SEANCE DU 5 FEVRIER 2002
M. le président.
« Art. 34. - I. - Au 1° de l'article L. 1414-1 du code de la santé publique,
les mots : "des soins et des pratiques professionnelles" sont remplacés par les
mots : "des stratégies et des actes à visée préventive, diagnostique et
thérapeutique".
« II. - Après le 2° de l'article L. 1414-1 du même code, il est inséré un 3°
ainsi rédigé :
« 3° De participer à l'évaluation de la qualité de la prise en charge
sanitaire de la population par le système de santé et de contribuer à son
développement. »
« III. - Au début de l'article L. 1414-2 du même code, les mots : "au titre de
sa mission d'évaluation des soins et des pratiques professionnelles" sont
remplacés par les mots : "au titre de sa mission d'évaluation des stratégies et
des actes à visée préventive, diagnostique ou thérapeutique".
« IV. - Le 7° de l'article L. 1414-2 du même code est ainsi rédigé :
« 7° De donner un avis sur les actes, procédés, techniques, méthodes et
prescriptions ainsi que sur les règles qui leur sont applicables. »
« V. - Après l'article L. 1414-3 du même code, sont insérés deux articles L.
1414-3-1 et L. 1414-3-2 ainsi rédigés :
«
Art. L. 1414-3-1
. - Au titre de sa mission d'évaluation de la qualité
de la prise en charge sanitaire de la population, l'agence nationale est
chargée :
« 1° De participer à la mise en oeuvre d'actions d'évaluation des pratiques
professionnelles ;
« 2° D'analyser les modalités d'organisation et les pratiques professionnelles
à l'origine des faits mentionnés à l'article L. 1413-14 relevant de son champ
de compétence et de proposer aux autorités sanitaires toute mesure utile pour y
remédier ;
« 3° D'évaluer, à la demande du ministre chargé de la santé, la qualité et
l'efficacité des actions ou programmes de prévention, notamment d'éducation
pour la santé, de diagnostic ou de soins.
«
Art. L. 1414-3-2
. - L'agence est chargée d'assurer la veille
scientifique et technique relevant de son domaine de compétence et d'actualiser
ses travaux en fonction de l'évolution des données de la science.
« Elle fournit au ministre chargé de la santé l'expertise et l'appui
scientifique qu'il juge nécessaires et procède aux études qu'il lui demande.
« Pour l'accomplissement de ses missions, l'agence travaille en liaison
notamment avec l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé,
l'Institut de veille sanitaire et l'Agence française de sécurité sanitaire des
aliments et mène toute action commune avec les organismes ayant compétence en
matière de recherche dans le domaine de la santé. »
« VI. - L'article L. 1414-6 du même code est ainsi modifié :
«
a)
Le 6° est ainsi rédigé :
« 6° De représentants des usagers, membres des associations mentionnées à
l'article L. 1114-1 ; » ;
«
b)
Il est inséré un 7° ainsi rédigé :
« 7° De personnalités qualifiées. » ;
«
c)
Au douzième alinéa, les mots : "aux 1° , 2° et 6°" sont remplacés
par les mots : "aux 1° , 2° et 7°".
« VI
bis.
- Le deuxième alinéa de l'article L. 1414-8 du même code est
complété par une phrase ainsi rédigée :
« Le conseil comprend également des représentants des usagers, membres des
associations mentionnées à l'article L. 1114-1. »
« VII. - Au troisième alinéa de l'article L. 1414-9 du même code, les mots :
"mentionnés aux 1° , 2° et 6° de l'article L. 1414-6" sont supprimés et, après
les mots : "ministre chargé de la santé", sont insérés les mots : ", qui
désigne également les membres des associations mentionnées à l'article L.
1114-1". »
L'amendement n° 91, présenté par M. Dériot, au nom de la commission des
affaires sociales, est ainsi libellé :
« Supprimer le VI
bis
de l'article 34. »
La parole est à M. Dériot, rapporteur.
M. Gérard Dériot,
rapporteur.
Cet amendement vise à supprimer l'obligation d'une
représentation des usagers au sein du conseil scientifique de l'Agence
nationale d'accréditation et d'évaluation en santé, l'ANAES. En effet, le droit
existant rend déjà possible une telle représentation.
La commission des affaires sociales considère en outre que la représentation
obligatoire des usagers au sein du conseil d'administration est à la fois plus
pertinente et largement suffisante.
Le paragraphe VI
bis
concerne le conseil scientifique de l'ANAES, dont
la compétence semble purement professionnelle. Voilà pourquoi la commission
propose de supprimer ce paragraphe VI
bis.
M. le président.
Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Bernard Kouchner,
ministre délégué.
Je suis désolé de rompre cette belle unanimité,
monsieur le rapporteur, mais je n'approuve pas cet amendement.
Le conseil scientifique est destiné avant tout, certes, aux professionnels,
mais également aux patients. Son rôle est d'expliquer à ces derniers ce qui se
passe et sur quels critères on se fonde pour juger et évaluer. Cela me paraît
correspondre exactement au fondement de cette loi : les usagers - ce terme peut
choquer et, pour ma part, je ne l'aime pas, mais je l'emploie parce que toutes
les personnes qui fréquentent le système de santé ne sont pas malades - les
usagers, disais-je, sont tenus au courant grâce à leur représentation au sein
du conseil scientifique, et ce serait donc une erreur de les chasser de ce
dernier. En effet, c'est en les faisant participer au conseil scientifique que
- j'en suis tout à fait certain - l'on établira la confiance. Or établir - ou
rétablir - la confiance entre le système de soins et les malades potentiels que
nous sommes tous, c'est exactement ce que nous souhaitons !
M. Gérard Dériot,
rapporteur.
Je demande la parole.
M. le président.
La parole est à M. Dériot, rapporteur.
M. Gérard Dériot,
rapporteur.
Je tiens à apporter une précision ; comme je l'ai signalé
tout à l'heure, monsieur le ministre, le droit existant offre déjà cette
possibilité.
M. Alain Gournac.
Effectivement !
M. Gérard Dériot,
rapporteur.
Je ne vois donc pas pourquoi on le reprécise. Evitons
d'encombrer les lois de termes redondants !
M. Bernard Kouchner,
ministre délégué.
Je demande la parole.
M. le président.
La parole est à M. le ministre.
M. Bernard Kouchner,
ministre délégué à la santé.
C'est vrai, monsieur le rapporteur, cette
possibilité existe ; mais je souhaiterais qu'il ne s'agisse pas que d'une
possibilité. C'est possible si on le demande, si on le sollicite, si on le
sait, et si, finalement, ces usagers - encore une fois, pardonnez-moi ce terme
! - se font violence pour chercher leur place dans cet établissement. Pour ma
part, je souhaiterais que le système de soins permette en permanence
l'instauration d'un dialogue entre les médecins et les malades.
M. Guy Fischer.
Très bien ! Il faut le confirmer et le préciser !
M. le président.
Je vais mettre aux voix l'amendement n° 91.
M. Jean Chérioux.
Je demande la parole pour explication de vote.
M. le président.
La parole est à M. Chérioux.
M. Jean Chérioux.
Je comprends très bien le souci de dialogue de M. le ministre - d'ailleurs,
son image est celle d'un homme de dialogue -, mais le dialogue doit être un
vrai dialogue : or, pour qu'il en soit ainsi, il faut que les gens soient en
état de dialoguer les uns avec les autres et de parler à peu près le même
langage. Autant je comprends que les usagers participent au conseil
d'administration et s'expriment sur les problèmes d'administration courants,
autant je ne vois pas très bien ce que sera le dialogue au sein du conseil
scientifique.
C'est la raison pour laquelle je préfère le système actuel, qui permet de
nommer éventuellement au conseil scientifique des usagers ayant une compétence
particulière. Mais la présence systématique d'usagers audit conseil risque à
mon avis de n'être qu'un trompe-l'oeil, même si le terme est peut-être
excessif.
Monsieur le ministre, vous avez participé à bien des réunions de conseils
techniques ou autres. Pour ma part, n'étant pas technicien, à chaque fois que
j'ai représenté des électeurs ou une collectivité locale dans des organismes de
ce genre, je me suis trouvé bien petit, bien timide, et je me suis demandé à
quoi je servais.
M. Jean-Pierre Godefroy.
Je demande la parole pour explication de vote.
M. le président.
La parole est à M. Godefroy.
M. Jean-Pierre Godefroy.
Pour une raison tout à fait contraire à celle que vient d'expliquer notre
collègue, les membres du groupe socialiste voteront contre l'amendement n°
91.
M. Guy Fischer.
Je demande la parole pour explication de vote.
M. le président.
La parole est à M. Fischer.
M. Guy Fischer.
Il nous faut faire des pas en avant, et nous avons là une occasion de les
concrétiser.
Je constate que, bien souvent, les rapporteurs ont une vision particulière des
problèmes. Les usagers ont, à mon avis, plus de compétences qu'on ne le croit,
et, en matière de démocratie sanitaire, comme cela a été démontré lors de
l'examen du titre Ier, de très nombreux efforts restent à faire.
Cet amendement ne contribuera à mon avis pas du tout à progresser sur ce
chemin. C'est pourquoi les sénateurs du groupe communiste républicain et
citoyen voteront contre.
M. Bernard Kouchner,
ministre délégué.
Je demande la parole.
M. le président.
La parole est à M. le ministre.
M. Bernard Kouchner,
ministre délégué.
Monsieur Chérioux, il s'agit bien sûr d'un conseil
scientifique, mais la science visée par le système d'évaluation est à la portée
de tous, et surtout des personnes informées. Or, personnellement, j'ai souvent
appris beaucoup des représentants des associations de malades, à propos d'une
pathologie très particulière.
Grâce à Internet, les patients sont maintenant au courant des progrès et des
ajustements. Ainsi, s'agissant de la bactérie particulière appelée xénopie, qui
a frappé certains malades après des interventions orthopédiques, les
représentants des associations de malades en savaient plus que les spécialistes
parce qu'ils se tenaient très informés. De même, les associations m'ont appris
beaucoup sur le sida.
L'un des progrès de cette loi que vous consentez, dans une ambiance
excellente, à élaborer avec nous est l'instauration d'un dialogue sans
l'imposer. Il sera imposé, me dites-vous, dans le conseil scientifique. Non !
Si nous ne trouvons pas de volontaires, des représentants d'associations ayant
peu de lien avec ces pathologies y siégeront alors ; mais il serait cependant
formidable de trouver des volontaires.
M. Nicolas About,
président de la commission des affaires sociales.
Je demande la
parole.
M. le président.
La parole est à M. le président de la commission.
M. Nicolas About,
président de la commission des affaires sociales.
Nous ne sommes pas tout
à fait dans le cadre des dispositions concernant les autres instances de
concertation : il s'agit ici du conseil scientifique de l'Agence nationale
d'accréditation et d'évaluation en santé, qui est composé de personnalités très
savantes chargées de mettre au point les systèmes de référence, les références
opposables, les bonnes pratiques. Leur rôle est donc de donner des conseils
scientifiques très pointus.
Cela signifie-t-il pour autant que nul, excepté les scientifiques et les
médecins, n'a le droit de siéger dans cette instance ? Pas du tout !
D'ailleurs, actuellement, l'article définissant la composition du conseil
scientifique précise bien que le ministre a autorité pour désigner « des
personnalités qualifiées ». Nul n'oblige ce dernier à choisir ces personnalités
parmi d'autres scientifiques. Au contraire !
Comme vous venez de l'indiquer, monsieur le ministre, peut-être
conviendrait-il de choisir des usagers, des non-scientifiques particulièrement
intéressés par ces problèmes de santé. Mais ils devront alors manifester pour
ces questions un minimum d'intérêt et de compétences. Le conseil scientifique
de cette agence extrêmement importante qui aura à assumer des responsabilités
de plus en plus lourdes en matière de santé, puisque sa décision va s'imposer
aux médecins et aux professionnels de santé, doit comprendre des personnalités
ayant une très grande connaissance de ces questions ou éprouvant à leur égard
un grand intérêt. Vous en avez aujourd'hui les moyens.
M. le président.
Je mets aux voix l'amendement n° 91, repoussé par le Gouvernement.
(Après une épreuve à main levée déclarée douteuse par le bureau, le Sénat, par
assis et levé, adopte l'amendement.)
M. le président.
L'amendement n° 309, présenté par MM. Vasselle, Paul Blanc, Gournac, Murat et
Chérioux, est ainsi libellé :
« Au début du VII de l'article 34, supprimer les mots :
« Au troisième alinéa de l'article L. 1414-9 du même code, les mots :
"mentionnés aux 1°, 2° et 6° de l'article L. 1414-6" sont supprimés et, ».
La parole est à M. Gournac.
M. Alain Gournac.
L'article 34 conforte le rôle de l'ANAES comme acteur central de la qualité de
notre système de santé.
Il introduit également une réforme de la procédure actuelle de nomination des
membres du collège de l'ANAES, qui n'apparaît en revanche guère opportune.
Pourquoi changer quelque chose qui fonctionne ? Il est à craindre qu'une
modification de la procédure de nomination n'affecte l'implication de ces
membres dans leur lourde mission.
Cet amendement vise donc tout simplement à maintenir la procédure actuelle de
nomination des membres du collège de l'ANAES.
M. le président.
Quel est l'avis de la commission ?
M. Gérard Dériot,
rapporteur.
La réforme de la procédure de nomination des membres du
collège de l'accréditation de l'ANAES, prévue dans l'article 34, n'entraînera
guère de simplification.
En revanche, elle risque de resteindre par trop la place des professionnels de
santé dans la procédure. En outre, elle entraînera certaines incohérences
curieuses. Ainsi les représentants de l'Etat au conseil d'administration de
l'ANAES seront-ils amenés à émettre un avis sur une décision qui relève du
ministre. Il nous semble donc préférable de maintenir la procédure actuelle.
M. Alain Gournac.
Bravo !
M. Gérard Dériot,
rapporteur.
C'est ce que prévoit l'amendement ; c'est pourquoi la
commission a émis un avis favorable.
M. Alain Gournac.
Je vous en remercie.
M. le président.
Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Bernard Kouchner,
ministre délégué.
Puisque l'on songe à défendre le ministre, je ne peux
que proposer au Sénat de voter dans sa sagesse ! Au demeurant, personnellement,
je suis un peu réservé sur cette proposition : en effet, plus l'on fait recours
à des compétences variées, plus les regards portés sont différents, et mieux
c'est !
M. Alain Gournac.
Ne mélangeons pas tout !
M. le président.
Je mets aux voix l'amendement n° 309, accepté par la commission et pour lequel
le Gouvernement s'en remet à la sagesse du Sénat.
(L'amendement est adopté.)
M. le président.
L'amendement n° 92, présenté par M. Dériot, au nom de la commission des
affaires sociales, est ainsi libellé :
« A la fin du VII de l'article 34, supprimer les mots :
« et, après les mots : "ministre chargé de la santé" sont insérés les mots :
", qui désigne également les membres des associations mentionnées à l'article
L. 1114-1". »
La parole est à M. Dériot, rapporteur.
M. Gérard Dériot,
rapporteur.
Dans la même logique, la commission propose de supprimer
l'obligation de faire siéger une représentation des usagers au sein du collège
de l'accréditation de l'ANAES. Là encore, ne sont véritablement concernés que
ceux qui connaissent à fond le sujet, c'est-à-dire les professionnels.
En revanche, il nous paraît tout à fait normal que les usagers soient présents
au sein du conseil d'administration pour déterminer la politique globale de
l'ANAES.
Je profite de l'occasion qui m'est offerte, monsieur le ministre, pour vous
poser une question au sujet de l'ANAES : nous sommes tous très satisfaits de
son existence, mais sera-t-elle en mesure de faire face à l'extension des
missions qu'on lui confie ? Je pense que se posera un problème d'organisation,
qu'il conviendra de régler.
M. le président.
Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Bernard Kouchner,
ministre délégué.
On a déjà supprimé la représentation des usagers dans
un autre comité, mais on la conserve au sein du conseil d'administration ;
c'est gentil à vous, monsieur le rapporteur ! Quoi qu'il en soit, je pense que
vous n'avez pas raison - vous voyez je suis courtois, je n'ai pas dit que vous
aviez tort - parce que le dialogue qui s'instaurera entre les usagers et les
professionnels de santé doit se développer à tous les niveaux.
En effet, comme on l'a dit, le malade doit participer à la décision ; bravo
pour cela monsieur le rapporteur !
Si j'ai donné mon approbation, c'est parce que la thérapeutique n'atteindra
son effet optimal qu'avec sa participation. C'est un peu vrai à tous les
niveaux ! Je ne vais pas refaire un numéro de charme...
M. Alain Gournac.
C'est vraiment dommage !
M. Jean Chérioux.
Cela nous va si bien !
(Sourires.)
M. le président.
Monsieur Chérioux, vous ferez ces observations après la séance.
M. Bernard Kouchner,
ministre délégué.
Cela nous change du ton des échanges qui peuvent
exister en d'autres lieux, n'est-ce pas ?
(Nouveaux sourires.)
Monsieur le rapporteur, vous m'avez interrogé sur les moyens de l'ANAES. Un
contrat d'objectifs et de moyens est en préparation car il convient d'augmenter
les moyens de l'ANAES pour les adapter aux missions qui lui sont confiées et
qui s'étendent, très justement d'ailleurs.
Il a souvent été dit que l'ANAES était lente. Mais c'est la première fois
qu'en France on évalue, on accrédite les établissements hospitaliers.
Son existence a constitué un bouleversement dans notre pays. Mais nous
soutiendrons cet organisme, totalement indépendant, dont les avis, trop souvent
ignorés, sont intéressants à lire.
Pour le moment, c'est vrai, l'ANAES n'accrédite que les établissements
hospitaliers dans leur ensemble. Il faut aller plus loin et lui donner
compétence pour les actes médicaux. Mais, si on multiplie ses tâches, vous avez
raison, il faudra augmenter ses moyens.
M. le président.
Je vais mettre aux voix l'amendement n° 92.
M. Jean Chérioux.
Je demande la parole pour explication de vote.
M. le président.
La parole est à M. Chérioux.
M. Jean Chérioux.
Je souhaite lever une équivoque.
Tout à l'heure, M. le ministre a interprété les propos de M. Dériot comme un
refus de faire siéger les usagers dans les conseils scientifiques, alors qu'il
accepterait de les faire figurer dans l'administration. Cette présentation
dénature quelque peu notre pensée. On pourrait en conclure que la majorité
sénatoriale est opposée à la présence des usagers, ce qui est totalement
inexact.
Nous souhaitons simplement que les usagers soient présents là où ils doivent
l'être, là où ils peuvent faire quelque chose. S'ils doivent participer
uniquement pour la forme, pour dire qu'ils sont présents, sans servir à rien,
cela n'a aucun intérêt ! Nous avons tous ici eu l'occasion de faire une
expérience de ce genre : dans les conseils ou les comités dans lesquels nous
avons siégé, nous avons parfois eu l'impression de n'être que des otages parce
que nous ne comprenions pas très bien le langage qui était parlé, quelle que
soit, par ailleurs, notre intelligence.
M. le président.
Je mets aux voix l'amendement n° 92, repoussé par le Gouvernement.
(L'amendement est adopté.)
M. le président.
Je mets aux voix l'article 34, modifié.
(L'article 34 est adopté.)
Article 35