II. ... QUI MAINTIENT LA QUALITÉ DE SES FORMATIONS ET DÉVELOPPE SES PARTENARIATS

A. DES CAPACITÉS D'INSERTION PROFESSIONNELLE INCONTESTABLES

L'ensemble des observateurs avisés connaît les excellents taux d'insertion professionnelle dont jouissent les diplômés de l'enseignement agricole quel que soit leur niveau. Votre rapporteur qui salue ces performances depuis de nombreuses années y voit le signe éminent de la qualité des formations qu'il dispense et de son adéquation avec les besoins des entreprises et des territoires . La profession agricole reconnaît de plus en plus l'importance de cet enseignement d'excellence pour appréhender les futures mutations économiques et écologiques du métier.

Les dernières enquêtes menées en 2008, 2009 et 2010 sur l'insertion des anciens élèves et apprentis de l'enseignement agricole montrent que 90 % des titulaires d'un bac professionnel de l'enseignement agricole sont insérés dans l'emploi , quarante-cinq mois après leur sortie de formation et 93 % des diplômés d'un BTSA , trente-trois mois après.

Votre rapporteur note et regrette l'écart significatif entre l'insertion professionnelle des hommes et celle des femmes, de l'ordre de 15 points au niveau du bac professionnel et de l'ordre de 7 points au niveau du BTSA . Cette différence provient sans doute de la prédominance de celles-ci dans les carrières commerciales et des services en général, qui recrutent moins que les secteurs de production, où les jeunes gens sont majoritaires. Un quart seulement des diplômés devient agriculteur, soit un poids équivalent dans les carrières au secteur paysager.

En outre, les poursuites d'études dans le supérieur sont nombreuses. Après le baccalauréat professionnel, 54,5 % des élèves diplômés poursuivent leurs études. 86,2 % d'entre eux demeurent dans l'enseignement agricole, les trois quarts en vue de préparer un BTSA qu'ils sont 66,5 % à obtenir . Par la voie de l'apprentissage, les résultats sont aussi très bons puisque 40,3 % des apprentis devenus bacheliers professionnels poursuivent leurs études, les deux tiers pour l'obtention d'un BTSA. 59,5 % obtiennent un diplôme du supérieur. C'est un résultat tout à fait remarquable dont votre rapporteur ne se lasse pas de se féliciter année après année.

INSERTION PROFESSIONNELLE 39 ( * ) DES DIPLÔMÉS DE L'ENSEIGNEMENT AGRICOLE

% Insertion

Diplôme

enquêtes

population

fille

garçon

total

CAPA

2009

élèves

57,5

70

63,9

2009

apprentis

61,8

81

78,1

BEPA

2008

élèves

74,6

86,9

79,1

2008

apprentis

75

91,4

89

BTA

2009

élèves

77,2

80,4

77,6

2009

apprentis

Effectifs trop faibles

BAC PRO

2009

élèves

79,1

94,6

90,4

2009

apprentis

78,6

93,8

90,8

BAC TECHNO

2009

élèves

57,6

69

65,4

BTSA

2010

étudiants

87,9

96,2

93,5

2010

apprentis

89

94,3

92,7

Source : Ministère de l'agriculture

Il convient également de souligner la réussite des élèves se présentant aux très difficiles concours des écoles nationales agronomiques et vétérinaires publiques. Le concours A s'adresse aux étudiants ayant suivi une classe préparatoire 40 ( * ) , ce qui en tout état de cause limite l'accès après l'enseignement agricole aux seuls bacheliers S. Le concours C est préparé, par les étudiants titulaires d'un BTSA, d'un DUT ou d'un BTS dans certaines options, dans le cadre d'une classe préparatoire en un an. Enfin, le concours C2 est ouvert aux seuls titulaires du DUT, directement après l'obtention de ce diplôme.

RÉUSSITE AUX CONCOURS 2010 AVEC LA PART DU NOMBRE D'ÉLÈVES
DIPLÔMÉS DE L'ENSEIGNEMENT AGRICOLE

Concours

École nationale supérieure agronomique

École nationale d'ingénieurs des travaux agricole

École nationale vétérinaire

A

943 intégrés dont 19 bac S « biologie écologie » soit 2 % des intégrés

376 intégrés dont 4 bac S « biologie écologie » soit 1,1 % des intégrés

C

28 intégrés dont 18 BTSA soit 64,3 %
des intégrés

58 intégrés dont
42 BTSA soit 61,8 %
des intégrés

36 intégrés dont 13 BTSA soit 36,1 % des intégrés

C2

107 intégrés dont 12 bac S « biologie écologie » et 1 bac STAV soit respectivement 11,2 %, et 0,9 %
des intégrés

Source : Ministère de l'agriculture

Chaque année, 1 300 jeunes environ ont intégré une école nationale supérieure agronomique (ENSA), une école nationale d'ingénieurs des travaux agricoles (ENITA) ou une école nationale vétérinaire (ENV) par les concours A. Environ 2 % étaient titulaires d'un baccalauréat de l'enseignement agricole. Le concours C constitue bien un outil de promotion d'étudiants issus de l'enseignement agricole, dans la mesure où la proportion d'élèves titulaires d'un BTSA est importante (plus de 60 %). En 2010, le concours C2 a également permis à 13 bacheliers de l'enseignement technique agricole d'entrer après l'obtention d'un DUT dans une école de l'enseignement supérieur agronomique, soit environ 12 % des intégrés.


* 39 L'insertion professionnelle est considérée 45 mois après la sortie de formation, hormis pour le BTSA où l'enquête porte sur l'insertion après 33 mois.

* 40 Filière Biologie-Chimie-Physique et Sciences de la Terre (BCPST).

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