II. LES CONTRATS DE PLAN
Les
opération d'infrastructure portuaire prévues au XIIème
plan dans les contrats de plan " Etat-Régions ", sont les
opérations présentant un intérêt stratégique
pour le développement de notre économie et de notre commerce
extérieur. Elles concernent les ports autonomes maritimes et les ports
d'intérêt national :
- dans les ports autonomes, elles portent, principalement, sur l'extension
de terminaux à conteneurs et marchandises diverses, trafics à
forte valeur ajoutée et sur des programmes structurels
d'amélioration des accès nautiques, indispensables à la
sécurité de l'accueil des navires ;
- dans les ports d'intérêt national, ces opérations
concernent la construction d'une nouvelle écluse à Dieppe, des
travaux d'aménagement des accès du port de Bayonne et
d'importants travaux de grosses réparations des ouvrages portuaires de
base à Boulogne-sur-Mer.
L'enveloppe financière, dans les contrats de plan
" Etat-Régions " 1994-1999, qu'il est prévu d'affecter
au titre du budget de la Mer aux grandes opérations d'équipements
d'infrastructure des ports maritimes de métropole et d'outre-mer
s'élève, pour les six années, à 736 millions
de francs.
Les collectivités locales sont associées, pour un montant de
l'ordre de 800 millions de francs, au financement de ces opérations.
Signalons que, dans le cadre du contrat de développement entre l'Etat et
le Territoire de Polynésie Française, il est prévu une
participation du budget de la Mer à hauteur de 20 millions de
francs pour l'amélioration des infrastructures portuaires dans
différentes îles de Polynésie.
La liste des opérations, le montant de la participation
financière de l'Etat (budget " Mer ") affectée à
chacune d'elles, pour l'ensemble des années 1994 à 1999, ainsi
que les réalisations des années 1994, 1995, 1996 et 1997 et la
programmation de 1998 sont retracés dans le tableau
ci-après ;
III. LES INVESTISSEMENTS RÉALISÉS DANS LES PORTS
A. INVESTISSEMENTS RÉALISÉS DANS LES PORTS AUTONOMES
En 1998,
deux tiers des crédits d'investissements alloués aux ports
autonomes sont consacrés aux opérations inscrites aux contrats de
plan entre l'Etat et les Régions, qui reposent sur des justifications
économiques précises, permettant d'attirer dans nos enceintes
portuaires de nouveaux trafics, créateurs de valeur ajoutée pour
la collectivité nationale et d'emplois durables.
Le tiers restant sera affecté à des opérations
spécifiques de rétablissement des profondeurs, ainsi qu'à
des grosses réparations répondant à un impératif de
sécurité des infrastructures de base (digues, quais,
jetées, ouvrages mobiles).
Les autorisations de programme mises en place en 1997 et prévues pour
1998 se répartissent ainsi qu'il suit :
(en millions de francs)
|
Etat
|
Participation des ports autonomes Engagements |
TOTAL |
1997 |
59,927 |
81,154 |
141,081 |
1998 (prévision) |
84,675 |
118,793 |
203,468 |
Le
montant des autorisations de programme prévues pour 1998 pour les ports
autonomes maritimes prend en compte les mesures de régulation
budgétaire intervenus en début d'année. Les principales
opérations financées en 1997 et prévues en 1998 sont les
suivantes :
Dunkerque :
- dragage du quai de Flandres pour l'exploitation des terminaux conteneurs
au port Ouest (contrat de plan) ;
- dragage du deuxième poste à quai au Quai à
Pondéreux Ouest (contrat de plan) ;
- études préalables pour l'extension du quai aux aciers
(contrat de plan) ;
- réhabilitation des bâtiments des treuils de l'écluse
Charles de Gaulle ;
- réparation de la porte P3 de l'écluse Charles de
Gaulle ;
- renforcement du Quai à Pondéreux Ouest.
Le Havre :
- étude d'extension portuaire -projet " Port 2000 "
(contrat de plan) ;
- réfection des ouvrages de soutènement et remise en
état du pont Rouge (pont mobile) ;
- remplacement de la télécommande de l'écluse
François 1er ;
- rénovation de l'écluse Quinette de Rochemont.
Rouen :
- programme d'approfondissement du chenal maritime (contrat de plan,
1ère tranche) ;
- réparation de la digue du Ratier.
Nantes Saint-Nazaire :
- extension de 90 m du terminal à marchandises diverses et
à conteneurs (contrat de plant) ;
- rétablissement des profondeurs.
Bordeaux :
- modernisation du poste 512. A la demande des pétroliers, usagers
du port de Bordeaux, une opération de modernisation du poste
pétrolier 512 (contrat de plan) ;
- rénovation des écluses des bassins à flot de
Bacalan.
Marseille
- construction d'un pont mobile sur la passe de la Grande (contrat de
plan) ;
- étude de remodelage des bassins de la Joliette dans le cadre du
projet Euroméditerranée.
Les règles de la
participation de l'Etat
au financement des
infrastructures dans les ports autonomes sont fixées explicitement par
la loi du 29 juin 1965 sur l'autonomie :
- l'Etat participe, en principe à hauteur de 80 % aux
dépenses suivantes :
. creusement et création des bassins ;
. création et extension des chenaux d'accès maritimes et des
plans d'eau des avant-ports ;
. construction et extension d'ouvrages de protection contre la mer et
d'écluses d'accès.
- Il contribue, en principe à hauteur de 60 %, aux travaux de
création, d'extension ou de renouvellement des autres ouvrages
d'infrastructures et engins de radoub.
- Les investissements de superstructure sont à la charge des ports
autonomes mais avec possibilités de participation de
collectivités locales et des opérateurs privés.
Le graphique ci-après indique, pour les ports autonomes,
les
dépenses d'investissement
, ainsi que leur mode de financement;
En 1997, les ports autonomes ont pu globalement financer leurs investissements
(total de 572,4 millions de francs) à hauteur de 37,8 % par
autofinancement. L'Etat a, par ailleurs, financé 17,3 % de
l'investissement , les collectivités locales et les tiers 39,9 %,
le recours à l'emprunt ne représentant effectivement que 5 %
du total.
Les prévisions retenues, au printemps dernier, pour 1998, par le
Comité des investissements à caractère économique
et social, indiquent, comme le montre le tableau ci-après, un montant
d'investissements de 899 millions de francs, autofinancé à
50 %, avec 15 % de participation de l'Etat, 30 % des
collectivités locales et un recours à l'emprunt de nouveau
limité à 5 %.
(en millions de francs courants)
Années |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
11996 |
1997 |
1998 (prév) |
Montant des paiements |
1.069,7 |
857,2 |
869,0 |
885,2 |
858,8 |
707,7 |
572,4 |
899 |
Etat |
154,2 |
138,6 |
138,6 |
105,9 |
138,2 |
102,6 |
67,8 |
132 |
Collectivités |
243,7 |
171,3 |
254,9 |
214,3 |
233,8 |
216,2 |
152,7 |
285 |
Emprunt souscrit |
153,8 |
170,0 |
140,0 |
191,2 |
223,3 |
136,5 |
30,1 |
35 |
Fonds propres P.A. |
518,1 |
385,5 |
348,7 |
387,5 |
277,0 |
252,4 |
321,8 |
447 |
Les
dispositions de l'article 4 de la loi d'autonomie, établissent que
la prise en charge des accès maritimes (frais d'entretien et
d'exploitation des écluses d'accès, entretien des chenaux
d'accès maritimes, de la profondeur des avant-ports, des ouvrages de
protection contre la mer) revient à l'Etat.
Les montants correspondants sont inscrits sur le chapitre 44-34. Après
un recul sensible depuis les années 1990 où la dotation
atteignait 460 millions de francs, la loi de finances pour 1994 a
stabilisé la dotation qui s'établissait en 1997 à
394 millions de francs, couvrant environ 50 % de la dépense.