CHAPITRE TROIS
L'EXEMPLE QUE NOUS MONTRENT PLUSIEURS PAYS
ÉTRANGERS
I. LES ETATS-UNIS
A. DES DÉPENSES CROISSANTES TRÈS FINALISÉES
Les
Etats-Unis ont accru leur dépense intérieure de recherche et
développement (DIRD) qui est passée de 2,54 en 1996 à 2,64
de leur PIB en 1999, ainsi que le nombre de leurs chercheurs qui était
de 8,1, en 1999, au lieu de 6,2 pour mille habitants en 1981.
Après une stagnation au début des années 1990, les
investissements américains en recherche ont augmenté à
partir de 1994, principalement grâce à l'industrie qui en
financent
27(
*
)
près
des deux tiers (65,1 %).
Ce n'est qu'à partir de l'apparition, en 1998, d'un excédent
budgétaire que les dépenses publiques ont, elles aussi,
recommencé à croître.
La priorité allait, au début de la dernière
décennie, à la recherche appliquée.
Le président Clinton a ensuite plaidé la cause de la recherche
fondamentale qui a fini par bénéficier d'un consensus dans la
classe politique américaine.
C'est donc elle qui a été privilégiée par le repli
des dépenses militaires qui ne représentent plus aujourd'hui que
50 % des crédits fédéraux de recherche contre les deux
tiers il y a dix ans, mais vont être à nouveau choyées par
le président Bush.
Les sciences biomédicales, et plus particulièrement le NIH
(National Institute of Health), devenus la plus importante agence
Fédérale américaine, ont plus particulièrement
profité de cet engouement pour les travaux académiques.
Néanmoins la part de la recherche fondamentale n'et que de 17 % de la R
& D totale américaine.
Ainsi, les dépenses américaines de recherche se
répartissent en 61,8 % pour le développement, 22,6 % pour la
recherche appliquée et 15,6 %, seulement, pour la recherche fondamentale.
En 1998, l'industrie a accru ses dépenses de recherche de 7,7 % et le
budget fédéral pour la recherche fondamentale a pour sa part
augmenté également de plus de 7 % en 1999 (on est loin des taux
français !).
Selon les dernières données de la NSF, les entreprises
industrielles américaines auraient accru leurs investissements de 10,8 %
en 2000 et, malgré la récession de 8,1 % en 2001.