2. Les moyens à mettre en oeuvre
Sans doute objectera-t-on que nos concitoyens ne sont pas si mal informés que cela, que tous les enfants « savent » parfaitement qu'il ne faut pas jouer avec les allumettes, de même que leurs parents « savent » qu'une bougie peut enflammer un rideau, qu'il ne faut pas abuser des multiprises ni fumer au lit.
Mais chacun « savait » aussi qu'il fallait utiliser les ceintures de sécurité et ne pas commettre d'excès de vitesse : de nombreuses et spectaculaires campagnes d'information n'en n'ont pas moins été nécessaires pour commencer à faire évoluer les habitudes et les comportements.
Un effort d'ampleur comparable, associant les grands média, le système éducatif et tous les acteurs concernés, sera sans doute nécessaire pour vaincre l'indifférence au danger d'incendie domestique et développer les bonnes pratiques et les bons réflexes permettant de prévenir ces incendies ou d'en limiter les conséquences.
En ce qui concerne plus spécialement les détecteurs de fumée, dont chacun devra aussi apprendre le bon usage, les enquêtes récemment réalisées par les deux principales revues de consommateurs 11 ( * ) ont révélé les graves insuffisances de certains appareils disponibles sur le marché. Il peut donc être souhaitable d'informer aussi les particuliers des caractéristiques à exiger des détecteurs de fumée et de l'intérêt de préférer des modèles conformes aux normes françaises ou européennes.
A ce sujet, votre rapporteur souhaite également attirer l'attention sur le fait qu'il serait sans doute souhaitable que la certification NF des détecteurs destinés au marché résidentiel ne soit pas limitée, comme c'est actuellement le cas, aux appareils fonctionnant sur piles.
* 11 « 60 millions de consommateurs », n° 410, novembre 2006, et « Que choisir », n° 441, octobre 2006.