l'attention de M. le ministre de la fonction publique, de la réforme de l'Etat et de la décentralisation sur l'urgente nécessité d'améliorer le statut des élus locaux et notamment des maires des communes rurales.
Il lui demande de bien vouloir lui préciser les mesures que le Gouvernement envisage de prendre visant à donner suite à cette préoccupation. (N° 68.)
VII. - M. Marcel Charmant appelle l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les préoccupations des maires, des maires ruraux notamment, confrontés dans leurs communes aux problèmes posés par les biens abandonnés et sans maître.
En effet, on déplore, en particulier dans les communes rurales, une augmentation sensible du nombre des biens immobiliers abandonnés à la suite du décès de leur propriétaire. A défaut d'héritier connu, la procédure de déclaration de vacance de la succession et la prise en charge des biens par l'administration des domaines est excessivement longue dans sa mise en oeuvre. Il faut compter en années et quelquefois en décennies.
Pendant le déroulement de cette procédure, les maires sont confrontés à la gestion d'une situation qui leur échappe. Les pouvoirs de police qui leur sont conférés par le code des communes et notamment par la loi n° 95-101 du 2 février 1995 sont inopérants en l'absence de propriétaire reconnu.
Bien souvent, dans ce cas ou dans celui de la mise en oeuvre d'une procédure de péril imminent, la charge des travaux nécessités par l'état d'abandon du bien et l'obligation de faire cesser nuisances et péril pour la sécurité publique, incombe, de fait, à la commune et est supportée par le budget communal, faute de pouvoir procéder au recouvrement auprès du propriétaire.
Cette situation, qui devrait revêtir sur le plan du droit un caractère exceptionnel, tend malheureusement à se généraliser dans nos communes rurales et à poser de plus en plus de problèmes à des élus qui, de surcroît, disposent de peu de moyens, financiers notamment, pour y répondre.
Il lui demande de bien vouloir prendre en considération ce problème et d'envisager de donner aux élus locaux de nouveaux moyens d'action dans ce domaine. (N° 99.)
VIII. - M. Alain Dufaut attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les légitimes préoccupations exprimées par les sapeurs-pompiers ainsi que par les élus locaux face aux menaces planant sur l'application des deux lois n° 96-369 du 3 mai 1996 relative aux services d'incendie et de secours et n° 96-370 relative au développement du volontariat dans les corps de sapeurs-pompiers.
Les propositions présentées par le Gouvernement à l'occasion de la dernière réunion du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale, le 15 octobre dernier, au cours de laquelle celui-ci a émis un avis défavorable sur quatre projets de décrets relatifs aux pompiers (organisation des service d'incendie et de secours, amélioration statutaire, régime indemnitaire et régime de travail des sapeurs-pompiers professionnels) provoquent la colère des intéressés, qui insistent sur la nécessité de favoriser la mise en cohérence de l'organisation et du fonctionnement du service public d'incendie et de secours, objectif majeur de la réforme engagée en 1996.
Ayant pris acte de sa volonté, exprimée le 4 novembre dernier dans le cadre d'une séance de questions d'actualité à l'Assemblée nationale, de mener à bien cette réforme, fruit d'un important travail de concertation ayant abouti à un compromis accepté par l'ensemble des parties, il lui demande de bien vouloir lui préciser ses intentions concernant le règlement de ce dossier. (N° 122.)
IX. - M. Michel Duffour attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur la situation de l'enseignement supérieur dans les Hauts-de-Seine et le manque de moyens criant dont dispose l'université Paris-X et ses 35 000 étudiants alors qu'à proximité de celle-ci, le pôle Léonard de Vinci accueille dans ses 50 000 mètres carrés de locaux moins de 3 000 étudiants.
Paris-X étouffe avec des locaux conçus initialement pour recevoir 20 000 étudiants et ne peut remplir ses missions éducatives dans des conditions satisfaisantes.
Des élus des Hauts-de-Seine ont attiré l'attention du précédent ministre sur cette situation en soulignant la nécessité de doter cette université des moyens de fonctionnement nécessaires afin d'étoffer l'équipe pédagogique et les capacités d'accueil.
La progression du budget du ministère de l'éducation nationale et de la recherche est une bonne mesure. C'est un premier acte pour résoudre la crise qui traverse les universités françaises.
Il est cependant évident que l'ampleur des retards accumulés pèsera négativement sur l'action gouvernementale dans un premier temps. Comment, dans ces conditions, ne pas être scandalisé par l'existence du pôle Léonard de Vinci quasiment vide.
Cet établissement privé, au tarif d'inscription prohibitif, a été financé à hauteur de 1,2 milliard par les contribuables des Hauts-de-Seine qui continuent de payer 100 millions de francs par an en fonctionnement pour une structure qui devrait servir l'intérêt public.
Cette situation est inacceptable. Le Premier ministre avait, avant les dernières élections législatives, considéré que le gouvernement d'alors devait « faire en sorte que cette université privée soit intégrée à l'université de la République ». C'est pourquoi il demande à M. le ministre de lui faire part des premières initiatives prises pouir donner le maximum d'essor à Paris-X, de l'évolution qu'il souhaite impulser pour modifier la fonction du pôle Léonard de Vinci et de l'état de ses contacts avec la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine pour intégrer cet établissement à l'université publique. (N° 116.)
X. - M. Georges Mazars appelle l'attention de M. le secrétaire d'Etat aux anciens combattants sur la situation des anciens fonctionnaires d'Afrique du Nord.
L'ordonnance du 15 juin 1945 a permis, à ceux qui ont subi un préjudice, du fait de la guerre ou des lois de Vichy, d'avoir la même carrière que celle des fonctionnaires demeurés à l'abri des conséquence de la Seconde Guerre mondiale. Cette ordonnance concernait alors les seuls fonctionnaires métropolitains. En décembre 1982, le gouvernement socialiste a étendu ces droits aux anciens fonctionnaires d'Afrique du Nord.
En 1985, des commissions administratives chargées de traiter les dossiers des anciens fonctionnaires d'Afrique du Nord ont été mises en place par M. Laurent Fabius. Composées notamment de six représentants de rapatriés, ces commissions ont donné pleinement satisfaction, puisque plus de 3 000 dossiers ont été examinés de fin 1987 à début 1994.
Mais, brutalement, sans consultation des associations d'anciens combattants et rapatriés, ni des syndicats de fonctionnaires, le gouvernement de M. Edouard Balladur a, par le décret du 16 novembre 1994, profondément modifié la composition de ces commissions, en réduisant notamment la représentation des bénéficiaires à deux membres, au lieu de six. Cette nouvelle composition, totalement déséquilibrée, ne permet pas la reconnaissance des droits des anciens fonctionnaires d'Afrique du Nord.
Cette situation, qui perdure depuis lors, est pour le moins fâcheuse, en particulier parce que ces anciens fonctionnaires d'Afrique du Nord, qui attendent légitimement la prise en considération de leur dossier, sont maintenant âgés de plus de soixante-dix ans.
Il souhaite donc savoir quelles dispositions il compte prendre concernant les commissions chargées d'étudier les dossiers de ces anciens fonctionnaires d'Afrique du Nord. (N° 108.)
XI. - M. Jean-Patrick Courtois appelle l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur les inquiétudes des responsables d'associations nationales quant aux modalités des contrats emploi-jeunes, définies par la loi n° 97-940 du 16 octobre 1997, et spécifiquement les modalités s'appliquant à la fin du contrat de cinq ans.
Il apparaît que de nombreuses associations nationales souhaitent conclure des conventions avec l'Etat dans le cadre de cette loi et ainsi développer des activités pour l'emploi des jeunes. Pourtant, ces associations hésitent à recruter un grand nombre de jeunes gens car elles redoutent la sortie du dispositif dans cinq ans. D'une part, les associations ne savent aujourd'hui si elles pourront dans cinq ans pérenniser les emplois créés, en dehors des aides apportées dans le cadre de la présente loi. D'autre part, dans le cas où ces emplois ne seraient pas pérennisés, elles ne savent pas si elles devront verser aux jeunes finissant leur contrat de cinq ans, des indemnités de fin de contrat ou de licenciement. Si tel était le cas, il est préférable qu'elles puissent le prévoir et ainsi éviter de mettre en péril leur situation financière.
Par conséquent, il la remercie de bien vouloir lui apporter les précisions nécessaires, qui permettront aux associations de pouvoir participer à la création d'emplois pour les jeunes dans la plus grande sérénité. (N° 130.)
XII. - M. Gérard Larcher attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur la situation des hôpitaux de la région Ile-de-France, au regard du taux d'évolution des budgets hospitaliers pour 1998 de 2,2 %. Un grand nombre d'établissements devant l'évolution de la masse salariale et celle du coût engendré par la réglementation sur la sécurité des soins ne pourront tenir leur budget que s'ils bénéficient de cette évolution totalement. Or les décisions prises par les services ministériels (direction des hôpitaux), qui définissent les évolutions régionales, et par l'agence régionale d'hospitalisation de la région Ile-de-France vont modifier en la diminuant cette évolution de 2,2 %.
En conséquence, il lui demande quelles dispositions il compte prendre afin que de nombreux hôpitaux, notamment de la région Ile-de-France, ne se retrouvent pas dans les faits avec des taux d'évolution de zéro ou des taux négatifs qui entraîneraient d'importantes suppressions d'emplois ou des abandons d'activité médicale. (N° 110.)
XIII. - Mme Hélène Luc tient à attirer l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur la situation de la clinique de Choisy-le-Roi. Selon certaines informations, la fermeture prochaine de cet établissement, qui offre aux habitants de Choisy et des communes riveraines des soins de qualité, serait envisagée.
Elle tient à exprimer la grande émotion et la grande indignation qu'elle partage avec le personnel de cette clinique, ses usagers et le maire de Choisy. C'est pourquoi elle lui demande de prendre toute disposition pour empêcher cette fermeture et assurer à cet établissement le développement indispensable d'activités et de soins durables qu'il doit apporter au service des populations et des malades. (N° 126.)
XIV. - M. Jean-Marc Pastor attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur l'inquiétude persistante qui règne dans le réseau des comptoirs et succursales de la Banque de France. Ce personnel, ainsi que des responsables des collectivités locales concernées, craignent en effet les conséquences sur l'emploi, d'une part, et sur la qualité du service aux usagers, d'autre part, de l'éventuelle fermeture d'un grand nombre de caisses de la Banque de France au plan national.
En effet, depuis de nombreux mois, le gouverneur de la Banque de France prépare une réforme du réseau destinée à l'adapter et à préparer son intégration au système européen des banques centrales. Cette réforme paraît basée sur une réduction de moitié environ du nombre de comptoirs au niveau national ; des disparitions d'emplois, par centaines. Une telle perspective peut difficilement être comprise alors que la Banque de France dégage des bénéfices importants ; l'existence d'un réseau dense de succursales constitue la garantie d'un service de qualité au moment d'assurer la transition entre le franc et l'euro.
De plus, la disparition de nombreuses succursales entraînerait souvent la fermeture d'autres administrations et d'agences bancaires commerciales. L'inquiétude se nourrit de l'incertitude. C'est notamment en raison d'informations contradictoires que l'appréhension grandit ces dernières semaines. Aussi, il y a aujourd'hui urgence à clarifier la situation et à préciser ce qui paraît possible et acceptable quant à la réforme envisagée du réseau national de la Banque de France. (N° 128.)
XV. - M. Robert Calmejane attire l'attention de Mme le ministre de la jeunesse et des sports sur les conditions dans lesquelles s'organisent les retransmissions des matchs de la Coupe du monde de football 1998 dans le département de la Seine-Saint-Denis, qui aura l'honneur à coup sûr, mais pas forcément l'avantage, d'accueillir les principaux moments de cette manifestation sportive.
Ainsi, grâce à votre intervention, les zones urbaines sensibles (ZUS) bénéficient de l'exonération des droits de diffusion mais 56 quartiers seulement, répartis sur 22 communes parmi les 40 que compte le département sont concernés. Et encore, plusieurs grandes villes comme Bagnolet, Bondy, La Courneuve, Noisy-le-Grand, Neuilly-sur-Marne, Noisy-le-Sec ne le sont que par 1 ou 2 secteurs classés en ZUS, tandis que d'autres, telles Livry-Gargan, Romainville, Rosny-sous-Bois, Saint-Ouen, Tremblay ou Villemomble ne sont pas accessibles du tout à ces dispositions et devront, si elles désirent faire profiter leur population d'une retransmission, payer des droits qui atteignent 500 000 francs par écran pour la totalité des épreuves.
Il lui demande instamment de faire pression, au nom du Gouvernement français, sur le comité d'organisation et le groupement des radiodiffuseurs afin que les démarches engagées par le conseil général de la Seine-Saint-Denis pour le compte des communes séquano-dyonisiennes aboutissent à ce que l'ensemble de ce département bénéficie de l'exonération des droits de retransmission.
En effet, les habitants de Seine-Saint-Denis ont largement contribué, par leurs impôts locaux, aux plus de 100 millions de francs investis par le département pour les infrastructures en périphérie du Grand Stade. De surcroît, plusieurs communes ont accepté, sur la suggestion de la Fédération française de football, d'accueillir des équipes étrangères de jeunes et de mettre leurs installations sportives à disposition. Par ailleurs, le morcellement géographique des sites actuellement autorisés à retransmettre les matchs risque de poser d'insolubles problèmes de sécurité et d'ordre public, tant il paraît difficile de refuser à certains ce qui est offert à d'autres, sous le fallacieux prétexte que la cité qu'ils habitent est située à quelques mètres d'une ZUS.
La conurbation séquano-dyonisienne peut, à juste titre, et doit être considérée comme une entité sociale globale ou les interactions des populations ne permettent pas de traiter différemment chaque quartier selon sa localisation. (N° 124.)
XVI. - M. François Lesein appelle l'attention de Mme le garde des sceaux, ministre de la justice, sur les conséquences souvent irréparables qu'entraîne la publicité faite autour des mises en examen de certains justiciables, qu'ils soient célèbres ou non, et dont l'innocence est reconnue par la suite.
En effet, alors que la garde à vue, la mise en examen ou le jugement de certaines personnes font parfois les gros titres de la presse nationale ou régionale, on peut déplorer que ces mêmes titres n'accordent pas la même importance au non-lieu, à la relaxe ou à l'acquittement prononcé en faveur de ces personnes.
Or, malgré la présomption d'innocence à laquelle il est théoriquement impossible de porter atteinte en vertu de textes récents, on constate que toute mise en cause médiatique s'accompagne d'une irréversible présomption de culpabilité dans l'esprit des lecteurs, et ce malgré la survenue d'une décision d'innocence.
Dès lors, il lui demande s'il ne serait pas concevable d'adopter un système, similaire à celui du droit de réponse, qui contraindrait les organes de presse ayant fait état d'une mise en cause pénale, à faire également état de la décision d'innocence, et ce dans les mêmes proportions. (N° 111.)
XVII. - M. André Pourny attire l'attention de Mme le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement sur les dégâts très importants que provoquent les buses dans les zones d'élevage de volaille de Bresse. Etant protégées, celles-ci prolifèrent de façon excessive, causant, au détriment des éleveurs, de lourdes pertes financières.
Face aux arguments apportés concernant le biotope ou les agissements des mustolidés ou des rapaces, ainsi que certaines propositions évoquées pour lutter contre l'action de ces redoutables prédateurs sur les élevages de volaille de Bresse, peut-être serait-il bon de préserver ce mode d'élevage. Celui-ci est en Bresse, naturel, de type expansif, offrant de vastes parcours sur lesquels les volailles sont lâchées, garantissant un produit d'appellation d'origine contrôlée qui fait la gloire d'une vaste région regroupant deux départements (l'Ain et la Saône-et-Loire).
Si les espèces de bondrées apivores, qui n'ont de la buse que l'apparence, demeurent certes insectivores, il est indéniable que les espèces telles que les buses butéo-butéo recherchent, en revanche, la proie facile et sont friandes de volaille.
En outre, il demeure impensable de vouloir protéger les parcs d'élevage par la mise en place de filets aériens, une telle entreprise étant tout à fait irréalisable si l'on songe aux hectares à recouvrir.
Aussi, il serait intéressant d'adapter l'autorisation exceptionnelle permettant, dans un but de sécurité, la limitation des rapaces sur les zones d'aéroports telles que Saint-Yan en Saône-et-Loire et de l'appliquer aux élevages bressans. D'autres autorisations exceptionnelles ont également été données, notamment pour lutter contre les méfaits des cormorans sur les étangs de la Dombes ou ceux du lynx dans le Jura. Selon les mêmes critères, il serait opportun de pouvoir adapter de telles dérogations en faveur des élevages des volailles de Bresse d'appellation d'origine contrôlée dans le but de limiter la prédation qu'elles subissent. (N° 107.)
A seize heures :
2. - Suite de la discussion de la proposition de loi (n° 27, 1997-1998), adoptée par l'Assemblée nationale, relative au fonctionnement des conseils régionaux.
Rapport (n° 94, 1997-1998) de M. Paul Girod, fait au nom de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du règlement et d'administration générale.
Aucun amendement n'est plus recevable.
Le soir :
3. Suite de la discussion du projet de loi de finances rectificative pour 1997 (n° 156, 1997-1998), adopté par l'Assemblée nationale.
Rapport (n° 168, 1997-1998) de M. Alain Lambert, fait au nom de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation.
Aucun amendement n'est plus recevable.
Scrutin public ordinaire de droit lors du vote sur l'ensemble.

Délais limites pour les inscriptions de parole
dans la discussion générale
et pour le dépôt des amendements

Projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale après déclaration d'urgence, relatif à la nationalité (n° 145, 1997-1998).
Délai limite pour les inscriptions de parole dans la discussion générale : mardi 16 décembre 1997, à dix-sept heures.
Délai limite pour le dépôt des amendements : mardi 16 décembre 1997, à dix-sept heures.
Personne ne demande la parole ?...
La séance est levée.

(La séance est levée le mardi 16 décembre 1997, à zéro heure trente.)

Le Directeur
du service du compte rendu intégral,
DOMINIQUE PLANCHON