GOYON Charles-Marie-Augustin

avant 1889

GOYON (CHARLES-MARIE-AUGUSTIN, COMTE DE), sénateur du Second Empire, né à Nantes (Loire-Inférieure) le 13 septembre 1803, mort à Paris le 17 mai 1870, fils de Michel- Augustin, comte de Goyon, qui fut gentilhomme de la chambre de Charles X, et de Antoinette-Hippolyte-Pauline de la Roche-Aymon, entra à l'École militaire de Saint-Cyr, en sortit en 1821 comme sous-lieutenant au 17^e régiment de chasseurs à cheval, fit la campagne d'Espagne (1823), et fut détaché comme officier d'ordonnance auprès du lieutenant général marquis de la Roche-Aymon, commandant la 10^e division du 4^e corps en Catalogue. Successivement lieutenant au 1^er cuirassiers (1825), capitaine au même régiment (4 juillet 1830), il passa en 1832 au 4^e hussards et fut, en 1838, attaché auprès de l'ambassadeur en Espagne, le duc de Fezensac, son beau-père. A la fin de la même année, il regagna son corps, fut promu major au 1^er hussards le 15 janvier 1839, fait chevalier de la Légion d'honneur en avril 1841, passa au 12^e dragons en qualité de lieutenant-colonel, et fut appelé (1845) au commandement du 2^e régiment de cette arme, avec lequel il prit part à la répression de l'insurrection de juin 1848. Officier de la Légion d'honneur en 1849, M. de Goyon devint général de brigade le 15 avril 1850. Il commanda en chef l'école de cavalerie de Saumur, seconda le coup d'État du 2 décembre, fut appelé (1853) auprès de L.-N. Bonaparte au poste d'aide-de-camp, et accompagna le président dans son voyage en Sologne, dans l'est, le sud et l'ouest de la France. Il reçut les étoiles de général de division le 5 novembre 1853, et, l'année d'après, fut chargé du commandement du camp de Lunéville, qu'il quitta en octobre 1856, pour aller à Rome à la tête de l'armée d'occupation. Des démêlés fréquents avec le pro- ministre des armes du pape, M. de Mérode, rendirent parfois sa situation difficile. Mais son attitude fut approuvée à Paris; il fut promu grand-officier de la Légion d'honneur le 8 août 1858, et, à son retour en France, fut appelé, le 25 mai 1862, à faire partie du Sénat impérial, où il vota avec les bonapartistes catholiques. Nommé (2 mars 1867) commandant du 6^e corps d'armée (Toulouse), il fut placé, l'année suivante (novembre 1868) dans le cadre de réserve, parla limite d'âge, après avoir vainement réclamé d'être maintenu dans l'activité comme ayant exercé à Rome un commandement en chef.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)