B. L'ÉVOLUTION DES EFFECTIFS
1. Les emplois financés directement par le MAE
Pour la durée du triennum 2013-2015, il est prévu de supprimer 285 ETP sur les programmes 185 et 209 dont 30 ETP en administration centrale. Dans le réseau culturel, il est prévu une réduction de 100 ETP, pour l'essentiel de contractuels expatriés, sur les 869 ETP du programme 185, soit une baisse de 3,8 % par an. L'effort réel est toutefois plus faible (-0,8 %) si on intègre les 3 600 agents de droit local des EAF et considère un périmètre de référence de 4 369 agents. Pour mémoire, les effectifs du programme 185 ont diminué de 3 % sur la période 2009-2012.
Les dépenses de personnel diminuent de 2,14 %, mais cette diminution est plus importante si l'on exclut les contributions au CAS Pensions qui progressent de plus de 10,72 %. Elle s'établit à -3,95 % et se traduit par une baisse des effectifs.
ETP |
Crédits en € |
||||
Catégorie d'emploi |
Plafond autorisé pour 2011 |
Plafond autorisé pour 2012 |
Demandés pour 2013 |
Demandés pour 2012 |
Demandés pour 2013 |
Titulaires et CDI en administration centrale |
138 |
103 |
105 |
6 910 524 |
8 182 005 |
Titulaires et CDI dans le réseau |
66 |
69 |
76 |
7 750 975 |
9 033 932 |
CDD et volontaires internationaux |
760 |
751 |
701 |
64 362 460 |
62 350 415 |
Agents de droit local |
218 |
125 |
91 |
5 066 278 |
2 605 854 |
Total |
1182 |
1048 |
973 |
84 090 237 |
82 172 206 |
Administration centrale |
102 |
104 |
|||
Opérateurs |
1 |
1 |
|||
Services à l'étranger |
194 |
167 |
|||
Autres |
751 |
701 |
Si l'on s'attache à la période récente, le tableau montre une répartition inégale des réductions d'effectifs selon les statuts. Il est en général plus facile de se séparer d'un agent de droit local ou de ne pas renouveler un CDD ou un contrat volontaire international (VI) que d'appliquer des réductions d'effectifs sur des fonctionnaires titulaires ou de agents en CDI. Il est frappant de constater que si le nombre de titulaires et de CDI a baissé de 30 % en deux ans en administration centrale il a progressé de plus de 15 % dans le réseau, lors que celui des CDD et VI a baissé de 7 % et le nombre des agents de droit local de près de 60 %. Il ne serait pas souhaitable que cette orientation aboutisse, en s'appuyant davantage sur les statuts que sur les profils et que sur les bilans de compétence, à priver notre réseau culturel de ses meilleurs éléments.
On constatera en outre que ces réductions d'effectifs ont peu d'effet en termes budgétaires, puisque les crédits de personnel (88,091 millions d'euros en 2011) n'ont diminué que de 6,7 % sur la période considérée. Ce résultat est logique compte tenu du niveau de rémunération respectif des différentes catégories.
Catégorie d'emploi |
Coût moyen |
Titulaires et CDI en administration centrale |
52 136 € |
Titulaires et CDI dans le réseau |
100 108 € |
CDD et volontaires internationaux |
78 805 € |
Agents de droit local |
37 471 € |
La comparaison montre que la rémunération des expatriés se compose du traitement indiciaire (ou équivalent) et des éléments attribuables à l'étranger (indemnité de résidence à l'étranger, majoration des prestations familiales) qui évoluent selon les taux de change et d'inflation.
En revanche, la rémunération du personnel de droit local relève du droit du travail et des règles de rémunération du pays de résidence, même si des grilles de rémunération plutôt protectrices ont été mises en place.
Les personnels ainsi regroupés dans l'action 6 relèvent soit de l'administration centrale (direction générale de la mondialisation, du développement et des partenariats), soit dans les pays non éligibles à l'aide publique au développement, de 49 services de coopération et d'action culturelle, de 34 établissements dotés de l'autonomie financière, de 7 centres de recherche, de 61 «alliances françaises », et enfin d'institutions de pays partenaires au titre de l'assistance technique.
2. Les emplois financés par les opérateurs
Les plafonds d'emplois rémunérés des trois opérateurs que sont l'AEFE, l'Institut Français et Campus France s'établissent à 11 383 contre 11 227 en 2012, soit une progression de 1,4 %.
Ils ne sont pas retracés dans l'action 06 « dépenses de personnel concourant au programme 185 ». Certains d'entre eux (emplois sous plafond) sont inclus dans les subventions de fonctionnement qui leur sont attribuées et n'apparaissent pas donc en dépenses de personnel de titre 2 du programme. Les emplois hors plafond, qui font également l'objet d'un plafonnement, sont financés sur les ressources propres des opérateurs.
Opérateur |
Réalisation 2011 |
LFI 2012 |
PLF 2013 |
||||||
EPTP rémunérés par ce programme |
ETP rémunérés par les opérateurs |
EPTP rémunérés par ce programme |
ETP rémunérés par les opérateurs |
EPTP rémunérés par ce programme |
ETP rémunérés par les opérateurs |
||||
Sous plafond |
Hors plafond |
Sous plafond |
Hors plafond |
Sous plafond |
Hors plafond |
||||
AEFE |
30 |
5928 |
4302 |
0 |
6353 |
4466 |
0 |
6353 |
4561 |
Campus France |
1 |
208 |
0 |
1 |
218 |
3 |
1 |
243 |
43 |
Institut Français |
121 |
1 |
0 |
196 |
1 |
0 |
182 |
1 |
|
Total |
31 |
6257 |
4303 |
1 |
6757 |
4470 |
1 |
6778 |
4605 |
Pour 2013, l'évolution est la résultante :
- de l'augmentation des emplois hors plafond de l'AEFE (+ 95) et des emplois sous plafond (+ 25) et hors plafond (+ 40) de Campus France, qui, à l'exception d'un emploi hors plafond, sont la conséquence des transferts du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche à compter du 1 er septembre 2012, dans le cadre de l'intégration des activités internationales du CNOUS ;
- de la perte de 14 ETP sous plafond par l'Institut Français en raison du retrait de la Syrie de l'expérimentation du rattachement direct du réseau culturel à l'opérateur (-6 ETP) et de la contribution de l'opérateur au redressement des comptes publics (- 8 ETP).