B. UNE NÉCESSITÉ ABSOLUE
En
réalité de vraies réformes paraissent indispensable pour
des raisons :
- de compétitivité (c.f. chapitre III), le rapport
coût-efficacité de notre recherche paraissant, comparativement,
insuffisant tandis que nos concurrents accentuent leur effort ;
- d'opportunités qui ne se renouvelleront pas.
1. Des opportunités à saisir
a) Un choc démographique de grande ampleur.
40 % de
la population scientifique devra être renouvelée d'ici à
2010 avec un maximum de départs à la retraite à partir de
2002.
Il y a là une opportunité unique non seulement de
redéploiements thématiques et de dynamisation de la recherche,
mais aussi de renouvellement des modalités de recrutement et de
déroulement de carrières des chercheurs.
Votre rapporteur approuve les mesures prévues par le plan
décennal de l'emploi scientifique en ce qui concerne l'anticipation des
départs qui permet de lisser les recrutements et d'offrir dès
maintenant un débouché aux jeunes chercheurs.
Mais il juge ce plan nécessaire mais pas suffisant car il ne
s'accompagne pas d'une réflexion sur le statut du chercheur en France.
b) Une nouvelle loi organique relative aux lois de finances
Une autre occasion de repenser le système de recherche français est offerte par l'entrée en vigueur de la nouvelle loi organique relative aux lois de finances du 14 août 2001. Celle-ci doit conduire, en effet, à présenter l'effort budgétaire de recherche sous forme de missions et de programmes (ensembles cohérents d'actions), auxquels doivent être associés des objectifs précis et des indicateurs de résultats en permettant l'évaluation.
2. Des améliorations nécessaires
Les
opportunités qui viennent d'être présentées doivent
absolument être saisies pour améliorer, quantitativement et
qualitativement (les deux sont indissociables), nos activités de
recherche.
Il semble en effet impossible de se contenter de nos résultats actuels,
tels que ce rapport les a décrits, alors surtout que nos concurrents
risquent d'accentuer encore l'écart qu'ils ont creusé entre eux
et nous.