Séance du 13 décembre 1999







M. le président. « Art. 60. _ I. _ Avant l'article 150 A du code général des impôts, il est inséré les articles 150-0 A, 150-0 B, 150-0 D et 150-0 E ainsi rédigés :
« Art. 150-0A . _ I. _ 1. Sous réserve des dispositions propres aux bénéfices industriels et commerciaux, aux bénéfices non commerciaux et aux bénéfices agricoles ainsi que de l'article 150 A bis, les gains nets retirés des cessions à titre onéreux, effectuées directement ou par personne interposée, de valeurs mobilières, de droits sociaux, de titres mentionnés au 1° de l'article 118 et aux 6° et 7° de l'article 120, de droits portant sur ces valeurs, droits ou titres ou de titres représentatifs des mêmes valeurs, droits ou titres, sont soumis à l'impôt sur le revenu lorsque le montant de ces cessions excède, par foyer fiscal, 50 000 francs par an.
« Toutefois, en cas d'intervention d'un événement exceptionnel dans la situation personnelle, familiale ou professionnelle des contribuables, le franchissement de la limite précitée de 50 000 francs est apprécié par référence à la moyenne des cessions de l'année considérée et des deux années précédentes. Les événements exceptionnels doivent notamment s'entendre de la mise à la retraite, du chômage, du redressement ou de la liquidation judiciaires ainsi que de l'invalidité ou du décès du contribuable ou de l'un ou l'autre des époux soumis à une imposition commune.
« 2. Le complément de prix reçu par le cédant en exécution de la clause du contrat de cession de valeurs mobilières ou de droits sociaux par laquelle le cessionnaire s'engage à verser au cédant un complément de prix exclusivement déterminé en fonction d'une indexation en relation directe avec l'activité de la société dont les titres sont l'objet du contrat, est imposable au titre de l'année au cours de laquelle il est reçu, quel que soit le montant des cessions au cours de cette année.
« 3. Lorsque les droits détenus directement ou indirectement par le cédant avec son conjoint, leurs ascendants et leurs descendants dans les bénéfices sociaux d'une société soumise à l'impôt sur les sociétés et ayant son siège en France ont dépassé ensemble 25 % de ces bénéfices à un moment quelconque au cours des cinq dernières années, la plus-value réalisée lors de la cession de ces droits, pendant la durée de la société, à l'une des personnes mentionnées au présent alinéa, est exonérée si tout ou partie de ces droits sociaux n'est pas revendu à un tiers dans un délai de cinq ans. A défaut, la plus-value est imposée au nom du premier cédant au titre de l'année de la revente des droits au tiers.
« II. _ Les dispositions du I sont applicables :
« 1. Au gain net retiré des cessions d'actions acquises par le bénéficiaire d'une option accordée dans les conditions prévues aux articles 208-1 à 208-8-2 de la loi n° 66-537 du 24 juillet 1966 sur les sociétés commerciales ;
« 2. Au gain net réalisé depuis l'ouverture du plan d'épargne en actions défini à l'article 163 quinquies D en cas de retrait de titres ou de liquidités ou de rachat avant l'expiration de la cinquième année dans les mêmes conditions. Pour l'appréciation de la limite de 50 000 francs mentionnée au 1 du I, la valeur liquidative du plan ou la valeur de rachat pour un contrat de capitalisation à la date de sa clôture est ajoutée au montant des cessions réalisées en dehors du plan au cours de la même année ;
« 3. Au gain net retiré des cessions de titres de sociétés immobilières pour le commerce et l'industrie non cotées ;
« 4. Au gain net retiré des rachats d'actions de sociétés d'investissement à capital variable et au gain net résultant des rachats de parts de fonds communs de placement définis au 2 du III ou de la dissolution de tels fonds ;
« 5. Au gain net retiré des cessions de parts des fonds communs de créances dont la durée à l'émission est supérieure à cinq ans.
« III. _ Les dispositions du I ne s'appliquent pas :
« 1. Aux cessions et aux rachats de parts de fonds communs de placement à risques mentionnées à l'article 163 quinquies B, réalisés par les porteurs de parts, remplissant les conditions fixées aux I et II de l'article précité, après l'expiration de la période mentionnée au I du même article. Cette disposition n'est pas applicable si, à la date de la cession ou du rachat, le fonds a cessé de remplir les conditions énumérées au 1° et au 1° bis du II de l'article 163 quinquies B ;
« 2. Aux titres cédés dans le cadre de leur gestion par les autres fonds communs de placement sous réserve qu'aucune personne physique agissant directement ou par personne interposée ne possède plus de 10 % des parts du fonds ;
« 3. Aux titres cédés dans le cadre de leur gestion par les fonds communs de placement, constitués en application des législations sur la participation des salariés aux résultats des entreprises et les plans d'épargne d'entreprise ainsi qu'aux rachats de parts de tels fonds ;
« 4. A la cession des titres acquis dans le cadre de la législation sur la participation des salariés aux résultats de l'entreprise et sur l'actionnariat des salariés, à la condition que ces titres revêtent la forme nominative et comportent la mention d'origine ;
« 5. A la cession de titres effectuée dans le cadre d'un engagement d'épargne à long terme lorsque les conditions fixées par l'article 163 bis A sont respectées ;
« 6. Aux profits réalisés dans le cadre des placements en report par les contribuables qui effectuent de tels placements.
« Art. 150-0B . _ Les dispositions de l'article 150-0A ne sont pas applicables, au titre de l'année de l'échange des titres, aux plus-values réalisées dans le cadre d'une opération d'offre publique, de fusion, de scission, d'absorption d'un fonds commun de placement par une société d'investissement à capital variable, de conversion, de division, ou de regroupement, réalisée conformément à la réglementation en vigueur ou d'un apport de titres à une société soumise à l'impôt sur les sociétés.
« Les échanges avec soulte demeurent soumis aux dispositions de l'article 150-0 A lorsque le montant de la soulte reçue par le contribuable excède 10 % de la valeur nominale des titres reçus. »
« Art. 150-0D . _ 1. Les gains nets mentionnés au I de l'article 150-0 A sont constitués par la différence entre le prix effectif de cession des titres ou droits, net des frais et taxes acquittés par le cédant, et leur prix effectif d'acquisition par celui-ci ou, en cas d'acquisition à titre gratuit, leur valeur retenue pour la détermination des droits de mutation.
« 2. Le prix d'acquisition des titres ou droits à retenir par le cessionnaire pour la détermination du gain net de cession des titres ou droits concernés est, le cas échéant, augmenté du complément de prix mentionné au 2 du I de l'article 150-0A.
« 3. En cas de cession d'un ou plusieurs titres appartenant à une série de titres de même nature acquis pour des prix différents, le prix d'acquisition à retenir est la valeur moyenne pondérée d'acquisition de ces titres.
« Le détachement de droits de souscription ou d'attribution emporte les conséquences suivantes :
« a) Le prix d'acquisition des actions ou parts antérieurement détenues et permettant de participer à l'opération ne fait l'objet d'aucune modification ;
« b) Le prix d'acquisition des droits détachés est, s'ils font l'objet d'une cession, réputé nul ;
« c) Le prix d'acquisition des actions ou parts reçues à l'occasion de l'opération est réputé égal au prix des droits acquis dans ce but à titre onéreux, augmenté, s'il y a lieu, de la somme versée par le souscripteur.
« 4. Pour l'ensemble des titres admis aux négociations sur un marché réglementé acquis avant le 1er janvier 1979, le contribuable peut retenir, comme prix d'acquisition, le cours au comptant le plus élevé de l'année 1978.
« Pour l'ensemble des valeurs françaises à revenu variable, il peut également retenir le cours moyen de cotation au comptant de ces titres pendant l'année 1972.
« Ces dispositions ne sont pas applicables lorsque la cession porte sur des droits sociaux qui, détenus directement ou indirectement dans les bénéfices sociaux par le cédant ou son conjoint, leurs ascendants et leurs descendants, ont dépassé ensemble 25 % de ces bénéfices à un moment quelconque au cours des cinq dernières années. Pour ces droits, le contribuable peut substituer au prix d'acquisition la valeur de ces droits au 1er janvier 1949 si elle est supérieure.
« 5. En cas de cession de titres après la clôture d'un plan d'épargne en actions défini à l'article 163 quinquies D ou leur retrait au-delà de la huitième année, le prix d'acquisition est réputé égal à leur valeur à la date où le cédant a cessé de bénéficier, pour ces titres, des avantages prévus aux 5° bis et 5° ter de l'article 157 et au IV de l'article 163 quinquies D.
« 6. Le gain net réalisé depuis l'ouverture du plan d'épargne en actions défini à l'article 163 quinquies D s'entend de la différence entre la valeur liquidative du plan ou la valeur de rachat pour les contrats de capitalisation à la date du retrait et le montant des versements effectués sur le plan depuis la date de son ouverture.
« 7. Le prix d'acquisition des titres acquis en vertu d'un engagement d'épargne à long terme est réputé égal au dernier cours coté au comptant de ces titres précédant l'expiration de cet engagement.
« 8. Le gain net mentionné au 1 du II de l'article 150-0A est constitué par la différence entre le prix effectif de cession des actions, net des frais et taxes acquittés par le cédant, et le prix de souscription ou d'achat.
« Le prix d'acquisition est, le cas échéant, augmenté du montant mentionné à l'article 80 bis imposé selon les règles prévues pour les traitements et salaires.
« Pour les actions acquises avant le 1er janvier 1990, le prix d'acquisition est réputé égal à la valeur de l'action à la date de la levée de l'option.
« 9. En cas de vente ultérieure de titres reçus à l'occasion d'une opération mentionnée à l'article 150-0B, le gain net est calculé à partir du prix ou de la valeur d'acquisition des titres échangés, diminué de la soulte reçue ou majoré de la soulte versée lors de l'échange.
« 10. En cas d'absorption d'une société d'investissement à capital variable par un fonds commun de placement réalisée conformément à la réglementation en vigueur, les gains nets résultant de la cession ou du rachat des parts reçues en échange ou de la dissolution du fonds absorbant sont réputés être constitués par la différence entre le prix effectif de cession ou de rachat des parts reçues en échange, net des frais et taxes acquittés par le cédant, et le prix de souscription ou d'achat des actions de la société d'investissement à capital variable absorbée remises à l'échange.
« 11. Les moins-values subies au cours d'une année sont imputables exclusivement sur les plus-values de même nature réalisées au cours de la même année ou des cinq années suivantes.
« 12. Les pertes constatées en cas d'annulation de valeurs mobilières, de droits sociaux, ou de titres assimilés sont imputables, dans les conditions mentionnées au 11, à compter de l'année au cours de laquelle intervient soit la réduction du capital de la société, en exécution d'un plan de redressement mentionné aux articles 69 et suivants de la loi n° 85-98 du 25 janvier 1985 relative au redressement et à la liquidation judiciaires des entreprises, soit la cession de l'entreprise ordonnée par le tribunal en application des articles 81 et suivants de la même loi, soit le jugement de clôture de la liquidation judiciaire.
« Ces dispositions ne s'appliquent pas :
« a) Aux pertes constatées afférentes à des valeurs mobilières ou des droits sociaux annulés détenus, dans le cadre d'engagements d'épargne à long terme définis à l'article 163 bis A, dans un plan d'épargne d'entreprise mentionné à l'article 163 bis B ou dans un plan d'épargne en actions défini à l'article 163 quinquies D ;
« b) Aux pertes constatées par les personnes à l'encontre desquelles le tribunal a prononcé au titre des sociétés en cause l'une des condamnations mentionnées aux articles 180, 181, 182, 188, 189, 190, 192, 197 ou 201 de la loi n° 85-98 du 25 janvier 1985 précitée.
« 13. L'imputation des pertes mentionnées au 12 est opérée dans la limite du prix effectif d'acquisition des titres par le cédant ou, en cas d'acquisition à titre gratuit, de la valeur retenue pour l'assiette des droits de mutation. Lorsque les titres annulés ont été reçus, à compter du 1er janvier 2000, dans le cadre d'une opération d'échange dans les conditions prévues à l'article 150-0B, le prix d'acquisition à retenir est celui des titres remis à l'échange, diminué de la soulte reçue ou majoré de la soulte versée lors de l'échange.
« La perte nette constatée est minorée, en tant qu'elle se rapporte aux titres annulés, du montant :
« a) Des apports remboursés ;
« b) De la déduction prévue à l'article 163 septdecies ;
« c) De la déduction opérée en application de l'article 163 octodecies A.
« 14. Par voie de réclamation présentée dans le délai prévu au livre des procédures fiscales en matière d'impôt sur le revenu, le prix de cession des titres ou des droits retenu pour la détermination des gains nets mentionnés au 1 du I de l'article 150-0A est diminué du montant du versement effectué par le cédant en exécution de la clause du contrat de cession par laquelle le cédant s'engage à reverser au cessionnaire tout ou partie du prix de cession en cas de révélation, dans les comptes de la société dont les titres sont l'objet du contrat, d'une dette ayant son origine antérieurement à la cession ou d'une surestimation de valeurs d'actif figurant au bilan de cette même société à la date de la cession.
« Le montant des sommes reçues en exécution d'une telle clause de garantie de passif ou d'actif net diminue le prix d'acquisition des valeurs mobilières ou des droits sociaux à retenir par le cessionnaire pour la détermination du gain net de cession des titres concernés.
« Art. 150-0E . _ Les gains nets mentionnés au I de l'article 150-0A doivent être déclarés dans les conditions prévues au 1 de l'article 170. »
« II. _ Le code général des impôts est ainsi modifié :
« 1. L'article 92 B decies devient l'article 150-0 C et est ainsi modifié :
« a) Au premier alinéa du 1, la référence : "92 B" est remplacée par la référence : "150-0A" ;
« b) Le 6 est ainsi rédigé :
« 6. A compter du 1er janvier 2000, lorsque les titres reçus en contrepartie de l'apport font l'objet d'une opération d'échange dans les conditions du quatrième alinéa de l'article 150 A bis ou dans les conditions prévues à l'article 150-0B, l'imposition de la plus-value antérieurement reportée en application du 1 est reportée de plein droit au moment où s'opérera la transmission, le rachat, le remboursement ou l'annulation des nouveaux titres reçus. ;
« c) Le 7 est abrogé.
« 2. Au premier alinéa de l'article 96 A, les mots : "et aux articles 92 B et 92 F" sont supprimés.
« 3. Au 6° de l'article 112, les mots : "92 B ou 160" sont remplacés par les mots : "150-0 A ou 150 A bis ".
« 4. Au premier alinéa de l'article 124 C, les mots : "aux 1 et 2 de l'article 94 A" sont remplacés par les mots : "aux 1 et 2 de l'article 150-0D".
« 5. Au deuxième alinéa de l'article 150 quinquies, au 3 de l'article 150 nonies et au 3 de l'article 150 decies , les mots : "6 de l'article 94 A" sont remplacés par les mots : "11 de l'article 150-0 D".
« 6. Au 2 de l'article 150 undecies, les mots : "aux 1 et 2 de l'article 94 A" sont remplacés par les mots : "aux 1 et 2 de l'article 150-0D".
« 7. L'article 150 A bis est ainsi modifié :
« a) Au deuxième alinéa, les mots : "de l'article 92 C" sont remplacés par les mots : "du 3 du II de l'article 150-0A" ;
« b) Au troisième alinéa, après les mots : "En cas d'échange de titres résultant d'une fusion, d'une scission ou d'un apport", sont insérés les mots : "réalisé antérieurement au 1er janvier 2000" ;
« c) Après le troisième alinéa, il est inséré deux alinéas ainsi rédigés ;
« A compter du 1er janvier 2000, les dispositions du premier alinéa ne sont pas applicables, au titre de l'année de l'échange des titres, aux plus-values réalisées dans le cadre d'une opération de fusion, de scission ou d'un apport de titres à une société soumise à l'impôt sur les sociétés. Cette exception n'est pas applicable aux échanges avec soulte lorsque le montant de la soulte reçue par le contribuable excède 10 % de la valeur nominale des titres reçus.
« A compter du 1er janvier 2000, lorsque les titres reçus dans les cas prévus au troisième alinéa font l'objet d'une nouvelle opération d'échange dans les conditions du quatrième alinéa ou dans les conditions prévues à l'article 150-0B, l'imposition de la plus-value antérieurement reportée est reportée de plein droit au moment où s'opérera la cession, le rachat, le remboursement ou l'annulation des nouveaux titres reçus. »
« 8. Il est créé un article 150 H bis ainsi rédigé :
« Art. 150 H bis . _ En cas de vente ultérieure de titres reçus à l'occasion d'une opération mentionnée au quatrième alinéa de l'article 150 A bis, la plus-value imposable en application du premier alinéa du même article est calculée à partir du prix ou de la valeur d'acquisition des titres échangés, diminué de la soulte reçue ou majoré de la soulte versée lors de l'échange. »
« 9. A l'article 160 quater , les mots : "article 160" sont remplacés par les mots : "article 150-0A lorsque ces actions ou parts sont détenues dans les conditions du f de l'article 164 B".
« 10. Le premier alinéa de l'article 161 est complété par une phrase ainsi rédigée :
« Lorsque les droits ont été reçus, à compter du 1er janvier 2000, dans le cadre d'une opération d'échange dans les conditions prévues à l'article 150-0 B, le boni est calculé à partir du prix ou de la valeur d'acquisition des titres ou droits remis à l'échange, diminué de la soulte reçue ou majoré de la soulte versée lors de l'échange. »
« 11. Au premier alinéa de l'article 163 bis C, les mots : "92 B, 150 A bis ou 160" sont remplacés par les mots : "150-0A ou 150 A bis ".
« 12. Au deuxième alinéa de l'article 163 bis D, à l'article 163 bis E et à l'article 163 bis F, les mots : "94 A" sont remplacés par les mots : "150-0D".
« 13. Au premier alinéa du I de l'article 163 bis G, les mots : "aux articles 92 B, 92 J ou 160," sont remplacés par les mots : "à l'article 150-0A".
« 14. Au premier alinéa du 1 du II de l'article 163 quinquies D, les mots : "au 2° de l'article 92 D" sont remplacés par les mots : "au 3 du III de l'article 150-0A".
« 15. Le f de l'article 164 B est ainsi rédigé :
« f) Les gains nets mentionnés au I de l'article 150-0A et résultant de la cession de droits sociaux, lorsque les droits détenus directement ou indirectement par le cédant avec son conjoint, leurs ascendants et leurs descendants dans les bénéfices sociaux d'une société soumise à l'impôt sur les sociétés et ayant son siège en France ont dépassé ensemble 25 % de ces bénéfices à un moment quelconque au cours des cinq dernières années.
« 16. Au 1 du I de l'article 167 bis, les mots : "l'article 160" sont remplacés par les mots : "l'article 150-0A et détenus dans les conditions du f de l'article 164 B".
« 17. L'article 200 A est ainsi modifié :
« a) Au 2, les mots : "aux articles 92 B et 92 F" sont remplacés par les mots : "à l'article 150-0A" ;
« b) Au 5, les mots : "à l'article 92 B ter " sont remplacés par les mots : "au 2 du II de l'article 150-0A" ;
« c) L'article est complété par un 7 ainsi rédigé ;
« 7. Le taux prévu au 2 est réduit de 30 % dans les départements de la Guadeloupe, de la Martinique et de la Réunion et de 40 % dans le département de la Guyane pour les gains mentionnés à l'article 150-0A résultant de la cession de droits sociaux détenus dans les conditions du f de l'article 164 B. Les taux résultant de ces dispositions sont arrondis, s'il y a lieu, à l'unité inférieure. »
« 18. A l'article 238 bis HK et à l'article 238 bis HS, les mots : "aux articles 92 B et 160" sont remplacés par les mots : "à l'article 150-0 A".
« 19. L'article 238 septies A est complété par un V ainsi rédigé :
« V. _ Lorsque les titres ou droits mentionnés au II et au III ont été reçus, à compter du 1er janvier 2000, dans le cadre d'une opération d'échange dans les conditions prévues à l'article 150-0B, la prime de remboursement mentionnée au II est calculée à partir du prix ou de la valeur d'acquisition des titres ou droits remis à l'échange, diminué de la soulte reçue ou majoré de la soulte versée. »
« 20. Le premier alinéa de l'article 244 bis B est ainsi rédigé :
« Les gains mentionnés à l'article 150-0A résultant de la cession de droits sociaux détenus dans les conditions du f de l'article 164 B réalisés par des personnes physiques qui ne sont pas domiciliées en France au sens de l'article 4 B ou par des personnes morales ou organismes quelle qu'en soit la forme, ayant leur siège social hors de France, sont déterminés et imposés selon les modalités prévues aux articles 150-0 A à 150-0 E. »
« 21. Le premier alinéa de l'article 244 bis C est ainsi rédigé :
« Sous réserve des dispositions de l'article 244 bis B, les dispositions de l'article 150-0A ne s'appliquent pas aux plus-values réalisées à l'occasion de cessions à titre onéreux de valeurs mobilières ou de droits sociaux effectuées par les personnes qui ne sont pas fiscalement domiciliées en France au sens de l'article 4 B, ou dont le siège social est situé hors de France. »
« 22. L'article 248 B est ainsi modifié :
« a) Au premier alinéa, les mots : ", 92 B et 160" sont remplacés par les mots : "et 150-0A" ;
« b) Les deuxième, troisième et quatrième alinéas sont remplacés par un alinéa ainsi rédigé. »
« En cas de vente des titres reçus en échange, la plus ou moins-value est calculée à partir du prix ou de la valeur d'acquisition des titres ayant ouvert droit à l'indemnisation. »
« 23. L'article 248 F est ainsi modifié :
« a) Au premier alinéa, les mots : "des articles 92 B et 160" sont remplacés par les mots : "de l'article 150-0A" ;
« b) Au deuxième alinéa, l'avant-dernière phrase est supprimée.
« 24. A l'article 248 G, les mots : "Les dispositions du II de l'article 92 B" sont remplacés par les mots : "Les dispositions de l'article 150-0B".
« 25. Au premier alinéa de l'article 1740 septies , les mots : "à l'article 92 B ter " sont remplacés par les mots : "au 2 du II de l'article 150-0A".
« III. _ Le livre des procédures fiscales est ainsi modifié :
« 1. Au deuxième alinéa de l'article L. 16, après le mot : "impôts", sont insérés les mots : "ainsi que des gains de cession de valeurs mobilières ou de droits sociaux tels qu'ils sont définis aux articles 150-0A à 150-0E du même code".
« 2. Au 1° de l'article L. 66, les mots : "de l'article 150 S du code général des impôts, les plus-values imposables qu'ils ont réalisées" sont remplacés par les mots : "des articles 150-0E et 150 S du code général des impôts, les gains nets et les plus-values imposables qu'ils ont réalisés".
« 3. Avant le dernier alinéa de l'article L. 73, il est inséré un 4° ainsi rédigé :
« 4. Les gains de cession de valeurs mobilières ou de droits sociaux des contribuables qui se sont abstenus de répondre aux demandes de justifications mentionnées au deuxième alinéa de l'article L. 16. »
« IV. _ Le II de l'article L. 136-7 du code de la sécurité sociale et le II de l'article 16 de l'ordonnance n° 96-50 du 24 janvier 1996 relative au remboursement de la dette sociale sont ainsi modifiés :
« a) Au 8° , les mots : "à l'article 92 G" sont remplacés par les mots : "au 1 du III de l'article 150-0A" ;
« b) Au 9° , les mots : "5° de l'article 92 D" sont remplacés par les mots : " 5 du III de l'article 150-0A".
« V. _ Les articles 92 B, 92 B bis, 92 B ter, 92 C, 92 D, 92 E, 92 F, 92 G, 92 H, 92 J, 92 K, 94 A et 160 du code général des impôts sont abrogés. Ces articles, ainsi que l'article 96 A du même code dans sa rédaction antérieure à la présente loi, demeurent applicables aux plus-values en report d'imposition à la date du 1er janvier 2000. L'imposition de ces plus-values est reportée de plein droit lorsque les titres reçus en échange font l'objet d'une nouvelle opération d'échange dans les conditions prévues à l'article 150-0B du code général des impôts.
« En cas de vente ultérieure de titres reçus avant le 1er janvier 2000 à l'occasion d'une opération de conversion, de division, ou de regroupement ainsi qu'en cas de vente ultérieure de titres reçus, avant le 1er janvier 1992, à l'occasion d'une opération d'offre publique, de fusion, de scission, d'absorption d'un fonds commun de placement par une société d'investissement à capital variable, le gain net est calculé à partir du prix ou de la valeur d'acquisition des titres échangés, diminué de la soulte reçue ou majoré de la soulte versée lors de l'échange.
« VI. _ Un décret en Conseil d'Etat fixe les conditions d'application du présent article et notamment les obligations déclaratives incombant aux contribuables, aux intermédiaires ainsi qu'aux personnes interposées.
« VII. _ Les dispositions du présent article s'appliquent à compter du 1er janvier 2000. »
Par amendement n° II-51, M. Marini, au nom de la commission des finances, propose :
A. - I. - Après les mots : « sont soumis à l'impôt sur le revenu », de rédiger comme suit la fin du premier alinéa du texte présenté par le paragraphe I de l'article 60 pour l'article 150-OA du code général des impôts : « après un abattement de 50 000 francs sur le total imposable des plus-values réalisées au cours d'une même année, après application éventuelle des moins-values prévues au 11 de l'article 150-OD ».
II. - Dans la première phrase du deuxième alinéa du texte proposé par le paragraphe I de cet article pour l'article 150-OA du code général des impôts, après les mots : « par référence à la moyenne des », d'insérer les mots : « plus-values de ».
B. - Pour compenser les pertes de recettes résultant pour l'Etat des dispositions du A ci-dessus, de compléter in fine cet article par un paragraphe additionnel ainsi rédigé :
« VIII. - La perte de recettes résultant pour l'Etat de l'introduction d'un abattement de 50 000 francs sur les plus-values de cession à titre onéreux de valeurs mobilières et de droits sociaux est compensée par le relèvement à due concurrence des droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts. »
La parole est à M. le rapporteur général.
M. Philippe Marini, rapporteur spécial. L'article 60 est relativement long et complexe puisqu'il comporte 113 alinéas.
M. Paul Loridant. Il y a plus long !
M. Philippe Marini, rapporteur général. C'est vrai, nous verrons cela tout à l'heure.
Les 113 alinéas ont quatre objectifs : premièrement, l'harmonisation des conditions d'imposition des plus-values de cession de valeurs mobilières et de droits sociaux ; deuxièmement, le remplacement du mécanisme du report d'imposition par celui du sursis d'imposition ; troisièmement, la prise en compte fiscale des clauses d'intéressement et de garanties de passif ainsi que l'annulation de titres ; quatrièmement, la modification des modalités de contrôle par l'administration des plus-values de cession.
Dans le rapport écrit, nous nous sommes livrés à de nombreux commentaires sur ce dispositif, et je m'empresse de dire, monsieur le secrétaire d'Etat, que, dans l'ensemble, nous approuvons ses objectifs. Cet article traite de problèmes bien réels, notamment la prise en compte fiscale des clauses d'intéressement et de garantie de passif lorsqu'une entreprise est vendue à un prix susceptible d'évoluer en fonction de ses résultats futurs. Lorsqu'une entreprise est vendue et que le vendeur donne une garantie de passif, il faut en tenir compte. Jusqu'à présent il y avait, sur le plan fiscal, quelques incertitudes ; ce texte les lèvent. C'est une excellente chose.
Je reviens sur le régime du sursis d'imposition dont le champ d'application est très large. Je souhaiterais, monsieur le secrétaire d'Etat, que vous confirmiez que le présent article ne crée aucune distorsion en fonction de la nationalité de la société et que la doctrine administrative ne pourra donc pas exclure du bénéfice du sursis d'imposition les plus-values résultant d'opérations d'échange de titres de sociétés ayant leur siège hors de l'Union européenne.
Cette précision est nécessaire dans la mesure où l'administration fiscale avait estimé, en l'absence même de dispositions expresses, que les fusions portant sur des titres dont la société émettrice est hors de l'Union européenne n'ouvraient pas droit au report d'imposition.
Par ailleurs, monsieur le secrétaire d'Etat, je regrette que la réforme ait été introduite à droit constant, sans tenir compte des remarques que le conseil des impôts a formulées dans son dernier rapport en ce qui concerne l'inadaptation du seuil d'imposition.
C'est pourquoi je propose, par cet amendement, de remplacer le seuil d'imposition actuel par « un abattement de 50 000 francs sur le total imposable des plus-values réalisées au cours d'une même année ».
C'est un point sur lequel nous devons nous arrêter quelques instants, mes chers collègues. La règle selon laquelle l'impôt est dû au-delà d'un volume de cession de 50 000 francs, outre le chiffre très faible dont il s'agit pour les détenteurs de valeurs mobilières, ne semble pas très défendable d'un point de vue économique car elle s'oppose à la rotation des portefeuilles. Il serait manifestement plus clair de taxer les plus-values réalisées au-delà d'un certain seuil et non pas, comme le prévoit le système actuel, en fonction du volume des cessions réalisées.
Tel est l'objet de cet amendement.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. François Huwart, secrétaire d'Etat. Je ne suis pas favorable à cet amendement. La réforme opérée par l'article 60 du projet de loi de finances est au premier chef une réforme de simplification qui est réalisée à droit constant, vous l'avez d'ailleurs souligné en manifestant votre désaccord, monsieur le rapporteur général.
Ce n'est pas le sens de votre proposition qui, loin de simplifier les obligations déclaratives des contribuables, rend nécessaire la déclaration de toutes les cessions de valeurs immobilières quel qu'en soient leur montant et le montant des plus-values réalisées.
L'avantage fondamental du mécanisme du seuil de cession par rapport à celui de l'abattement est de dispenser de toutes formalités fiscales les titulaires de petits portefeuilles qui ne pratiquent pas une gestion active de leurs titres et ne retirent pas un revenu substantiel des opérations qu'ils réalisent. Nous sommes loin de la simplification voulue par le Gouvernement.
En d'autres termes, votre proposition induit plus de déclarants, plus de formalités pour les contribuables, des opérations plus complexes pour les établissements bancaires qui offrent à leurs clients un service de calcul des plus-values, enfin un alourdissement des charges de gestion des déclarations par l'administration.
Je persiste à penser que le texte proposé par le Gouvernement, et qui a été adopté par l'Assemblée nationale, est meilleur.
Il me semble que l'on pourrait se poser des questions sur l'applicabilité de votre proposition. Comment peut-on, en effet, par le premier alinéa de votre amendement supprimer le seuil de cession puis prévoir dans le second alinéa que le franchissement de cette limite que vous venez de supprimer est apprécié par rapport à la moyenne des plus-values de cession sur les trois années ?
Monsieur le rapporteur général, vous m'avez demandé, par ailleurs, de préciser les conditions d'application du nouveau régime de report au regard des plus-values réalisées sur des titres étrangers. Je ne suis pas maintenant en mesure de vous apporter une réponse, mais je m'engage à vous la transmettre très rapidement.
Vous aurez compris que, pour les raisons que je viens d'évoquer, je souhaite que cet amendement soit retiré. Si tel n'était pas le cas, l'avis du Gouvernement serait défavorable.
M. le président. Personne ne demande la parole ?...
Je mets aux voix l'amendement n° II-51, repoussé par le Gouvernement.

(L'amendement est adopté.)
M. le président. Personne ne demande la parole ?...
Je mets aux voix l'article 60, ainsi modifié.

(L'article 60 est adopté.)

Article additionnel après l'article 60