État civil :
Né le 9 novembre 1798
Décédé le 12 février 1874
Profession :
Avocat
IInd Empire

Ancien sénateur du Second Empire

Elu le 5 mai 1866
Fin de mandat le 4 septembre 1870

Assemblée nationale du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Assemblée nationale du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

LACAZE (JOSEPH-JACQUES-MARGUERITE-BERNARD), représentant en 1848 et 1849,

sénateur du Second Empire, né à Vic-en-Bigorre (Hautes-Pyrénées) le 9 novembre 1798, mort à Pau (Basses-Pyrénées) le 12 février 1874, se rendit en Amérique à seize ans, passa plusieurs années au Texas, dans la colonie fondée par le général Lallemand, étudia à New-York le droit américain, et, après avoir exercé la profession d'avocat à la Nouvelle-Orléans, revint en France, se fit recevoir licencié en droit à la faculté de Toulouse et s'inscrivit au barreau de Pau. D'opinions libérales, il devint, en 1841, conseiller général des Hautes-Pyrénées, et, après la révolution de février, se porta candidat à l'Assemblée constituante dans le même département. Elu, le 23 avril 1848, le 4e sur 6, par 23,356 voix, M. Bernard Lacaze fit partie du comité de législation, et vota avec la droite: pour le rétablissement du cautionnement et de la contrainte par corps, pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière, contre l'abolition de la peine de mort, contre l'amendement Grévy, contre le droit au travail, contre la réduction de l'impôt du sel, pour la proposition Rateau, contre l'amnistie, pour l'interdiction des clubs, etc. Cette attitude fut plus marquée encore à l'Assemblée législative, où M. B. Lacaze fut réélu représentant du même département, le 13 mai 1849, le 2e sur 5, par 24,492 voix (48,393 votants, 71,204 inscrits. Attaché au comité de la rue de Poitiers, il se prononça, en toute circonstance, pour les lois répressives et restrictives de la liberté; puis il appuya la politique de l'Elysée, approuva le coup d'Etat et fut nommé conseiller d'Etat ; en cette qualité, il remplit plusieurs fois devant les Chambres les fonctions de commissaire du gouvernement. Un décret impérial du 5 mars 1866 le fit sénateur. En juin 1867, M. Sainte-Beuve ayant pris, à la Chambre haute, la défense de M. Renan, attaqué par M. de Ségur d'Aguesseau à l'occasion de sa nomination comme professeur au Collège de France, M. Lacaze dit à M. Sainte-Beuve :

« Vous n'êtes pas ici pour cela. » Cette interruption ne fut pas alors entendue; mais quelques jours après, M. Sainte-Beuve, qui l'avait lue au procès-verbal, crut devoir la relever : « Je ne rétracte pas mes paroles, répliqua M. Lacaze, et je trouve que vous les relevez bien tard. » Puis il envoya à M. Sainte-Beuve MM. de Heeckeren et le baron de Reinach pour régler cette affaire. « Vous avez voulu être blessant pour moi dans votre discours, alléguait-il ; l'intention vaut le fait et me donne les mêmes droits. » M. Sainte-Beuve rejeta « cette jurisprudence sommaire qui consiste à étrangler une question et à supprimer un homme en quarante-huit heures ». Une nouvelle démarche de M. de Heeckeren n'eut pas plus de résultat; M. Sainte- Beuve s'en remit au jugement du public. M. Lacaze continua de soutenir le gouvernement impérial jusqu'au 4 septembre 1870, qui le rendit à la vie privée. Commandeur de la Légion d'honneur (12 août 1863).

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Joseph-Jacques-Marguerite-Bernard LACAZE

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