VII. LA DIPLOMATIE ÉCONOMIQUE
Le développement de la diplomatie économique vise à coordonner l'action diplomatique et celle des entreprises dans le but de favoriser le redressement économique, par le soutien aux entreprises françaises à l'international et par la promotion de la « destination France » pour les investisseurs étrangers. Ces actions seront conduites en lien avec l'ensemble des services et des opérateurs de l'action économique extérieure.
La mise en oeuvre de cet axe stratégique ne fait pas l'objet d'une action au titre du programme annuel de performance. En fait, cette action n'est pas dotée de moyens budgétaires importants puisqu'il s'agit d'abord d'une mobilisation de l'outil diplomatique existant et au premier rang les chefs de postes au service des entreprises françaises à l'international et de promouvoir les investissements étrangers en France. Ils sont d'ores et déjà au titre du rôle de représentants de la France à l'étranger pourvus d'une autorité hiérarchique sur les différents services présents dans le ressort du poste diplomatique (mission économique, délégation d'Ubifrance). À ce titre, il coordonne leur action.
Il s'agit ensuite de leur apporter un appui par la mise en place au sein de l'administration centrale du MAE, et plus particulièrement au sein de la direction générale de la mondialisation, du développement et des partenariats, d'une direction des entreprises et de l'économie internationale. Cette direction permet d'assurer une forme d'interface avec les opérateurs (Ubifrance, AFII) qui sont dans la mouvance du ministère des finances.
Le réseau diplomatique se mobilisera à travers la mise en place de plans d'action d'ambassades rénovés comportant un volet économique détaillé. Ce volet sera revu chaque année et recouvrira les actions du poste en termes d'appui aux entreprises et d'attraction des investissements. Des indicateurs de suivi annuel de ces actions seront mis en place fin 2013.
Enfin, pour promouvoir la coopération dans le domaine de l'innovation, le MAE positionnera plusieurs experts techniques internationaux dans des clusters internationaux d'innovation. Il recrutera 10 «volontaires internationaux en administration » (VIA) dans des pays où l'agence Ubifrance n'est pas présente pour aider les entreprises, notamment PME et ETI, à investir ces marchés. Des actions ciblées fédérant l'action des entreprises seront engagées sur des pays porteurs (mise en place de « clubs pays »). Enfin, le dispositif des ambassadeurs pour les régions sera déployé en lien avec les collectivités territoriales concernées. D'ores et déjà, plusieurs diplomates chevronnés ont été nommés auprès de régions.
Vos rapporteurs ne peuvent que se réjouir de cet investissement du MAE au service de l'économie nationale. Ils souhaitent qu'en fonction de la montée en puissance de cette action, celle-ci puisse être isolée au sein du projet et du rapport annuel de performances afin de pouvoir en mesurer à la fois le coût et les résultats.
Ils estiment également que ce développement rend nécessaire une réflexion sur le recrutement, la carrière et la formation des diplomates. Il est clair que l'organisation d'une mobilité en entreprise pour certains diplomates et la capacité d'intégrer dans les équipes diplomatiques des cadres supérieurs d'entreprises privées seraient utiles pour accompagner cette transformation de notre outil diplomatique.