Appartenance politique :
Membre du Groupe socialiste
État civil :
Née le 20 juin 1942
Décédée le 9 mai 2021
Profession :
Professeur de lettres
Département :
Vème République

Ancienne sénatrice de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

CERISIER-ben GUIGA (Monique)

Née le 20 juin 1942 à Saint-Calais (Sarthe)

Décédée le 9 mai 2021 à Paris

Sénatrice des Français établis hors de France de 1992 à 2011

Monique Cerisier voit le jour le 20 juin 1942 à Saint-Calais, dans la Sarthe. Après une scolarité secondaire au Mans, elle étudie les lettres modernes à la Sorbonne, à Paris. En 1965, elle s'installe en Tunisie avec son mari Habib ben Guiga, un médecin. À partir de 1969, elle devient professeure de lettres modernes dans plusieurs lycées tunisiens. Titulaire du Capes de lettres modernes, elle enseigne ensuite au lycée français Pierre-Mendès-France de Tunis à compter de 1986.

Parallèlement à sa carrière d'enseignante, elle s'engage dans la vie publique. Elle est ainsi membre fondatrice de l'Association démocratique des Français à l'étranger, créée en 1980. À partir de 1983, elle est également déléguée au Conseil supérieur des Français de l'étranger, dont elle est vice-présidente de 1994 à 2003.

Devenue membre du Parti socialiste (PS) en 1983, elle brigue en septembre 1989 un siège de sénateur des Français établis hors de France. Mais elle ne figure qu'en quatrième position sur la liste socialiste qui, avec 30 des 135 suffrages exprimés, n'obtient qu'un seul siège. De nouveau candidate aux élections sénatoriales du 27 septembre 1992, elle est cette fois élue sénatrice : en réunissant 36 des 147 suffrages exprimés, la liste du PS qu'elle conduit remporte un siège qui lui revient. Elle est ensuite réélue lors du scrutin du 23 septembre 2001, la liste socialiste et divers gauche obtenant 46 des 141 voix.

Au Palais du Luxembourg, la sénatrice, membre de la direction nationale du PS en 1993 et de son conseil national en 1994, s'inscrit au groupe socialiste. Elle siège au sein de la commission des affaires étrangères, dont elle est vice-présidente de 2004 à 2008, puis secrétaire de 2008 à 2011. Secrétaire du Sénat de 2008 à 2011, elle est membre de la délégation parlementaire du Sénat pour l'Union européenne (1992-1995), de la délégation parlementaire pour les problèmes démographiques (2001-2009) et de la délégation sénatoriale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes (2002-2008).

La sénatrice accorde beaucoup d'importance à la francophonie et à l'influence culturelle de la France à l'étranger. Elle est ainsi rapporteure pour avis du budget des relations culturelles extérieures et de la francophonie (2001-2004), puis du budget de l'action culturelle et scientifique au sein de la Mission action extérieure de l'État (2005-2011). En 2007, elle est aussi rapporteure pour avis du budget des médias consacré à l'audiovisuel et à la chaîne d'information internationale. Elle est membre suppléante du conseil d'administration de l'Agence pour l'enseignement du français à l'étranger (2004-2011).

Au cours de ses mandats sénatoriaux, M. Cerisier-ben Guiga s'investit activement en faveur des Français de l'étranger. Elle dépose, en particulier, deux propositions de loi relatives aux circonscriptions électorales pour l'élection des membres du Conseil supérieur des Français de l'étranger (1999), ainsi qu'à la composition de l'Assemblée des Français de l'étranger (2009). Elle s'exprime en séance publique sur tous les sujets qui intéressent les Français établis à l'étranger : leur emploi (1993), la reconnaissance en France de leur mariage (1999), leur droit à la couverture maladie universelle (1999) ou leur vote par correspondance électronique (2003). La sénatrice se voit d'ailleurs confier deux missions temporaires: la première en 1992 et 1993 auprès du Garde des Sceaux à propos de l'expatriation matrimoniale des femmes françaises au Maghreb et en Afrique, la seconde en 1999 auprès de la ministre de l'Emploi et de la Solidarité sur l'exclusion sociale dans les communautés françaises à l'étranger.

Elle se bat en faveur des droits des étrangers. Favorable à une amélioration de l'encadrement juridique de l'adoption internationale, elle rapporte, en 1997, le projet de loi autorisant l'approbation de la convention sur la protection des enfants et la coopération en matière d'adoption internationale. Elle dépose également, en 2009, une proposition de loi visant à modifier certaines dispositions relatives à l'adoption : ce texte prévoit notamment d'empêcher l'adoption plénière d'un mineur étranger « si sa loi personnelle prohibe cette institution », sauf si ce mineur réside habituellement en France. La sénatrice soutient par ailleurs, en 1998, avec vigueur le projet de loi relatif à la nationalité française : affirmant sa conviction en la capacité d'intégration de la France, elle défend l'octroi automatique de la nationalité française aux jeunes nés en France de parents étrangers à leur majorité. En 2005, elle présente un rapport d'information sur l'accueil des étudiants étrangers en France.

Au nom de la commission des affaires étrangères, elle rapporte plusieurs projets de loi relatifs à des conventions bilatérales : avec le Mali (1995), le Congo (1996), la Chine (2004), Monaco (2005), la Tunisie (2005) et l'Argentine (2011). Elle dépose en outre, en 2011, une proposition de résolution visant à la reconnaissance de l'État palestinien par le gouvernement français.

Elle vote en faveur des dispositions de la loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les femmes et les hommes en 1999, de la loi constitutionnelle modifiant le titre XV de la Constitution (Constitution européenne) en 2005, ainsi que de la loi autorisant la ratification du traité de Lisbonne modifiant le traité sur l'Union européenne et le traité instituant la Communauté européenne et certains actes connexes en 2008. Elle se prononce contre la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993, la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail en 1998, la loi constitutionnelle relative à l'organisation décentralisée de la République en 2002, la loi constitutionnelle de modernisation des institutions de la Ve République en 2008 et la loi de réforme des collectivités territoriales en 2010. Elle s'abstient sur la loi généralisant le revenu de solidarité active et réformant les politiques d'insertion en 2008 et ne prend pas part au vote de la loi favorisant la diffusion et la protection de la création sur Internet en 2009.

Elle est par ailleurs présidente du groupe interparlementaire France-Tunisie au Sénat.

Non candidate aux élections sénatoriales du 25 septembre 2011, elle ne se retire pas pour autant de la vie publique. Elle assure ainsi jusqu'en 2015 la présidence de l'Association démocratique des Français à l'étranger, qu'elle exerçait depuis 2009. Elle continue d'adhérer au Parti socialiste jusqu'en 2013.

Elle s'éteint le 9 mai 2021 à l'âge de soixante-dix-huit ans. Elle était chevalier de la Légion d'honneur.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénatrice.

Elue le 27 septembre 1992
Réélue le 23 septembre 2001
Fin de mandat le 30 septembre 2011 (ne se représente pas)

Secrétaire du Sénat
Vice-Présidente de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées

Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Membre du Groupe socialiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Monique CERISIER-ben GUIGA

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