2. Une nouvelle politique de l'orientation
Le NCE comporte une dizaine de décisions concernant l'orientation qui sont progressivement mises en oeuvre.
Conformément, à la mesure n° 125, des instructions ont été données aux recteurs, aux inspecteurs d'académie et aux chefs d'établissement pour que les familles reçoivent, dès le second trimestre, une première information sur l'orientation de leur enfant et son passage en classe supérieure. Les dispositions arrêtées devraient permettre de développer le dialogue avec les familles, en vue d'une meilleure préparation des décisions des conseils de classes.
a) L'orientation au collège
Conformément à la mesure n° 48, des séquences périodiques d'éducation à l'orientation ont été organisées, au cours de l'année scolaire 1995-1996, dans les classes de cinquième de 362 collèges. A la rentrée de 1996, cette expérimentation a été étendue, en cinquième, à tous les collèges volontaires et dans les classes de quatrième des collèges déjà impliqués.
Les partenaires du monde économique et les établissements publics nationaux sous tutelle (ONISEP, CNDP) devraient être associés à cette entreprise à travers la production d'outils pédagogiques d'accompagnement, notamment, multimédias (mesure n° 49).
Les centres d'information et d'orientation (CIO) devront se consacrer en priorité à cette tâche d'information des élèves et à l'éducation à l'orientation, en étroite collaboration avec les établissements scolaires, avec les collectivités locales et les milieux professionnels (mesures n° 46, 47 et 122).
Cette expérimentation se situe dans la perspective de la mise en place, à moyen terme, d'un véritable système d'information sur l'orientation. La classe de troisième y deviendrait une période privilégiée de formation à l'orientation et d'information sur les diverses voies offertes à l'élève (mesure n° 29).
b) L'orientation au lycée
La préparation à l'orientation, initiée au collège, devrait être poursuivie au lycée. A cet effet, des brochures ont été distribuées à tous les lycéens au mois de mars 1996, pour leur permettre d'élaborer des choix d'orientation vers les différentes voies post-baccalauréat. Cette action en direction des lycéens est appelée à se développer en 1996-1997. Dès la rentrée de septembre 1996, diverses actions d'information et de conseil vont être mises en place dans les lycées, en concertation avec des universitaires et des représentants du monde professionnel (mesures n° 62, 63 et 123 du NCE).
c) Des moyens aujourd'hui insuffisants
Actuellement, le nombre d'emplois de conseillers d'orientation-psychologues affectés en centre d'information et d'orientation (CIO) s'élève à 3.713 et le nombre d'emplois de directeurs de CIO à 518.
Deux cents emplois sont réservés pour la formation des nouveaux conseillers d'orientation-psychologues.
L'évolution des technologies nouvelles a entraîné la nécessité de maintenir une dotation en ordinateurs pour l'équipement des CIO ; une somme de 600.000 F a été consacrée à cette action en 1996.
d) Les observations de votre commission
A l'initiative de son président, votre commission des Affaires culturelles a décidé de créer à la fin de 1995 une mission d'information sur l'information et l'orientation des étudiants des premiers cycles universitaires.
Elle a également examiné dans ce cadre le problème de l'orientation dans le système scolaire qui commande dans une large mesure les choix effectués par les bacheliers dans l'enseignement supérieur. Outre une articulation plus satisfaisante entre le lycée et l'université, notamment pour mettre en place un processus continu d'éducation à l'orientation, elle a pu observer la faiblesse du dispositif actuel d'information et d'orientation des élèves, en particulier dans le second degré.
La mission a ainsi préconisé plusieurs mesures destinées à améliorer leur information : augmentation sensible du nombre des conseillers d'orientation, afin d'en affecter un à temps plein dans chaque collège et lycée, au-delà d'un certain effectif d'élèves, implication de professionnels et de bénévoles qualifiés dans l'information des collégiens et des lycéens, meilleure formation des personnels chargés de l'orientation, formulation plus précise des séquences d'éducation à l'orientation à partir de la classe de 5e et mise en oeuvre accélérée à la rentrée 1997 de ces séquences dans les classes du second degré, de la 5e jusqu'à la terminale.
Votre commission ne peut que faire siennes ces propositions qu'elle a adoptées à l'unanimité.