B. LA REDÉFINITION DES MÉTHODES D'ACTION
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Le recentrage de la mission d'enseignement du français
Le réseau culturel a accueilli en 1998 quelque 170 000
étudiants inscrits dans les cours de français dispensés
par les centres culturels. Cette activité constitue la principale source
de l'autofinancement des établissements. Une évaluation
générale de cet enseignement linguistique est en cours qui
devrait déboucher sur une rénovation pédagogique
permettant un enseignement mieux adapté à la demande sociale et
aux exigences de notre coopération et des échanges commerciaux.
En effet, certains centres ont moins su que d'autres adopter des
méthodes d'enseignement plus modernes, mieux adaptées à la
demande et la fréquentation s'en est ressentie. De plus en plus
concurrencés par des établissements privés locaux dans
certains pays, leur marge d'autofinancement s'est en fait réduite et ils
se trouvent parfois confrontés à des difficultés de
fonctionnement qui affectent également leurs autres activités
culturelles. Ce sont notamment ces nouvelles données qui ont
incité le ministère à engager une analyse approfondie de
la rentabilité économique de certaines activités des
centres et instituts culturels.
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Une gestion fondée sur une appréciation plus fine des
coûts réels
Un " audit " est en cours d'exécution, qui devra permettre
d'apprécier le coût réel des activités grâce
à des outils d'évaluation adaptés et la mise en place de
ratios permettant d'établir des grilles de comparaison : nombre
d'heures de cours vendues, seuil de rentabilité d'un cours de
français, fréquentation des médiathèques,
coût de prêt d'un livre, prix d'un " fauteuil " lors d'un
spectacle...
A ce " tableau de bord " comptable en constitution s'ajoutera le
remplacement progressif de certains emplois du titre III (agents publics
détachés sur contrats de leur administration d'origine) par des
recrutements locaux.
Au vu des résultats fournis par ces outils d'analyse comparative,
certains établissements en difficulté verraient supprimée
leur activité structurellement déficitaire ou
bénéficieraient, si elle s'avérait justifiée, d'une
intervention prioritaire.