AVANT-PROPOS : UN ÉQUILIBRE BUDGÉTAIRE FRAGILE
L'administration des Monnaies et médailles, service
public
industriel et commercial rattaché au ministère de
l'économie, des finances et de l'industrie, fabrique et vend des
produits très divers, en situation de monopole pour la monnaie
métallique courante française -sa principale raison
d'être-, et en secteur concurrentiel pour des produits tels que les
monnaies métalliques courantes étrangères, les monnaies de
collection, les médailles et décorations, les fontes d'art et les
bijoux.
A côté de ces activités industrielles et commerciales, et
dans le cadre de ses missions de service public, elle exerce des
activités de contrôle en participant à la lutte contre la
contrefaçon, et des activités patrimoniales en assurant la
gestion du musée de la Monnaie et l'entretien de l'Hôtel de la
Monnaie, classé monument historique.
Cette administration se répartit sur deux lieux - Paris et Pessac, en
Gironde - et compte 939 agents.
Les
crédits demandés pour 2002
s'élèvent
à
182,8 millions d'euros
(1,2 milliard de francs) et sont
quasiment stables par rapport au budget 2001. Ils s'inscrivent dans un
contexte de frappe nettement ralentie de l'euro
et ce, pour la
deuxième année consécutive. Ce ralentissement ne constitue
pas une surprise et ne fera que s'accentuer dans les prochaines années.
Alors que l'an dernier, une subvention de l'Etat de 19 millions de francs avait
été votée (qui,
in fine
, ne sera pas
nécessaire), cette année, le budget est présenté
d'emblée en équilibre, c'est-à-dire sans demande de
subvention.
Mais cet équilibre est pour le moins incertain, notamment
parce qu'il repose sur un chiffrage particulièrement optimiste du
chiffre d'affaires réalisé en secteur concurrentiel, censé
couvrir le quart du financement global.