Sommaire

Présidence de M. Didier Mandelli

vice-président

Secrétaires :

Mme Nicole Bonnefoy,

M. Philippe Tabarot.

Procès-verbal

Loi de finances pour 2025

Suite de la discussion d'un projet de loi

Article 41 et état A

Demandes de seconde délibération

Seconde délibération

Rappels au règlement

Seconde délibération (suite)

Article 2 ter (nouveau)

Article 3 ter (nouveau)

Article 3 decies (nouveau)

Article 7

Article 9 bis (nouveau)

Article 10

Article 10 duodecies (nouveau)

Article 11 bis (nouveau)

Article 11 ter (nouveau)

Article 11 sexies (nouveau)

Article 11 septies (nouveau)

Article 14 bis (nouveau)

Article 14 quater (nouveau)

Article 17 bis (nouveau)

Article 17 ter (nouveau)

Article 17 quater (nouveau)

Article 19 ter (nouveau)

Article 24 bis (nouveau)

Article 24 quinquies (nouveau)

Article 26

Article 26 quater (nouveau)

Article 30 bis (nouveau)

Article 31 ter (nouveau)

Article 40

Article 41 et état A

Article liminaire

Vote sur l'ensemble de la première partie du projet de loi

Ordre du jour

Présidence de M. Didier Mandelli

vice-président

Secrétaires :

Mme Nicole Bonnefoy,

M. Philippe Tabarot.

M. le président. La séance est ouverte.

(La séance est ouverte à quinze heures.)

1

Procès-verbal

M. le président. Le compte rendu analytique de la précédente séance a été distribué.

Il n'y a pas d'observation ?…

Le procès-verbal est adopté sous les réserves d'usage.

2

Article 40 (précédemment examiné) (interruption de la discussion)
Dossier législatif : projet de loi de finances pour 2025
Article 41 et état A

Loi de finances pour 2025

Suite de la discussion d'un projet de loi

M. le président. L'ordre du jour appelle la suite de la discussion du projet de loi de finances pour 2025, considéré comme rejeté par l'Assemblée nationale (projet n° 143, rapport n° 144, avis nos 145, 146, 147, 148, 149 et 150).

Dans la discussion des articles de la première partie, nous en sommes parvenus à l'examen de l'article d'équilibre et de l'état A sur les voies et moyens.

PREMIÈRE PARTIE (suite)

CONDITIONS GÉNÉRALES DE L'ÉQUILIBRE FINANCIER

TITRE II

DISPOSITIONS RELATIVES À L'ÉQUILIBRE DES RESSOURCES ET DES CHARGES

Discussion générale
Dossier législatif : projet de loi de finances pour 2025
Article 2 ter (nouveau)

Article 41 et état A

I. – Pour 2025, les ressources affectées au budget, évaluées dans l'état A annexé à la présente loi, les plafonds des charges et l'équilibre général qui en résulte sont fixés aux montants suivants :

(En millions d'euros*)

Ressources (1) dont fonctionnement (2) et investissement (3)

Charges (1) dont fonctionnement (2) et investissement (3)

Solde

1

2

3

1

2

3

Budget général

Recettes fiscales** / dépenses***

357 607

357 607

451 294

421 628

29 667

Recettes non fiscales

20 549

13 328

7 220

Recettes totales / dépenses totales

378 156

370 936

7 220

451 294

421 628

29 667

À déduire : Prélèvements sur recettes au profit des collectivités territoriales et de l'Union européenne

67 510

67 510

Montants nets pour le budget général

310 646

303 426

7 220

451 294

421 628

29 667

-140 648

Évaluation des fonds de concours et des attributions de produits

6 150

4 446

1 704

6 150

4 446

1 704

Montants nets pour le budget général, y compris fonds de concours

316 797

307 872

8 924

457 445

426 074

31 371

Budgets annexes

Contrôle et exploitation aériens

2 656

2 656

2 364

2 089

276

+292

Publications officielles et information administrative

181

181

151

135

15

+30

Totaux pour les budgets annexes

2 837

2 837

2 515

2 224

291

+323

Évaluation des fonds de concours et des attributions de produits :

- Contrôle et exploitation aériens

19

15

4

19

15

4

- Publications officielles et information administrative

0

0

0

0

0

0

Totaux pour les budgets annexes y compris fonds de concours

2 857

2 853

4

2 534

2 239

295

Comptes spéciaux

Comptes d'affectation spéciale

79 718

70 149

9 569

80 763

70 905

9 858

-1 045

Comptes de concours financiers

145 499

0

145 499

145 730

0

145 730

-232

Comptes de commerce (solde)

-564

Comptes d'opérations monétaires (solde)

+96

Solde pour les comptes spéciaux

-1 745

Solde général

-142 070

* Les montants figurant dans le présent tableau sont arrondis au million d'euros le plus proche ; il résulte de l'application de ce principe que le montant arrondi des totaux et sous-totaux peut ne pas être égal à la somme des montants arrondis entrant dans son calcul.

** Recettes fiscales brutes, minorées des remboursements et dégrèvements d'impôts d'État (cf. état B, mission « Remboursements et dégrèvements », programme 200).

*** Dépenses budgétaires brutes, minorées des remboursements et dégrèvements d'impôts d'État (cf. état B, mission « Remboursements et dégrèvements », programme 200).

II. – Pour 2025 :

1° Les ressources et les charges de trésorerie qui concourent à la réalisation de l'équilibre financier sont évaluées comme suit :

(En milliards d'euros)

Besoin de financement

Amortissement de la dette à moyen et long termes

174,8

dont remboursement du nominal à valeur faciale

172,7

dont suppléments d'indexation versés à l'échéance (titres indexés)

2,1

Amortissement de la dette reprise de SNCF Réseau

1,1

Amortissement des autres dettes reprises

0,0

Déficit à financer

142,1

Autres besoins de trésorerie

-4,8

Total

313,2

Ressources de financement

Émission de dette à moyen et long termes, nette des rachats

300,0

Ressources affectées à la Caisse de la dette publique et consacrées au désendettement

5,2

Variation nette de l'encours des titres d'État à court terme

5,0

Variation des dépôts des correspondants

0,0

Variation des disponibilités du Trésor à la Banque de France et des placements de trésorerie de l'État

0,0

Autres ressources de trésorerie

3,0

Total

313,2

2° Le ministre chargé des finances est autorisé à procéder, en 2025, dans des conditions fixées par décret :

a) à des emprunts à long, moyen et court termes libellés en euros ou en autres devises pour couvrir l'ensemble des charges de trésorerie ou pour renforcer les réserves de change ;

b) à l'attribution directe de titres de dette publique négociable à la Caisse de la dette publique ;

c) à des conversions facultatives, à des opérations de pension sur titres d'État ;

d) à des opérations de dépôts de liquidités auprès de la Caisse de la dette publique, auprès d'établissements publics nationaux dont la liste est établie par décret, auprès de la Société de prise de participations de l'État, auprès du Fonds européen de stabilité financière, auprès du Mécanisme européen de stabilité, auprès des institutions et agences financières de l'Union européenne, sur le marché interbancaire de la zone euro, auprès des États de la même zone ainsi qu'auprès d'organisations internationales ;

e) à des souscriptions de titres de créances négociables émis par des établissements publics administratifs, à des rachats, à des échanges d'emprunts, à des échanges de devises ou de taux d'intérêt, à l'achat ou à la vente d'options, de contrats à terme sur titres d'État ou d'autres instruments financiers à terme.

3° Le plafond de la variation nette, appréciée en fin d'année et en valeur nominale, de la dette négociable de l'État d'une durée supérieure à un an est fixé à 127,3 milliards d'euros.

4° Le plafond de l'encours total de dette autorisé pour le budget annexe « Contrôle et exploitation aériens » pour 2025 est fixé à 1,87 milliard d'euros.

Le plafond de l'encours total de dette autorisé pour le budget annexe « Publications officielles et information administrative » pour 2025 est fixé à 0,0 milliard d'euros.

III. – Pour 2025, le plafond d'autorisation des emplois rémunérés par l'État, exprimé en équivalents temps plein travaillé, est fixé au nombre de 2 007 005.

État A

VOIES ET MOYENS

I. – BUDGET GÉNÉRAL

(En euros)

Numéro de ligne

Intitulé de la recette

Évaluation pour 2025

1. Recettes fiscales

11. Impôt net sur le revenu

93 797 255 283

1101

Impôt net sur le revenu

93 797 255 283

12. Autres impôts directs perçus par voie d'émission de rôles

2 898 900 000

1201

Autres impôts directs perçus par voie d'émission de rôles

2 898 900 000

13. Impôt net sur les sociétés

56 245 626 067

1301

Impôt net sur les sociétés

56 245 626 067

13 bis. Contribution sociale sur les bénéfices des sociétés

1 575 000 000

1302

Contribution sociale sur les bénéfices des sociétés

1 575 000 000

13 ter. Contribution de la Caisse des dépôts et consignations représentative de l'impôt sur les sociétés

305 000 000

1303

Contribution de la Caisse des dépôts et consignations représentative de l'impôt sur les sociétés

305 000 000

14. Autres impôts directs et taxes assimilées

40 434 826 658

1401

Retenues à la source sur certains bénéfices non commerciaux et de l'impôt sur le revenu

1 129 220 099

1402

Retenues à la source et prélèvements sur les revenus de capitaux mobiliers et le prélèvement sur les bons anonymes

5 100 000 000

1403

Prélèvements sur les bénéfices tirés de la construction immobilière (loi n° 63-254 du 15 mars 1963 art. 28-IV)

0

1404

Précompte dû par les sociétés au titre de certains bénéfices distribués (loi n° 65-566 du 12 juillet 1965 art. 3)

0

1405

Prélèvement exceptionnel de 25 % sur les distributions de bénéfices

1 135 409

1406

Impôt sur la fortune immobilière

2 440 168 282

1407

Taxe sur les locaux à usage de bureaux, les locaux commerciaux et de stockage

17 109 309

1408

Prélèvements sur les entreprises d'assurance

158 744 849

1409

Taxe sur les salaires

0

1410

Cotisation minimale de taxe professionnelle

822 828

1411

Cotisations perçues au titre de la participation des employeurs à l'effort de construction

27 125 061

1412

Taxe de participation des employeurs au financement de la formation professionnelle continue

45 424 898

1413

Taxe forfaitaire sur les métaux précieux, les bijoux, les objets d'art, de collection et d'antiquité

118 765 117

1415

Contribution des institutions financières

0

1416

Taxe sur les surfaces commerciales

235 548 971

1421

Cotisation nationale de péréquation de taxe professionnelle

1 204 927

1427

Prélèvements de solidarité

15 143 897 939

1429

Taxe sur les gestionnaires d'infrastructures de transport (écrêtement)

0

1430

Taxe sur les services numériques

774 000 000

1431

Taxe d'habitation sur les résidences principales

0

1440

Contribution différentielle applicable à certains contribuables titulaires de très hauts revenus

2 000 000 000

1441

Contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises

8 000 000 000

1497

Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises

4 024 859 056

1498

Cotisation foncière des entreprises

2 292 405

1499

Recettes diverses

1 214 507 508

15. Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques nette

16 495 914 417

1501

Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques nette

16 495 914 417

16. Taxe sur la valeur ajoutée nette

106 222 580 696

1601

Taxe sur la valeur ajoutée nette

106 222 580 696

7. Enregistrement, timbre, autres contributions et taxes indirectes

47 216 397 701

1701

Mutations à titre onéreux de créances, rentes, prix d'offices

556 019 250

1702

Mutations à titre onéreux de fonds de commerce

257 224 977

1703

Mutations à titre onéreux de meubles corporels

767 182

1704

Mutations à titre onéreux d'immeubles et droits immobiliers

97 184 782

1705

Mutations à titre gratuit entre vifs (donations)

4 133 191 843

1706

Mutations à titre gratuit par décès

15 652 012 042

1707

Contribution de sécurité immobilière

736 945 916

1711

Autres conventions et actes civils

478 961 752

1712

Actes judiciaires et extrajudiciaires

0

1713

Taxe de publicité foncière

652 831 584

1714

Prélèvement sur les sommes versées par les organismes d'assurances et assimilés à raison des contrats d'assurance en cas de décès

432 276 113

1715

Taxe additionnelle au droit de bail

0

1716

Recettes diverses et pénalités

203 337 545

1721

Timbre unique

519 574 167

1722

Taxe sur les véhicules de société

0

1723

Actes et écrits assujettis au timbre de dimension

0

1725

Permis de chasser

0

1726

Produit de la taxe additionnelle à la taxe sur les certifications d'immatriculation des véhicules

1 386 347 815

1751

Droits d'importation

0

1752

Contribution sur la rente infra-marginale de la production d'électricité

40 000 000

1753

Autres taxes intérieures

7 813 755 967

1754

Autres droits et recettes accessoires

4 563 414

1755

Amendes et confiscations

42 491 019

1756

Taxe générale sur les activités polluantes

1 294 000 000

1757

Cotisation à la production sur les sucres

0

1758

Droit de licence sur la rémunération des débitants de tabac

0

1761

Taxe et droits de consommation sur les tabacs

67 000 000

1766

Garantie des matières d'or et d'argent

0

1768

Taxe spéciale sur certains véhicules routiers

179 916 298

1769

Autres droits et recettes à différents titres

117 846 375

1773

Taxe sur les achats de viande

0

1774

Taxe spéciale sur la publicité télévisée

0

1776

Redevances sanitaires d'abattage et de découpage

50 590 568

1777

Taxe sur certaines dépenses de publicité

17 912 746

1780

Taxe de l'aviation civile

0

1781

Taxe sur les installations nucléaires de base

559 619 337

1782

Taxes sur les stations et liaisons radioélectriques privées

25 381 183

1785

Produits des jeux exploités par la Française des jeux (hors paris sportifs)

2 966 713 149

1786

Prélèvements sur le produit des jeux dans les casinos

973 694 127

1787

Prélèvement sur le produit brut des paris hippiques

402 004 649

1788

Prélèvement sur les paris sportifs

954 511 690

1789

Prélèvement sur les jeux de cercle en ligne

125 722 211

1790

Redevance sur les paris hippiques en ligne

0

1796

Taxe sur les rachats d'actions

200 000 000

1797

Taxe sur les transactions financières

1 868 000 000

1798

Impositions forfaitaires sur les entreprises de réseaux (affectation temporaire à l'État en 2010)

0

1799

Autres taxes

4 406 000 000

18. Autres remboursements et dégrèvements d'impôts d'État

-7 584 018 197

Remboursements et dégrèvements d'impôts d'État, autres que ceux s'appliquant à l'impôt sur le revenu, l'impôt sur les sociétés, la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques et la taxe sur la valeur ajoutée

-7 584 018 197

2. Recettes non fiscales

21. Dividendes et recettes assimilées

5 952 958 135

2110

Produits des participations de l'État dans des entreprises financières

1 466 600 000

2116

Produits des participations de l'État dans des entreprises non financières et bénéfices des établissements publics non financiers

4 471 576 000

2199

Autres dividendes et recettes assimilées

14 782 135

22. Produits du domaine de l'État

1 623 680 928

2201

Revenus du domaine public non militaire

911 048 926

2202

Autres revenus du domaine public

10 663 417

2203

Revenus du domaine privé

381 550 885

2204

Redevances d'usage des fréquences radioélectriques

319 000 000

2211

Produit de la cession d'éléments du patrimoine immobilier de l'État

0

2212

Autres produits de cessions d'actifs

0

2299

Autres revenus du Domaine

1 417 700

23. Produits de la vente de biens et services

2 540 556 234

2301

Remboursement par l'Union européenne des frais d'assiette et de perception des impôts et taxes perçus au profit de son budget

666 601 658

2303

Autres frais d'assiette et de recouvrement

1 086 406 723

2304

Rémunération des prestations assurées par les services du Trésor Public au titre de la collecte de l'épargne

37 271 523

2305

Produits de la vente de divers biens

17 197

2306

Produits de la vente de divers services

3 584 747

2399

Autres recettes diverses

746 674 386

24. Remboursements et intérêts des prêts, avances et autres immobilisations financières

1 267 251 719

2401

Intérêts des prêts à des banques et à des États étrangers

352 000 000

2402

Intérêts des prêts du fonds de développement économique et social

37 681 547

2403

Prêts et avances à divers services de l'État ou organismes gérant des services publics

73 055 824

2409

Intérêts des autres prêts et avances

130 000 000

2411

Avances remboursables sous conditions consenties à l'aviation civile

100 900 000

2412

Autres avances remboursables sous conditions

0

2413

Reversement au titre des créances garanties par l'État

6 814 348

2499

Autres remboursements d'avances, de prêts et d'autres créances immobilisées

566 800 000

25. Amendes, sanctions, pénalités et frais de poursuites

2 737 663 409

2501

Produits des amendes de la police de la circulation et du stationnement routiers

769 878 190

2502

Produits des amendes prononcées par les autorités de la concurrence

727 988 735

2503

Produits des amendes prononcées par les autres autorités administratives indépendantes

116 389 224

2504

Recouvrements poursuivis à l'initiative de l'agence judiciaire de l'État

13 132 803

2505

Produit des autres amendes et condamnations pécuniaires

1 092 052 409

2510

Frais de poursuite

6 702 896

2511

Frais de justice et d'instance

8 324 591

2512

Intérêts moratoires

2 462

2513

Pénalités

3 192 099

26. Divers

6 426 437 787

2601

Reversements de Natixis

1 879 848

2602

Reversements au titre des procédures de soutien financier au commerce extérieur

697 800 000

2603

Prélèvements sur les fonds d'épargne gérés par la Caisse des dépôts et Consignations

200 000 000

2604

Divers produits de la rémunération de la garantie de l'État

287 883 000

2611

Produits des chancelleries diplomatiques et consulaires

289 355 000

2612

Redevances et divers produits pour frais de contrôle et de gestion

13 891 205

2613

Prélèvement effectué sur les salaires des conservateurs des hypothèques

0

2614

Prélèvements effectués dans le cadre de la directive épargne

0

2615

Commissions et frais de trésorerie perçus par l'État dans le cadre de son activité régalienne

51 438

2616

Frais d'inscription

6 862 538

2617

Recouvrement des indemnisations versées par l'État au titre des expulsions locatives

6 793 774

2618

Remboursement des frais de scolarité et accessoires

5 820 497

2620

Récupération d'indus

62 606 602

2621

Recouvrements après admission en non-valeur

118 369 920

2622

Divers versements de l'Union européenne

3 262 000 000

2623

Reversements de fonds sur les dépenses des ministères ne donnant pas lieu à rétablissement de crédits

52 771 551

2624

Intérêts divers (hors immobilisations financières)

40 036 983

2625

Recettes diverses en provenance de l'étranger

2 894 148

2626

Remboursement de certaines exonérations de taxe foncière sur les propriétés non bâties (art. 109 de la loi de finances pour 1992)

3 670 958

2627

Soulte sur reprise de dette et recettes assimilées

0

2697

Recettes accidentelles

412 162 094

2698

Produits divers

497 741 018

2699

Autres produits divers

463 847 213

3. Prélèvements sur les recettes de l'État

31. Prélèvements sur les recettes de l'État au profit des collectivités territoriales

44 188 897 951

3101

Prélèvement sur les recettes de l'État au titre de la dotation globale de fonctionnement

27 244 686 833

3103

Prélèvement sur les recettes de l'État au titre de la dotation spéciale pour le logement des instituteurs

4 253 232

3104

Dotation de compensation des pertes de bases de la taxe professionnelle et de redevance des mines des communes et de leurs groupements

30 000 000

3106

Prélèvement sur les recettes de l'État au profit du Fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA)

6 846 000 000

3107

Prélèvement sur les recettes de l'État au titre de la compensation d'exonérations relatives à la fiscalité locale

710 856 803

3108

Dotation élu local

123 506 000

3109

Prélèvement sur les recettes de l'État au profit de la collectivité de Corse

42 946 742

3111

Fonds de mobilisation départementale pour l'insertion

431 738 376

3112

Dotation départementale d'équipement des collèges

326 317 000

3113

Dotation régionale d'équipement scolaire

661 186 000

3118

Dotation globale de construction et d'équipement scolaire

2 686 000

3119

Dotation de compensation de la réforme de la taxe professionnelle (régions)

278 463 770

3120

Dotation de compensation de la réforme de la taxe professionnelle (départements)

1 204 315 500

3121

Dotation de compensation de la réforme de la taxe professionnelle (établissements publics de coopération intercommunale)

740 565 262

3122

Dotation de compensation de la réforme de la taxe professionnelle (communes)

187 975 518

3123

Dotation pour transferts de compensations d'exonérations de fiscalité directe locale

378 003 970

3130

Dotation de compensation de la réforme de la taxe sur les logements vacants pour les communes et les établissements publics de coopération intercommunale percevant la taxe d'habitation sur les logements vacants

4 000 000

3131

Dotation de compensation liée au processus de départementalisation de Mayotte

107 000 000

3133

Fonds de compensation des nuisances aéroportuaires

6 822 000

3134

Dotation de garantie des reversements des fonds départementaux de taxe professionnelle

214 278 401

3135

Prélèvement sur les recettes de l'État au titre de la compensation des pertes de recettes liées au relèvement du seuil d'assujettissement des entreprises au versement transport

48 020 650

3136

Prélèvement sur les recettes de l'État au profit de la collectivité territoriale de Guyane

27 000 000

3137

Prélèvement sur les recettes de l'État au profit des régions au titre de la neutralisation financière de la réforme de l'apprentissage

122 559 085

3138

Prélèvement sur les recettes de l'État au titre de la dotation globale d'autonomie de la Polynésie française

90 552 000

3145

Prélèvement sur les recettes de l'État au titre de la compensation de la réduction de 50 % des valeurs locatives de taxe foncière sur les propriétés bâties et de cotisation foncière des entreprises des locaux industriels

4 291 098 809

3146

Prélèvement sur les recettes de l'État au titre de la compensation des communes et des établissements publics de coopération intercommunale contributeurs au fonds national de garantie individuelle des ressources (FNGIR) subissant une perte de base de cotisation foncière des entreprises

3 000 000

3158

Prélèvement sur les recettes de l'État au titre du soutien exceptionnel, au titre de l'année 2023, pour les collectivités territoriales face à la croissance des prix de l'énergie

0

3159

Prélèvement sur les recettes de l'État au titre de la compensation de la réforme de 2023 de la taxe sur les logements vacants pour les communes et les établissements publics de coopération intercommunale percevant la taxe d'habitation sur les logements vacants

33 366 000

3160

Prélèvement sur les recettes de l'État en faveur des communes nouvelles

24 400 000

3161

Prélèvement sur les recettes de l'État visant à abonder le fonds de sauvegarde des départements pour l'année 2024

0

3162

Prélèvement sur les recettes de l'État destiné à compenser les pertes de recettes résultant de l'exonération de taxe foncière sur les propriétés bâties

0

3163

Prélèvement sur les recettes de l'État au titre de la compensation et du lissage des pertes exceptionnelles de recettes de taxe foncière sur les propriétés bâties

3 300 000

32. Prélèvement sur les recettes de l'État au profit de l'Union européenne

23 320 855 052

3201

Prélèvement sur les recettes de l'État au profit du budget de l'Union européenne

23 320 855 052

4. Fonds de concours et attributions de produits

6 150 298 778

RÉCAPITULATION DES RECETTES DU BUDGET GÉNÉRAL

(En euros)

Numéro de ligne

Intitulé de la recette

Évaluation pour 2025

1. Recettes fiscales

357 607 482 625

11

Impôt net sur le revenu

93 797 255 283

12

Autres impôts directs perçus par voie d'émission de rôles

2 898 900 000

13

Impôt net sur les sociétés

56 245 626 067

13 bis

Contribution sociale sur les bénéfices des sociétés

1 575 000 000

13 ter

Contribution de la Caisse des dépôts et consignations représentative de l'impôt sur les sociétés

305 000 000

14

Autres impôts directs et taxes assimilées

40 434 826 658

15

Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques nette

16 495 914 417

16

Taxe sur la valeur ajoutée nette

106 222 580 696

17

Enregistrement, timbre, autres contributions et taxes indirectes

47 216 397 701

18

Autres remboursements et dégrèvements d'impôts d'État

-7 584 018 197

2. Recettes non fiscales

20 548 548 212

21

Dividendes et recettes assimilées

5 952 958 135

22

Produits du domaine de l'État

1 623 680 928

23

Produits de la vente de biens et services

2 540 556 234

24

Remboursements et intérêts des prêts, avances et autres immobilisations financières

1 267 251 719

25

Amendes, sanctions, pénalités et frais de poursuites

2 737 663 409

26

Divers

6 426 437 787

Total des recettes fiscales et non fiscales (1+2)

378 156 030 837

3. Prélèvements sur les recettes de l'État

67 509 753 003

31

Prélèvements sur les recettes de l'État au profit des collectivités territoriales

44 188 897 951

32

Prélèvement sur les recettes de l'État au profit de l'Union européenne

23 320 855 052

Total des recettes, nettes des prélèvements (1+2-3)

310 646 277 834

4. Fonds de concours et attributions de produits

6 150 298 778

II. – BUDGETS ANNEXES

(En euros)

Intitulé de la recette

Évaluation pour 2025

Contrôle et exploitation aériens

2 675 744 821

Redevances de route

1 741 033 840

Redevances pour services terminaux de la circulation aérienne pour la métropole

273 116 182

Redevance océanique et redevances pour services terminaux de la circulation aérienne en outre-mer

46 700 000

Redevances de surveillance et de certification

28 850 000

Tarif de l'aviation civile (part de la taxe sur le transport aérien de marchandises et de la taxe sur le transport aérien de passagers)

545 790 968

Contribution Bâle-Mulhouse

9 057 935

Frais d'assiette et recouvrement sur taxes perçues pour le compte de tiers

6 376 512

Recettes diverses

3 500 000

Produit de cession d'actif

2 000 000

Total des recettes et des ressources de financement

2 656 425 437

Fonds de concours et attributions de produits

19 319 384

Publications officielles et information administrative

181 000 000

Bulletin officiel des annonces des marchés publics

71 100 000

Bulletin des annonces légales et obligatoires

6 600 000

Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales

100 000 000

Journal officiel de la République française - Lois et Décrets

0

Vente de publications et abonnements

1 000 000

Prestations et travaux d'édition

1 800 000

Autres activités

500 000

Produit de cession d'actif

0

Total des recettes et des ressources de financement

181 000 000

Fonds de concours et attributions de produits

0

III. – COMPTES D'AFFECTATION SPÉCIALE

(En euros)

Numéro de ligne

Intitulé de la recette

Évaluation pour 2025

Contrôle de la circulation et du stationnement routiers

1 864 195 831

Contrôle automatisé

336 340 107

01

Amendes perçues par la voie du système de contrôle-sanction automatisé

336 340 107

02

Recettes diverses ou accidentelles

Circulation et stationnement routiers

1 527 855 724

03

Amendes perçues par la voie du système de contrôle-sanction automatisé

170 000 000

04

Amendes forfaitaires de la police de la circulation et amendes forfaitaires majorées issues des infractions constatées par la voie du système de contrôle-sanction automatisé et des infractions aux règles de la police de la circulation

1 357 855 724

05

Recettes diverses ou accidentelles

Développement agricole et rural

153 600 000

01

Taxe sur le chiffre d'affaires des exploitations agricoles

153 600 000

03

Recettes diverses ou accidentelles

Financement des aides aux collectivités pour l'électrification rurale

377 000 000

01

Fraction du produit de l'accise sur l'électricité affectée au financement des aides aux collectivités pour l'électrification rurale

377 000 000

02

Recettes diverses ou accidentelles

Gestion du patrimoine immobilier de l'État

340 000 000

01

Produits des cessions immobilières

230 000 000

02

Produits de redevances domaniales

110 000 000

Participations financières de l'État

9 568 980 084

01

Produit des cessions, par l'État, de titres, parts ou droits de sociétés détenus directement

728 000 000

02

Reversement de produits, sous toutes formes, résultant des cessions de titres, parts ou droits de sociétés détenus indirectement par l'État

03

Reversement de dotations en capital et de produits de réduction de capital ou de liquidation

04

Remboursement de créances rattachées à des participations financières

05

Remboursements de créances liées à d'autres investissements, de l'État, de nature patrimoniale

185 500 000

06

Versement du budget général

8 655 480 084

Pensions

67 413 970 700

Pensions civiles et militaires de retraite et allocations temporaires d'invalidité

64 036 580 716

01

Personnels civils : retenues pour pensions : agents propres de l'État et agents détachés dans une administration de l'État sur un emploi conduisant à pension

4 870 568 312

02

Personnels civils : retenues pour pensions : agents détachés dans une administration de l'État sur un emploi ne conduisant pas à pension

6 058 898

03

Personnels civils : retenues pour pensions : agents propres des établissements publics et agents détachés en établissement public sur un emploi conduisant à pension

892 311 492

04

Personnels civils : retenues pour pensions : agents détachés dans les collectivités et établissements publics locaux sur un emploi conduisant à pension

27 725 143

05

Personnels civils : retenues pour pensions : agents détachés hors l'État sur un emploi ne conduisant pas à pension (hors France Télécom et hors La Poste)

70 207 079

06

Personnels civils : retenues pour pensions : agents propres de France Télécom et agents détachés à France Télécom

51 380 728

07

Personnels civils : retenues pour pensions : primes et indemnités ouvrant droit à pension

324 799 773

08

Personnels civils : retenues pour pensions : validation des services auxiliaires : part agent : retenues rétroactives, versements du régime général, des autres régimes de base et de l'IRCANTEC

7 599 189

09

Personnels civils : retenues pour pensions : rachat des années d'études

4 300 000

10

Personnels civils : retenues pour pensions : agents propres de l'État et agents détachés dans une administration de l'État : surcotisations salariales du temps partiel et des cessations progressives d'activité

15 528 929

11

Personnels civils : retenues pour pensions : agents propres des établissements publics et agents détachés hors l'État : surcotisations salariales du temps partiel et des cessations progressives d'activité

12

Personnels civils : retenues pour pensions : agents propres de La Poste et agents détachés à La Poste

132 116 692

14

Personnels civils : retenues pour pensions : agents propres et détachés des budgets annexes

39 509 771

21

Personnels civils : contributions des employeurs : agents propres de l'État et agents détachés dans une administration de l'État sur un emploi conduisant à pension (hors allocation temporaire d'invalidité)

35 077 620 585

22

Personnels civils : contributions des employeurs : agents détachés dans une administration de l'État sur un emploi ne conduisant pas à pension (hors allocation temporaire d'invalidité)

41 963 089

23

Personnels civils : contributions des employeurs : agents propres des établissements publics et agents détachés en établissement public sur un emploi conduisant à pension

6 170 439 800

24

Personnels civils : contributions des employeurs : agents détachés dans les collectivités et établissements publics locaux sur un emploi conduisant à pension

114 994 511

25

Personnels civils : contributions des employeurs : agents détachés hors l'État sur un emploi ne conduisant pas à pension (hors France Télécom et hors La Poste)

394 009 552

26

Personnels civils : contributions des employeurs : agents propres de France Télécom et agents détachés à France Télécom

239 616 269

27

Personnels civils : contributions des employeurs : primes et indemnités ouvrant droit à pension

1 263 756 745

28

Personnels civils : contributions des employeurs : validation des services auxiliaires : part employeur : complément patronal, versements du régime général, des autres régimes de base et de l'IRCANTEC

6 075 508

32

Personnels civils : contributions des employeurs : agents propres de La Poste et agents détachés à La Poste

224 541 126

33

Personnels civils : contributions des employeurs : allocation temporaire d'invalidité

177 174 917

34

Personnels civils : contributions des employeurs : agents propres et détachés des budgets annexes

278 629 836

41

Personnels militaires : retenues pour pensions : agents propres de l'État et agents détachés dans une administration de l'État sur un emploi conduisant à pension

998 538 020

42

Personnels militaires : retenues pour pensions : agents détachés dans une administration de l'État sur un emploi ne conduisant pas à pension

104 477

43

Personnels militaires : retenues pour pensions : agents propres des établissements publics et agents détachés en établissement public sur un emploi conduisant à pension

2 613 652

44

Personnels militaires : retenues pour pensions : agents détachés dans les collectivités et établissements publics locaux sur un emploi conduisant à pension

1 052 061

45

Personnels militaires : retenues pour pensions : agents détachés hors l'État sur un emploi ne conduisant pas à pension (hors France Télécom et hors La Poste)

860 743

47

Personnels militaires : retenues pour pensions : primes et indemnités ouvrant droit à pension

62 998 030

48

Personnels militaires : retenues pour pensions : validation des services auxiliaires : part agent : retenues rétroactives, versements du régime général, des autres régimes de base et de l'IRCANTEC

6 109

49

Personnels militaires : retenues pour pensions : rachat des années d'études

1 500 000

51

Personnels militaires : contributions des employeurs : agents propres de l'État et agents détachés dans une administration de l'État sur un emploi conduisant à pension

10 468 105 721

52

Personnels militaires : contributions des employeurs : agents détachés dans une administration de l'État sur un emploi ne conduisant pas à pension

1 205 508

53

Personnels militaires : contributions des employeurs : agents propres des établissements publics et agents détachés en établissement public sur un emploi conduisant à pension

18 596 648

54

Personnels militaires : contributions des employeurs : agents détachés dans les collectivités et établissements publics locaux sur un emploi conduisant à pension

7 229 218

55

Personnels militaires : contributions des employeurs : agents détachés hors l'État sur un emploi ne conduisant pas à pension (hors France Télécom et hors La Poste)

3 154 629

57

Personnels militaires : contributions des employeurs : primes et indemnités ouvrant droit à pension

782 487 956

58

Personnels militaires : contributions des employeurs : validation des services auxiliaires : part employeur : complément patronal, versements du régime général, des autres régimes de base et de l'IRCANTEC

61

Recettes diverses (administration centrale) : Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales (CNRACL) : transfert au titre de l'article 59 de la loi n° 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010

356 000 000

62

Recettes diverses (administration centrale) : La Poste : versement de la contribution exceptionnelle de l'Établissement public national de financement des retraites de La Poste

63

Recettes diverses (administration centrale) : versement du Fonds de solidarité vieillesse (FSV) au titre de la majoration du minimum vieillesse : personnels civils

1 200 000

64

Recettes diverses (administration centrale) : versement du Fonds de solidarité vieillesse (FSV) au titre de la majoration du minimum vieillesse : personnels militaires

65

Recettes diverses (administration centrale) : compensation démographique généralisée : personnels civils

867 000 000

66

Recettes diverses (administration centrale) : compensation démographique généralisée : personnels militaires

67

Recettes diverses : récupération des indus sur pensions : personnels civils

15 000 000

68

Recettes diverses : récupération des indus sur pensions : personnels militaires

9 000 000

69

Autres recettes diverses

9 000 000

Ouvriers des établissements industriels de l'État

2 127 428 293

71

Cotisations salariales et patronales

290 794 505

72

Contribution au Fonds spécial des pensions des ouvriers des établissements industriels de l'État (FSPOEIE) et au Fonds des rentes d'accident du travail des ouvriers civils des établissements militaires (RATOCEM)

1 714 802 697

73

Compensations inter-régimes généralisée et spécifique

108 000 000

74

Recettes diverses

13 682 053

75

Autres financements : Fonds de solidarité vieillesse (FSV), Fonds de solidarité invalidité (FSI) et cotisations rétroactives

149 038

Pensions militaires d'invalidité et des victimes de guerre et autres pensions

1 249 961 691

81

Financement de la retraite du combattant : participation du budget général

505 049 999

82

Financement de la retraite du combattant : autres moyens

83

Financement du traitement de membres de la Légion d'honneur : participation du budget général

160 000

84

Financement du traitement de membres de la Légion d'honneur : autres moyens

85

Financement du traitement de personnes décorées de la Médaille militaire : participation du budget général

603 500

86

Financement du traitement de personnes décorées de la Médaille militaire : autres moyens

87

Financement des pensions militaires d'invalidité : participation du budget général

662 080 762

88

Financement des pensions militaires d'invalidité : autres moyens

89

Financement des pensions d'Alsace-Lorraine : participation du budget général

17 000 000

90

Financement des pensions d'Alsace-Lorraine : autres moyens

91

Financement des allocations de reconnaissance des anciens supplétifs : participation du budget général

52 789 530

92

Financement des pensions des anciens agents du chemin de fer franco-éthiopien : participation du budget général

27 206

93

Financement des pensions des sapeurs-pompiers et anciens agents de la défense passive victimes d'accident : participation du budget général

12 188 694

94

Financement des pensions de l'ORTF : participation du budget général

62 000

95

Financement des pensions des anciens agents du chemin de fer franco-éthiopien : autres financements : Fonds de solidarité vieillesse (FSV), Fonds de solidarité invalidité (FSI) et cotisations rétroactives

96

Financement des pensions des sapeurs-pompiers et anciens agents de la défense passive victimes d'accident : autres financements : Fonds de solidarité vieillesse (FSV), Fonds de solidarité invalidité (FSI) et cotisations rétroactives

97

Financement des pensions de l'ORTF : autres financements : Fonds de solidarité vieillesse (FSV), Fonds de solidarité invalidité (FSI) et cotisations rétroactives

98

Financement des pensions de l'ORTF : recettes diverses

Total des recettes

79 717 746 615

IV. – COMPTES DE CONCOURS FINANCIERS

(En euros)

Numéro de ligne

Intitulé de la recette

Évaluation pour 2025

Accords monétaires internationaux

0

01

Remboursements des appels en garantie de convertibilité concernant l'Union monétaire ouest-africaine

02

Remboursements des appels en garantie de convertibilité concernant l'Union monétaire d'Afrique centrale

03

Remboursements des appels en garantie de convertibilité concernant l'Union des Comores

Avances à l'audiovisuel public

0

01

Recettes

Avances aux collectivités territoriales et aux collectivités régies par les articles 73, 74 et 76 de la Constitution

133 724 525 070

Avances aux collectivités et établissements publics, et aux collectivités régies par l'article 74 de la Constitution

0

01

Remboursement des avances de l'article 70 de la loi du 31 mars 1932 et de l'article L. 2336-1 du code général des collectivités territoriales

02

Remboursement des avances de l'article 14 de la loi n° 46-2921 du 23 décembre 1946 et de l'article L. 2336-2 du code général des collectivités territoriales

03

Remboursement des avances de l'article 34 de la loi n° 53-1336 du 31 décembre 1953 (avances spéciales sur recettes budgétaires)

04

Avances à la Nouvelle-Calédonie (fiscalité nickel)

Avances sur le montant des impositions revenant aux régions, départements, communes, établissements et divers organismes

133 724 525 070

05

Recettes diverses

62 542 989 684

09

Taxe d'habitation et taxes annexes

3 796 970 187

10

Taxes foncières et taxes annexes

55 355 126 308

11

Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises

341 000 000

12

Cotisation foncière des entreprises et taxes annexes

11 688 438 891

Avances remboursables de droits de mutation à titre onéreux destinées à soutenir les départements et d'autres collectivités affectés par les conséquences économiques de l'épidémie de covid-19

0

13

Avances remboursables de droits de mutation à titre onéreux destinées à soutenir les départements et d'autres collectivités affectés par les conséquences économiques de l'épidémie de covid-19

Prêts à des États étrangers

480 481 801

Prêts à des États étrangers en vue de faciliter la vente de biens et de services concourant au développement du commerce extérieur de la France

262 393 839

01

Remboursement des prêts accordés à des États étrangers en vue de faciliter la vente de biens et de services concourant au développement du commerce extérieur de la France

262 393 839

Prêts à des États étrangers pour consolidation de dettes envers la France

51 587 962

02

Remboursement de prêts du Trésor

51 587 962

Prêts à l'Agence française de développement en vue de favoriser le développement économique et social dans des États étrangers

166 500 000

03

Remboursement de prêts octroyés par l'Agence française de développement

166 500 000

Prêts aux États membres de la zone euro

0

04

Remboursement des prêts consentis aux États membres de l'Union européenne dont la monnaie est l'euro

0

Prêts et avances à des particuliers ou à des organismes privés

322 408 754

Prêts et avances pour le logement des agents de l'État

0

02

Avances aux agents de l'État pour l'amélioration de l'habitat

04

Avances aux agents de l'État à l'étranger pour la prise en location d'un logement

Prêts pour le développement économique et social

322 408 754

05

Prêts accordés au titre du soutien à la filière nickel

0

06

Prêts pour le développement économique et social

305 408 754

07

Prêts à la filière automobile

09

Prêts aux petites et moyennes entreprises

12

Prêts octroyés dans le cadre des programmes d'investissement d'avenir

17 000 000

Prêts à la société concessionnaire de la liaison express entre Paris et l'aéroport Paris-Charles de Gaulle

0

10

Prêts à la société concessionnaire de la liaison express entre Paris et l'aéroport Paris-Charles de Gaulle

Avances remboursables et prêts bonifiés aux entreprises touchées par la crise de la covid-19 ou par le conflit en Ukraine

0

11

Avances remboursables et prêts bonifiés aux entreprises touchées par la crise de la covid-19 ou par le conflit en Ukraine

Prêts et avances à divers services de l'État ou organismes gérant des services publics

10 971 275 696

01

Remboursement des avances octroyées au titre du préfinancement des aides communautaires de la politique agricole commune

10 000 000 000

03

Remboursement des avances octroyées à des organismes distincts de l'État et gérant des services publics

472 708 881

04

Remboursement des prêts et avances octroyés à des services de l'État

365 471 365

05

Remboursement des avances octroyées au titre de l'indemnisation des victimes du Benfluorex

15 000 000

06

Remboursement des prêts octroyés aux exploitants d'aéroports touchés par la crise de covid-19 au titre des dépenses de sûreté-sécurité

78 095 450

07

Remboursement des prêts octroyés à Île-de-France Mobilités à la suite des conséquences de l'épidémie de covid-19

40 000 000

08

Remboursement des prêts destinés à soutenir les autorités organisatrices de la mobilité (AOM) à la suite des conséquences de l'épidémie de covid-19

10

Remboursement des prêts octroyés à FranceAgriMer au titre des préfinancements de fonds européens

0

Total des recettes

145 498 691 321

M. le président. L'amendement n° I-2295, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

I. – Dans l'état A, les évaluations de recettes sont modifiées comme suit :

I. Budget général

(En euros)

N° de ligne

Évaluationpour 2025

1. Recettes fiscales

1. Impôt net sur le revenu

majorer de

+1 562 000 000

1101-Net

Impôt net sur le revenu

majorer de

+1 562 000 000

3. Impôt net sur les sociétés

majorer de

+214 700 000

1301-Net

Impôt net sur les sociétés

majorer de

+214 700 000

4. Autres impôts directs et taxes assimilées

majorer de

+143 340 500

1402

Retenues à la source et prélèvements sur les revenus de capitaux mobiliers et le prélèvement sur les bons anonymes

minorer de

-100 000 000

1406

Impôt sur la fortune immobilière

majorer de

+106 108 532

1429

Taxe sur les gestionnaires d'infrastructures de transport (écrêtement)

majorer de

+100 000 000

1430

Taxe sur les services numériques

majorer de

+450 000 000

1440

Contribution différentielle applicable à certains contribuables titulaires de très hauts revenus

minorer de

-31 000 000

1499

Recettes diverses

minorer de

-381 768 032

5. Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques nette

majorer de

+58 000 000

1501-Net

Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques nette

majorer de

+58 000 000

6. Taxe sur la valeur ajoutée nette

minorer de

-5 638 740 017

1601-Net

Taxe sur la valeur ajoutée nette

minorer de

-5 638 740 017

7. Enregistrement, timbre, autres contributions et taxes indirectes

majorer de

+372 000 000

1705

Mutations à titre gratuit entre vifs (donations)

majorer de

+200 000 000

1721

Timbre unique

majorer de

+100 000 000

1726

Produit de la taxe additionnelle à la taxe sur les certifications d'immatriculation des véhicules

majorer de

+6 000 000

1753

Autres taxes intérieures

minorer de

-1 666 000 000

1781

Taxe sur les installations nucléaires de base

majorer de

+45 000 000

1788

Prélèvement sur les paris sportifs

minorer de

-113 000 000

1797

Taxe sur les transactions financières

majorer de

+1 100 000 000

1799

Autres taxes

majorer de

+700 000 000

8. Autres remboursements et dégrèvements d'impôts d'État

majorer de

-78 600 000

200NR

Remboursements et dégrèvements d'impôts d'État, autres que ceux s'appliquant à l'impôt sur le revenu, l'impôt sur les sociétés, la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques et la taxe sur la valeur ajoutée

majorer de

-78 600 000

2. Recettes non fiscales

3. Produits de la vente de biens et services

minorer de

-274 000 000

2303

Autres frais d'assiette et de recouvrement

minorer de

-24 000 000

2399

Autres recettes diverses

minorer de

-250 000 000

4. Remboursements et intérêts des prêts, avances et autres immobilisations financières

minorer de

-63 000 000

2401

Intérêts des prêts à des banques et à des États étrangers

minorer de

-63 000 000

5. Amendes, sanctions, pénalités et frais de poursuites

majorer de

+15 000 000

2511

Frais de justice et d'instance

majorer de

+15 000 000

6. Divers

majorer de

+491 000 000

2698

Produits divers

majorer de

+491 000 000

3. Prélèvements sur les recettes de l'État

1. Prélèvements sur les recettes de l'État au profit des collectivités territoriales

-

7 640 000 000

3101

Prélèvement sur les recettes de l'État au titre de la dotation globale de fonctionnement

majorer de

+290 000 000

3106

Prélèvement sur les recettes de l'État au profit du Fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA)

majorer de

+7 215 000 000

3164

Prélèvement sur les recettes de l'État pour la collectivité de Corse

majorer de

+50 000 000

3165

Prélèvement sur les recettes de l'État compensant les pertes de recettes résultant du recentrage de l'assiette de taxe d'habitation sur les résidences secondaires

majorer de

+85 000 000

Récapitulation des recettes du budget général

(En euros)

N°de ligne

Intitulé de la recette

Évaluationpour 2025

1. Recettes fiscales

minorer de

-3 367 299 517

1

Impôt net sur le revenu

majorer de

+1 562 000 000

3

Impôt net sur les sociétés

majorer de

+214 700 000

4

Autres impôts directs et taxes assimilées

majorer de

+143 340 500

5

Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques nette

majorer de

+58 000 000

6

Taxe sur la valeur ajoutée nette

minorer de

-5 638 740 017

7

Enregistrement, timbre, autres contributions et taxes indirectes

majorer de

+372 000 000

8

Autres remboursements et dégrèvements d'impôts d'État

majorer de

-78 600 000

2. Recettes non fiscales

majorer de

+169 000 000

3

Produits de la vente de biens et services

minorer de

-274 000 000

4

Remboursements et intérêts des prêts, avances et autres immobilisations financières

minorer de

-63 000 000

5

Amendes, sanctions, pénalités et frais de poursuites

majorer de

+15 000 000

6

Divers

majorer de

+491 000 000

Total des recettes fiscales et non fiscales (I)

minorer de

-3 198 299 517

3. Prélèvements sur les recettes de l'État

majorer de

+7 640 000 000

1

Prélèvements sur les recettes de l'État au profit des collectivités territoriales

majorer de

+7 640 000 000

Total des recettes (I), nettes des prélèvements

minorer de

-10 838 299 517

III. Comptes d'affectation spéciale

(en euros)

(en euros)

N°de ligne

Intitulé de la recette

Évaluationpour 2025

Évaluationpour 2025

Financement des aides aux collectivités pour l'électrification rurale

majorer de

+46 000 000

2

Recettes diverses ou accidentelles

majorer de

+46 000 000

Participations financières de l'État

majorer de

+1 000 000 000

1

Produit des cessions, par l'État, de titres, parts ou droits de sociétés détenus directement

majorer de

+1 000 000 000

Total des recettes

majorer de

+1 046 000 000

IV. Comptes de concours financiers

(en euros)

Numérode ligne

Intitulé de la recette

Évaluationpour 2025

Avances à l'audiovisuel public

majorer de

+3 964 162 945

1

Recettes

majorer de

+3 964 162 945

Prêts et avances à des particuliers ou à des organismes privés

minorer de

-15 000 000

Prêts pour le développement économique et social

minorer de

-15 000 000

6

Prêts pour le développement économique et social

minorer de

-15 000 000

Total des recettes

majorer de

+3 949 162 945

II. – Rédiger ainsi le tableau de l'alinéa 2 :

(En millions d'euros*)

RESSOURCES

CHARGES

SOLDE

dont fonctionnement

dont fonctionnement

dont investissement

dont investisement

Budget général

Recettes fiscales** / dépenses***

354 240

354 240

0

451 294

421 628

29 667

Recettes non fiscales

20 718

13 560

7 157

Recettes totales nettes / dépenses nettes

374 958

367 801

7 157

451 294

421 628

29 667

A déduire : Prélèvements sur recettes au profit des collectivités territoriales et de l'Union européenne

75 150

75 150

 

 

 

Montants nets pour le budget général

299 808

292 651

7 157

451 294

421 628

29 667

-151 486

 

 

 

 

 

Évaluation des fonds de concours et crédits correspondants

6 150

4 446

1 704

6 150

4 446

1 704

Montants nets pour le budget général, y compris fonds de concours

305 958

297 097

8 861

457 445

426 074

31 371

 

 

 

 

 

 

 

Budgets annexes

Contrôle et exploitation aériens

2 656

2 656

0

2 364

2 089

276

+292

Publications officielles et information administrative

181

181

0

151

135

15

+30

Totaux pour les budgets annexes

2 837

2 837

0

2 515

2 224

291

+323

Évaluation des fonds de concours et crédits correspondants :

Contrôle et exploitation aériens

19

15

4

19

15

4

Publications officielles et information administrative

0

0

0

0

0

0

Totaux pour les budgets annexes, y compris fonds de concours

2 857

2 853

4

2 534

2 239

295

Comptes spéciaux

Comptes d'affectation spéciale

80 764

70 195

10 569

80 763

70 905

9 858

+1

Comptes de concours financiers

149 448

0

149 448

145 730

0

145 730

+3 717

Comptes de commerce (solde)

-564

Comptes d'opérations monétaires (solde)

+96

Solde pour les comptes spéciaux

+3 251

Solde général

-147 913

* Les montants figurant dans le présent tableau sont arrondis au million d'euros le plus proche ; il résulte de l'application de ce principe que le montant arrondi des totaux et sous-totaux peut ne pas être égal à la somme des montants arrondis entrant dans son calcul.** Recettes fiscales brutes, minorées des remboursements et dégrèvements d'impôts d'État (cf. état B, mission "Remboursements et dégrèvements", programme 200).*** Dépenses budgétaires brutes, minorées des remboursements et dégrèvements d'impôts d'État (cf. état B, mission "Remboursements et dégrèvements", programme 200).

III. – Rédiger ainsi le tableau de l'alinéa 5 :

(En milliards d'euros)

Besoin de financement

Amortissement de la dette à moyen et long termes

171,0

Dont remboursement du nominal à valeur faciale

168,9

Dont suppléments d'indexation versés à l'échéance (titres indexés)

2,1

Amortissement de la dette reprise de SNCF Réseau

1,1

Amortissement des autres dettes reprises

0,0

Déficit à financer

147,9

Autres besoins de trésorerie

-4,8

Total

315,2

Ressources de financement

Émissions de dette à moyen et long termes nettes des rachats

300,0

Ressources affectées à la Caisse de la dette publique et consacrées au désendettement

5,2

Variation nette de l'encours de titres d'État à court terme

7,0

Variation des dépôts des correspondants

0,0

Variation des disponibilités du Trésor à la Banque de France et des placements de trésorerie de l'État

0,0

Autres ressources de trésorerie

3,0

Total

315,2

IV. – Alinéa 12

Remplacer le montant :

127,3

par le montant :

131,1

La parole est à M. le ministre.

M. Laurent Saint-Martin, ministre auprès du Premier ministre, chargé du budget et des comptes publics. Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, cet amendement vise à modifier les prévisions de recettes inscrites dans le projet de loi de finances (PLF), afin de tirer les conséquences des amendements adoptés au cours de vos débats et d'y intégrer de nouvelles informations disponibles à date.

À l'issue de la discussion de cette première partie du PLF, le déficit à financer est passé de 142,1 milliards d'euros à 147,9 milliards d'euros, en dégradation de 5,8 milliards d'euros, essentiellement du fait de la hausse des prélèvements sur recettes au profit des collectivités territoriales, à hauteur de 7,6 milliards d'euros, de la baisse de la recette fiscale nette, à hauteur de 3,4 milliards d'euros, et d'une hausse de recettes des comptes spéciaux, à hauteur de 5 milliards d'euros.

En tenant compte des conclusions de la commission mixte paritaire sur le projet de loi de financement de la sécurité sociales (PLFSS), le déficit toutes administrations publiques s'élève donc à date à 5,5 % du PIB.

Le Gouvernement ne peut se satisfaire de cette hausse de 0,3 point par rapport au texte initial, qui porte l'écart par rapport à l'objectif à 0,5 point. Cette situation s'explique par le vote d'un certain nombre de dispositions affectant fortement les finances publiques, telles que la contemporanéisation du fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA) pour les collectivités territoriales, dont le coût – 6,4 milliards d'euros – dégrade à lui seul le solde de 0,2 point.

Le Gouvernement sollicitera donc une seconde délibération, afin de rapprocher au maximum le texte de l'équilibre initial, si votre assemblée en décide ainsi.

Le Gouvernement prenant par ailleurs ses responsabilités, il a d'ores et déjà déposé un certain nombre d'amendements sur la seconde partie de ce texte, de manière à réduire la dépense à hauteur de 5 milliards d'euros. Je ne puis que souhaiter que les débats de cette seconde partie permettent de réaliser de nouvelles économies grâce à vos amendements, mesdames, messieurs les sénateurs.

M. le président. Quel est l'avis de la commission ?

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, le présent amendement du Gouvernement tend effectivement à tirer les conséquences, dans l'article d'équilibre, d'un certain nombre de votes du Sénat sur les articles de la première partie.

Les montants visés sont élevés, car certaines des nombreuses dispositions que nous avons adoptées ont de lourdes incidences.

L'adoption de l'amendement n° I-720 rectifié de la présidente Cukierman visant à contemporanéiser le FCTVA pour les collectivités territoriales, emporte par exemple une dégradation du solde de 6,4 milliards d'euros pour l'année 2025.

Certaines estimations réalisées par le Gouvernement laissent toutefois la commission perplexe. L'exposé des motifs du présent amendement estime ainsi le coût de la hausse à 50 % du taux d'abattement dont bénéficie le régime microfoncier non plus à 430 millions d'euros, mais à 600 millions d'euros.

Par ailleurs, si le Gouvernement prend en compte l'affectation, du fait de l'adoption de l'amendement n° I-272 rectifié ter, de 113 millions d'euros de recettes supplémentaires de la taxe sur les paris sportifs à l'Agence nationale du sport (ANS), ce qui se traduit par une baisse des recettes d'un même montant dans le budget général, il ne mentionne pas la hausse du prélèvement sur les paris sportifs, introduite par l'amendement n° I-1119 du sénateur Savoldelli. Or cette hausse pourrait accroître les recettes d'environ 1 milliard d'euros.

À l'inverse, certaines dispositions coûteuses ne sont pas chiffrées par le Gouvernement. Selon les estimations dont je dispose, l'affectation à la collectivité de Corse d'une large part du produit de la taxe de solidarité sur les billets d'avion, par exemple, pourrait emporter un coût de l'ordre de 1 milliard d'euros.

Au total, le déficit budgétaire, tel qu'il est issu des votes du Sénat, s'établirait à 147,9 milliards d'euros, en dégradation de 5,8 milliards d'euros par rapport au déficit de 142,1 milliards d'euros qui était prévu dans le texte transmis.

Cet amendement tend donc à tirer les conséquences des votes intervenus sur la première partie de ce texte. Je le répète, si certaines estimations peuvent faire débat, que ce soit dans le sens de l'amélioration ou de la dégradation du solde de nos comptes publics, il résulterait du passage de ce texte au Sénat une forte dégradation du solde de l'État en 2025.

Comme vous le savez, car je l'ai assez répété, je souhaite au contraire un rétablissement progressif du solde public, en commençant par un effort exceptionnel pour l'exercice 2025.

La commission des finances demandera donc une seconde délibération sur six des articles de la première partie du présent projet de loi de finances – les articles 2 ter, 9 bis, 14 bis, 24 bis, 26 quater et 30 bis. Je présenterai un amendement en ce sens.

En tout état de cause, sur le présent amendement déposé par le Gouvernement à l'article d'équilibre, je m'en remets à la sagesse du Sénat.

M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° I-2295.

J'ai été saisi d'une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Je rappelle que la commission s'en remet à la sagesse du Sénat.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

(Le scrutin a lieu.)

M. le président. Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J'invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

(Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.)

M. le président. Voici, compte tenu de l'ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 106 :

Nombre de votants 343
Nombre de suffrages exprimés 277
Pour l'adoption 226
Contre 51

Le Sénat a adopté.

L'amendement n° I-2197, présenté par M. Husson, au nom de la commission des finances, est ainsi libellé :

Compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

…. – Pour 2025, les éventuels surplus mentionnés au 10° du I de l'article 34 de la loi organique n° 2001-692 du 1er août 2001 relative aux lois de finances sont utilisés dans leur totalité pour réduire le déficit budgétaire.

Il y a constatation de tels surplus si, pour l'année 2025, le produit des impositions de toute nature établies au profit de l'État net des remboursements et dégrèvements d'impôts, révisé dans la dernière loi de finances rectificative ou de fin de gestion de l'année 2025 ou, à défaut, dans le projet de loi de finances pour 2026, est, à législation constante, supérieur à l'évaluation figurant dans l'état A mentionné au I du présent article.

La parole est à M. le rapporteur général.

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. La loi organique n° 2005-779 du 12 juillet 2005 modifiant la loi organique n° 2001-692 du 1er août 2001 relative aux lois de finances prévoit que la première partie de la loi de finances « arrête les modalités selon lesquelles sont utilisés les éventuels surplus, par rapport aux évaluations de la loi de finances de l'année, du produit des impositions de toutes natures établies au profit de l'État ».

Comme le relève le Conseil constitutionnel dans le commentaire d'une décision rendue sur cette loi organique, cette disposition permettait, d'une part, de renforcer l'information du Parlement sur l'affectation des surplus conjoncturels de recettes fiscales, et, d'autre part, d'empêcher le pouvoir réglementaire de gager l'ouverture de crédits par le constat de recettes supplémentaires.

En conséquence, depuis l'exercice 2006 et jusqu'à l'exercice 2023, toutes les lois de finances comportent une clause précisant que les éventuels surplus de recettes fiscales constatés en cours d'année par rapport aux prévisions des lois de finances seront affectés à la réduction du déficit.

Cette clause de bonne gestion ayant été retirée par le précédent gouvernement du projet de loi de finances pour 2024, elle ne figure pas dans la loi du 29 décembre 2023 de finances pour 2024, promulguée à la suite de l'engagement de la responsabilité de celui-ci.

Si les années 2023 et 2024 ont été marquées par des recettes inférieures aux prévisions, il est souhaitable de réintégrer cette clause dans la loi de finances, afin de favoriser la maîtrise de l'endettement et d'améliorer l'information du Parlement sur l'utilisation d'éventuels surplus.

Tel est l'objet du présent amendement.

M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?

M. Laurent Saint-Martin, ministre. Lors de l'examen de ce texte au Palais-Bourbon, le rapporteur général de la commission des finances de l'Assemblée nationale avait formulé la même proposition, dont je comprends la portée politique.

Toutefois, une telle disposition n'ayant figuré dans le projet de loi de finances ni pour 2024 ni pour 2025, vous comprendrez, monsieur le rapporteur général, que je demande le retrait de cet amendement. À défaut, mon avis serait défavorable.

M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° I-2197.

J'ai été saisi d'une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Je rappelle que l'avis du Gouvernement est défavorable.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

(Le scrutin a lieu.)

M. le président. Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J'invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

(Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.)

M. le président. Voici, compte tenu de l'ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 107 :

Nombre de votants 343
Nombre de suffrages exprimés 329
Pour l'adoption 228
Contre 101

Le Sénat a adopté.

Je mets aux voix l'ensemble constitué de l'article d'équilibre et de l'état A annexé, modifié.

(L'article 41 et l'état A annexé sont adoptés.)

Demandes de seconde délibération

M. le président. La parole est à M. le rapporteur général.

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Comme je l'ai indiqué précédemment, la commission demande qu'il soit procédé à une seconde délibération des articles 2 ter, 9 bis, 14 bis, 24 bis, 26 quater et 30 bis.

M. le président. En application de l'article 47 bis, alinéa 1, du règlement, la commission demande qu'il soit procédé à une seconde délibération des articles 2 ter, 9 bis, 14 bis, 24 bis, 26 quater et 30 bis, ainsi que, par voie de conséquence, de l'article liminaire et de l'article d'équilibre.

La seconde délibération est de droit lorsqu'elle est demandée par la commission des finances.

La seconde délibération est ordonnée.

La parole est à M. le ministre.

M. Laurent Saint-Martin, ministre. Je sollicite à mon tour une seconde délibération, monsieur le président.

Lors des débats, on m'a demandé à plusieurs reprises quel était le cap du Gouvernement. (M. Pascal Savoldelli s'exclame.)

M. Thierry Cozic. À droite toute !

M. Laurent Saint-Martin, ministre. En tout état de cause, comme je l'ai indiqué lors de la présentation de l'amendement n° I-2295 sur l'article d'équilibre, le dérapage du solde public résultant de l'ensemble des amendements adoptés par le Sénat lors de la discussion de la première partie de ce PLF ne permet pas de tenir ce cap.

Il ne s'agit pas de réécrire le texte à l'issue des débats parlementaires ni de revenir sur chacun des amendements adoptés.

M. Pierre Barros. À peine ! (Sourires sur les travées des groupes SER, GEST et CRCE-K.)

M. Laurent Saint-Martin, ministre. Par cette seconde délibération, je vous propose de maintenir la cohérence de ce PLF, en conciliant de nombreuses avancées permises par nos débats cette semaine avec les trois objectifs majeurs du Gouvernement : la protection du pouvoir d'achat des Français – cet objectif est, me semble-t-il, largement partagé –, la préservation de la compétitivité et de l'attractivité de notre pays et le retour à l'équilibre de nos finances publiques.

Tout d'abord, en ce qui concerne la protection du pouvoir d'achat, vous avez proposé de revenir sur la hausse de la taxe sur l'électricité prévue dans le texte initial. Si le Premier ministre a annoncé que le Gouvernement accédait à la demande de suppression de cette hausse, il estime, comme un certain nombre d'entre vous, que cette baisse de la fiscalité sur les accises de l'électricité ne doit pas être gagée par une autre hausse fiscale, à savoir celle de la taxation du gaz.

Je souhaite donc soumettre les articles 7 et 10 duodecies à une seconde délibération, de manière à revenir sur la fiscalité du gaz, mais aussi sur l'augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) applicable à l'eau en bouteille.

Ensuite, la préservation de la compétitivité et de l'attractivité est une priorité pour le Gouvernement ; je ne vous apprends rien. Or j'estime que certaines des propositions adoptées par le Sénat risquent d'envoyer un signal très négatif, qui pourrait emporter, non pas une hausse, mais une baisse de recettes – je ne reviendrai pas à ce stade sur le débat relatif aux modifications de taux et d'assiettes.

Je vous propose donc de réexaminer l'article 3 ter sur l'exit tax, l'article 3 decies, qui prévoit le relèvement du prélèvement forfaitaire unique (PFU), l'article 11 bis, qui prévoit la possibilité, pour les salariés d'EDF, d'acquérir 2 % du capital, l'article 11 ter, qui prévoit une hausse de 4 points de la niche dite Copé, les articles 11 sexies et septies, qui prévoient une hausse de la taxe sur les services numériques, les articles 14 bis et 14 quater, qui diminuent le crédit d'impôt recherche et les articles 17 bis, 17 ter et 17 quater, qui remettent en cause la fiscalité des grandes entreprises.

Enfin – c'est sans doute le plus important –, à l'issue des débats sur la première partie de ce PLF, le déficit public pour 2025 s'établit à 5,5 % du PIB, ce qui ne correspond pas à l'épure que nous avions proposée ensemble. Compte tenu de la gravité de la situation actuelle, qui nous oblige, je souhaite donc que le Sénat revienne sur des mesures qui dégradent trop fortement le solde de nos comptes publics.

Je vous propose donc, à l'article 26, d'élargir l'assiette de la taxe sur les rachats d'actions, afin d'en augmenter les recettes. Une telle disposition pourrait, me semble-t-il, faire l'objet d'un large consensus dans cet hémicycle.

Je vous propose également de compléter l'article 10 en réexaminant l'amendement gouvernemental visant à baisser la franchise de TVA, notamment pour le microfoncier.

Enfin, si certaines dispositions adoptées sont intéressantes, il paraît nécessaire de prendre le temps d'en évaluer précisément les effets – je pense notamment à la fiscalité locale, ainsi qu'aux fiscalités du logement et des successions.

Je vous propose donc de réexaminer l'article 31 ter sur la fiscalité des logements vacants, l'article 24 quinquies, qui réforme l'imposition des plus-values immobilières, ainsi que l'article 19 ter, qui prévoit d'augmenter les droits de mutation à titre gratuit pour les familles monoparentales.

À l'article 40, un ajustement technique du prélèvement sur recettes au profit de l'Union européenne (PSR-UE) d'un montant de 220 millions d'euros vous sera également proposé, à la suite de l'accord trouvé entre le Conseil européen et le Parlement européen, celui-ci ayant été adopté formellement par le Conseil européen le 25 novembre, et par le Parlement européen le 27 novembre 2024.

Je rappellerai enfin, pour coordination, l'article liminaire et l'article d'équilibre.

M. le président. En application de l'article 47 bis, alinéa 1, du règlement, le Gouvernement demande qu'il soit procédé à une seconde délibération des articles 3 ter, 3 decies, 7, 9 bis, 10, 10 duodecies, 11 bis, 11 ter, 11 sexies, 11 septies, 14 bis, 14 quater, 17 bis, 17 ter, 17 quater, 19 ter, 24 quinquies, 26, 31 ter, 40 et, par voie de conséquence, de l'article liminaire et de l'article d'équilibre.

La seconde délibération est de droit.

Conformément à l'article 43, alinéa 5, du règlement, lorsqu'il y a lieu à seconde délibération, les textes adoptés lors de la première délibération sont renvoyés à la commission, qui doit présenter un nouveau rapport.

La parole est à M. le président de la commission.

M. Claude Raynal, président de la commission des finances. Monsieur le président, je sollicite une suspension de séance d'une heure, afin que la commission des finances puisse se réunir de quinze heures quarante à seize heures quinze.

M. le président. Mes chers collègues, nous allons interrompre nos travaux pour quelques instants.

La séance est suspendue.

(La séance, suspendue à quinze heures vingt, est reprise à seize heures vingt-cinq.)

M. le président. La séance est reprise.

Seconde délibération

M. le président. Nous allons procéder à la seconde délibération.

Je rappelle au Sénat les termes de l'article 43, alinéa 6, du règlement : « Dans sa seconde délibération, le Sénat statue seulement sur les nouvelles propositions du Gouvernement ou de la commission, présentées sous forme d'amendements, et sur les sous-amendements s'appliquant à ces amendements. »

Rappels au règlement

M. le président. La parole est à M. Thierry Cozic, pour un rappel au règlement.

M. Thierry Cozic. Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je souhaite faire une déclaration, au nom de mon groupe, sur le fondement de l'article 43 de notre règlement.

Je tiens à vous faire part de la colère et de la déception du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.

La seconde délibération du rapporteur général, malgré certains points qui nous semblent excessifs, relève incontestablement de l'esprit de notre Haute Assemblée en ce qu'elle n'aboutit pas à une dénaturation du texte examiné ces derniers jours. Elle permet, par ailleurs, de corriger utilement certains écueils, au-delà de nos approches politiques respectives.

La démarche du Gouvernement est tout autre et devrait être dénoncée sans ambiguïté par l'ensemble de nos collègues. Ce que fait le Gouvernement, ni plus ni moins, c'est réécrire un texte à sa guise après avoir été mis en minorité dans une chambre parlementaire, qui lui est pourtant acquise. Je n'entrerai même pas dans le détail des mesures préconisées – certaines vont dans notre sens, d'autres, au contraire, remettent en cause nos apports.

Monsieur le ministre, le problème n'est pas tant le fond, qui demeure conforme à votre orientation ultralibérale, mais la méthode consistant à mépriser le Sénat. Dans une sorte de réflexe de mauvais perdant, vous réécrivez les dispositions sur lesquelles vous n'avez pas su convaincre votre propre majorité. Ce faisant, vous dénaturez le texte issu des travaux du Sénat ; pire encore, vous déniez toute utilité à notre Haute Assemblée.

Puisque nos travaux sont ignorés de la sorte, le groupe socialiste décide de quitter la séance. Votre mépris de la démocratie parlementaire ne nous permet pas de travailler sereinement et utilement. Nous en tirons donc la seule conséquence qui s'impose.

Avant de partir, je veux cependant adresser un message à la majorité sénatoriale. Mes chers collègues, sur le PLFSS, Laurent Wauquiez est venu vous expliquer que vous aviez mal fait votre travail ; sur le PLF, le Gouvernement, de manière quelque peu humiliante, il faut bien le dire, efface d'un trait de plume vos votes et vos prises de position. Alors que vous devriez être les garants du bicamérisme,…

M. le président. Veuillez conclure, mon cher collègue.

M. Thierry Cozic. … de telles abdications le fragilisent, dans un régime politique, celui de la Ve République, qui va de mal en pis.

M. le président. Il faut conclure !

M. Thierry Cozic. Alors que notre pays est au bord d'une crise politique très grave, votre gouvernement portera, monsieur le ministre, une lourde responsabilité quant à ce qui suivra. Je vous exhorte à en prendre conscience. Il vous est déjà arrivé de vous asseoir sur le vote des Français, en ne respectant pas le front républicain ; aujourd'hui, vous allez plus loin encore…

M. le président. Concluez !

M. Thierry Cozic. … en faisant passer en force au Sénat un budget qui a été dénoncé. (Marques d'impatience sur les travées du groupe Les Républicains.) Cela est-il concevable dans une démocratie ? Nous ne le croyons pas. (Applaudissements sur les travées du groupe SER, GEST, RDSE et CRCE-K.)

M. le président. Acte vous est donné de votre rappel au règlement, mon cher collègue. Je vous demanderai de bien vouloir respecter votre temps de parole à l'avenir.

La parole est à M. Grégory Blanc, pour un rappel au règlement.

M. Grégory Blanc. Je veux faire un rappel au règlement au titre de l'article 43 de notre règlement et une déclaration au nom du groupe GEST.

Depuis une semaine, nous avons des débats riches et argumentés, qui montrent que chacun d'entre nous a conscience de la gravité de la situation des finances publiques. L'assemblée qui représente les territoires a ainsi pu trancher des points de désaccord fort.

Monsieur le ministre, nous venons de découvrir votre proposition de seconde délibération, qui vise non pas à corriger quelques sujets à la marge, mais à revenir sur tous ceux qui ont fait l'objet de longs débats : exit tax, modification de l'IFI, relèvement du plafond sur les dividendes, taxe sur les Gafam, etc. En définitive, vous nous proposez de nous asseoir sur la copie du Sénat, émanation de nos différences.

Pourquoi cela ? Parce que la tension n'est pas réglée entre ceux d'entre vous qui ne veulent pas revenir sur les baisses d'impôts de 60 milliards d'euros correspondant à une politique libérale de l'offre, financée par la dette, et ceux qui défendent une politique de rigueur conservatrice en coupant dans la dépense, ce qui est le cas notamment de la droite sénatoriale.

Par conséquent, le cap n'est pas clair et vous construisez sur du sable mouvant. Les tensions qui vous opposent créent de l'instabilité. Nous payons le prix de la procrastination estivale du Président de la République.

Nous ne sommes pas là pour régler vos désaccords. Le Sénat s'est exprimé, mais vous ne voulez pas l'entendre. La manière dont vous procédez constitue une fragilisation démocratique à un moment où le pays est déjà affaibli. Nous avons besoin de renouer le dialogue, de trouver des compromis et de rétablir la sérénité. Votre coup de force fait grandir l'instabilité et n'honore pas notre institution. Nous ne participerons pas à cela. (Applaudissements sur les travées des groupes GEST, SER, CRCE-K et RDSE.)

M. le président. Acte vous est donné de votre rappel au règlement, cher collègue.

La parole est à M. Pascal Savoldelli, pour un rappel au règlement.

M. Pascal Savoldelli. Ce rappel au règlement, comme ceux que viennent de faire nos deux collègues, ne s'inscrit pas seulement dans le rapport qui oppose habituellement la gauche et la droite ; il intervient aussi dans un moment de grave crise démocratique, où nous ne parvenons pas à trouver de solutions pour sortir de nos difficultés économiques.

Vous savez que les élus du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky n'ont pas pour habitude de ne pas voter.

Monsieur le ministre, vous êtes à la manœuvre avec la majorité sénatoriale depuis lundi dernier et vous préparez un coup de force irréparable : faire revoter certains articles, en néantisant des amendements qui ont été adoptés souverainement dans cet hémicycle.

Monsieur le ministre, monsieur le rapporteur général, le Sénat ne s'est pas trompé quand il a voté un amendement visant à lutter contre les exilés fiscaux qui touchent des aides publiques. Le Sénat ne s'est pas trompé quand il a décidé d'imposer les bénéfices des multinationales qui ont des filiales dans des paradis fiscaux. Le Sénat ne s'est pas trompé quand il a décidé que les collectivités territoriales seraient remboursées des montants de la TVA l'année où elles s'en acquittent. Ces dispositions, qui ont été adoptées, seront supprimées !

À la droite de l'hémicycle, ceux et celles qui les avaient votées se contredisent et se soumettent. Où donc est passé l'esprit de responsabilité que l'on invoquait encore et encore ?

Ce budget ne constitue ni un compromis avec les députés, ni un compromis avec les sénateurs, ni un compromis avec la gauche. Les sénateurs et sénatrices du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky avaient décidé de le rejeter en bloc en se disant prêts à débattre. Aujourd'hui, ces manœuvres confirment qu'ils avaient raison : le Gouvernement donne l'impression du dialogue, mais il n'y a pas de changement de méthode. C'est un 49.3 déguisé qui met fin à la posture mensongère des fameux compromis ou concessions que vous avanciez.

Au travers de ce budget, même légèrement infléchi, vous faites preuve de surdité face au monde du travail. Vous faites porter la charge des déficits sur les moins riches. Toute nouvelle recette est finalement balayée. Restent les quelque 10,7 milliards d'euros attendus de la hausse d'impôt sur les plus aisés, mais vous savez très bien que ces rentrées restent incertaines, limitées et temporaires…

M. le président. Il faut conclure.

M. Pascal Savoldelli. … et qu'il existe des dispositifs pour les contourner.

Nous ne participerons pas à cette mascarade et nous ne voterons pas ! (Applaudissements sur les travées des groupes CRCE-K, SER, GEST et RDSE.)

(Les membres du groupe SER, à l'exception de M. Éric Jeansannetas et de M. le président de la commission des finances, ainsi que les membres des groupes GEST et CRCE-K quittent l'hémicycle.)

M. le président. Acte vous est donné de votre rappel au règlement, mon cher collègue.

La parole est à M. Christian Bilhac, pour un rappel au règlement.

M. Christian Bilhac. J'ai écouté mes collègues Cozic, Blanc et Savoldelli : je n'en pense pas moins, mais je resterai dans l'hémicycle, parce que le groupe RDSE est toujours favorable au débat. Je partage néanmoins leur indignation.

Cette deuxième délibération est une mascarade démocratique. Sous couvert de réduction des déficits, tout le travail accompli dans cet hémicycle, dans le climat de respect qui caractérise notre assemblée, est jeté aux orties. Et cela, sous prétexte de réduire les déficits, veut-on nous faire croire !

Mais alors, monsieur le ministre, pourquoi vous priver des 600 millions d'euros de la taxe sur les transactions financières ? Pourquoi vous priver des 2 milliards d'euros du prélèvement forfaitaire unique ? Pourquoi vous priver de l'augmentation de la TVA sur l'eau en bouteille ? Ce n'est pas sérieux !

Nous restons dans l'hémicycle, mais, j'y insiste, nous partageons l'indignation de ceux de nos collègues qui l'ont quitté. (M. Éric Jeansannetas quitte à son tour l'hémicycle.)

M. le président. Acte vous est donné de votre rappel au règlement, mon cher collègue.

La parole est à M. Jean-Baptiste Lemoyne, pour un rappel au règlement.

M. Jean-Baptiste Lemoyne. Il est dommage que nos collègues qui siègent sur les travées de gauche aient déjà quitté l'hémicycle sans entendre les intervenants des autres groupes. C'est une conception du respect sur laquelle, à titre personnel, je ne peux que m'interroger.

Nous débattons depuis une semaine et nous arrivons au terme de l'examen de la première partie du PLF. Après le vote de l'article d'équilibre, une seconde délibération a été demandée non seulement par le Gouvernement, mais aussi par la commission des finances. Cette séquence, nous le savons, entre dans la procédure, voire dans la liturgie si je puis dire, car c'est une antienne qui ne date pas de ce quinquennat ni même des précédents.

Grâce aux comptes rendus, nous conservons la trace de nos travaux. Au cours de la séance du 28 novembre 2012, sous le quinquennat de François Hollande et alors que le Sénat était présidé par Jean-Pierre Bel, le ministre du budget, M. Jérôme Cahuzac, avait demandé une seconde délibération. Vous voyez donc bien que cela se fait, mes chers collègues. Mieux encore, cette seconde délibération s'était accompagnée d'un vote bloqué, ce qui signifie que l'assemblée doit se prononcer par un seul vote sur l'ensemble du texte. Aujourd'hui, les amendements seront présentés un par un et chacun d'entre nous pourra les voter en son âme et conscience.

Par conséquent, je ne comprends pas que nos collègues aient quitté l'hémicycle, alors qu'ils auraient pu continuer d'exprimer leur désaccord sur tel ou tel point. Je tiens à rappeler que nous sommes dans une procédure tout à fait classique, qui permet que le débat ait lieu sur chacun des amendements. C'est une méthode saine, qui honore notre Sénat. (Applaudissements sur des travées du groupe Les Républicains.)

M. le président. Acte vous est donné de votre rappel au règlement, mon cher collègue.

La parole est à M. le ministre.

M. Laurent Saint-Martin, ministre. Je souhaite répondre à ceux qui m'ont interpellé, malgré l'absence d'un certain nombre d'entre eux. Ils pourront toujours consulter le compte rendu s'ils le souhaitent.

Je veux d'abord, en toute sincérité, adresser tous mes remerciements à l'ensemble des sénatrices et des sénateurs, y compris à celles et à ceux qui ont quitté l'hémicycle, pour la qualité des débats. Les discussions ont été riches et nourries.

Comme l'a souligné Jean-Baptiste Lemoyne, la seconde délibération ne remet pas du tout en question la qualité et l'intérêt de nos échanges. C'est une procédure qui est engagée régulièrement. Cette année, le contexte est particulier en raison de la gravité de la situation de nos finances publiques. Vous pourrez voter lors de la seconde délibération selon les mêmes règles que lors de la première. Le recours à cette procédure n'est donc en rien un déni de démocratie.

Je rappelle, avec plus de gravité que je ne l'ai fait jusqu'alors, qu'il est nécessaire que vous puissiez adopter des amendements dans un cadre de finances publiques qui permettra de redresser nos comptes publics. C'est là, je le crois, une priorité absolue et un préalable indispensable pour que nous puissions préserver notre niveau de protection sociale et la qualité de nos services publics, ainsi que tout ce qui nous permet de rester une nation souveraine. Je le dis sans effet de manche et sans dramatisation.

Oui, il y a plus d'articles rappelés que de coutume. Je l'assume sans aucune réserve, dans un esprit de responsabilité. Vous voterez amendement par amendement et nous verrons, grâce à cette seconde délibération, si la volonté de la Chambre haute est restée identique ou si elle a évolué par rapport à la première délibération.

Cette procédure est tout à fait démocratique. À titre personnel, je préfère que les articles rappelés en seconde délibération soient plus nombreux qu'à l'accoutumée plutôt que de laisser prospérer la petite musique selon laquelle la commission mixte paritaire ferait tout à huis clos. Il est bon que nous puissions solliciter les sénateurs.

En fin de première délibération, après avoir adopté de très nombreuses mesures, il est normal de constater collectivement que l'équilibre financier n'est plus tout à fait respecté. Il est dès lors légitime de vouloir soit revenir sur certaines mesures soit en modifier d'autres.

Il est dommage que les sénateurs des travées de gauche aient déserté, parce que nous allons aussi proposer de nouvelles mesures fiscales, notamment l'augmentation du rendement sur le rachat d'actions, qui correspond à ce qu'ils souhaitent.

Vous le voyez, cette seconde délibération n'est en aucun cas un déni démocratique. Il s'agit simplement de reposer la question de l'équilibre financier en rappelant un certain nombre d'articles. À l'issue de cette procédure, nous pourrons constater que le redressement des comptes est possible, en responsabilité, en conservant les nombreux apports du Sénat.

Seconde délibération (suite)

M. le président. Nous reprenons la discussion de cette seconde délibération.

Je rappelle au Sénat les termes de l'article 43, alinéa 6, du règlement : « Dans sa seconde délibération, le Sénat statue seulement sur les nouvelles propositions du Gouvernement ou de la commission, présentées sous forme d'amendements, et sur les sous-amendements s'appliquant à ces amendements. »

Article 41 et état A
Dossier législatif : projet de loi de finances pour 2025
Article 3 ter (nouveau)

Article 2 ter (nouveau)

M. le président. Le Sénat a précédemment adopté l'article 2 ter dans cette rédaction :

I. – L'article 81 A du code général des impôts est complété par des III à V ainsi rédigés :

« III. – L'indemnité de résidence allouée aux fonctionnaires civils et militaires en service à l'étranger est exonérée d'impôt sur le revenu à hauteur de 66 % de la fraction qui excède le taux de cette indemnité tel qu'il est fixé à Paris.

« IV. – L'indemnité de résidence allouée aux fonctionnaires civils et militaires en service à l'étranger est exonérée d'impôt sur le revenu à hauteur de 33 % de la fraction qui excède le taux de cette indemnité tel qu'il est fixé à Paris.

« V. – L'indemnité de résidence allouée aux fonctionnaires civils et militaires en service à l'étranger est soumise à l'impôt sur le revenu. »

II. – Le III de l'article 81 A du code général des impôts s'applique pour l'imposition des revenus perçus entre le 1er janvier 2024 et le 31 décembre 2024.

Le IV du même article 81 A s'applique pour l'imposition des revenus perçus entre le 1er janvier 2025 et le 31 décembre 2025.

Le V dudit article 81 A s'applique pour l'imposition des revenus perçus à compter du 1er janvier 2026.

L'amendement n° A-20, présenté par M. Husson, au nom de la commission, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à M. le rapporteur général.

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Cet article vise à supprimer l'exonération d'impôt sur le revenu pour l'indemnité de résidence allouée aux fonctionnaires civils et militaires en service à l'étranger.

Faute de concertation et sans doute d'expertise suffisante, nous vous proposons, au travers de cet amendement, de le supprimer.

M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?

M. Laurent Saint-Martin, ministre. Une seconde délibération sert aussi à cela : depuis le vote de cette mesure, nous avons entendu les réactions des personnes concernées : avis favorable.

M. le président. La parole est à M. Jean-Baptiste Lemoyne, pour explication de vote.

M. Jean-Baptiste Lemoyne. L'adoption de cette mesure a causé beaucoup d'émoi chez les personnels civils et militaires qui travaillent pour notre pays à l'étranger et qui participent à son rayonnement.

Dès mercredi dernier, j'ai eu l'occasion de revenir sur ce sujet en commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, alors que je présentais les crédits du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères. La commission a mandaté le président Perrin auprès de la commission des finances pour trouver une solution. Je me réjouis donc que nous puissions adopter cet amendement de suppression.

Les femmes et les hommes qui sont concernés vivent parfois à plusieurs milliers de kilomètres d'ici, dans des conditions qui peuvent être extrêmes, et quand elles ne le sont pas, ils sont confrontés à la cherté du coût de la vie ou à des enjeux de sécurité importants. À cela s'ajoute le fait que les conjointes ou conjoints sont souvent obligés de faire une croix sur une partie de leur carrière professionnelle. L'indemnité de résidence à l'étranger (IRE) sert à pallier tous ces sacrifices et toutes les contraintes associées à l'environnement dans lequel ces personnels évoluent. En votant cet amendement, nous leur redonnerons de la visibilité sur leur situation fiscale. Nous pouvons en tout cas saluer l'action qu'ils mènent, au quotidien, partout dans le monde.

J'associe à mon intervention ma collègue Samantha Cazebonne, qui a beaucoup œuvré pour que cet amendement de suppression soit présenté en seconde délibération.

M. le président. La parole est à Mme Sophie Briante Guillemont, pour explication de vote.

Mme Sophie Briante Guillemont. Je m'associe aux propos de mon collègue. En effet, l'adoption de cette mesure a suscité beaucoup d'émoi. Les mots ont du sens et dans l'objet de l'amendement qui visait à introduire la suppression de l'exonération d'impôt sur l'IRE, il était indiqué que les fonctionnaires civils et militaires étaient « nourris, logés, blanchis ». Ce n'est pas le cas, sinon pour une infime minorité d'entre eux. Il y a plusieurs catégories de fonctionnaires et si l'indemnité de résidence à l'étranger doit être revue, il faudra prendre le temps d'y travailler et ne surtout pas le faire dans la précipitation. Cette seconde délibération est très importante.

M. le président. La parole est à M. Michel Canévet, pour explication de vote.

M. Michel Canévet. L'amendement visant à la suppression de l'exonération d'impôt sur l'IRE avait été présenté par notre collègue Vincent Delahaye.

Issu des travaux menés par les rapporteurs spéciaux de la commission des finances dans le cadre d'une mission de contrôle, il présentait un certain sens. Si cette mesure est supprimée, il n'en sera pas moins nécessaire de mener une réflexion sur la manière dont doit être fiscalisé ce type d'indemnité.

Pourquoi ne pas envisager, par exemple, d'autoriser la déduction des frais réels en contrepartie de la fiscalisation ? Nous souhaitons que le Gouvernement se penche sur le sujet et puisse formuler des propositions.

M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° A-20.

J'ai été saisi d'une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

(Le scrutin a lieu.)

M. le président. Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J'invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

(Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.)

M. le président. Voici, compte tenu de l'ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 108 :

Nombre de votants 242
Nombre de suffrages exprimés 242
Pour l'adoption 241
Contre 1

Le Sénat a adopté.

En conséquence, l'article 2 ter est supprimé.

Article 2 ter (nouveau)
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Article 3 decies (nouveau)

Article 3 ter (nouveau)

M. le président. Le Sénat a précédemment adopté l'article 3 ter dans cette rédaction :

I. – Après le premier alinéa du 2 du VII de l'article 167 bis du code général des impôts, sont insérés trois alinéas ainsi rédigés :

« Ces délais sont doublés lorsque les conditions suivantes sont réunies :

« 1° Le contribuable contrôle une société dans les conditions prévues au premier alinéa du 1 du I ;

« 2° La société contrôlée a bénéficié depuis sa création d'un montant cumulé d'aides fiscales ou budgétaires au moins égal à 100 000 euros. »

II. – Les modalités d'application du présent article sont fixées par décret en Conseil d'État.

L'amendement n° A-5, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à M. le ministre.

M. Laurent Saint-Martin, ministre. Cet amendement a pour objet de supprimer l'article 3 ter, qui prévoit de doubler le délai de dégrèvement d'office dans le cadre de l'exit tax pour les contribuables contrôlant une société ayant bénéficié d'aides publiques.

M. le président. Quel est l'avis de la commission ?

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Avis favorable.

M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° A-5.

J'ai été saisi d'une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

(Le scrutin a lieu.)

M. le président. Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J'invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

(Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.)

M. le président. Voici, compte tenu de l'ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 109 :

Nombre de votants 242
Nombre de suffrages exprimés 239
Pour l'adoption 225
Contre 14

Le Sénat a adopté.

En conséquence, l'article 3 ter est supprimé.

Article 3 ter (nouveau)
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Article 7

Article 3 decies (nouveau)

M. le président. Le Sénat a précédemment adopté l'article 3 decies dans cette rédaction :

I. – Le code général des impôts est ainsi modifié :

1° L'article 117 quater est ainsi modifié :

a) À la fin du premier alinéa du 1 du I, le taux : « 12,8 % » est remplacé par le taux : « 15,8 % » ;

b) Le même premier alinéa du 1 est complété par les mots : « sous réserve des dispositions du 1 bis » ;

c) Après ledit 1, il est inséré un 1 bis ainsi rédigé :

« 1 bis. Les personnes physiques fiscalement domiciliées en France au sens de l'article 4 B qui bénéficient de revenus distribués mentionnés aux articles 108 à 117 bis par les sociétés redevables de l'impôt sur les sociétés qui réalisent un chiffre d'affaires de plus de 750 000 000 € et dont la somme des revenus distribués mentionnés aux mêmes articles 108 à 117 bis et des rachats par la société émettrice de ses propres titres au sens du 6 du II de l'article 150-0 A au titre des années 2023 et 2024 est supérieur à 1,20 fois la moyenne des revenus distribués et de ces rachats annuels entre 2017 et 2021 sont assujetties en 2025 à un prélèvement au taux de 17,8 %.

« Toutefois, les personnes physiques appartenant à un foyer fiscal dont le revenu fiscal de référence de l'avant-dernière année, tel que défini au 1° du IV de l'article 1417, est inférieur à 50 000 € pour les contribuables célibataires, divorcés ou veufs et à 75 000 € pour les contribuables soumis à une imposition commune peuvent demander à être dispensées de ce prélèvement dans les conditions prévues à l'article 242 quater du même code. » ;

d) Au premier alinéa du 2 du I, les mots : « au 1 » sont remplacés par les mots : « aux 1 et 1 bis » ;

e) À la première phrase du 1 du III, après les mots : « du 1 », sont insérés les mots : « et au premier alinéa du 1 bis » ;

2° Au a du 2 du II de l'article 125-0 A, le taux : « 12,8 % » est remplacé par le taux : « 15,8 % » ;

3° À la fin du premier alinéa du III bis de l'article 125 A, le taux : « 12,8 % » est remplacé par le taux : « 15,8 % » ;

4° Au 1 du II de l'article 163 quinquies C, le taux : « 12,8 % » est remplacé par le taux : « 15,8 % » ;

5° À la première phrase du cinquième alinéa du V de l'article 167 bis, le taux : « 12,8 % » est remplacé par le taux : « 15,8 % » ;

6° À la première phrase du 1 du III de l'article 182 A ter, le taux : « 12,8 % » est remplacé par le taux : « 15,8 % » ;

7° Au début du 2° du 1 de l'article 187, le taux : « 12,8 % » est remplacé par le taux : « 15,8 % » ;

8° L'article 200 A est ainsi modifié :

a) À la fin du 1° du B du 1, le taux : « 12,8 % » est remplacé par le taux : « 15,8 % » ;

b) À la fin de la première phrase du 3° du a du 2 ter, les mots : « 2018 est égal à 12,8 % » sont remplacés par les mots : « 2025 est égal à 15,8 % » ;

c) Après le même 2 ter, il est inséré un 2 quater ainsi rédigé :

« 2 quater. Par dérogation au 1, le gain net au sens du 6 du II de l'article 150-0 A retiré par le bénéficiaire lors d'un rachat par une société émettrice de ses propres titres redevables de l'impôt sur les sociétés qui réalise un chiffre d'affaires de plus de 750 000 000 € et dont la somme des revenus distribués mentionnés aux articles 108 à 117 bis et des rachats par la société émettrice de ses propres titres au sens du 6 du II de l'article 150-0 A au titre des années 2023 et 2024 est supérieur à 1,20 fois la moyenne des revenus distribués et de ces rachats annuels entre 2017 et 2021 sont assujetties en 2025 à un prélèvement au taux de 17,8 %. » ;

9° À la première phrase du deuxième alinéa de l'article 244 bis B, le taux : « 12,8 % » est remplacé par le taux : « 15,8 % ».

II. – À compter du 1er janvier 2026, la rédaction des articles 117 quater et 200 A du code général des impôts est celle antérieure à celle résultant de la présente loi.

L'amendement n° A-3, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à M. le ministre.

M. Laurent Saint-Martin, ministre. Cet amendement a pour objet de supprimer l'article 3 decies, qui augmente le taux du PFU et le taux d'imposition des superdividendes.

M. le président. Quel est l'avis de la commission ?

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Avis favorable.

M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° A-3.

J'ai été saisi d'une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

(Le scrutin a lieu.)

M. le président. Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J'invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

(Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.)

M. le président. Voici, compte tenu de l'ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 110 :

Nombre de votants 242
Nombre de suffrages exprimés 240
Pour l'adoption 226
Contre 14

Le Sénat a adopté.

En conséquence, l'article 3 decies est supprimé.

Article 3 decies (nouveau)
Dossier législatif : projet de loi de finances pour 2025
Article 9 bis (nouveau)

Article 7

M. le président. Le Sénat a précédemment adopté l'article 7 dans cette rédaction :

I. – Le chapitre II du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services est ainsi modifié :

1° La seconde colonne du tableau du deuxième alinéa de l'article L. 312-35 est ainsi modifiée :

a) À la deuxième ligne, le montant : « 59,40 » est remplacé par le montant : « 60,75 » ;

b) À la quatrième ligne, le montant : « 76,826 » est remplacé par le montant : « 77,647 » ;

2° L'article L. 312-36, dans sa rédaction résultant du 2° du IV de l'article 92 de la loi n° 2023-1322 du 29 décembre 2023 de finances pour 2024, est ainsi modifié :

a) Au premier alinéa, les mots : « , le cas échéant avant application des dispositions du troisième alinéa, » sont supprimés ;

b) Le tableau du deuxième alinéa est ainsi rédigé :

 

«

(En euros par mégawattheure)

Catégorie fiscale (combustible)

Tarif normal en 2025

Charbons

14,54

Fiouls lourds

14,54

Fiouls domestiques

14,54

Pétroles lampants

14,54

Gaz de pétrole liquéfiés combustible

0,30

Gaz naturels combustible

14,54

» ;

 

c) Le troisième alinéa est supprimé ;

d) Le dernier alinéa est ainsi modifié :

– au début de la première phrase, les mots : « Pour les gaz naturels, le tarif normal de la catégorie fiscale est indexé » sont remplacés par les mots : « Ces tarifs normaux sont indexés » ;

– est ajoutée une phrase ainsi rédigée : « Cette révision intervient le 1er février. » ;

3° L'article L. 312-37 est ainsi modifié :

a) Au premier alinéa, l'année : « 2015 » est remplacée par l'année : « 2025 » ;

b) Le tableau du deuxième alinéa est ainsi rédigé :

 

« 

(En euros par mégawattheure)

Catégorie fiscale (électricité)

Tarif normal en 2025

Ménages et assimilés

25,09

Petites et moyennes entreprises

20,90

Haute puissance

20,90

 » ;

 

c) (Supprimé)

d) À la première phrase du dernier alinéa, le montant : « 22,5 € » est remplacé par le montant : « 19,74 € » et sont ajoutés les mots : « du présent code » ;

4° Le paragraphe 1 de la sous-section 2 de la section 3 est complété par des articles L. 312-37-1 et L. 312-37-2 ainsi rédigés :

« Art. L. 312-37-1. – Les tarifs normaux d'accise des catégories fiscales des combustibles et de l'électricité résultant des articles L. 312-36 et L. 312-37 sont majorés d'un montant déterminé au titre de chaque année civile et égal au quotient entre :

« 1° Au numérateur, le cumul, exprimé en euros, des charges prévisionnelles imputables aux missions de service public mentionnées au deuxième alinéa de l'article L. 121-6 du code de l'énergie évaluées par la Commission de régulation de l'énergie dans les conditions mentionnées à l'article L. 121-9 du même code au titre de l'année mentionnée au premier alinéa du présent article. À cette fin il est tenu compte des régularisations prévues aux articles L. 121-19 et L. 121-19-1 dudit code et il n'est pas tenu compte des charges résultant des conventions mentionnées au dernier alinéa de l'article L. 121-6 du même code ;

« 2° Au dénominateur, la quantité totale d'énergie relevant des tarifs normaux des catégories fiscales mentionnées au premier alinéa du présent article, constatée dans les conditions prévues à l'article L. 312-37-2 du présent code.

« La majoration mentionnée au premier alinéa est applicable aux consommations intervenant du 1er février de la même année au 31 janvier de l'année suivante.

« Le montant de cette majoration est constaté par arrêté du ministre chargé du budget.

« Art. L. 312-37-2. – Les quantités d'énergie relevant d'un ou de plusieurs tarifs d'accise mentionnées au 2° de l'article L. 321-37-1 s'entendent de celles qui sont déclarées à ce tarif ou ces tarifs, en application de l'article L. 161-1, par l'ensemble des redevables pour des produits pour lesquels le fait générateur de l'accise est intervenu au cours de la deuxième année précédente.

« Pour les produits autres que les charbons, les gaz naturels et l'électricité, la déclaration au titre d'une période s'entend de celle souscrite pour les mises à la consommation, déplacements à des fins commerciales ou ventes à distance intervenant au cours de cette période. Pour les charbons, les gaz naturels et l'électricité, elle s'entend de celle souscrite pour les faits générateurs intervenant au cours de cette période.

« Pour l'application du premier alinéa du présent article, les quantités déclarées, exprimées dans l'unité mentionnée à l'article L. 312-19, sont, le cas échéant, converties en mégawattheures en recourant aux coefficients déterminés en application de l'article L. 312-29. » ;

5° L'article L. 312-39 est abrogé ;

6° L'article L. 312-40 est abrogé ;

7° L'article L. 312-41 est ainsi modifié :

a) Après le mot : « est », la fin de la première phrase du premier alinéa est ainsi rédigée : « minoré de 1,946 € par mégawattheure. » ;

b) Après le premier alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Pour les produits de la catégorie fiscale des gazoles vendus en Corse à la personne qui les consomme, le tarif normal est minoré de 1,35 € par mégawattheure. » ;

8° Le a du 2° de l'article L. 312-44 est ainsi modifié :

a) À la fin de la première phrase, le mot : « normal » est remplacé par les mots : « de référence mentionné à l'article L. 312-44-1 » ;

b) La seconde phrase est supprimée ;

9° Après l'article L. 312-44, il est inséré un article L. 312-44-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 312-44-1. – Le tarif de référence mentionné au a du 2° de l'article L. 312-44, déterminé en fonction de la catégorie fiscale est le suivant :

 

(En euros par mégawattheure)

«

Catégorie fiscale (combustible et électricité)

Tarif normal en 2025

Charbons

14,62

Fiouls lourds

12,555

Fiouls domestiques

15,62

Pétroles lampants

15,686

Gaz de pétrole liquéfiés combustible

5,189

Gaz naturels combustible

8,37

Électricité

22,5

 

« Pour les catégories fiscales des carburants, le tarif de référence est le tarif normal mentionné au tableau du deuxième alinéa de l'article L. 312-35, sauf pour la catégorie fiscale des gazoles pour laquelle il est retenu le tarif mentionné au dernier alinéa du même article L. 312-35. » ;

10° Après la référence : « L. 312-35 », la fin du dernier alinéa de l'article L. 312-44-1, dans sa rédaction résultant du 9° du présent I, est supprimée ;

11° À la quatrième ligne de la dernière colonne du tableau du second alinéa de l'article L. 312-79, le montant : « 74,576 » est remplacé par le montant : « 75,397 » ;

12° L'article L. 312-107 est ainsi modifié :

a) Le 1° est ainsi modifié :

– le h est ainsi rédigé :

« h) Le dernier alinéa du 4° du a de l'article L. 4331-2 du code général des collectivités territoriales et, pour la Corse, l'article L. 4425-28-1 du même code ; »

– le i est abrogé ;

b) Le 3° est ainsi rédigé :

« 3° S'agissant de la fraction de l'accise perçue sur l'électricité mentionnée au dernier alinéa de l'article L. 312-37 du présent code :

« a) Les articles L. 2333-2 et L. 3333-2 du code général des collectivités territoriales ;

« b) Le 1° du I de l'article 7 de la loi n° 2011-1978 du 28 décembre 2011 de finances rectificative pour 2011 ; »

c) Il est ajouté un 4° ainsi rédigé :

« 4° S'agissant de la majoration prévue à l'article L. 312-37-1, le deuxième alinéa de l'article L. 121-6 du code de l'énergie ; ».

II. – Le B de l'article 278-0 bis du code général des impôts est ainsi modifié :

1° Au premier alinéa, les mots : « d'électricité d'une puissance maximale inférieure ou égale à 36 kilovoltampères, d'énergie calorifique et de gaz naturel combustible, distribués » sont remplacés par les mots : « d'énergie calorifique distribuée » ;

2° Le second alinéa est supprimé.

III. – Le code de l'énergie est ainsi modifié :

1° L'article L. 121-6 est ainsi modifié :

a) (Supprimé)

b) Sont ajoutés deux alinéas ainsi rédigés :

« Par dérogation au premier alinéa et sous réserve du dernier alinéa, lorsqu'elles sont intégralement supportées par un opérateur électrique chargé d'une mission de service public dans les zones non interconnectées au réseau métropolitain continental, ces charges sont compensées par l'affectation à cet opérateur de la fraction du produit de la majoration d'accise prévue à l'article L. 312-37-1 du code des impositions sur les biens et services.

« Lorsqu'une convention est conclue par l'État avec la collectivité compétente en vue de financer, sur une partie du territoire national ne relevant pas du champ d'application du présent code, les missions mentionnées aux articles L. 121-7, L. 121-8 et L. 121-8-1 du présent code, la compensation des opérateurs électriques intervient dans les conditions prévues au premier alinéa du présent article. » ;

1° bis (nouveau) Le 2° de l'article L. 121-7 est ainsi modifié :

a) Le a est ainsi rédigé :

« a) Les coûts de production résultant des particularités du parc de production inhérentes à la nature de ces zones compte tenu de la part relative à la production dans les tarifs réglementés de vente d'électricité ou d' éventuels plafonds de prix prévus à l'article L. 337-1 ; »

b) Le c est ainsi rédigé :

« c) Les coûts d'achats d'électricité, hors ceux mentionnés au a résultant des particularités des sources d'approvisionnement considérées, compte tenu de la part relative à la production dans les tarifs réglementés de vente d'électricité ou des éventuels plafonds de prix prévus à l'article L. 337-1. Ces coûts, déduction faite des recettes issues de la vente d'électricité, sont pris en compte dans la limite des surcoûts de production qu'ils contribuent à éviter ; »

2° Le premier alinéa de l'article L. 121-9 est complété par une phrase ainsi rédigée : « Cette évaluation comprend la constatation des charges au titre de l'année précédente et les charges prévisionnelles au titre de l'année suivante. » ;

3° Après le premier alinéa de l'article L. 121-16, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Pour les charges financées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l'article L. 121-6, ces acomptes sont versés, par dérogation au premier alinéa du présent article, aux échéances déterminées par voie réglementaire sur la base des montants effectivement encaissés au titre de la majoration mentionnée au deuxième alinéa de l'article L. 121-6. » ;

4° Le tableau du second alinéa de l'article L. 152-7 est ainsi modifié :

a) La dix-neuvième ligne est ainsi rédigée :

 

«

Article L. 121-6

De la loi n° … du … de finances pour 2025

» ;

 

a bis) (nouveau) La ligne :

 

«

Article L. 121-7

De la loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte

»

 

est remplacée par une ligne ainsi rédigée :

 

«

Article L. 121-7

De la loi n° … du … de finances pour 2025

» ;

 

b) Les vingt-deuxième et vingt-troisième lignes sont remplacées par une ligne ainsi rédigée :

 

«

Articles L. 121-9 et L. 121-16

De la loi n° … du … de finances pour 2025

»

 

IV. – Le code général des collectivités territoriales est ainsi modifié :

1° Le I bis de l'article L. 2224-31 est ainsi rédigé :

« I bis. – Est affectée au financement des aides aux collectivités pour l'électrification rurale une fraction du produit de l'accise mentionnée à l'article L. 312-1 du code des impositions sur les biens et services et perçue sur l'électricité, déterminée sur la base d'un tarif de 1,30 € par mégawattheure majoré chaque année de l'évolution de l'indice des prix à la consommation hors tabac en référence à l'année 2025. » ;

2° La section 2 du chapitre III du titre III du livre III de la deuxième partie est ainsi modifiée :

a) À l'intitulé, les mots : « de la taxe intérieure sur la consommation d' » sont remplacés par les mots : « d'accise sur l' » ;

b) Après les mots : « une part communale », la fin du I de l'article L. 2333-2 est ainsi rédigée : « d'accise sur l'électricité mentionnée à l'article L. 312-1 du code des impositions sur les biens et services. » ;

3° Les deux derniers alinéas du 4° du a de l'article L. 4331-2 sont remplacés par un alinéa ainsi rédigé :

« – une fraction égale à 2,5 € par hectolitre pour les produits soumis au tarif normal relevant des catégories fiscales des gazoles et des essences et pour l'essence E10 ou, pour la Corse, égale au montant mentionné à l'article L. 4425-28-1 du présent code ; »

4° La section 2 du chapitre V du titre II du livre IV de la quatrième partie est complétée par un article L. 4425-28-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 4425-28-1. – Sans préjudice du IV de l'article 2 et de l'article 5 de la loi n° 94-1131 du 27 décembre 1994 portant statut fiscal de la Corse, la fraction prévue au dernier alinéa du 4° du a de l'article L. 4331-2 est, en Corse, égale au montant suivant :

« 1° 1,15 € par hectolitre pour les produits soumis au tarif normal relevant de la catégorie fiscale des gazoles ;

« 2° 1,77 € par hectolitre pour les produits soumis au tarif normal relevant de la catégorie fiscale des essences. »

V. – L'article 60 de la loi n° 2019-1479 du 28 décembre 2019 de finances pour 2020 est ainsi modifié :

1° Après le mot : « prévues », la fin du a du 1° du V est ainsi rédigée : « , jusqu'au 31 décembre 2024, à l'article L. 312-39 dudit code et, jusqu'au 31 décembre 2025, à l'article L. 312-40 du même code ; »

2° Le 2° du A du IX est ainsi rédigé :

« 2° Les fractions de taxes régionales s'entendent des fractions mentionnées, jusqu'au 31 décembre 2024, aux deux derniers alinéas du 4° du a de l'article L. 4331-2 du code général des collectivités territoriales, jusqu'au 31 décembre 2025, au 11° de l'article L. 1241-14 du code des transports, à compter du 1er janvier 2025, au dernier alinéa du 4° du a de l'article L. 4331-2 du code général des collectivités territoriales et, pour la Corse, à l'article L. 4425-28-1 du même code. »

VI. – Par dérogation aux articles L. 312-64 et L. 312-65 du code des impositions sur les biens et services, les tarifs réduits de l'accise sur l'électricité prévus aux articles L. 312-70, L. 312-71 et L. 312-72 du même code sont égaux, pour les quantités d'électricité fournies entre le 1er février 2025 et le 31 décembre 2025, à 0,5 € par mégawattheure.

VII. – À compter d'une date déterminée par décret, et au plus tard trois mois après la notification de l'autorisation de la France à appliquer la minoration mentionnée au 1° du présent VII en application de l'article 19 de la directive 2003/96/CE du Conseil du 27 octobre 2003 restructurant le cadre communautaire de taxation des produits énergétiques et de l'électricité :

1° Les deux premiers alinéas de l'article L. 312-41 du code des impositions sur les biens et services, dans leur rédaction résultant des a et b du 7° du I du présent article, sont remplacés par un alinéa ainsi rédigé :

« Pour les produits des catégories fiscales des essences et des gazoles qui sont vendus en Corse à la personne qui les consomme, le tarif normal est minoré des montants déterminés par arrêté conjoint des ministres chargés du budget et de l'énergie. Ces montants sont compris, pour les produits relevant de la catégorie fiscale des essences, entre 11 € et 15 € par mégawattheure et, pour les produits relevant de la catégorie fiscale des gazoles, entre 9 € et 12 € par mégawattheure. Ils sont déterminés en fonction des surcoûts liés à l'approvisionnement de ces produits sur le territoire de la Corse. » ;

2° Le 6° du 1 du I de l'article 297 du code général des impôts est abrogé.

VIII. – Le 3°, le 4° en tant qu'il concerne l'électricité, les 8° et 9° et le b du 12° du I ainsi que le c du même 12° en tant qu'il concerne l'électricité et le VI sont applicables à Saint-Pierre-et-Miquelon et à Wallis-et-Futuna.

IX. – A. – Le présent article, à l'exception du d du 2°, des 3°, 6° et 10°, du dernier alinéa du a, du b du 12° du I et du VII, entre en vigueur le 1er janvier 2025.

B. – Les 3° et b du 12° du I et le II entrent en vigueur le 1er février 2025.

Le II s'applique aux abonnements se rapportant à des périodes débutant à compter de cette même date.

C. – Le d du 2°, le 6° et le dernier alinéa du a du 12° du I entrent en vigueur le 1er janvier 2026.

D. – Le 10° du I entre en vigueur le 1er janvier 2030.

(nouveau). – La perte de recettes résultant pour l'État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

L'amendement n° A-4, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Alinéa 8, tableau, seconde colonne, deuxième à cinquième lignes et septième ligne

Remplacer le montant :

14,54

Par le montant :

10,54

La parole est à M. le ministre.

M. Laurent Saint-Martin, ministre. Pour protéger le pouvoir d'achat des Français, et conformément aux engagements du Premier ministre en la matière, le présent amendement a pour objet de revenir sur l'augmentation de l'accise sur les combustibles fossiles.

M. le président. Quel est l'avis de la commission ?

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Avis favorable.

M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° A-4.

J'ai été saisi d'une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

(Le scrutin a lieu.)

M. le président. Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J'invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

(Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.)

M. le président. Voici, compte tenu de l'ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 111 :

Nombre de votants 242
Nombre de suffrages exprimés 242
Pour l'adoption 228
Contre 14

Le Sénat a adopté.

Je mets aux voix l'article 7, modifié.

(L'article 7 est adopté.)

Article 7
Dossier législatif : projet de loi de finances pour 2025
Article 10

Article 9 bis (nouveau)

M. le président. Le Sénat a précédemment adopté l'article 9 bis dans cette rédaction :

I. – Le code des impositions sur les biens et services est ainsi modifié :

1° L'article L. 422-15 est ainsi modifié :

a) Au premier alinéa, le mot : « deux » est remplacé par le mot : « trois » ;

b) Après le mot : « kilomètres », la fin de la première phrase du d du 1° est ainsi rédigée : « de l'aérodrome national de référence au sens de l'article L. 422-15-1. » ;

c) Le 2° est ainsi rédigé :

« 2° Les destinations intermédiaires, qui comprennent celles qui ne relèvent pas du 1° ou du 3° ; »

d) Après le 2°, il est inséré un 3° ainsi rédigé :

« 3° Les destinations lointaines, qui comprennent les territoires des États dont le principal aérodrome desservant sa capitale est situé à une distance supérieure à 5 500 kilomètres de l'aérodrome national de référence. » ;

2° Après l'article L. 422-15, il est inséré un article L. 422-15-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 422-15-1. – L'aérodrome national de référence s'entend de l'aérodrome suivant :

« 1° Lorsque l'embarquement du passager a lieu sur le territoire métropolitain, l'aéroport Paris-Charles de Gaulle ;

« 2° Lorsque l'embarquement du passager a lieu sur le territoire d'une collectivité relevant de l'article 73 de la Constitution, de Saint-Barthélemy ou de Saint-Martin, l'aérodrome principal de la collectivité concernée.

« Un arrêté du ministre chargé de l'aviation civile établit la liste des États pour lesquels les conditions de distance par rapport à l'aérodrome de référence mentionnées au d du 1° et au 3° de l'article L. 422-15 sont remplies. » ;

3° L'article L. 422-21 est ainsi rédigé :

« Art. L. 422-21. – Le tarif de l'aviation civile prévu au 1° de l'article L. 422-20 est égal, du 1er janvier 2025 au 31 mars 2025, aux montants suivants :

 

«

DESTINATION FINALE

TARIF (€)

Européenne ou assimilée

5,05

Intermédiaire ou lointaine

9,09

 

« Ce tarif est indexé sur l'inflation dans les conditions prévues à la sous-section 2 de la section 1 du présent chapitre.

« Le tarif de solidarité prévu au 2° de l'article L. 422-20 reste inchangé concernant les lignes d'aménagement du territoire par rapport à celui en vigueur au 25 octobre 2024. » ;

4° L'article L. 422-22 est ainsi rédigé :

« Art. L. 422-22. – Le tarif de solidarité prévu au 2° de l'article L. 422-20, déterminé en fonction de la destination finale du passager et de la catégorie de service au sens de l'article L. 422-22-1, est le suivant :

 

« 

DESTINATION FINALE

CATÉGORIE DE SERVICE

Tarif (€)

DESTINATION EUROPÉENNE OU ASSIMILÉE

Normale

5,3

Avec services additionnels

30

Aéronef d'affaires avec turbopropulseur

120

Aéronef d'affaires avec turboréacteur

240

DESTINATION INTERMÉDIAIRE

Normale

15

Avec services additionnels

80

Aéronef d'affaires avec turbopropulseur

350

Aéronef d'affaires avec turboréacteur

530

DESTINATION LOINTAINE

Normale

40

Avec services additionnels

120

Aéronef d'affaires avec turbopropulseur

550

Aéronef d'affaires avec turboréacteur

1200

 

« Par dérogation au premier alinéa du présent article, le tarif de solidarité prévu au 2° de l'article L. 422-20, déterminé en fonction de la destination finale du passager et de la catégorie de service au sens de l'article L. 422-22-1, est le suivant pour les embarquements à destination ou au départ des départements, régions d'outre-mer et collectivités territoriales relevant de l'article 73 ou de l'article 74 de la Constitution :

 

«

DESTINATION FINALE

CATÉGORIE DE SERVICE

Tarif

(€)

DESTINATION EUROPÉENNE OU ASSIMILÉE

Normale

2,63

Avec services additionnels

30

Aéronef d'affaires avec turbopropulseur

300

Aéronef d'affaires avec turboréacteur

600

DESTINATION INTERMÉDIAIRE

Normale

15

Avec services additionnels

80

Aéronef d'affaires avec turbopropulseur

1 000

Aéronef d'affaires avec turboréacteur

1 500

DESTINATION LOINTAINE

Normale

40

Avec services additionnels

120

Aéronef d'affaires avec turbopropulseur

1 500

Aéronef d'affaires avec turboréacteur

3 000

 

« Par dérogation au premier alinéa du présent article, pour les passagers effectuant un vol commercial entre la Corse et la France continentale ou inversement, le tarif de solidarité prévu au 2° de l'article L. 422-20, déterminé en fonction de la destination finale du passager et de la catégorie de service au sens de l'article L. 422-22-1, est minoré de 6,87 € pour la catégorie de service “normale”. » ;

5° Après l'article L. 422-22, il est inséré un article L. 422-22-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 422-22-1. – Pour l'application du tarif de solidarité, sont distinguées les catégories de services suivantes :

« 1° La catégorie dite “normale” lorsque le service ne relève pas des 2° à 4° ;

« 2° La catégorie dite “avec services additionnels” lorsque le service ne relève pas des 3° à 4° et lorsque le passager peut bénéficier, sur au moins l'un des tronçons compris entre le point d'embarquement initial et le point de débarquement final, sans supplément par rapport au prix initialement convenu, de services à bord auxquels l'ensemble des passagers ne peut accéder sans un tel supplément ;

« 3° La catégorie dite “aéronef d'affaires avec turbopropulseur” lorsque le service ne relève pas du 4° et que, sur au moins l'un des tronçons compris entre le point d'embarquement initial et le point de débarquement final, le transport est réalisé dans le cadre d'un service aérien non régulier à bord d'un aéronef équipé d'un ou plusieurs turbopropulseurs et disposant d'une configuration opérationnelle maximale en sièges passagers inférieure ou égale à 19 ;

« 4° La catégorie dite “aéronef d'affaires avec turboréacteur” lorsque, sur au moins l'un des tronçons compris entre le point d'embarquement initial et le point de débarquement final, le transport est réalisé dans le cadre d'un service aérien non régulier à bord d'un aéronef équipé d'un ou plusieurs turboréacteurs et disposant d'une configuration opérationnelle maximale en sièges passagers inférieure ou égale à 19.

« Le point d'embarquement initial s'entend du premier embarquement qui n'est ni en correspondance, ni en transit direct. Le point de débarquement final s'entend du dernier débarquement qui n'est pas suivi d'un embarquement en correspondance ou en transit direct.

« Le service aérien non régulier s'entend de celui qui ne relève pas du 16 de l'article 2 du règlement (CE) n° 1008/2008 du Parlement européen et du Conseil du 24 septembre 2008 établissant des règles communes pour l'exploitation de services aériens dans la Communauté, dans sa rédaction en vigueur. » ;

6° Le 2° de l'article L. 422-40 est complété par un d ainsi rédigé :

« d) Par dérogation aux 1° et 2° du présent article, le produit du 1° de l'article L. 422-22-1 du présent code est affecté à la collectivité de Corse ; ».

II. – Le 11° de l'article 37 de l'ordonnance n° 2021-1843 du 22 décembre 2021 portant partie législative du code des impositions sur les biens et services et transposant diverses normes du droit de l'Union européenne est abrogé.

III. – Les I et II sont applicables dans les collectivités mentionnées aux 1° à 4° de l'article L. 422-16 du code des impositions sur les biens et services.

IV. – La perte de recettes résultant pour les collectivités territoriales du cinquième alinéa du 4° du I est compensée, à due concurrence, par une majoration de la dotation globale de fonctionnement.

V. – La perte de recettes résultant pour l'État du dernier alinéa du 4° du I, du 6° du même I et du IV est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

L'amendement n° A-21, présenté par M. Husson, au nom de la commission, est ainsi libellé :

Alinéas 33 et 34

 Supprimer ces alinéas.

La parole est à M. le rapporteur général.

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Cet amendement vise à supprimer les dispositions qui résultent de l'adoption de l'amendement n° I-2201, déposé par M. Paul Toussaint Parigi.

Il s'agissait de prévoir l'affectation à la collectivité de Corse d'une part du produit du tarif de solidarité de la taxe sur le transport aérien de passagers (TSBA) pour 1 milliard d'euros, dégradant d'autant le solde de l'État.

M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?

M. Laurent Saint-Martin, ministre. Favorable.

M. le président. La parole est à M. Jean-Jacques Panunzi, pour explication de vote.

M. Jean-Jacques Panunzi. Monsieur le ministre, pouvez-vous me confirmer que cela ne remet pas en cause les 50 millions d'euros de la dotation de continuité territoriale ?

M. Laurent Saint-Martin, ministre. Je vous le confirme, monsieur le sénateur Panunzi. Cela figurera bien dans la deuxième partie du PLF.

M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° A-21.

J'ai été saisi d'une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

(Le scrutin a lieu.)

M. le président. Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J'invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

(Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.)

M. le président. Voici, compte tenu de l'ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 112 :

Nombre de votants 242
Nombre de suffrages exprimés 242
Pour l'adoption 227
Contre 15

Le Sénat a adopté.

Je mets aux voix l'article 9 bis, modifié.

(L'article 9 bis est adopté.)

Article 9 bis (nouveau)
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Article 10 duodecies (nouveau)

Article 10

M. le président. Le Sénat a précédemment adopté l'article 10 dans cette rédaction :

I. – Le code général des impôts est ainsi modifié :

1° Après le mot : « fixées », la fin du III de l'article 278-0 B est ainsi rédigée : « aux mêmes articles 278-0 bis A et 279-0 bis. » ;

2° Après le mot : « partir », la fin du premier alinéa du B de l'article 278-0 bis est ainsi rédigée : « d'énergie renouvelable au sens de l'article L. 211-2 du code de l'énergie ou d'un processus dont l'objet n'est pas la production de chaleur. » ;

3° Après le III de l'article 278-0 bis A, il est inséré un III bis ainsi rédigé :

« III bis. – Par dérogation au I du présent article, le taux prévu à l'article 278 s'applique aux prestations de rénovation énergétique comprenant la fourniture ou l'installation d'une chaudière susceptible d'utiliser des combustibles fossiles. » ;

4° Le 2 bis de l'article 279-0 bis est ainsi rédigé :

« 2 bis. Par dérogation au 1 du présent article, le taux prévu à l'article 278 s'applique aux travaux suivants :

« a) Les travaux de nettoyage ;

« b) Les travaux d'aménagement ou d'entretien des espaces verts ;

« c) Les travaux comprenant la fourniture ou l'installation d'une chaudière susceptible d'utiliser des combustibles fossiles. »

II. – Le I entre en vigueur le 1er janvier 2025.

Toutefois, les 3° et 4° du I ne s'appliquent pas aux opérations ayant fait l'objet d'un devis daté, accepté par les deux parties et ayant donné lieu à un acompte encaissé avant cette date.

L'amendement n° A-19, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Après l'alinéa 10

Insérer les alinéas suivants :

« 5° L'article 293 B, dans sa version résultant de l'article 82 de la loi n° 2023-1322 du 29 décembre 2023 de finances pour 2024, est ainsi modifié :

« « 1° Le I est ainsi modifié :

« « a) Le tableau du second alinéa est ainsi rédigé :

« « 

Année d'évaluation

Chiffre d'affaires national total

(en euros)

Année civile précédente

25 000

Année en cours

27 500

 » ;

« « b) Le II est ainsi rédigé :

« « II. – Lorsque le plafond de chiffre d'affaires prévu pour les opérations de l'année en cours est dépassé, la franchise mentionnée au I cesse de s'appliquer pour les opérations intervenant à compter de la date de dépassement. » ;

« « c) le III est abrogé ;

« 6°. Au premier alinéa du III de l'article 293 B bis, dans sa version résultant de l'article 82 de la loi n° 2023-1322 du 29 décembre 2023 de finances pour 2024, la référence : « III » est remplacée par la référence : « II ».

« 7°. Au III de l'article 293 D, dans sa version résultant de l'article 82 de la loi n° 2023-1322 du 29 décembre 2023 de finances pour 2024,  la référence : « et au a du II » est supprimé. »

La parole est à M. le ministre.

M. Laurent Saint-Martin, ministre. Nous avons déjà eu un long débat sur ce sujet, lors de la première délibération. L'objet de cet amendement n'a donc rien de nouveau : il s'agit d'instaurer un seuil unique de franchise fixé à 25 000 euros pour simplifier et rationaliser le dispositif des franchises de base en matière de TVA et pour générer les recettes fiscales correspondantes.

M. le président. Quel est l'avis de la commission ?

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Avis favorable.

M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° A-19.

J'ai été saisi d'une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

(Le scrutin a lieu.)

M. le président. Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J'invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

(Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.)

M. le président. Voici, compte tenu de l'ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 113 :

Nombre de votants 242
Nombre de suffrages exprimés 242
Pour l'adoption 228
Contre 14

Le Sénat a adopté.

Je mets aux voix l'article 10, modifié.

(L'article 10 est adopté.)

Article 10
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Article 11 bis (nouveau)

Article 10 duodecies (nouveau)

M. le président. Le Sénat a précédemment adopté l'article 10 duodecies dans cette rédaction :

Le code général des impôts est ainsi modifié :

1° Le 1° du A de l'article 278-0 bis est complété par un f ainsi rédigé :

« f) L'eau minérale naturelle ou artificielle, eau de source et autres eaux potables contenues dans une bouteille en plastique ; »

2° Le c de l'article 296 bis est ainsi rétabli :

« c. 5,5 % pour la vente de l'eau minérale naturelle ou artificielle, eau de source et autres eaux potables contenues dans une bouteille en plastique. »

L'amendement n° A-12, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à M. le ministre.

M. Laurent Saint-Martin, ministre. Cet amendement a pour objet de revenir sur l'article 10 duodecies, qui supprime le taux réduit de TVA de 5,5 % sur les eaux vendues en bouteille plastique, à l'exception de celles qui sont vendues dans les départements d'outre-mer.

M. le président. Quel est l'avis de la commission ?

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Favorable.

M. le président. La parole est à M. Stéphane Fouassin, pour explication de vote.

M. Stéphane Fouassin. Ma collègue Nadège Havet n'avait pas imaginé, compte tenu de l'avis favorable de la commission des finances et du vote positif très large du Sénat, que son amendement de crédit ferait l'objet d'une seconde délibération. Elle le regrette profondément.

Supprimer une niche fiscale sur les eaux vendues en bouteille plastique semble de bon sens, alors même que, chaque année, en France, des milliards de bouteilles ne sont pas recyclées. Le rendement de cette mesure, de 150 millions à 300 millions d'euros par an, devait permettre à nos élus communaux de financer la rénovation de leurs écoles.

Après l'adoption transpartisane de son amendement, ma collègue a reçu le soutien de nombreux citoyens et associations, mais elle a aussi été la cible d'une campagne violente et démagogique de la part de détracteurs et d'opposants politiques bien identifiés. Faut-il leur donner raison plutôt que d'entendre raison en expliquant simplement que l'impact carbone de l'eau en bouteille est 2 000 fois plus important par litre que celui de l'eau du robinet ? Qu'un litre d'eau en bouteille coûte de 100 fois à 400 fois plus cher qu'un litre d'eau du robinet ? Que cette mesure cible les 10 % des ménages les plus riches, qui sont les plus gros consommateurs de bouteilles d'eau, et que les outre-mer sont exclus du dispositif du fait de l'accès inégal à l'eau potable dans ces territoires ?

Nous voterons contre l'amendement du Gouvernement et nous exprimons notre inquiétude face à la possible suppression de cet article. Ce serait une triple défaite : pour nos collectivités et leur financement, pour le Sénat, chambre de la réflexion, et pour l'environnement.

M. le président. La parole est à M. Alain Joyandet, pour explication de vote.

M. Alain Joyandet. À l'inverse de mon collègue, je me réjouis que le Gouvernement ait présenté cet amendement de suppression.

Nous avons dans nos territoires de petites entreprises – ce ne sont pas des grands groupes – qui vendent de l'eau en bouteille plastique. S'il est légitime qu'une telle mesure puisse être proposée dans un amendement d'appel, il serait insupportable pour ces petites entreprises de voir leur taux de TVA passer de 5,5 % à 20 % dès le 1er janvier 2025.

M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° A-12.

J'ai été saisi d'une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

(Le scrutin a lieu.)

M. le président. Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J'invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

(Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.)

M. le président. Voici, compte tenu de l'ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 114 :

Nombre de votants 242
Nombre de suffrages exprimés 242
Pour l'adoption 207
Contre 35

Le Sénat a adopté.

En conséquence, l'article 10 duodecies est supprimé.

Article 10 duodecies (nouveau)
Dossier législatif : projet de loi de finances pour 2025
Article 11 ter (nouveau)

Article 11 bis (nouveau)

M. le président. Le Sénat a précédemment adopté l'article 11 bis dans la rédaction suivante :

I. – L'État autorise la cession de 2 % des titres de la société Électricité de France SA, qu'il détient dans le cadre d'une opération d'actionnariat salarié.

II. – L'offre relative à l'opération d'actionnariat salarié mentionné au I est réservée, par dérogation à l'article L. 111-67 du code de l'énergie :

1° Aux salariés de la société Électricité de France SA ou de ses filiales, quelle que soit la durée d'activité accomplie au sein de la société Électricité de France SA ou de ses filiales ;

2° Aux anciens salariés justifiant d'un contrat ou d'une activité rémunérée d'une durée accomplie d'au moins cinq ans avec la société Électricité de France SA ou ses filiales ;

3° Aux anciens salariés de la société Électricité de France SA ou de ses filiales ayant conservé des avoirs dans le plan d'épargne de groupe de l'entreprise, quelle que soit la durée d'activité accomplie au sein de la société ou de ses filiales.

III. – Cette opération est mise en œuvre dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi. Au moins 2 % du capital de la société Électricité de France SA est proposé aux salariés et anciens salariés éligibles mentionnés au II.

IV. – Le prix de souscription, hors rabais de l'opération d'actionnariat salarié mentionné au V ne peut dépasser 12 euros par action.

V. – Un rabais d'au moins 20 % est octroyé aux salariés et anciens salariés éligibles mentionnés au II si les actions acquises ne peuvent être cédées avant une période de trois ans.

VI. – Un arrêté conjoint des ministres chargés des participations, du travail et de l'emploi est pris pour l'application du présent article ; il précise notamment le nombre de titres proposés aux personnes éligibles et le prix de souscription ainsi que, le cas échéant, la durée de l'offre, les modalités d'ajustement de l'offre si la demande est supérieure à l'offre, le rabais, les mécanismes assurant la liquidité des titres et la partie des coûts pris en charge par l'État.

VII. – La perte de recettes résultant pour l'État de l'opération d'actionnariat salarié dans le cadre de la cession de 2 % des titres de la société Électricité de France SA, par dérogation à l'article L. 111-67 du code de l'énergie, est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

L'amendement n° A-13, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à M. le ministre.

M. Laurent Saint-Martin, ministre. Cet amendement a pour objet de supprimer l'article 11 bis, qui crée une obligation de cession, dans un délai de six mois, de 2 % du capital d'EDF dans le cadre d'une opération d'actionnariat salarié.

M. le président. Quel est l'avis de la commission ?

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Avis favorable.

M. le président. La parole est à M. Michel Canévet, pour explication de vote.

M. Michel Canévet. J'ai du mal à comprendre pourquoi l'État devrait se priver de cette recette, alors que l'on promeut tant et tant la participation des salariés aux fruits de l'expansion de l'entreprise et l'implication de tous dans la vie de celle-ci. Cette mesure a pourtant été votée par le Sénat ; en la supprimant, nous allons contre le sens de l'histoire.

M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° A-13.

J'ai été saisi d'une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

(Le scrutin a lieu.)

M. le président. Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J'invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

(Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.)

M. le président. Voici, compte tenu de l'ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 115 :

Nombre de votants 242
Nombre de suffrages exprimés 242
Pour l'adoption 226
Contre 16

Le Sénat a adopté.

En conséquence, l'article 11 bis est supprimé.

Article 11 bis (nouveau)
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Article 11 sexies (nouveau)

Article 11 ter (nouveau)

M. le président. Le Sénat a précédemment adopté l'article 11 ter dans la rédaction suivante :

Au deuxième alinéa du a quinquies du I de l'article 219 du code général des impôts, le taux : « 12 % » est remplacé par le taux : « 16 % ».

M. le président. L'amendement n° A-15, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à M. le ministre.

M. Laurent Saint-Martin, ministre. Cet amendement vise à supprimer l'article 11 ter, qui réduit l'exonération d'impôt sur les sociétés sur les plus-values à long terme issues de cessions de titres de participation dans le cadre du régime mère-fille.

M. le président. Quel est l'avis de la commission ?

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Avis favorable.

M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° A-15.

J'ai été saisi d'une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

(Le scrutin a lieu.)

M. le président. Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J'invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

(Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.)

M. le président. Voici, compte tenu de l'ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 116 :

Nombre de votants 242
Nombre de suffrages exprimés 242
Pour l'adoption 228
Contre 14

Le Sénat a adopté.

En conséquence, l'article 11 ter est supprimé.

Article 11 ter (nouveau)
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Article 11 septies (nouveau)

Article 11 sexies (nouveau)

M. le président. Le Sénat a précédemment adopté l'article 11 sexies dans la rédaction suivante :

À la fin de l'article L. 453-66 du code des impositions sur les biens et services, le montant : « 25 millions d'euros » est remplacé par le montant : « 5,5 millions d'euros ».

L'amendement n° A-9, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à M. le ministre.

M. Laurent Saint-Martin, ministre. Cet amendement a pour objet de supprimer l'article 11 sexies, qui abaisse le seuil national d'assujettissement de la taxe sur les services numériques à 5,5 millions d'euros.

M. le président. Quel est l'avis de la commission ?

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Favorable.

M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° A-9.

J'ai été saisi d'une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

(Le scrutin a lieu.)

M. le président. Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J'invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

(Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.)

M. le président. Voici, compte tenu de l'ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 117 :

Nombre de votants 242
Nombre de suffrages exprimés 241
Pour l'adoption 225
Contre 16

Le Sénat a adopté.

En conséquence, l'article 11 sexies est supprimé.

Article 11 sexies (nouveau)
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Article 14 bis (nouveau)

Article 11 septies (nouveau)

M. le président. Le Sénat a précédemment adopté l'article 11 septies dans la rédaction suivante :

À la fin du 2° de l'article L. 453-70 du code des impositions sur les biens et services, le taux : « 3 % » est remplacé par le taux : « 5 % ».

L'amendement n° A-10, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à M. le ministre.

M. Laurent Saint-Martin, ministre. Cet amendement a pour objet de supprimer l'article 11 septies, qui rehausse à 5 % le taux de la taxe sur les services numériques.

M. le président. Quel est l'avis de la commission ?

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Favorable.

M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° A-10.

J'ai été saisi d'une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

(Le scrutin a lieu.)

M. le président. Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J'invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

(Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.)

M. le président. Voici, compte tenu de l'ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 118 :

Nombre de votants 242
Nombre de suffrages exprimés 241
Pour l'adoption 225
Contre 16

Le Sénat a adopté.

En conséquence, l'article 11 septies est supprimé.

Article 11 septies (nouveau)
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Article 14 quater (nouveau)

Article 14 bis (nouveau)

M. le président. Le Sénat a précédemment adopté l'article 14 bis dans la rédaction suivante :

I. – Le code général des impôts est ainsi modifié :

1° À la première phrase des a et c du 3° de l'article 44 sexies-0 A, les références : « a à g » sont remplacées par les références : « a à d ter » ;

2° L'article 244 quater B est ainsi modifié :

a) Le I est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Lorsque les entreprises sont membres d'un groupe fiscalement intégré prévu à l'article 223 A, les dépenses de recherche et le seuil de 100 millions d'euros mentionné au premier alinéa sont appréciés au niveau de la société mère en tenant compte des dépenses de recherche de toutes les sociétés membres du groupe. » ;

b) Le c du II est ainsi modifié :

– au premier alinéa, le taux : « 43 % » est remplacé par le taux : « 40 % » ;

– le deuxième alinéa est supprimé ;

c) Les f et j sont abrogés ;

d) Au dernier alinéa, les mots : « des dépenses prévues aux e, e bis, j et » sont supprimés.

II. – Au deuxième alinéa du c du 1° du I de l'article L. 214-30 du code monétaire et financier, les mots : « a à g et aux j et k » sont remplacés par les mots : « a à d ter et k ».

III. – Le 1° du I s'applique aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2025.

IV. – Le 3° du I s'applique aux dépenses exposées à compter du 1er janvier 2025.

L'amendement n° A-17, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Alinéas 4 et 5

Supprimer ces alinéas.

La parole est à M. le ministre.

M. Laurent Saint-Martin, ministre. Cet amendement vise à supprimer la disposition prévoyant d'appliquer un seuil de dépenses éligibles au crédit d'impôt recherche au taux de droit commun au niveau du groupe en cas d'intégration fiscale.

M. le président. Quel est l'avis de la commission ?

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Favorable.

M. le président. La parole est à Mme Vanina Paoli-Gagin, pour explication de vote.

Mme Vanina Paoli-Gagin. Mon explication de vote porte à la fois sur cet amendement et sur l'amendement n° A-14, les deux ayant trait au crédit d'impôt recherche.

En ce qui concerne l'amendement N° A-17, sincèrement, ne pas traiter ces dépenses au niveau de la tête de groupe est en soi une anomalie de notre droit fiscal. Lorsqu'un groupe est intégré fiscalement, il est normal de s'adresser à la holding de tête.

Je ne comprends pas pourquoi un tel régime asymétrique persiste pour le traitement des dépenses liées au crédit d'impôt recherche. De surcroît, ce traitement aurait pour effet de minimiser les dépenses éligibles, et donc de diminuer la dépense publique. Pourquoi se priver d'une moindre dépense ?

Quant à l'amendement n° A-14, que nous allons examiner dans quelques instants, je ne saisis pas l'intention sous-jacente à la suppression de l'article 14 quater. Il me semble souhaitable que les sociétés situées hors Union européenne ne bénéficient pas de la niche fiscale du crédit d'impôt recherche dans les mêmes proportions que celles qui s'y trouvent. Celle-ci s'élève tout de même à plus de 7,5 milliards d'euros. Ayons le sens de nos intérêts, monsieur le ministre !

M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° A-17.

J'ai été saisi d'une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

(Le scrutin a lieu.)

M. le président. Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J'invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

(Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.)

M. le président. Voici, compte tenu de l'ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 119 :

Nombre de votants 242
Nombre de suffrages exprimés 240
Pour l'adoption 206
Contre 34

Le Sénat a adopté.

L'amendement n° A-22, présenté par M. Husson, au nom de la commission, est ainsi libellé :

Alinéa 9

Remplacer les références :

f et j

par les références :

e, e bis, f et j

La parole est à M. le rapporteur général.

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Cet amendement vise à revenir sur le sous-amendement n° I-2223, dont l'adoption a eu pour effet de réintégrer les dépenses liées aux brevets dans l'assiette du crédit d'impôt recherche, pour un coût de 250 millions d'euros. Nous souhaitons revenir à l'effort de 470 millions d'euros initialement proposé par la commission, sur une niche représentant plus de 7,5 milliards d'euros.

M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?

M. Laurent Saint-Martin, ministre. Avis favorable.

M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° A-22.

J'ai été saisi d'une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

(Le scrutin a lieu.)

M. le président. Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J'invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

(Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.)

M. le président. Voici, compte tenu de l'ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 120 :

Nombre de votants 242
Nombre de suffrages exprimés 242
Pour l'adoption 210
Contre 32

Le Sénat a adopté.

Je mets aux voix l'article 14 bis, modifié.

(L'article 14 bis est adopté.)

Article 14 bis (nouveau)
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Article 17 bis (nouveau)

Article 14 quater (nouveau)

M. le président. Le Sénat a précédemment adopté l'article 14 quater dans la rédaction suivante :

Après la troisième phrase du I de l'article 244 quater B du code général des impôts, est insérée une phrase ainsi rédigée : « Par dérogation à la deuxième phrase du présent alinéa, pour les entreprises ne disposant pas d'unité institutionnelle résidente sur le territoire d'un État membre de l'Union européenne, le taux du crédit d'impôt est de 20 % pour la fraction des dépenses de recherche inférieure ou égale à 100 millions d'euros et de 2,5 % pour la fraction des dépenses de recherche supérieure à ce montant. »

L'amendement n° A-14, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à M. le ministre.

M. Laurent Saint-Martin, ministre. Cet amendement a pour objet de supprimer l'article 14 quater, qui crée un taux minoré de crédit d'impôt recherche pour les entreprises situées hors de l'Union européenne.

M. le président. Quel est l'avis de la commission ?

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Favorable.

M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° A-14.

J'ai été saisi d'une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

(Le scrutin a lieu.)

M. le président. Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J'invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

(Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.)

M. le président. Voici, compte tenu de l'ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 121 :

Nombre de votants 242
Nombre de suffrages exprimés 239
Pour l'adoption 205
Contre 34

Le Sénat a adopté.

En conséquence, l'article 14 quater est supprimé.

Article 14 quater (nouveau)
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Article 17 ter (nouveau)

Article 17 bis (nouveau)

M. le président. Le Sénat a précédemment adopté l'article 17 bis dans la rédaction suivante :

L'article 209 B du code général des impôts est ainsi modifié :

1° À la première phrase du premier alinéa du 1 du I, après la référence : « 238 A », sont insérés les mots : « , ou est établie ou constituée dans un État ou un territoire non coopératif au sens de l'article 238-0 A » ;

2° Le II est abrogé ;

3° Au début du III, les mots : « En dehors des cas mentionnés au II, » sont supprimés.

L'amendement n° A-6, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à M. le ministre.

M. Laurent Saint-Martin, ministre. Cet amendement a pour objet de supprimer l'article 17 bis, qui prévoit de taxer les entreprises établies dans des États ou territoires non coopératifs (ETNC), alors que le code général des impôts prévoit déjà un dispositif de taxation de telles entreprises.

M. le président. Quel est l'avis de la commission ?

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Favorable.

M. le président. La parole est à Mme Nathalie Goulet, pour explication de vote.

Mme Nathalie Goulet. Comme vous pouvez vous en douter, je voterai contre cet amendement. Monsieur le ministre, le dispositif de taxation qui existerait selon vous est bien difficile à trouver… En tout état de cause, la suppression de cette mesure est un bien mauvais signal.

M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° A-6.

J'ai été saisi d'une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

(Le scrutin a lieu.)

M. le président. Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J'invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

(Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.)

M. le président. Voici, compte tenu de l'ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 122 :

Nombre de votants 242
Nombre de suffrages exprimés 240
Pour l'adoption 224
Contre 16

Le Sénat a adopté.

En conséquence, l'article 17 bis est supprimé.

Article 17 bis (nouveau)
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Article 17 quater (nouveau)

Article 17 ter (nouveau)

M. le président. Le Sénat a précédemment adopté l'article 17 ter dans la rédaction suivante :

L'article 223 quinquies B du code général des impôts est ainsi modifié :

1° Le dernier alinéa du I est ainsi rédigé :

« sollicitent un accord préalable prévu par le 7° de l'article L. 80 B du livre des procédures fiscales. » ;

2° Le I bis est abrogé ;

3° Au début du II, les mots : « La déclaration est souscrite » sont remplacés par les mots : « L'accord préalable est sollicité et obtenu ».

L'amendement n° A-7, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à M. le ministre.

M. Laurent Saint-Martin, ministre. Cet amendement a pour objet de supprimer l'article 17 ter, qui instaure un accord préalable obligatoire de l'administration sur la politique de prix de transfert des entreprises dont le chiffre d'affaires est supérieur à 50 millions d'euros.

M. le président. Quel est l'avis de la commission ?

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Favorable.

M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° A-7.

J'ai été saisi d'une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

(Le scrutin a lieu.)

M. le président. Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J'invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

(Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.)

M. le président. Voici, compte tenu de l'ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 123 :

Nombre de votants 242
Nombre de suffrages exprimés 240
Pour l'adoption 224
Contre 16

Le Sénat a adopté.

En conséquence, l'article 17 ter est supprimé.

Article 17 ter (nouveau)
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Article 19 ter (nouveau)

Article 17 quater (nouveau)

M. le président. Le Sénat a précédemment adopté l'article 17 quater dans la rédaction suivante :

Après le premier alinéa du III de l'article L. 13 AA du livre des procédures fiscales, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Cette documentation est opposable à la personne morale qui l'a produite. L'administration s'assure du respect de la politique de prix de transfert au moyen d'un contrôle approfondi des données listées au d et n du 1 et hj et k du 2 du II du présent article. La non-conformité à la politique générale de fixation constatée par l'administration peut engendrer une amende ne pouvant dépasser 150 % du montant des prix de transferts en cause. »

L'amendement n° A-8, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à M. le ministre.

M. Laurent Saint-Martin, ministre. Cet amendement a pour objet de supprimer l'article 17 quater, qui rend opposable la documentation relative aux prix de transfert des entreprises dans le but de sanctionner les écarts déclarés.

M. le président. Quel est l'avis de la commission ?

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Il est favorable.

M. le président. La parole est à Mme Nathalie Goulet, pour explication de vote.

Mme Nathalie Goulet. Monsieur le ministre, c'est désespérant… Il est absolument normal de rendre opposable la documentation relative aux prix de transfert, qui représentent le plus gros volume de fraude.

Je ne peux pas voter un tel amendement.

M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° A-8.

J'ai été saisi d'une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

(Le scrutin a lieu.)

M. le président. Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J'invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

(Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.)

M. le président. Voici, compte tenu de l'ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 124 :

Nombre de votants 242
Nombre de suffrages exprimés 240
Pour l'adoption 224
Contre 16

Le Sénat a adopté.

En conséquence, l'article 17 quater est supprimé.

Article 17 quater (nouveau)
Dossier législatif : projet de loi de finances pour 2025
Article 24 bis (nouveau)

Article 19 ter (nouveau)

M. le président. Le Sénat a précédemment adopté l'article 19 ter dans la rédaction suivante :

I. – Après le premier alinéa du I de l'article 779 du code général des impôts, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Le montant de cet abattement est doublé sur la part d'un ascendant unique ayant le statut de parent isolé. Pour l'application du présent alinéa, est considéré comme un parent isolé une personne veuve, divorcée, séparée ou célibataire assumant la charge d'un ou de plusieurs enfants, ou une femme seule en état de grossesse ayant effectué la déclaration de grossesse et les examens prénataux, qui ne vit pas en couple de manière notoire et permanente et qui ne partage pas ses ressources et ses charges avec un conjoint, concubin ou partenaire lié par un pacte civil de solidarité. Lorsque l'un des membres du couple réside à l'étranger, n'est pas considéré comme isolé celui qui réside en France. »

II. – La perte de recettes résultant pour l'État du I est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

L'amendement n° A-2, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à M. le ministre.

M. Laurent Saint-Martin, ministre. Cet amendement vise à supprimer l'article 19 ter, qui double l'abattement sur les donations et successions pour les familles monoparentales.

M. le président. Quel est l'avis de la commission ?

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Favorable.

M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° A-2.

J'ai été saisi d'une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

(Le scrutin a lieu.)

M. le président. Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J'invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

(Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.)

M. le président. Voici, compte tenu de l'ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 125 :

Nombre de votants 242
Nombre de suffrages exprimés 218
Pour l'adoption 204
Contre 14

Le Sénat a adopté.

En conséquence, l'article 19 ter est supprimé.

Article 19 ter (nouveau)
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Article 24 quinquies (nouveau)

Article 24 bis (nouveau)

M. le président. Le Sénat a précédemment adopté l'article 24 bis dans la rédaction suivante :

I. – À la fin du premier alinéa du 1 de l'article 32 du code général des impôts, le taux : « 30 % » est remplacé par le taux : « 50 % ».

II. – La perte de recettes résultant pour l'État du I est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

L'amendement n° A-23, présenté par M. Husson, au nom de la commission, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à M. le rapporteur général.

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Cet amendement vise à revenir sur la hausse de 30 % à 50 % du taux d'abattement sur les revenus dans le cadre du régime microfoncier. Il nous semble préférable de maintenir le taux de 30 %. Je précise que le manque à gagner est de 600 millions d'euros.

M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?

M. Laurent Saint-Martin, ministre. Favorable.

M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° A-23.

J'ai été saisi d'une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

(Le scrutin a lieu.)

M. le président. Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J'invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

(Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.)

M. le président. Voici, compte tenu de l'ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 126 :

Nombre de votants 242
Nombre de suffrages exprimés 240
Pour l'adoption 226
Contre 14

Le Sénat a adopté.

En conséquence, l'article 24 bis est supprimé.

Article 24 bis (nouveau)
Dossier législatif : projet de loi de finances pour 2025
Article 26

Article 24 quinquies (nouveau)

M. le président. Le Sénat a précédemment adopté l'article 24 quinquies dans la rédaction suivante :

I. – Le code général des impôts est ainsi modifié :

1° Après la première phrase du premier alinéa du I de l'article 150 VB, est insérée une phrase ainsi rédigée : « Le prix d'acquisition s'entend également de l'effet de l'érosion de la valeur de la monnaie pendant la durée de détention du bien. » ;

2° Le I de l'article 150 VC est ainsi modifié :

a) Les premier à cinquième alinéas sont remplacés par un alinéa ainsi rédigé :

« I. – Pour la prise en compte de l'effet de l'érosion de la valeur de la monnaie mentionnée au I de l'article 150 VB, dans l'établissement du prix d'acquisition, la durée de détention est décomptée : » ;

b) Le 1° est abrogé ;

3° L'article 200 B est ainsi modifié :

a) À la fin de la première phrase, le taux : « 19 % » est remplacé par le taux : « 9 % » ;

b) Après la même première phrase, est insérée une phrase ainsi rédigée : « Pour les cessions intervenant après moins de deux ans de détention, les plus-values réalisées sont, par exception, imposées au taux forfaitaire de 18 %. » ;

4° L'article 235 ter est complété par un IV ainsi rédigé :

« IV. – Par exception au III du présent article, les plus-values de cessions immobilières mentionnées au f du I de l'article L. 136-6 du code de la sécurité sociale sont soumises à un taux de 4 % de prélèvements de solidarité pour les cessions intervenant après moins de deux ans de détention. Pour les cessions intervenant après plus de deux ans de détention, le taux de prélèvements de solidarité est de 3 %.

« Le produit de ces prélèvements est ainsi réparti :

« 1° Une part correspondant à un taux de 1 % à la Caisse d'amortissement de la dette sociale, quelle que soit la durée de détention ;

« 2° Une part correspondant à un taux de 1 % à la Caisse nationale d'assurance vieillesse des travailleurs salariés, quelle que soit la durée de détention ;

« 3° Une part correspondant à un taux de 2 % à la Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés pour les cessions intervenant après moins de deux ans de détention. Pour les cessions intervenant après plus de deux ans de détention, le taux correspondant est de 1 %. » ;

5° L'article 1609 nonies G est abrogé.

II. – Le code de la sécurité sociale est ainsi modifié :

1° Le I de l'article L. 136-6 est ainsi modifié :

a) Au e, après le mot : « plus-values », sont insérés les mots : « de cessions mobilières » ;

b) Après le même e, il est inséré un f ainsi rédigé :

« f) Des plus-values de cessions immobilières et de terrains à bâtir soumises à l'impôt sur le revenu ; »

2° Le I de l'article L. 136-8 est ainsi modifié :

a) Au 2°, après la référence : « L. 136-6 », sont insérés les mots : « , à l'exception des plus-values de cessions immobilières mentionnées au f du I du même article L. 136-6, » ;

b) Après le même 2°, il est inséré un 2° bis ainsi rédigé :

« 2° bis À 8 % pour les plus-values mentionnées au f du I de l'article L. 136-6 pour les cessions intervenant après moins de deux ans de détention et à 3 % pour les plus-values mentionnées au même f pour les cessions intervenant après plus de deux ans de détention ; ».

III. – Le III de l'article 27 de la loi n° 2013-1278 du 29 décembre 2013 de finances pour 2014 est abrogé.

IV. – Le présent article s'applique aux cessions intervenant à compter du 1er janvier 2026.

V. – La perte de recettes résultant pour l'État des I à IV est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

VI. – La perte de recettes résultant pour les organismes de sécurité sociale du II est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

L'amendement n° A-1, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à M. le ministre.

M. Laurent Saint-Martin, ministre. Cet amendement a pour objet de supprimer l'article 24 quinquies, qui réforme l'imposition des plus-values de cession immobilière.

M. le président. Quel est l'avis de la commission ?

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Favorable.

M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° A-1.

J'ai été saisi d'une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

(Le scrutin a lieu.)

M. le président. Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J'invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

(Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.)

M. le président. Voici, compte tenu de l'ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 127 :

Nombre de votants 242
Nombre de suffrages exprimés 242
Pour l'adoption 227
Contre 15

Le Sénat a adopté.

En conséquence, l'article 24 quinquies est supprimé.

Article 24 quinquies (nouveau)
Dossier législatif : projet de loi de finances pour 2025
Article 26 quater (nouveau)

Article 26

M. le président. Le Sénat a précédemment adopté l'article 26 dans la rédaction suivante :

I. – Le code général des impôts est ainsi modifié :

1° Au premier alinéa du 4° du 1 de l'article 39, après la référence : « 235 ter X », est insérée la référence : « , 235 ter XB » ;

2° Après la section XIV bis du chapitre III du titre Ier de la première partie du livre IER, est insérée une section XIV ter ainsi rédigée :

« Section XIV ter

« Taxe sur les réductions de capital résultant de certaines opérations de rachat de leurs propres actions par certaines sociétés

« Art. 235 ter XB – I. – A. – Il est institué une taxe sur les réductions de capital par annulation de titres résultant d'un rachat par les sociétés de leurs propres titres.

« B. – Sont redevables de la taxe mentionnée au A les sociétés ayant leur siège en France et ayant réalisé au cours du dernier exercice clos un chiffre d'affaires hors taxes, ramené s'il y a lieu à douze mois, supérieur à 1 milliard d'euros.

« C. – Pour les sociétés comprises dans un périmètre de consolidation ou de combinaison des comptes en application de l'article L. 233-16 du code de commerce, de l'article L. 345-2 du code des assurances, de l'article L. 212-7 du code de la mutualité, de l'article L. 931-34 du code de la sécurité sociale, de l'article L. 511-36 du code monétaire et financier ou des articles L. 524-6-1 ou L. 524-6-2 du code rural et de la pêche maritime, le chiffre d'affaires s'entend de celui figurant dans les états financiers consolidés ou combinés établis en application de ces articles.

« Les réductions de capital des sociétés mentionnées au premier alinéa du présent C ne sont soumises à la taxe mentionnée au A que lorsque leurs comptes sont consolidés ou combinés par intégration globale ou proportionnelle.

« II. – La taxe n'est pas applicable :

« 1° Lorsque des titres ont été attribués, après leur émission ou leur rachat, dans les conditions mentionnées aux articles L. 225-177 à L. 225-184, L. 225-197-1 à L. 225-197-5, L. 22-10-56 ou L. 22-10-59 du code de commerce, ou aux articles L. 3332-18 à L. 3332-24 ou L. 3344-1 du code du travail, ou dans les conditions prévues par une réglementation étrangère équivalente :

« a) Aux réductions de capital par annulation de titres réalisées aux fins de compenser une augmentation de capital résultant des émissions de titres attribués dans les conditions mentionnées au premier alinéa du présent 1° ;

« b) Aux réductions de capital par annulation de titres qui ne sont pas admis aux négociations sur un marché réglementé ou sur un système multilatéral de négociation et qui sont rachetés :

« i. Aux termes d'un contrat conclu avec les salariés ou, le cas échéant, les dirigeants ou les mandataires sociaux dans le cadre d'un dispositif d'émission ou d'attribution de titres mentionné au premier alinéa du présent 1° ;

« ii. Ou auprès d'un fonds commun de placement d'entreprise mentionné à l'article L. 214-164 du code monétaire et financier ou d'un organisme de placement collectif présentant des caractéristiques similaires constitué sur le fondement d'un droit étranger, en application d'un mécanisme garantissant la liquidité des titres prévu au 1° de l'article L. 3332-17 du code du travail ou d'un mécanisme similaire prévu par une réglementation étrangère équivalente ;

« iii. Ou auprès d'une entité qui assure le mécanisme garantissant la liquidité des titres mentionné au ii du présent b ;

« 2° Aux réductions de capital réalisées aux fins de faciliter une fusion ou une scission par rachat et annulation d'actions représentant au plus 0,25 % du montant du capital social ou par rachat et annulation d'actions réalisés dans des conditions prévues par une réglementation étrangère équivalente.

« III. – A. – La taxe est assise sur la valeur de rachat des titres annulés.

« Les produits nets des participations touchés au cours d'un exercice par une société mère ou une société qui en remplit les conditions peuvent être retranchés de la valeur de rachat des titres annulés, défalcation faite de la quote-part de frais et charges définie au deuxième alinéa de l'article 216, s'ils ne l'ont pas déjà été pour déterminer le bénéfice imposable au titre de l'impôt sur les sociétés.

« B. – Ces produits s'entendent de :

« 1° Ceux mentionnés au premier alinéa de l'article 216 ;

« 2° Ceux versés par des sociétés membres d'un groupe à leur société mère, lesquelles remplissent soit les conditions fixées au premier, au deuxième, au quatrième ou à l'avant-dernier alinéa et au dernier alinéa du I de l'article 223 A, soit les conditions fixées au I de l'article 223 A bis pour être membres d'un même groupe ;

« 3° Ceux versés par des sociétés soumises à un impôt équivalant à l'impôt sur les sociétés dans un État membre de l'Union européenne ou dans un autre État ayant conclu avec la France une convention d'assistance administrative en vue de lutter contre la fraude et l'évasion fiscales qui, si elles étaient établies en France, rempliraient avec la société pratiquant une réduction de capital consécutive à une opération de rachat d'actions les conditions mentionnées au b, le cas échéant par l'intermédiaire de sociétés qui, si elles étaient établies en France, rempliraient ces conditions.

« Les produits nets des participations ne peuvent être retranchés deux fois au titre de la détermination du bénéfice imposable au titre de l'impôt sur les sociétés et au titre de la détermination de la valeur de rachat des titres annulés imposable au titre de la taxe sur les réductions de capital résultant de certaines opérations de rachat de leurs propres actions. Il revient à la société mère de déterminer dans quelles proportions respectives ces produits nets sont retranchés du bénéfice net total pour la détermination de son bénéfice imposable au titre de l'impôt sur les sociétés et de la valeur de rachat des titres annulés retenue pour la détermination de l'assiette de la taxe prévue au présent article.

« IV. – La taxe est calculée au taux de 4 %.

« V. – La taxe est déclarée et liquidée :

« 1° Pour les personnes redevables de la taxe sur la valeur ajoutée, sur l'annexe à la déclaration mentionnée au 1 de l'article 287, ou sur la déclaration mentionnée au 3 du même article 287, déposée au titre de la période au cours de laquelle est intervenue la demande d'inscription modificative au registre du commerce et des sociétés en conséquence de la réduction de capital mentionnée au A du I du présent article ;

« 2° Pour les personnes non redevables de la taxe sur la valeur ajoutée, sur l'annexe à la déclaration prévue au 1 de l'article 287 déposée auprès du service chargé du recouvrement dont relève leur siège ou principal établissement au plus tard le 25 du mois qui suit la demande d'inscription modificative au registre du commerce et des sociétés en conséquence de la réduction de capital mentionnée au A du I du présent article.

« VI. – La taxe est acquittée lors du dépôt de la déclaration prévue au V.

« VII. – Les règles relatives au contrôle, au recouvrement, aux sanctions, aux garanties et au contentieux sont déterminées par les dispositions du livre II du présent code et du livre des procédures fiscales qui sont applicables aux taxes sur le chiffre d'affaires.

« VIII. – La taxe n'est pas déductible de l'assiette de l'impôt sur les sociétés. »

II. – A. – Le I s'applique aux opérations de réductions de capital réalisées à compter du 10 octobre 2024.

B. – (Supprimé)

C. – Par dérogation aux dispositions du V de l'article 235 ter XB du code général des impôts, la taxe due au titre des réductions de capital pour lesquelles la demande d'inscription au registre du commerce et des sociétés est intervenue à compter de la date mentionnée au A du présent II et jusqu'au 31 mars 2025 est déclarée et liquidée :

1° Pour les personnes redevables de la taxe sur la valeur ajoutée selon le régime réel normal d'imposition, sur l'annexe à la déclaration mentionnée au 1 de l'article 287 du code général des impôts déposée au titre du mois de mars 2025 ou au titre du premier trimestre civil de 2025 ;

2° Pour les personnes redevables de la taxe sur la valeur ajoutée selon le régime simplifié d'imposition prévu à l'article L. 162-1 du code des impositions sur les biens et services, sur la première déclaration mentionnée au 3 de l'article 287 du code général des impôts dont la date légale de dépôt intervient à compter du 1er avril 2025 ;

3° Pour les personnes non redevables de la taxe sur la valeur ajoutée, sur l'annexe à la déclaration mentionnée au 1 du même article 287, déposée au plus tard le 25 avril 2025.

L'amendement n° A-18, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Rédiger ainsi cet article :

I. – Le code général des impôts est ainsi modifié :

1° Au 4 du 1 de l'article 39, après la référence : « 235 ter X, », il est inséré la référence : « 235 ter XB, » ;

2° Après la section XIV bis du chapitre III du titre Ier de la première partie du livre Ier, il est inséré une section XIV ter ainsi rédigée :

« Section XIV ter

« Taxe sur les réductions de capital résultant de certaines opérations de rachat de leurs propres actions par certaines sociétés

« Art. 235 ter XB. – I. – 1. Il est institué une taxe sur les réductions de capital par annulation de titres résultant d'un rachat par les sociétés de leurs propres titres.

« 2. Sont redevables de la taxe mentionnée au 1 les sociétés ayant leur siège en France et ayant réalisé au cours du dernier exercice clos un chiffre d'affaires hors taxes, ramené s'il y a lieu à douze mois, supérieur à 1 milliard d'euros.

« 3. Pour les sociétés comprises dans un périmètre de consolidation ou de combinaison des comptes en application de l'article L. 233-16 du code de commerce, de l'article L. 345-2 du code des assurances, de l'article L. 212-7 du code de la mutualité, de l'article L. 931-34 du code de la sécurité sociale, de l'article L. 511-36 du code monétaire et financier ou des articles L. 524-6-1 ou L. 524-6-2 du code rural et de la pêche maritime le chiffre d'affaires s'entend de celui figurant dans les états financiers consolidés ou combinés établis en application de ces articles.

« Les réductions de capital des sociétés mentionnées à l'alinéa précédent ne sont soumises à la taxe mentionnée au 1 que lorsque leurs comptes sont consolidés ou combinés par intégration globale ou proportionnelle.

« II. – La taxe n'est pas applicable :

« 1° Lorsque des titres ont été attribués, après leur émission ou leur rachat, dans les conditions mentionnées aux articles L. 225-177 à L. 225-184, L. 225-197-1 à L. 225-197-5, L. 22-10-56 ou L. 22-10-59 du code de commerce, ou aux articles L. 3332-18 à L. 3332-24 ou L. 3344-1 du code du travail, ou dans les conditions prévues par une réglementation étrangère équivalente :

« a) aux réductions de capital par annulation de titres réalisées aux fins de compenser une augmentation de capital résultant des émissions de titres attribués dans les conditions mentionnées au premier alinéa du présent 1° ;

« b) aux réductions de capital par annulation de titres qui ne sont pas admis aux négociations sur un marché réglementé ou sur un système multilatéral de négociation et qui sont rachetés :

« i) aux termes d'un contrat conclu avec les salariés ou, le cas échéant, les dirigeants ou les mandataires sociaux dans le cadre d'un dispositif d'émission ou d'attribution de titres mentionné au premier alinéa du présent 1° ;

« ii) ou auprès d'un fonds commun de placement d'entreprise mentionné à l'article L. 214-164 du code monétaire et financier ou d'un organisme de placement collectif présentant des caractéristiques similaires constitué sur le fondement d'un droit étranger, en application d'un mécanisme garantissant la liquidité des titres prévu au 1° de l'article L. 3332-17 du code du travail ou d'un mécanisme similaire prévu par une réglementation étrangère équivalente ;

« iii) ou auprès d'une entité qui assure le mécanisme garantissant la liquidité des titres mentionné à l'alinéa précédent ;

« 2° Aux réductions de capital réalisées aux fins de faciliter une fusion ou une scission par rachat et annulation d'actions représentant au plus 0,25 % du montant du capital social, ou par rachat et annulation d'actions réalisés dans des conditions prévues par une réglementation étrangère équivalente.

« III. – 1. La taxe est assise sur la somme constituée par le montant de la réduction de capital et une fraction des sommes qui revêtent sur le plan comptable le caractère de primes liées au capital.

« Cette fraction est calculée en retenant les sommes qui revêtent sur le plan comptable le caractère de primes liées au capital dans la proportion existant entre le montant de la réduction de capital et le montant du capital avant cette réduction. Le montant de ces primes s'entend avant la réalisation de la réduction de capital.

« 2. Pour l'application du 1 :

« a) Lors des réductions de capital successives, soumises à la présente taxe, le montant des primes liées au capital est réduit de la fraction des primes déjà retenue dans la base de la taxe. Il n'est pas tenu compte des réductions des primes liées au capital résultant de la comptabilisation de l'opération soumise à la taxe ;

« b) Les sommes incorporées aux réserves à l'occasion d'une réduction du capital non motivée par des pertes ou à l'occasion d'une affectation de primes liées au capital, sont regardées comme n'ayant pas été soustraites, respectivement, au capital ou aux primes liées au capital ;

« c) Les réserves ayant fait l'objet d'une incorporation au capital ou aux primes liées au capital restent considérées comme des réserves.

« IV. – La taxe est calculée au taux de 8 %.

« V. – La taxe est déclarée et liquidée :

« 1° Pour les personnes redevables de la taxe sur la valeur ajoutée, sur l'annexe à la déclaration mentionnée au 1 de l'article 287, ou sur la déclaration mentionnée au 3 du même article, déposée au titre de la période au cours de laquelle est intervenue la demande d'inscription modificative au registre du commerce et des sociétés en conséquence de la réduction de capital mentionnée au 1 du I ;

« 2° Pour les personnes non redevables de la taxe sur la valeur ajoutée, sur l'annexe à la déclaration prévue au 1 du même article 287 déposée auprès du service chargé du recouvrement dont relève leur siège ou principal établissement au plus tard le 25 du mois qui suit la demande d'inscription modificative au registre du commerce et des sociétés en conséquence de la réduction de capital mentionnée au 1 du I.

« VI. – La taxe est acquittée lors du dépôt de la déclaration prévue au V.

« VII. – Les règles relatives au contrôle, au recouvrement, aux sanctions, aux garanties et au contentieux sont déterminées par les dispositions du livre II du présent code et du livre des procédures fiscales qui sont applicables aux taxes sur le chiffre d'affaires.

« VIII. – La taxe n'est pas déductible de l'assiette de l'impôt sur les sociétés. »

II.- Il est institué une taxe sur les réductions de capital par annulation de titres réalisées à compter du 1er mars 2024 jusqu'au 28 février 2025 et résultant d'un rachat par les sociétés de leurs propres titres.

2. Sont redevables de la taxe les sociétés mentionnées au 2 du I de l'article 235 ter XB du CGI dans sa version issue de la loi xxxx du yyyy de finances pour 2025, sous les réserves mentionnées aux 2 et 3 du même I.

3. La taxe n'est pas applicable aux réductions de capital mentionnées au II de l'article 235 ter XB du CGI dans sa version issue de la loi xxxx du yyyy de finances pour 2025.

4. -a La taxe est assise sur la différence positive entre d'une part la somme constituée du montant total des réductions de capital réalisées du 1er mars 2024 au 28 février 2025 et d'une fraction des sommes qui revêtent sur le plan comptable le caractère de primes liées au capital et d'autre part le montant total des augmentations de capital par voie d'émission d'actions réalisées au cours de la mème période.

b. La fraction mentionnée au a est calculée en retenant les sommes qui revêtent sur le plan comptable le caractère de primes liées au capital à l'issue de la période mentionnée au a dans la proportion existant entre le montant total des réductions de capital réalisées pendant cette période et le montant du capital avant la première réduction de capital réalisée au cours de la période d'imposition. Le montant de ces primes s'entend avant la réalisation de la première réduction de capital de la période d'imposition.

Cette fraction est, le cas échéant, corrigée dans les conditions prévues au 2 du III de l'article 235 ter XB du CGI dans sa version issue de la loi xxxx du yyyy de finances pour 2025.

5. La taxe est calculée au taux de 8 %.

6. La taxe est déclarée et liquidée :

1° Pour les personnes redevables de la taxe sur la valeur ajoutée, sur l'annexe à la déclaration mentionnée au 1 de l'article 287 ou sur la déclaration mentionnée au 3 du même article, déposée au titre mois de mars 2025 ; 

2° Pour les personnes non redevables de la taxe sur la valeur ajoutée, sur l'annexe à la déclaration prévue au 1 de l'article 287 déposée auprès du service chargé du recouvrement dont relève leur siège ou leur principal établissement au plus tard le 25 avril 2025.

7. La taxe est acquittée lors du dépôt de la déclaration prévue au 6.

8. Les règles relatives au contrôle, au recouvrement, aux sanctions, aux garanties et au contentieux sont déterminées par les dispositions du livre II du présent code et du livre des procédures fiscales qui sont applicables aux taxes sur le chiffre d'affaires.

9. – La taxe n'est pas déductible de l'assiette de l'impôt sur les sociétés.

III. - Le I s'applique aux opérations de réductions de capital réalisées à compter du 1er mars 2025.

Le II s'applique aux opérations de réductions de capital réalisées entre le 1er mars 2024 et le 28 février 2025.

IV. 1° Par dérogation au III, les dispositions des b et c du 2 du III de l'article 235 ter XB du code général des impôts, dans sa rédaction issue de la présente loi, s'appliquent aux incorporations comptabilisées à compter de l'exercice en cours à la date mentionnée au A.2° Par dérogation aux dispositions du V de l'article 235 ter XB du code général des impôts, dans sa rédaction issue de la présente loi, la taxe due au titre des réductions de capital pour lesquelles la demande d'inscription au registre du commerce et des sociétés est intervenue à compter de la date mentionnée au A et jusqu'au 31 mars 2025 est déclarée et liquidée :

a) Pour les personnes redevables de la taxe sur la valeur ajoutée selon le régime réel normal d'imposition, sur l'annexe à la déclaration mentionnée au 1 de l'article 287 du code général des impôts déposée au titre du mois de mars 2025 ou au titre du premier trimestre civil de 2025 ;

b) Pour les personnes redevables de la taxe sur la valeur ajoutée selon le régime simplifié d'imposition prévu à l'article L. 162-1 du code des impositions sur les biens et services, sur la première déclaration mentionnée au 3 de l'article 287 du code général des impôts dont la date légale de dépôt intervient à compter du 1er avril 2025 ;

c) pour les personnes non redevables de la taxe sur la valeur ajoutée, sur l'annexe à la déclaration mentionnée au 1 de l'article 287 du code général des impôts, déposée au plus tard le 25 avril 2025.

La parole est à M. le ministre.

M. Laurent Saint-Martin, ministre. Dans la rédaction actuelle, la taxe prévue à l'article 26 s'applique aux opérations réalisées à compter de l'annonce en conseil des ministres de son instauration, à savoir le 10 octobre 2024.

Afin de faire contribuer les entreprises ayant réalisé de telles opérations dès 2024, cet amendement vise à les soumettre à une taxation dès les annulations intervenues à compter du 1er mars 2024, et ce sous la forme d'une taxe annuelle dont le fait générateur interviendra le 28 février 2025.

Une taxe annuelle s'appliquera donc à la totalité des opérations réalisées entre le 1er mars 2024 et le 28 février 2025. Cela suppose d'aménager les modalités d'application de cette taxe, notamment en prévoyant que l'assiette sera déterminée par différence entre, d'une part, la somme des réductions de capital et d'une fraction des primes d'émission déterminées à l'issue de la période d'imposition et, d'autre part, la somme des augmentations de capital par émission d'actions nouvelles réalisées sur la même période. Les modalités déclaratives de la taxe sont également aménagées en conséquence.

Corrélativement, la taxe prévue dans le texte initial s'appliquera aux réductions de capital consécutives à des rachats d'actions réalisées à compter du 1er mars 2025, lesquelles seront taxées opération par opération.

Cet amendement reprend également les dispositions issues de l'adoption des amendements nos I-2120 et I-2084.

M. le président. Quel est l'avis de la commission ?

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Favorable.

M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° A-18.

J'ai été saisi d'une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

(Le scrutin a lieu.)

M. le président. Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J'invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

(Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.)

M. le président. Voici, compte tenu de l'ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 128 :

Nombre de votants 242
Nombre de suffrages exprimés 242
Pour l'adoption 228
Contre 14

Le Sénat a adopté.

En conséquence, l'article 26 est ainsi rédigé.

Article 26
Dossier législatif : projet de loi de finances pour 2025
Article 30 bis (nouveau)

Article 26 quater (nouveau)

M. le président. Le Sénat a précédemment adopté l'article dans la rédaction suivante :

Au V de l'article 235 ter ZD du code général des impôts, le taux : « 0,3 % » est remplacé par le taux : « 0,5 % ».

L'amendement n° A-24, présenté par M. Husson, au nom de la commission, est ainsi libellé :

Remplacer le chiffre :

0,5

par le chiffre :

0,4

La parole est à M. le rapporteur général.

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Cet amendement vise à conserver la hausse du taux de la taxe sur les transactions financières (TTF), mais en en réduisant l'ampleur. Il était prévu de passer de 0,3 % à 0,5 % ; nous proposons de couper la poire en deux et de passer de 0,3 % à 0,4 %. Ainsi, au lieu de dégager 1,2 milliard d'euros de recettes supplémentaires, nous n'obtiendrions que 600 millions d'euros.

M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?

M. Laurent Saint-Martin, ministre. Avis favorable.

M. le président. La parole est à M. Alain Joyandet, pour explication de vote.

M. Alain Joyandet. Monsieur le rapporteur général, je vous remercie d'avoir déposé cet amendement ; monsieur le ministre, je vous remercie d'avoir émis un avis favorable.

J'avais déposé un amendement pour faire passer le taux à 0,38 %, mais la commission des finances m'avait demandé de le retirer. Il s'agissait en quelque sorte d'un seuil de repli, d'autres amendements ayant pour objet de dégager des recettes largement supérieures.

Monsieur le ministre, l'intention des sénateurs de toutes les travées de cet hémicycle, au travers de leurs amendements, était d'affecter les recettes supplémentaires à l'aide publique au développement, et en particulier au programme 209 « Solidarité à l'égard des pays en développement », portant sur les dons. Il demeure des situations urgentes sur le continent africain et l'Agence française de développement (AFD) est notre bras armé pour y distribuer notre aide publique.

Pouvez-vous nous en dire plus ? Ces recettes seront-elles bien affectées aux crédits de la mission « Aide publique au développement », que nous examinerons la semaine prochaine ?

M. le président. La parole est à M. le ministre.

M. Laurent Saint-Martin, ministre. Vous avez raison, historiquement, la TTF est affectée à l'aide publique au développement. Toutefois, la réforme de la loi organique relative aux lois de finances (Lolf) impose que ce ne soit plus le cas. Il conviendra d'en débattre avec les ministres concernés par la mission « Aide publique au développement ».

Vous connaissez la proposition du Gouvernement sur l'évolution des crédits de la mission, mais ce nouveau taux de TTF donnera en effet lieu à un débat lors de l'examen des crédits de la mission.

M. le président. La parole est à Mme Nathalie Goulet, pour explication de vote.

Mme Nathalie Goulet. Monsieur le ministre, comme nous sommes entre nous, permettez-moi de vous rappeler que la collecte de cette taxe, par la société belge Euroclear, n'est pas sans poser quelques problèmes. J'aimerais que l'on éclaircisse le système mis en place...

M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° A-24.

J'ai été saisi d'une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

(Le scrutin a lieu.)

M. le président. Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J'invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

(Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.)

M. le président. Voici, compte tenu de l'ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 129 :

Nombre de votants 241
Nombre de suffrages exprimés 239
Pour l'adoption 207
Contre 32

Le Sénat a adopté.

M. le président. Je mets aux voix l'article 26 quater, modifié.

(L'article 26 quater est adopté.)

Article 26 quater (nouveau)
Dossier législatif : projet de loi de finances pour 2025
Article 31 ter (nouveau)

Article 30 bis (nouveau)

M. le président. Le Sénat a précédemment adopté l'article 30 bis dans la rédaction suivante :

I. – Le II de l'article L. 1615-6 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigé :

« II. – Pour les bénéficiaires du Fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée mentionnés à l'article L. 1615-2, les dépenses éligibles en application du même article L. 1615-2 à prendre en considération pour la détermination des attributions du Fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée au titre d'une année déterminée sont celles afférentes à l'année en cours. »

II. – La perte de recettes résultant pour l'État du I est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

L'amendement n° A-25, présenté par M. Husson, au nom de la commission, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à M. le rapporteur général.

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Cet amendement est le plus important de ceux que nous examinons en seconde délibération en termes de montant.

En effet, il vise à revenir sur la contemporanéisation des versements du fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA) à destination des collectivités locales, qui représente une dépense de 6,5 milliards d'euros en année pleine. Vous imaginez les conséquences qu'aurait pu entraîner cette mesure sur nos finances publiques.

M. Jean-Baptiste Lemoyne. Cela reste un sujet !

M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?

M. Laurent Saint-Martin, ministre. Favorable.

M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° A-25.

J'ai été saisi d'une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

(Le scrutin a lieu.)

M. le président. Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J'invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

(Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.)

M. le président. Voici, compte tenu de l'ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 130 :

Nombre de votants 242
Nombre de suffrages exprimés 241
Pour l'adoption 224
Contre 17

Le Sénat a adopté.

En conséquence, l'article 30 bis est supprimé.

Article 30 bis (nouveau)
Dossier législatif : projet de loi de finances pour 2025
Article 40

Article 31 ter (nouveau)

M. le président. Le Sénat a précédemment adopté l'article 31 ter dans la rédaction suivante :

I. – Le code général des impôts est ainsi modifié :

A. – L'article 232 est abrogé ;

B. – L'article 1407 bis est ainsi modifié :

1° Le premier alinéa est ainsi modifié :

a) La première phrase du premier alinéa est ainsi modifiée :

– les mots : « autres que celles visées à l'article 232 » sont supprimés ;

– les mots : « de deux années » sont remplacés par les mots : « d'une année » ;

b) La seconde phrase est remplacée par deux phrases ainsi rédigées : « Pour l'application de la taxe, est considéré comme vacant un logement dont la durée d'occupation est inférieure à quatre-vingt-dix jours au cours de la période de référence définie au présent alinéa. La taxe n'est pas due en cas de vacance indépendante de la volonté du contribuable. » ;

2° À la fin de la seconde phrase du deuxième alinéa, les mots : « ainsi que sur celui des communes mentionnées à l'article 232 » sont supprimés ;

C. – Le I de l'article 1407 ter est ainsi modifié :

1° Le premier alinéa est ainsi modifié :

a) Au début, les mots : « Dans les communes classées dans les zones géographiques mentionnées au I de l'article 232, » sont supprimés ;

b) Sont ajoutés les mots : « Cette majoration peut être instituée : » ;

2° Le deuxième alinéa est remplacé par quatre alinéas ainsi rédigés :

« 1° Dans les communes appartenant à une zone d'urbanisation continue de plus de cinquante mille habitants où il existe un déséquilibre marqué entre l'offre et la demande de logements entraînant des difficultés sérieuses d'accès au logement sur l'ensemble du parc résidentiel existant, qui se caractérisent notamment par le niveau élevé des loyers, le niveau élevé des prix d'acquisition des logements anciens ou le nombre élevé de demandes de logement par rapport au nombre d'emménagements annuels dans le parc locatif social ;

« 2° Dans les communes ne respectant pas les conditions prévues au 1° du présent I où il existe un déséquilibre marqué entre l'offre et la demande de logements entraînant des difficultés sérieuses d'accès au logement sur l'ensemble du parc résidentiel existant, qui se caractérisent notamment par le niveau élevé des loyers, le niveau élevé des prix d'acquisition des logements anciens ou la proportion élevée de logements affectés à l'habitation autres que ceux affectés à l'habitation principale par rapport au nombre total de logements.

« Un décret fixe la liste des communes où la majoration mentionnée au premier alinéa du présent I peut être instituée.

« Le produit de cette majoration est versé à la commune l'ayant instituée. »

II. – La perte de recettes résultant pour les collectivités territoriales du I est compensée, à due concurrence, par une majoration de la dotation globale de fonctionnement.

III. – La perte de recettes résultant pour l'État du II est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

L'amendement n° A-11, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à M. le ministre.

M. Laurent Saint-Martin, ministre. Le présent amendement a pour objet de supprimer l'article 31 ter, qui vise à fusionner la taxe annuelle sur les logements vacants et la taxe d'habitation sur les logements vacants – nous en avons longuement débattu.

M. le président. Quel est l'avis de la commission ?

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Favorable

M. le président. La parole est à Mme Christine Lavarde, pour explication de vote.

Mme Christine Lavarde. Cet amendement revient chaque année dans le débat et vous remarquerez qu'il est transpartisan. Il est défendu par des sénateurs siégeant tant à la droite qu'à la gauche de cet hémicycle, ainsi que par des associations d'élus. En l'état, le fonctionnement des deux taxes laisse des possibilités d'optimisation fiscale. Il est parfois plus avantageux de basculer d'un statut à l'autre pour payer moins d'impôts.

Je comprends que l'on supprime cet article additionnel, considérant qu'il ne résoudrait pas tous les problèmes, notamment la question de l'affectation de la recette supprimée, les recettes des deux taxes n'ayant pas le même affectataire. Néanmoins, le problème revient dans nos débats depuis plusieurs années. Il serait bon de le résoudre en vue du prochain projet de loi de finances pour qu'il ne revienne pas une nouvelle fois.

M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° A-11.

J'ai été saisi d'une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

(Le scrutin a lieu.)

M. le président. Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J'invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

(Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.)

M. le président. Voici, compte tenu de l'ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 131 :

Nombre de votants 242
Nombre de suffrages exprimés 242
Pour l'adoption 228
Contre 14

Le Sénat a adopté.

En conséquence, l'article 31 ter est supprimé.

Article 31 ter (nouveau)
Dossier législatif : projet de loi de finances pour 2025
Article 41 et état A

Article 40

M. le président. Le Sénat a précédemment adopté l'article 40 dans cette rédaction :

Le montant du prélèvement effectué sur les recettes de l'État au titre de la participation de la France au budget de l'Union européenne est évalué pour l'exercice 2025 à 23 320 855 052 €.

L'amendement n° A-16, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Remplacer le montant :

23 320 855 052

par le montant :

23 098 097 974

La parole est à M. le ministre.

M. Laurent Saint-Martin, ministre. La contribution de la France au budget européen prend la forme d'un prélèvement sur recettes (PSR) et repose sur une estimation du niveau de ressources de l'Union européenne et de son besoin de financement, compte tenu notamment de l'évolution programmée des crédits de paiement.

Initialement estimée à 23,3 milliards d'euros, la prévision du PSR au profit de l'Union européenne pour 2025 est désormais diminuée de 223 millions d'euros et ressort à 23,1 milliards d'euros.

Cette réévaluation résulte de l'actualisation à la hausse des crédits de paiement du budget de l'Union européenne par rapport au projet de budget initial, présenté par la Commission le 19 juin 2024, sur lequel reposait l'estimation initialement présentée en PLF, et de la prise en compte d'une correction sur l'exercice antérieur ayant pour effet de diminuer le niveau de la contribution.

Le niveau de crédits de paiement retenu dans le cadre de cette réévaluation reprend le montant résultant directement de l'accord trouvé entre le Conseil et le Parlement européen, le 16 novembre dernier, lors du comité de conciliation.

Ce montant a été retenu formellement par le Conseil le 25 novembre et par le Parlement européen le 27 novembre 2024, c'est-à-dire pendant l'examen du PLF par le Sénat, raison pour laquelle le Gouvernement vous soumet aujourd'hui cet amendement de réactualisation.

M. le président. Quel est l'avis de la commission ?

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Avis favorable.

M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° A-16.

J'ai été saisi d'une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Je rappelle que l'avis de la commission est favorable.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

(Le scrutin a lieu.)

M. le président. Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J'invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

(Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.)

M. le président. Voici, compte tenu de l'ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 132 :

Nombre de votants 242
Nombre de suffrages exprimés 242
Pour l'adoption 228
Contre 14

Le Sénat a adopté.

Je mets aux voix l'article 40, modifié.

(L'article 40 est adopté.)

Article 40
Dossier législatif : projet de loi de finances pour 2025
Article liminaire (début)

Article 41 et état A

M. le président. Le Sénat a précédemment adopté l'article 41 et l'état A annexé dans la rédaction suivante :

L'amendement n° A-27 rectifié, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

 

I. Budget général

 

(en euros)

N° de ligne

 

 

Évaluationpour 2025

 

1. Recettes fiscales

 

1. Impôt net sur le revenu

minorer de

-1 435 000 000

1101-Net

Impôt net sur le revenu

minorer de

-1 435 000 000

 

3. Impôt net sur les sociétés

minorer de

-300 000 000

1301-Net

Impôt net sur les sociétés

minorer de

-300 000 000

 

4. Autres impôts directs et taxes assimilées

minorer de

-110 000 000

1430

Taxe sur les services numériques

minorer de

-450 000 000

1499

Recettes diverses

majorer de

+340 000 000

 

6. Taxe sur la valeur ajoutée nette

majorer de

+301 000 000

1601-Net

Taxe sur la valeur ajoutée nette

majorer de

+301 000 000

 

7. Enregistrement, timbre, autres contributions et taxes indirectes

minorer de

-1 330 000 000

1753

Autres taxes intérieures

minorer de

-780 000 000

1797

Taxe sur les transactions financières

minorer de

-550 000 000

 

3. Prélèvements sur les recettes de l'État

 

1. Prélèvements sur les recettes de l'État au profit des collectivités territoriales

minorer de

-6 417 000 000

3106

Prélèvement sur les recettes de l'État au profit du Fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA)

minorer de

-6 417 000 000

 

2. Prélèvement sur les recettes de l'État au profit de l'Union européenne

minorer de

-222 757 078

3201

Prélèvement sur les recettes de l'État au profit du budget de l'Union européenne

minorer de

-222 757 078

Récapitulation des recettes du budget général

(en euros)

N°de ligne

Intitulé de la recette

 

Évaluationpour 2025

1. Recettes fiscales

minorer de

-2 874 000 000

1

Impôt net sur le revenu

minorer de

-1 435 000 000

3

Impôt net sur les sociétés

minorer de

-300 000 000

4

Autres impôts directs et taxes assimilées

minorer de

-110 000 000

6

Taxe sur la valeur ajoutée nette

majorer de

+301 000 000

7

Enregistrement, timbre, autres contributions et taxes indirectes

minorer de

-1 330 000 000

Total des recettes fiscales et non fiscales (I)

minorer de

-2 874 000 000

3. Prélèvements sur les recettes de l'État

minorer de

-6 639 757 078

1

Prélèvements sur les recettes de l'État au profit des collectivités territoriales

minorer de

-6 417 000 000

2

Prélèvement sur les recettes de l'État au profit de l'Union européenne

minorer de

-222 757 078

Total des recettes (I), nettes des prélèvements

majorer de

+3 765 757 078

III. Comptes d'affectation spéciale

(en euros)

(en euros)

N°de ligne

Intitulé de la recette

Évaluationpour 2025

Évaluationpour 2025

 

Participations financières de l'État

minorer de

-1 000 000 000

1

Produit des cessions, par l'État, de titres, parts ou droits de sociétés détenus directement

minorer de

-1 000 000 000

 

Total des recettes

minorer de

-1 000 000 000

II. – Rédiger ainsi le tableau de l'alinéa 2 :

(En millions d'euros*)

RESSOURCES

CHARGES

SOLDE

 

dont fonction-nement

 

 

dont fonction-nement

 

 

 

dont inves-tissement

 

dont inves-tissement

 

Budget général

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Recettes fiscales** / dépenses***

351 366

351 366

0

451 294

421 628

29 667

 

Recettes non fiscales

20 718

13 560

7 157

 

 

 

Recettes totales nettes / dépenses nettes

372 084

364 927

7 157

451 294

421 628

29 667

 

 

 

 

 

 

 

A déduire : Prélèvements sur recettes au profit des collectivités territoriales et de l'Union européenne

68 510

68 510

 

 

 

 

Montants nets pour le budget général

303 574

296 417

7 157

451 294

421 628

29 667

-147 721

 

 

 

 

 

 

Évaluation des fonds de concours et crédits correspondants

6 150

4 446

1 704

6 150

4 446

1 704

 

 

 

 

 

 

 

Montants nets pour le budget général, y compris fonds de concours

309 724

300 863

8 861

457 445

426 074

31 371

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Budgets annexes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Contrôle et exploitation aériens

2 656

2 656

0

2 364

2 089

276

+292

Publications officielles et information administrative

181

181

0

151

135

15

+30

Totaux pour les budgets annexes

2 837

2 837

0

2 515

2 224

291

+323

 

 

 

 

 

 

Évaluation des fonds de concours et crédits correspondants :

 

 

 

 

 

Contrôle et exploitation aériens

19

15

4

19

15

4

 

Publications officielles et information administrative

0

0

0

0

0

0

 

Totaux pour les budgets annexes, y compris fonds de concours

2 857

2 853

4

2 534

2 239

295

 

 

 

 

 

 

 

Comptes spéciaux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comptes d'affectation spéciale

79 764

70 195

9 569

80 763

70 905

9 858

-999

Comptes de concours financiers

149 448

0

149 448

145 730

0

145 730

+3 717

Comptes de commerce (solde)

 

 

 

 

-564

Comptes d'opérations monétaires (solde)

 

 

 

 

+96

Solde pour les comptes spéciaux

 

 

 

 

+2 251

 

 

 

 

 

 

Solde général

 

 

 

 

 

 

-145 147

* Les montants figurant dans le présent tableau sont arrondis au million d'euros le plus proche ; il résulte de l'application de ce principe que le montant arrondi des totaux et sous-totaux peut ne pas être égal à la somme des montants arrondis entrant dans son calcul.** Recettes fiscales brutes, minorées des remboursements et dégrèvements d'impôts d'État (cf. état B, mission "Remboursements et dégrèvements", programme 200).*** Dépenses budgétaires brutes, minorées des remboursements et dégrèvements d'impôts d'État (cf. état B, mission "Remboursements et dégrèvements", programme 200).

III. – Rédiger ainsi le tableau de l'alinéa 5 :

 

(en milliards d'euros)

 

Besoin de financement

 

 

Amortissement de la dette à moyen et long termes

171,0

 

          Dont remboursement du nominal à valeur faciale

168,9

 

          Dont suppléments d'indexation versés à l'échéance (titres indexés)

2,1

 

Amortissement de la dette reprise de SNCF Réseau

1,1

 

Amortissement des autres dettes reprises

0,0

 

Déficit à financer

145,1

 

Autres besoins de trésorerie

-4,8

 

       Total

312,4

 

 

Ressources de financement

 

 

Émissions de dette à moyen et long termes nettes des rachats

300,0

 

Ressources affectées à la Caisse de la dette publique et consacrées au désendettement

5,2

 

Variation nette de l'encours de titres d'État à court terme

4,2

 

Variation des dépôts des correspondants

0,0

 

Variation des disponibilités du Trésor à la Banque de France et des placements de trésorerie de l'État

0,0

 

Autres ressources de trésorerie

3,0

 

       Total

312,4

 

 

 

La parole est à M. le ministre.

M. Laurent Saint-Martin, ministre. L'amendement n° A-27 rectifié, qui porte sur l'article d'équilibre, a pour objet de traduire, dans le tableau relatif à l'équilibre du budget de l'État, les conséquences des amendements retenus lors de l'examen des articles de la première partie.

À l'issue de son examen par le Sénat, le solde budgétaire s'établissait à –147,9 milliards d'euros. À l'issue de la seconde délibération, il s'établit désormais à –145,1 milliards d'euros, en amélioration de 2,8 milliards par rapport à la première délibération et en dégradation de 3 milliards par rapport au texte initial.

Cette évolution résulte des mouvements suivants : une baisse des recettes fiscales nettes de 2,9 milliards d'euros ; une baisse des recettes des comptes spéciaux de 1 milliard d'euros ; une baisse des prélèvements sur recettes au profit des collectivités de 6,4 milliards d'euros ; une baisse des prélèvements sur recettes au profit de l'Union européenne de 0,2 milliard d'euros.

L'amendement n° A-26 rectifié, que je me permets de présenter dans la foulée, et avec votre permission, monsieur le président, met à jour les prévisions sous-jacentes au projet de loi de finances pour 2025 concernant le déficit et les grands agrégats de finances publiques présentés dans l'article liminaire.

Au regard du texte soumis à l'examen du Sénat, cette révision intègre : la mise à jour des prévisions de finances publiques à l'issue du dépôt du projet de loi de finances de fin de gestion pour 2024 ; les amendements retenus à l'issue de l'examen par la commission mixte paritaire du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025 ; les amendements adoptés en première lecture par le Sénat au projet de loi de finances pour 2025.

Au total, pour 2025, la prévision de solde public s'établirait à –5,4 % du PIB, soit un solde effectif dégradé de 5,7 milliards d'euros par rapport à la version du texte déposée au Sénat.

Les principales révisions concernent la fiscalité de l'électricité et l'évolution de la mesure sur les allégements généraux à la suite des travaux de la commission mixte paritaire sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale.

Par ailleurs, le Gouvernement a déjà déposé des amendements visant à faire des économies à hauteur de 5 milliards d'euros sur la seconde partie de ce PLF, qui permettront d'améliorer le solde budgétaire si le Sénat les retient.

Mesdames, messieurs les sénateurs, je vous invite à adopter ces deux amendements, qui traduisent les votes du Sénat.

M. le président. Quel est l'avis de la commission sur ces deux amendements ?

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Tant l'amendement portant sur l'article d'équilibre que celui qui porte sur l'article liminaire ont été rectifiés par le Gouvernement, qui avait mal évalué les conséquences financières du vote par la commission de son amendement tendant à relever non pas à 0,5 %, mais à 0,4 %, le taux de la TFF.

Le Gouvernement prend également en compte l'amendement de la commission qui supprime l'affectation d'une partie de la TSBA à la Corse.

Ces deux amendements tendent donc à traduire les conséquences des amendements adoptés en seconde délibération, tant ceux de la commission que ceux du Gouvernement.

Je rappelle que le déficit budgétaire de l'État, à l'issue de la première délibération, était de 147,9 milliards d'euros. À l'issue de cette seconde délibération, ce déficit est ramené à 145,1 milliards d'euros, soit une amélioration de 2,8 milliards d'euros.

Cela résulte, en premier lieu, de l'adoption d'amendements de seconde délibération présentés par la commission, lesquels ont permis d'améliorer le solde de 6,5 milliards d'euros : annulation de la contemporanéisation du fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée qui coûtait, je l'ai dit, 6,4 milliards d'euros ; maintien du taux d'abattement sur le régime microfoncier, dont le coût, je le rappelle, était estimé à 600 millions d'euros.

En sens inverse, le retour partiel sur l'augmentation du taux de la TTF réduit le solde de 550 millions d'euros par rapport à la délibération initiale.

En second lieu, le Gouvernement a présenté également des amendements tendant à revenir sur des dispositifs votés par le Sénat et qui dégradent globalement le solde.

Je veux, en cet instant, évoquer le maintien du taux de prélèvement forfaitaire unique, qui réduit les recettes de 2 milliards d'euros ; l'annulation de la hausse des tarifs de la taxe intérieure sur la consommation de gaz naturel (TICGN), qui minore les recettes fiscales de 780 millions d'euros ; le maintien du taux réduit de TVA sur l'eau en bouteille plastique, qui diminue de 280 millions d'euros les recettes.

En sens inverse, l'amendement relatif au plafond du chiffre d'affaires pour la franchise en base de TVA améliore les recettes de 581 millions d'euros ; la remise en cause de l'amendement favorisant l'achat de parts de capital d'EDF, à la fois par les salariés et les anciens salariés, réduit les recettes des comptes spéciaux de 1 milliard d'euros ; enfin, le prélèvement sur recettes au profit de l'Union européenne est minoré de 223 millions d'euros à la suite de la révision, par la Commission, de l'estimation du besoin de financement.

Au total, tel qu'il ressort de l'examen des amendements de seconde délibération, le solde public s'établirait en 2025 à 5,4 % de PIB. Du fait de cette dégradation du solde, la dette publique atteindrait 115,1 % du PIB. Les dépenses de l'État passeraient de 668 milliards à 670 milliards d'euros et celles des collectivités de 343 milliards à 346 milliards d'euros. Celles de la sécurité sociale, quant à elles, resteraient stables.

Dans ces conditions, et dans la perspective des débats de la semaine prochaine, il est, de mon point de vue et, je l'espère, de notre point de vue à tous, impératif de mener à bien toutes les mesures de dépenses que nous allons examiner et envisager en seconde partie. Nul doute que chacun aura bien présent à l'esprit cet objectif.

Au regard des nombreux amendements qui ont été déposés sur les articles de cette seconde partie, on peut penser que certains ont envie de refaire le match. Ce n'est pas forcément souhaitable.

L'avis de la commission est favorable sur ces deux amendements.

M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° A-27 rectifié.

J'ai été saisi d'une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Je rappelle que l'avis de la commission est favorable.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

(Le scrutin a lieu.)

M. le président. Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J'invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

(Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.)

M. le président. Voici, compte tenu de l'ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 133 :

Nombre de votants 242
Nombre de suffrages exprimés 237
Pour l'adoption 223
Contre 14

Le Sénat a adopté.

Je mets aux voix l'ensemble constitué de l'article d'équilibre et de l'état A annexé, modifié.

(L'article 41 et l'état A annexé sont adoptés.)

Article 41 et état A
Dossier législatif : projet de loi de finances pour 2025
Article liminaire (fin)

Article liminaire

M. le président. Le Sénat a précédemment adopté l'article liminaire dans la rédaction suivante :

L'amendement n° A-26 rectifié, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

I. -Rédiger ainsi le tableau de l'article liminaire :

En % du PIB sauf mention contraire

2023

2024

2025

2025

Projet de loi de finances pour 2025

 

LPFP 2023-2027*

Ensemble des administrations publiques

 

 

Solde structurel (1) (en points de PIB potentiel)

-5,1

-5,7

-5,0

-3,3

Solde conjoncturel (2)

-0,3

-0,4

-0,4

-0,4

Solde des mesures ponctuelles et temporaires (3) (en points de PIB potentiel)

-0,1

-0,1

-0,1

-0,1

Solde effectif (1+2+3)

-5,5

-6,1

-5,4

-3,7

Dette au sens de Maastricht

109,9

112,8

115,1

109,6

Taux de prélèvements obligatoires (y.c UE, nets des CI)

43,2

42,8

43,5

44,4

Taux de prélèvements obligatoires corrigé des effets du bouclier tarifaire

 

 

 

 

Dépense publique (hors CI)

56,4

56,8

56,6

55,0

Dépense publique (hors CI, en Md€)

1591

1658

1701

1668

Évolution de la dépense publique hors CI en volume (%) 1

-1,0

2,1

0,8

0,8

Principales dépenses d'investissement (en Md€) 2

25

30

30

34

Administrations publiques centrales

 

 

Solde

-5,5

-5,4

-4,8

-4,3

Dépense publique (hors CI, en Md€)

646

654

670

658

Évolution de la dépense publique en volume (%) 3

-3,9

-0,7

1,1

1,9

Administrations publiques locales

 

 

Solde

-0,4

-0,7

-0,7

-0,2

Dépense publique (hors CI, en Md€)

316

337

346

329

Évolution de la dépense publique en volume (%) 3

2,4

4,8

1,0

0,2

Administrations de sécurité sociale

 

 

Solde

0,4

0,0

0,1

0,7

Dépense publique (hors CI, en Md€)

738

776

795

779

Évolution de la dépense publique en volume (%) 3

-0,1

3,2

0,6

0,3

Les chiffres en comptabilité nationale relatifs au projet de loi de finances pour 2025 se réfèrent, pour 2023, au compte publié par l'INSEE en comptabilité nationale en base 2020, et pour 2024 et 2025, aux prévisions du Gouvernement dans la même base. Les prévisions relatives à la loi de programmation des finances publiques pour les années 2023 à 2027 en comptabilité nationale, antérieures au changement de base des comptes nationaux français, étaient relatives à la base antérieure des comptes nationaux, la base 2014

*Loi de programmation des finances publiques pour les années 2023 à 2027.

 

1 À champ constant.

 

2 Au sens de la loi de programmation des finances publiques pour 2023-2027.

 

3 À champ constant, hors transferts entre administrations publiques.

 

 

 

 

 

Cet amendement a déjà été défendu et la commission a émis un avis favorable.

Je le mets aux voix.

J'ai été saisi d'une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Je rappelle que l'avis de la commission est favorable.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

(Le scrutin a lieu.)

M. le président. Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J'invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

(Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.)

M. le président. Voici, compte tenu de l'ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 134 :

Nombre de votants 242
Nombre de suffrages exprimés 237
Pour l'adoption 223
Contre 14

Le Sénat a adopté.

Je mets aux voix l'article liminaire, modifié.

(L'article liminaire est adopté.)

Vote sur l'ensemble de la première partie du projet de loi

M. le président. Avant de passer au vote sur l'ensemble de la première partie du projet de loi de finances pour 2025, je vais donner la parole à ceux de nos collègues qui ont été inscrits par les groupes pour expliquer leur vote.

Je rappelle au Sénat que, conformément à l'article 42 de la loi organique relative aux lois de finances du 1er août 2001 et à l'article 47 bis, alinéa 2, de notre règlement, lorsque le Sénat n'adopte pas la première partie du projet de loi de finances, l'ensemble du projet de loi est considéré comme rejeté.

J'indique au Sénat que, compte tenu de l'organisation du débat décidée par la conférence des présidents, chacun des groupes dispose de cinq minutes pour ces explications de vote, à raison d'un orateur par groupe, l'orateur ne figurant sur la liste d'aucun groupe disposant, quant à lui, de trois minutes.

MM. Pascal Savoldelli, pour le groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky, Grégory Blanc, pour le groupe Écologiste - Solidarité et Territoires, et Thierry Cozic, pour le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, qui étaient inscrits, ont décidé de quitter l'hémicycle. Ils ne prendront donc pas la parole pour expliquer leur vote.

La parole à M. Christopher Szczurek, pour la réunion administrative des Sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe politique.

M. Christopher Szczurek. Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la ministre, mes chers collègues, le budget qui nous est soumis doit répondre de sept années d'échec : un dérapage inédit de 50 milliards d'euros, des recettes fiscales disparues, une confiance des ménages et des entreprises volatilisées et, malheureusement, un gouvernement qui devait être celui de la grande remise à plat et qui s'est finalement fait le service après-vente du bilan macroniste.

Le Rassemblement national a pris depuis le début de la discussion budgétaire à l'Assemblée nationale ses responsabilités. Il a présenté des propositions réelles, sérieuses et chiffrées pour assainir avec justice nos comptes publics.

Au Parlement, comme lors des négociations avec le Premier ministre, il a défendu ses mesures qui ne doivent pas être si nulles que vous le prétendez, puisque l'on finit systématiquement par tenter de nous donner des gages pour éviter la censure…

Nous avons proposé des recettes nouvelles, comme la taxation élevée des rachats d'actions ou la fin de niches fiscales indues.

Nous proposons aussi, et c'est sans doute le plus important, des mesures d'économies réelles, touchant par exemple aux dépenses délirantes de l'État dans la dispendieuse aide publique au développement ou dans le maquis des opérateurs et des agences publiques.

Nous avons également exigé que la contribution nette – et bien trop nette – à l'Union européenne soit diminuée d'un chouïa. Même cela semble relever du tabou intellectuel, moral, mais, surtout, idéologique. Vous me direz qu'il ne peut y avoir de baisse unilatérale et qu'il faut la négocier. Chiche ! D'autres l'ont fait et ont obtenu gain de cause.

Mes chers collègues, je n'aurai de cesse de dire que le problème politique français numéro un est non pas l'incompétence, mais le conformisme. Bruno Retailleau avait fort bien réemployé le terme marxiste d'« impossibilisme » dans un pays où gouverner, c'est se heurter à des blocages permanents.

C'est pourtant la majorité au Sénat qui, par posture, refuse nos 25 milliards d'économies prêtes sur un plateau, votant régulièrement les amendements de la gauche, que je respecte par ailleurs, puisqu'elle joue parfaitement son rôle, même si nous la combattons.

C'est la raison pour laquelle, mes chers collègues de la majorité, je ne vous comprends pas. Vous vous réjouissez d'un retour au pouvoir tout relatif et à la légitimité tout aussi relative puisque fondée autour d'un groupe qui compte parmi les plus modestes à l'Assemblée nationale, et ce retour au pouvoir, vous n'en faites rien.

Comment rassurer nos compatriotes quand même la Chambre haute se perd dans des mesurettes inutiles touchant, encore et toujours, les classes populaires prises en étau entre une imposition délirante et le spectre de la récession économique ?

Comment comprendre, par exemple, les sept heures de travail gratuites supplémentaires, presque vexatoires, sur lesquelles Laurent Wauquiez vous a bien eus, selon un mode opératoire qui lui est propre : « Travailler plus pour gagner plus », même selon une logique libérale, ça ne devrait jamais être « travailler plus pour renflouer l'État ».

La vraie menace pour ce pays, mes chers collègues, c'est celle de l'extrême centre, incarné non par nos collègues de l'Union Centriste, qui sont parmi les plus raisonnables et cordiaux ici, mais bien par ce trou noir administratif, financier, technocrate, qui ne permet à rien de vivre en dehors de lui et considère que tout ce qui est simple est simpliste et que tout ce qui est populaire est populiste.

Le chiraquisme n'a pas plus réparé le mitterrandisme que le sarkozysme n'a permis d'enrayer le jospinisme, preuve que les modèles qui n'ont pas fonctionné par le passé ne se mettent pas à être bénéfiques sur un coup de poker.

Vous êtes nombreux ici, mes chers collègues, à être brillants, c'est incontestable ; il est simplement dommage que cela ne vous préserve pas de mauvais choix avant tout et surtout par posture et par dogmatisme.

Vous vous en doutez, nous voterons contre cette première partie du projet de loi de finances, en attendant de voir ce que la semaine prochaine nous réserve.

M. le président. La parole est à M. Marc Laménie, pour le groupe Les Indépendants – République et Territoires.

M. Marc Laménie. Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la ministre, mes chers collègues, pour la première fois, l'Assemblée nationale nous a transmis un projet de loi de finances vierge de toute modification.

L'examen calamiteux du budget à l'Assemblée nationale a vu des alliances contre nature déboucher sur le vote de plus de 35 milliards d'euros d'impôts nouveaux – 35 milliards d'impôts nouveaux dans le pays le plus fiscalisé du monde !

Après cet exercice navrant, les regards se sont tournés vers le Sénat. L'attention de nos concitoyens et de nos élus locaux s'est alors portée sur notre chambre, attendant de nous la sagesse et les débats apaisés qui nous caractérisent.

Ces derniers, il faut le dire, ont été particulièrement respectueux. Même s'il existe entre nous des désaccords profonds et même si des visions de la France différentes se sont opposées, nous avons débattu avec une sérénité qui fait du bien à notre démocratie.

Parlons du fond, mes chers collègues.

Je l'ai dit en introduction de mon propos, les députés ont voté 35 milliards d'euros d'impôts nouveaux. La copie que veut rendre le Sénat est-elle meilleure ? La Chambre haute du pays le plus fiscalisé de l'OCDE a vu malheureusement des majorités se créer pour voter le retour de l'exit tax, la création d'un nouvel impôt de solidarité sur la fortune (ISF), l'augmentation de la flat tax, l'augmentation du versement mobilité et des droits de mutation dont s'acquittent nos concitoyens lors de l'achat d'un bien immobilier. Ont également été votées les hausses de la taxe sur les services numériques et de la taxe sur les transactions financières.

Ces augmentations d'impôt ont été heureusement réduites en seconde délibération. Notre groupe ne s'associe pas à cette démarche d'augmentation systématique de la fiscalité, laquelle, mes chers collègues, constitue une erreur manifeste d'appréciation par laquelle on tente, une nouvelle fois, de nous faire oublier que notre pathologie, c'est la dépense publique excessive et insuffisamment efficace.

Comme toujours, ces milliards d'euros de taxes et d'impôts nouveaux pèseront durablement sur nos concitoyens, sur la compétitivité de nos entreprises et donc sur nos territoires. Toute augmentation d'impôt a toujours un caractère récessif et fait baisser le rendement des prélèvements.

Avec mes collègues du groupe Les Indépendants, nous avons souhaité redonner du pouvoir d'achat, à coût constant pour l'État, en faisant voter la monétisation des jours de RTT et la prolongation de l'exonération fiscale et sociale des pourboires.

Nous avons également promu des mesures de financement de l'innovation et du logement, qui ont été adoptées.

Enfin, et parce qu'elles sont le cœur battant de la République, nous avons contribué à atténuer la facture pesant sur les collectivités territoriales.

Le groupe Les Indépendants soutient le Gouvernement, qui fait un travail difficile dans cette période inédite. Sous l'impulsion du Premier ministre Michel Barnier, le Gouvernement a construit un budget d'urgence, avec la volonté de faire porter l'effort budgétaire pour un tiers sur une augmentation de fiscalité ciblée et pour deux tiers sur une baisse des dépenses publiques.

Aussitôt ce texte adopté, nous devrons sortir de cette gestion du budget dans l'urgence et repenser durablement notre conception de l'État pour décider ensemble comment construire notre avenir.

Dès le début de l'examen de ce budget, le groupe Les Indépendants a dit qu'il préférait aux révolutions fiscales une augmentation temporaire, ciblée et très encadrée de la fiscalité pesant sur les entreprises et les ménages qui peuvent la supporter.

Cette augmentation de la fiscalité, qui n'est pas une solution de plus long terme, devrait en partie nous permettre d'éviter une crise financière. Le texte qui est issu des travaux du Sénat est allé trop loin en la matière, il faut le dire. Notre groupe promeut une baisse pérenne des dépenses publiques qui soit soutenable. C'est la raison pour laquelle les sénateurs Les Indépendants seront très attentifs aux propositions d'économies, au moins deux fois supérieures aux hausses de fiscalité votées, que vous allez, j'imagine, nous proposer.

Notre groupe, fidèle à sa ligne, présentera en seconde partie une série d'amendements tendant à diminuer les dépenses des missions autres que régaliennes, auxquelles il faut ajouter la santé, l'éducation, la lutte contre le réchauffement climatique, la recherche et l'innovation, que nous souhaitons sanctuariser.

Mes chers collègues, la crise politique qui nous menace justifie que nous fassions corps autour du Gouvernement pour ne pas entretenir une potentielle crise budgétaire et financière, dont les premières victimes seraient nos concitoyens, nos collectivités et nos entreprises.

M. le président. La parole est à M. Albéric de Montgolfier, pour le groupe Les Républicains.

M. Albéric de Montgolfier. Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la ministre, mes chers collègues, nous voici donc parvenus au terme de l'examen des articles de la première partie. Bien évidemment, ce PLF revêtait un caractère tout à fait inédit et exceptionnel. Certes, me direz-vous, nous en avons vu d'autres, notamment lors de la crise des « gilets jaunes », qui nous avait conduits, dans des circonstances un peu particulières, à adopter un amendement supprimant la trajectoire de hausse des carburants.

Cette fois-ci, il faut bien avouer que le caractère exceptionnel et inédit de ce budget est particulièrement marqué.

D'une part, il a été préparé dans un contexte de dégradation des comptes publics jamais observé depuis 1958, hors périodes de crise.

D'autre part, le contexte politique est tout à fait exceptionnel du fait de l'absence de majorité. C'est ce qui a conduit l'Assemblée nationale à rendre une copie blanche au Sénat, laquelle nous a servi de base de travail. D'ailleurs, M. le ministre avait fort justement reconnu que cette copie n'était pas parfaite, admettant qu'elle puisse être corrigée par le Sénat, notamment au regard de l'urgence dans laquelle il avait dû construire ce PLF.

C'est ce qu'a fait la majorité sénatoriale, en responsabilité, en siégeant jour et nuit, y compris ce week-end. Nous avons ainsi voté près de 500 amendements et inséré environ 200 nouveaux articles, qui modifient sensiblement le texte initial.

Bien évidemment, certaines de ces mesures peuvent dégrader le solde budgétaire : nous les compenserons par des mesures d'économies, notamment en seconde partie.

Dans quel état d'esprit avons-nous agi ? Nous avons travaillé, je l'ai dit, en responsabilité. Il était tout d'abord essentiel de répondre à la crise du pouvoir d'achat. Je pense notamment aux différents amendements que nous avons adoptés tendant à annuler tant l'augmentation de la fiscalité de l'électricité au-delà de son niveau d'avant-crise que le durcissement de la trajectoire de hausse du malus automobile, auquel s'opposait la majorité sénatoriale.

Nous avons également agi en responsabilité pour répondre à la crise du logement en étendant le prêt à taux zéro à l'ensemble du territoire et en exonérant de droits de mutation les donations réalisées dans le cadre familial et destinées à l'acquisition ou à la construction de la résidence principale ainsi qu'à des travaux énergétiques.

Nous avons encore agi en responsabilité pour répondre à la crise agricole. Je pense notamment aux mesures – importantes pour les agriculteurs – d'incitation à la transmission des exploitations agricoles au profit des jeunes agriculteurs ou au maintien du tarif réduit du gazole non routier (GNR) pour les travaux agricoles.

C'est dans un même esprit de responsabilité que nous avons proposé des économies sur les différents opérateurs de l'État en effectuant des prélèvements sur leurs trésoreries exceptionnelles.

Enfin, et nous en avons longuement débattu, nous avons voté des amendements destinés à limiter l'effet récessif de certaines mesures visant les collectivités territoriales, notamment la suppression du fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée. De même, nous avons limité l'augmentation du tarif de solidarité sur les billets d'avion, afin d'atténuer son effet sur la desserte des territoires.

Tels sont, parmi d'autres, les apports de la majorité sénatoriale.

Le groupe Les Républicains votera bien évidemment la première partie de ce projet de loi de finances pour 2025, avant que nous n'abordions, dès demain, l'examen de sa seconde partie, sur laquelle nous proposerons des mesures d'économies.

Pour conclure mon intervention, je veux exprimer à la fois un regret et une satisfaction.

Mon regret, qui s'adresse singulièrement au Gouvernement, monsieur le ministre, c'est que, année après année, un certain nombre de sujets reviennent immanquablement dans nos débats, sans que nous avancions, en dépit des travaux qui sont menés. On nous promet seulement « d'y travailler » !

Je pense, au regard de l'évolution des modes de consommation, à la taxe sur les surfaces commerciales (Tascom), je pense à la fiscalité immobilière, étant entendu que le Gouvernement lui-même reconnaît que le régime d'imposition des plus-values n'est pas efficace, je pense à la fiscalité des Gafam.

En revanche, sur certains autres sujets, nous avons progressé, parfois même unanimement, même s'ils mériteraient d'être approfondis. Je pense notamment aux techniques de contournement de l'impôt sur les dividendes, les CumCum.

Monsieur le ministre, je vous sais toutefois gré d'avoir bien identifié ces différents sujets, très humblement, en promettant d'y travailler. Dans le temps qui nous était imparti, il était sans doute difficile de mener à son terme cette entreprise, mais je prends note avec satisfaction de votre engagement. D'autant que, sur l'ensemble de ces sujets, l'apport du Sénat a été décisif : rappelez-vous, mes chers collègues, la ténacité dont nous avons fait preuve, au fil des ans, sur la fiscalité des Gafam ou sur la fraude à la TVA. Chaque fois, on nous expliquait que rien n'était possible et, finalement, la ténacité du Sénat a payé.

C'est donc dans cet esprit de responsabilité que nous allons continuer de travailler. Monsieur le ministre, en dépit de quelques incidents de fin de séance, nous avons eu avec vous des échanges courtois et de qualité, et les réponses que vous nous avez apportées étaient toujours très étayées.

Je remercie également le rapporteur général ainsi que l'ensemble des services du Sénat. (Applaudissements sur les travées du groupe Les Républicains. – MM. Vincent Capo-Canellas et Frédéric Buval applaudissent également.)

M. le président. La parole est à M. Stéphane Fouassin, pour le groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants.

M. Stéphane Fouassin. Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la ministre, mes chers collègues, nous arrivons au terme d'une semaine particulièrement importante pour notre pays comme pour nos concitoyens.

Nous devions trouver le juste équilibre entre les impératifs de redressement de nos finances publiques et le soutien nécessaire aux nombreuses politiques prioritaires : il me semble que nous sommes globalement parvenus à une bonne répartition des efforts budgétaires.

Bien que perfectible, la première partie du projet de loi de finances contient en effet de nombreuses avancées. Je pense, par exemple, aux mesures adoptées en faveur des territoires ultramarins.

M. Stéphane Fouassin. Dans un contexte particulièrement sensible, marqué par la lutte contre la vie chère, nous avons voté la baisse des taux de TVA en Guadeloupe, à la Martinique et à La Réunion. Nous avons également exempté les outre-mer de l'augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d'avion.

De même, je me félicite du travail transpartisan que nous avons accompli pour préserver le pouvoir d'achat des Français, en limitant l'augmentation du tarif d'accise sur l'électricité à son niveau pré-crise.

En parallèle, nous avons adopté un dispositif permettant de faciliter la transmission des exploitations agricoles. On sait qu'il s'agit d'une des principales problématiques du secteur. Plus largement, nous sommes parvenus à atteindre l'un des objectifs initiaux de ce PLF : améliorer notre solde budgétaire sans obérer notre capacité à investir, grâce à des efforts bien dosés.

Conscients des inquiétudes des collectivités territoriales quant à la soutenabilité de leurs finances, nous avons rejeté l'article relatif à la réforme du fonds de compensation pour la TVA. Au titre de la seconde partie, nous soutiendrons, de même, la refonte du fonds de réserve qui sera proposée.

Ces choix équilibrés témoignent de notre esprit de responsabilité. Il eût été imprudent d'aller plus loin. Nous n'en devrons pas moins poursuivre nos travaux de fond quant au financement des collectivités territoriales.

L'adoption de certains amendements sur lesquels nous venons de délibérer une seconde fois nous inspirait diverses réserves. Je pense à l'augmentation, de 30 % à 33 %, du taux global du prélèvement forfaitaire unique. Une telle hausse aurait pu se révéler lourde de conséquences sur l'épargne des Français. Je songe aussi à la contemporanéisation des versements de TVA aux collectivités territoriales à compter de 2025. Cette mesure répondait certes à des attentes légitimes, mais elle aurait singulièrement aggravé le déséquilibre de nos finances publiques. À ce titre également, nous avons su faire preuve de responsabilité.

Je le répète, nous sommes conscients que ce budget demeure perfectible. Mais nous estimons que, dans l'ensemble, le volet recettes du projet de loi de finances a été singulièrement amélioré. Il relève un défi particulièrement ambitieux : rétablir les finances publiques en limitant les externalités négatives pour les Français comme pour les entreprises.

Les membres de notre groupe voteront donc cette première partie à la quasi-unanimité. Nous espérons que l'esprit de responsabilité ayant guidé nos débats perdurera tout au long de l'examen de la seconde partie. (Applaudissements sur les travées du groupe RDPI. – M. le rapporteur général applaudit également.)

M. le président. La parole est à M. Christian Bilhac, pour le groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen.

M. Christian Bilhac. Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le ministre, mes chers collègues, c'est au cœur d'une véritable crise de confiance que nous nous apprêtons à voter le volet recettes du projet de loi de finances pour 2025.

Nous subissons non seulement les conséquences politiques d'une dissolution inconsidérée, qui laissent planer le doute sur la pérennité du Gouvernement, mais aussi les conséquences financières d'un endettement galopant. Je me dois, à cet égard, de mentionner l'insincérité des comptes présentés par le précédent gouvernement.

La qualité et la sérénité de nos échanges, tout au long de l'examen de la première partie, méritent d'être soulignées. Nos concitoyens apprécient la sagesse et le sérieux du travail sénatorial, contrastant avec la confusion qui règne à l'Assemblée nationale. Quel dommage d'avoir gâché tout cela avec cette seconde délibération ! Mais c'est ainsi…

Au nom du RDSE, je salue le travail accompli par les assistants et les collaborateurs parlementaires de l'ensemble des groupes politiques, sans oublier les services du Sénat – je pense en particulier à l'équipe de la commission des finances.

Je tiens à formuler, quant à la conduite du travail législatif, quelques remarques destinées à éclairer mon vote et celui de mes collègues du RDSE.

La quasi-totalité des amendements que nous avions déposés ont été rejetés, après avoir reçu un avis défavorable de la commission et du Gouvernement. Nous ne pouvons pas faire abstraction de cette obstination farouche, d'autant que les rares dispositions votées sur notre initiative ont été supprimées au terme de la seconde délibération.

Depuis plusieurs années, je milite pour la réduction du nombre d'opérateurs publics de l'État. À ce titre, j'ai été agréablement surpris du soutien que m'ont apporté un certain nombre de collègues sénateurs et députés. M. le Premier ministre lui-même s'est fixé pour objectif de supprimer 10 % de ces structures. Je suis d'autant plus étonné du sort réservé aux amendements que j'avais déposés à l'article 33, ayant pour objet l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afit France), les agences de l'eau, l'Agence nationale du sport (ANS) ou encore l'Agence nationale de l'habitat (Anah). Aucun d'eux n'a pu être adopté…

Je ne proposais pourtant pas la Saint-Barthélemy des opérateurs ! (Sourires sur les travées du groupe RDSE.) Je suggérais simplement de supprimer 1 % de ces structures, bien en deçà de l'objectif fixé par M. le Premier ministre.

Les 3 milliards d'euros d'économies ainsi dégagés auraient pu être affectés aux collectivités territoriales, qui ont bien besoin d'un tel soutien, ou encore au remboursement de la dette.

Il ne s'agit en aucun cas de supprimer les services publics que les diverses agences rendent aux usagers, mais de dépenser mieux en réduisant toute une série de frais – personnel, véhicules, location de bureaux, etc. – représentant 30 % à 40 % de leur budget. Chaque euro décaissé doit être dépensé utilement.

Je ne reviendrai pas sur les taux d'intérêt de la dette, qui atteignent des seuils alarmants, sur le manque d'enseignants, de policiers et de gendarmes ou sur les déserts médicaux. Je ne reviendrai pas davantage sur les lourdeurs administratives paralysantes pour nos administrés, nos entrepreneurs et nos élus locaux. Je n'évoquerai pas non plus le désespoir du monde agricole, qui s'exprime à nouveau ces derniers jours.

Le Sénat a certes allégé la contribution des collectivités territoriales, mais nous aurions pu aller plus loin, notamment au sujet de la dotation globale de fonctionnement.

Mes chers collègues, ces remarques étant faites, vous devinez qu'il m'est impossible d'approuver la première partie du projet de loi de finances pour 2025. Sa rédaction ne prend pas en considération nos attentes, ou si peu ! Mais le rejet du volet recettes mettrait prématurément fin à nos discussions. Or nous devons poursuivre notre travail.

Fidèle à la tradition de notre groupe, qui fait toujours primer le débat, je m'abstiendrai, tout comme la majorité des membres du RDSE. Mais comprenez bien qu'il s'agit d'une abstention négative, en tout cas pour ce qui me concerne.

Monsieur le ministre, les dispositions issues de nos amendements auraient mérité de figurer dans le texte transmis à l'Assemblée nationale, y compris les mesures adoptées sans le soutien du Gouvernement. Un tel gage de démocratie eût été le bienvenu, qui plus est dans le climat actuel. C'était sans compter la seconde délibération. Vous vous privez ce soir d'une légitimité dont vous avez bien besoin.

M. le président. La parole est à M. Michel Canévet, pour le groupe Union Centriste. (Applaudissements sur des travées du groupe UC.)

M. Michel Canévet. Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la ministre, mes chers collègues, les élus du groupe Union Centriste tiennent tout d'abord à remercier le Gouvernement. Non seulement il a relevé le défi de préparer le projet de budget dans un temps extrêmement limité, mais aussi, et surtout, il a su faire preuve d'écoute afin d'entretenir le dialogue avec la Haute Assemblée tout entière.

De même, nous saluons le travail accompli par M. le rapporteur général avec l'appui des administrateurs de la commission des finances. Nous le remercions de l'attention qu'il a portée à tous les membres de notre assemblée et des explications qu'il a bien voulu leur fournir.

C'est beaucoup dire que de prétendre que nous avons abordé cette journée avec enthousiasme… De fait, c'est sans doute plus par solidarité envers la majorité sénatoriale que par conviction profonde que nous allons voter le volet recettes du projet de loi de finances.

Tout au long de cette semaine, nous avons cherché à rétablir, autant que faire se peut, l'équilibre des comptes publics. À cette fin, nous nous sommes efforcés de répondre à un certain nombre de problématiques.

Par exemple, Vincent Delahaye a défendu plusieurs mesures tirées des conclusions de la commission d'enquête portant sur la production, la consommation et le prix de l'électricité, notamment quant aux droits d'accise. Il importait que l'on tienne compte, à cet égard, des travaux de notre assemblée.

Sylvie Vermeillet plaide quant à elle depuis plusieurs années, à l'instar d'Albéric de Montgolfier, en faveur d'un impôt sur la fortune improductive. Elle a une fois de plus défendu cette mesure extrêmement importante, au nom du groupe Union Centriste.

Vincent Capo-Canellas a appelé notre attention sur la situation du transport aérien. L'aviation est en effet une filière d'excellence de l'économie française, regroupant de nombreuses entreprises. Nous sommes, de surcroît, particulièrement attachés à la desserte des territoires, dont la qualité dépend notamment du transport aérien.

Bernard Delcros a, pour sa part, insisté sur la situation des collectivités territoriales. Il nous importe de leur donner les moyens d'agir demain : elles doivent impérativement continuer à investir et à fournir à la population les services dont elle a besoin. En parallèle, nous serons certainement appelés à revoir la répartition des compétences entre l'État et les collectivités territoriales afin d'éviter toute redondance.

Enfin, au sujet de la lutte contre la fraude, le résultat de nos délibérations ne nous satisfait pas pleinement.

Un certain nombre d'avancées ont certes été accomplies. Je pense notamment aux pratiques frauduleuses d'arbitrage de dividendes, contre lesquelles Nathalie Goulet lutte avec ardeur depuis déjà de nombreuses années. Mais, à présent, nous espérons que le Gouvernement ne dénaturera pas ces dispositions. En la matière, il est indispensable de mener une action volontariste.

Nous demandons au Gouvernement de lutter de manière beaucoup plus énergique contre la fraude fiscale et l'évitement fiscal. À ce titre, nous avons présenté diverses mesures et soutenu des propositions venant d'autres travées que les nôtres. Il est essentiel d'agir en ce sens pour renforcer la confiance de nos concitoyens dans l'action publique.

De manière générale, les élus du groupe Union Centriste ont cherché, lors de ces débats, à dégager des moyens à même d'assurer la viabilité financière de nos politiques publiques.

Il s'agit bel et bien de réfléchir à long terme. C'est précisément pourquoi, lors de l'examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale, nous avons insisté sur la nécessité d'allonger le temps de travail. Nous regrettons que notre proposition n'ait pu aboutir : un tel effort nous semble en effet indispensable, et nous invitons le Gouvernement à se pencher sans délai sur le sujet. Dans le contexte économique que nous connaissons tous, le financement de notre protection sociale dépendra de notre capacité à travailler plus.

Sur le volet recettes du projet de loi de finances, nous avons défendu, de même, un rehaussement du taux de TVA, afin de renforcer les recettes de l'État. Cette mesure nous semble elle aussi nécessaire : pour l'heure, avec le budget de l'année 2025, nous ne faisons qu'une petite partie du chemin nécessaire au rétablissement des comptes d'ici à 2029.

Quoi qu'il en soit, les membres de notre groupe voteront la première partie du projet de loi de finances pour 2025. (Applaudissements sur les travées du groupe UC. – M. le rapporteur général applaudit également.)

M. le président. Je mets aux voix, modifié, l'ensemble de la première partie du projet de loi de finances pour 2025.

En application de l'article 59 du règlement, le scrutin public ordinaire est de droit.

Il va y être procédé dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

(Le scrutin a lieu.)

M. le président. Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J'invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

(Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.)

M. le président. Voici, compte tenu de l'ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 135 :

Nombre de votants 245
Nombre de suffrages exprimés 215
Pour l'adoption 200
Contre 15

Le Sénat a adopté.

Article liminaire (début)
Dossier législatif : projet de loi de finances pour 2025
 

3

Ordre du jour

M. le président. Voici quel sera l'ordre du jour de la prochaine séance publique, précédemment fixée au lundi 2 décembre 2024 :

À neuf heures trente, l'après-midi, le soir :

Suite du projet de loi de finances pour 2025, considéré comme rejeté par l'Assemblée nationale (texte n° 143, 2024-2025) :

Mission « Enseignement scolaire » ;

Mission « Santé » ;

Mission « Immigration, asile et intégration » ;

Mission « Sécurités » ;

Compte spécial « Contrôle de la circulation et du stationnement routiers ».

Personne ne demande la parole ?…

La séance est levée.

(La séance est levée à dix-huit heures quinze.)

Pour le Directeur des comptes rendus du Sénat,

le Chef de publication

FRANÇOIS WICKER