D. L'AIDE ALIMENTAIRE : UNE AUGMENTATION DES CRÉDITS ENCORE INSUFFISANTE POUR RÉPONDRE À LA CRISE INFLATIONNISTE

Les crédits consacrés à l'aide alimentaire se voient portés à 142 millions d'euros, actant une augmentation de 20,6 % de la dépense, qui ne répond pourtant qu'imparfaitement aux besoins et à la situation rencontrés par les banques alimentaires.

Face au maintien d'une inflation élevée sur les denrées alimentaires (+ 13,7 % en 2023), les banques alimentaires sont touchées par un effet ciseaux :

une augmentation des files actives : les Restos du coeur ont ainsi vu une augmentation de 25 % du nombre de leurs demandeurs. Cet accroissement des besoins de l'aide alimentaire se double de l'apparition de nouveaux publics qui n'étaient que peu concernés par ce phénomène jusque-là, notamment de personnes en situation d'emploi stable ;

des difficultés croissantes d'approvisionnement : l'augmentation du coût des denrées alimentaires met en danger le financement des associations proportionnellement à la part que représentent les achats dans les denrées qu'ils distribuent. Parallèlement, si les dons des particuliers se sont maintenus, ceux en provenance de la grande distribution se tarissent pour les mêmes raisons.

 
 

de personnes accueilles par les banques alimentaires depuis 2020

des personnes ayant recours à l'aide alimentaire ont un CDI

Cette conjoncture particulière met en danger les banques alimentaires, ainsi que leurs bénéficiaires, ce dont témoigne la campagne médiatisée d'appel aux dons des Restos du coeur.

Compte tenu des retours des associations et des auditions menées, le rapporteur considère que l'effort réalisé sur cette mission n'est pas suffisant pour assurer la pérennité de ces actions.

Cependant, afin d'assurer une aide la plus rapide possible aux associations concernées, le rapporteur estime préférable qu'une dotation supplémentaire de 30 millions d'euros trouve sa place dans le projet de loi finances de fin de gestion plutôt que dans le PLF. À ce titre, il salue les efforts des rapporteurs du texte de la commission des finances.

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