B. “LIBRE ET ACTIVE” : LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE INDONÉSIENNE DANS LE MAELSTROM INDOPACIFIQUE
1. La zone indopacifique, « centre névralgique de la planète »20(*)
En quelques années, la région indopacifique est devenue une zone de tensions majeures, à la fois terrain de compétition multipolaire et objet d'une cour assidue de la part des grandes puissances. Par son poids économique, démographique et la persistance d'une multitude de défis politiques, stratégiques et sécuritaires, l'Indopacifique fait à présent l'objet de toutes les attentions.
La plupart des grandes puissances ont pris la mesure de cette « révolution copernicienne » ; le rapport n° 285 (2022-2023) précité analyse ainsi la manière dont les différents acteurs internationaux ont recentré leur carte du monde sur cette région : les Etats-Unis, dans le cadre du Pivot vers l'Asie opéré à compter de 2010, le Japon, en 2020, avec sa Free and open Indo-Pacific strategy, l' India's vision for the Indo-Pacific en 2008, A Stable and prosperous Indo-Pacific énoncé en 2017 par l'Australie, le Pacific Reset Policy néo-zélandais en 2018, les Perspectives pour l'Indopacifique de l'ASEAN en 2019, La stratégie de l'UE pour la coopération dans la région indopacifique, en 2021... De son côté la Chine, affichant son déni du concept d'« Indopacifique » et préférant mettre en avant sa propre centralité autour des « Nouvelles routes de la soie », n'en a pas moins les yeux tournés vers la région et rivalise avec les Etats-Unis pour y asseoir son influence hégémonique.
La France quant à elle, du fait de la présence de ses sept régions, départements et collectivités d'outre-mer (DROM-COM) que sont Mayotte, la Réunion, les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), la Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna, la Polynésie française et Clipperton (soit une communauté de 1,6 million de citoyens), apparaît en théorie bien positionnée pour asseoir son influence dans la région. En juin 2019, le Président de la République a dessiné la Stratégie de la France dans l'Indopacifique : « Pays de l'Indopacifique à part entière, la France veut également être une puissance stabilisatrice, qui porte les valeurs de liberté et de respect du droit. Notre ambition est d'apporter des solutions aux défis sécuritaires, économiques, sanitaires, climatiques et environnementaux auxquels les pays de la zone sont confrontés. La stratégie indopacifique française, qui traduit ces objectifs en actions concrètes, repose sur quatre grands piliers21(*). »
Le rapport n° 285 (2022-2023) précité s'interroge cependant : « Sans calendrier, sans rendez-vous d'évaluation et d'ajustement, sans moyens humains ou financiers annoncés, comment l'ambition d'être une puissance stabilisatrice peut-elle s'incarner et convaincre ? » et appelle à crédibiliser la stratégie indopacifique française, en affichant clairement ses priorités en élevant les moyens mis en place à la hauteur des ambitions visées.
2. Le non-alignement en héritage
Acteur de premier plan au sein du groupe de Colombo22(*), organisatrice de la conférence de Bandung23(*), l'Indonésie a joué un rôle historique dans le mouvement des pays non-alignés.
La conférence de Bandung a marqué une étape majeure dans le développement des relations multilatérales, avec l'entrée sur la scène internationale des pays décolonisés du « tiers monde » : réunissant pour la première fois, dans le contexte de la guerre froide, les représentants de 29 pays africains et asiatiques dont Gamal Abdel Nasser ( Égypte), Jawaharlal Nehru ( Inde), Soekarno ( Indonésie) et Zhou Enlai ( Chine), elle a permis d'énoncer les Cinq Principes de la Coexistence pacifique : respect mutuel de la souveraineté et de l'intégrité territoriale, non-agression mutuelle, non-ingérence mutuelle dans les affaires intérieures, égalité et avantages réciproques et coexistence pacifique.
Ces principes, réaffirmés à de multiples reprises depuis lors, constituent le fil directeur de la diplomatie indonésienne.
3. La voie étroite de l'équilibre
« Naviguer entre deux récifs » : la doctrine définie en 1976 par Mohamed Hatta24(*) en 1976 demeure plus que jamais le maître-mot de la politique étrangère indonésienne. Ainsi, dans la continuité de son engagement historique au sein du mouvement des pays non-alignés, l'Indonésie se refuse à prêter allégeance à aucun « bloc » : Jakarta s'efforce de cultiver un positionnement médian qui serve les intérêts nationaux indonésiens sans susciter l'hostilité des deux grands, en l'espèce les États-Unis et la Chine, perçus comme des partenaires potentiels, et de ménager également autant que possible les autres puissances en présence (Australie, Japon, Inde).
Ø Dans le cadre du « pivot vers l'Asie » prononcé par le président Obama, les États-Unis et l'Indonésie ont élevé leurs relations au niveau de partenariat stratégique en 2015. Après une relative stagnation au cours de la présidence Trump25(*), l'élection de Joe Biden en 2020 a impulsé une nouvelle dynamique. La visite de Jokowi à Washington en novembre 2023 a scellé cette orientation et permis l'élévation des relations bilatérales au niveau de partenariat stratégique global.
Ø L'Indonésie et la Chine, liées par un partenariat stratégique global depuis 2013, renforcent progressivement leurs relations dans tous les domaines et particulièrement sur le plan économique. Depuis 2016, la Chine est le principal partenaire commercial de Jakarta, et Pékin sa 2ème source d'investissements étrangers après Singapour. En octobre 2023, la visite d'Etat de Jokowi à Pékin, en marge du 3ème Forum des Routes de la Soie, a confirmé la centralité du rôle de la Chine dans le développement du pays. Mais si l'Indonésie entend bien profiter des opportunités créées par les « Nouvelles Routes de la Soie » pour appuyer le développement des infrastructures dont elle a besoin, elle s'efforce d'éviter une trop grande dépendance vis-à-vis de son grand voisin.
L'Indonésie se présente comme un Etat n'ayant pas de revendications officielles (« non-claimant State ») en mer de Chine méridionale. Mais il n'en est pas moins concerné par les revendications chinoises qui s'étendent aux eaux afférentes aux îles Natuna26(*). Des incidents récurrents au large de ces îles, impliquant tantôt des garde-côtes tantôt des navires de pêche chinois, ont mis en évidence un différend avec Pékin dont Jakarta cherche à minimiser l'importance - en même temps qu'elle y a déployé, dès 2018, une base aérienne, surnommée « le Pearl Harbour indonésien ».
Ø L'Australie est liée à Jakarta par un partenariat stratégique depuis 2010, rehaussé en 2018 au rang de partenariat stratégique global. Les deux pays entretiennent un dialogue politique dense (le président Jokowi a réalisé quatre visites en Australie entre 2014 et 2020 ; le premier ministre Anthony Albanese a réservé sa première visite bilatérale à l'Indonésie en juin 2022). Un accord de partenariat économique global (IA CEPA), qui est entré en vigueur le 5 juillet 2020, devrait insuffler une nouvelle dynamique à des relations économiques actuellement déséquilibrées.
Ø L'Indonésie entretient également des relations de très bon niveau, tirées par la coopération économique et commerciale, avec d'autres partenaires régionaux, particulièrement le Japon, premier donateur en matière d'aide au développement et avec lequel l'Indonésie a conclu un Partenariat stratégique global en septembre 2023, la Corée du Sud et, de plus en plus, l'Inde.
Ø L'Union européenne est quant à elle le 5ème partenaire commercial de l'Indonésie, cette dernière demeurant son 31ème partenaire commerciale. Les relations entre l'Union européenne et l'Indonésie sont régies par l'accord-cadre global de partenariat et de coopération (APC) signé en 2009 (entré en vigueur en 2014), qui couvre de nombreux domaines (commerce, environnement, énergie, migrations, lutte contre le terrorisme). Ces relations sont néanmoins entachées par une perception locale très négative de la politique de l'Union européenne sur l'huile de palme et la déforestation - qualifiée par le futur président Subianto d'« injuste »27(*) - ainsi que par plusieurs contentieux en cours à l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), concernant notamment le nickel, le biodiesel et l'huile de palme. En parallèle, les négociations pour un accord de libre-échange UE-Indonésie, officiellement lancées en juillet 2016, n'ont pas connu d'avancées majeures.
Le futur président Subianto ayant clairement affirmé, dans le cadre de sa campagne présidentielle, qu'il « respecte les États-Unis et ses alliés occidentaux, ainsi que la Chine »28(*), il semble acquis que son administration conservera le positionnement actuel de l'Indonésie, dialoguant avec la Chine comme avec les États-Unis, et s'appuyant sur ses autres partenaires, notamment son voisin australien, pour servir le développement et l'influence de son pays en Asie du Sud-Est.
4. Une diplomatie de conviction avec une véritable vision pour la région...
Ø Une influence grandissante sur la scène mondiale, dans le cadre des enceintes internationales
L'Indonésie se montre particulièrement active dans les enceintes internationales auxquelles elles participe - notamment l'Organisation des nations Unies (ONU) et l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) -, disposant d'une influence qu'elle sait exercer lorsqu'elle le souhaite. Le maintien de la stabilité régionale est sa priorité, ainsi que, plus généralement, la défense du “Sud global”.
Ses principaux engagements sont d'une manière générale le désarmement, la protection des civils dans les conflits armés et la lutte contre le terrorisme, et plus particulièrement les droits des femmes (notamment en Afghanistan) et la situation des populations rohingyas en Birmanie. Le soutien de Jakarta à la cause palestinienne, affiché dès l'origine du conflit, représente enfin une position constante de la République indonésienne, et largement consensuelle au sein de l'opinion publique.
Seul pays d'Asie du Sud-Est membre du G20, elle oeuvre en faveur de l'apaisement et du dialogue dans tous les théâtres conflictuels ; sa présidence, en 2022, a été marquée par une mission de paix réalisée en juin 2022 en Russie puis en Ukraine.
Très engagée au sein de l'ONU, elle s'est portée candidate pour le biennum 2029-2030 du Conseil de sécurité, au sein duquel elle a occupé à quatre reprises un siège de membre non permanent. Elle siège en outre depuis 2020 au Conseil des droits de l'homme, et a participé en mars 2024 à la 68ème session de la Commission de la Condition des droits de la femme.
Avec 2800 soldats déployés, l'Indonésie est le 8ème contributeur de troupes aux opérations de maintien de la paix. Dans ce cadre, elle est notamment intervenue en Afrique subsaharienne (MINUSCA) et dans le cadre de la FINUL, avec une frégate déployée au large du Liban.
Ø La construction d'un véritable leadership régional via l'ASEAN
Pour asseoir son influence régionale, l'Indonésie privilégie volontiers le vecteur de l'ASEAN, dont elle est membre fondateur, dont elle abrite le siège, et avec laquelle elle partage un ambassadeur commun. Elle a joué un rôle moteur en 2019 dans l'élaboration de l' « ASEAN outlook on the Indo-Pacific » (AOIP), qui promeut une conception alternative, correspondant en fait à la vision indonésienne de la région : une politique de développement ambitieuse afin de faire de la région un véritable pôle d'attractivité, doublée d'un engagement actif en faveur de la paix de façon à la préserver des rivalités internationales, et la réaffirmation d'une souveraineté reposant sur la neutralité et la recherche d'un équilibre entre les différentes influences en présence. L'AOIP insiste ainsi sur la centralité des institutions multilatérales aséaniennes (East Asia Summit (EAS), ASEAN Regional Forum (ARF), ASEAN Defence Minister Meeting plus (ADMM+)) et identifie quatre domaines de coopération : la coopération maritime ; la connectivité ; l'atteinte des objectifs de développement durable 2030 des Nations unies et la promotion de la coopération grâce au dialogue ; l'économie.
Les leviers utilisés pour atteindre ces objectifs correspondent aux méthodes de prédilection de la diplomatie indonésienne : la recherche de relations équilibrées (« balancing ») ou de positions intermédiaires (« hedging »), mais aussi une politique dite de « multi-enchevêtrement », consistant à multiplier les accords avec les grandes puissances extérieures de façon à les impliquer dans un réseau de liens partenariaux afin de réduire les risques d'affrontement.
Lors de sa présidence de l'ASEAN en 2023, l'Indonésie s'est efforcée d'en renforcer le pilier économique, ainsi que le fonctionnement interne et institutionnel.
Depuis le début de la crise birmane, elle oeuvre en faveur d'un arrêt des violences et de la reprise du processus diplomatique, et ce fut à son initiative que le sommet de l'ASEAN du 24 avril 2021 a pu déboucher sur l'adoption des « Cinq points de consensus »29(*).
5. ...au sein de laquelle la relation avec la France peut trouver sa place
Dans le contexte actuel d'aggravation des tensions régionales, l'Indonésie n'est pas naïve face aux assauts d'influence auxquels elle est confrontée. Plus que jamais, la préservation de sa souveraineté constitue l'objectif prioritaire de sa diplomatie, exercice d'équilibrisme dans le cadre duquel la France apparaît présenté un profil bienvenu : perçue comme un pays souverain, non inféodé à un « bloc », acteur de stabilité régionale, mais aussi comme un partenaire fiable, elle représente potentiellement une carte à jouer dans l'échiquier diplomatique indonésien, avec lequel des intérêts convergents peuvent être identifiés.
Ainsi, lors de la conclusion de l'accord de coopération militaire entre l'Australie, les États-Unis et le Royaume-Uni, dit « AUKUS », rendu public le 15 septembre 2021, les autorités indonésiennes ont fait part de leur inquiétude pour la stabilité de la région30(*), allant dans le sens de la réaction française31(*).
La France a accueilli avec pragmatisme l'élection de Prabowo Subianto malgré son passé controversé, en le félicitant officiellement dès le mois de mars dernier pour son élection - comme la plupart des puissances mondiales, dont les Etats-Unis qui, pour rappel, lui avaient interdit leur territoire pendant de nombreuses années.
Le 24 juillet dernier, le président Emmanuel Macron a reçu au Palais de l'Elysée le futur président et a renouvelé ses félicitations pour son élection. Alors que la France et l'Indonésie célèbreront l'année prochaine le 75ème anniversaire de leurs relations diplomatiques, les deux dirigeants ont réaffirmé leur volonté de développer de nouveaux projets dans les domaines de la sécurité et de la défense, dans la continuité des programmes en cours pour la fourniture d'avions de combat et de sous-marins aux forces indonésiennes. Ils sont également convenus d'étendre progressivement ce partenariat stratégique aux secteurs du développement urbain et de la transition énergétique, en particulier la production de métaux critiques, et d'approfondir la relation bilatérale en développant la mobilité étudiante et les échanges culturels entre la France et l'Indonésie.
Ces éléments augurent bien de l'avenir de la relation franco-indonésienne, qui semble faire l'objet d'une appétence partagée par les deux parties.
6. La montée en puissance dans le domaine de l'armement
L'impératif de souveraineté, maître-mot de la politique étrangère indonésienne, passe par le développement de ses équipements et industries militaires32(*) : celui-ci avait été clairement affiché comme objectif par Prabowo Subianto qui, dans le cadre de son mandat de ministre de la défense, avait élaboré un plan ambitieux de renouvellement d'équipements militaires ( « Minimal Essential Force ») pour la période 2020-2024 ; le budget de la Défense, qui représente actuellement le premier poste de dépenses de l'État indonésien, apparaît à la hauteur de cette ambition.
Si les équipements de défense du haut du spectre sont majoritairement fournis par des entreprises étrangères - notamment françaises -, les autorités indonésiennes ambitionnent une montée en gamme progressive des industries de défense locales, en imposant aux entreprises étrangères, dans la plupart des grands marchés de défense, de s'associer avec des entreprises indonésiennes et de formuler des offres impliquant d'importants transferts de technologies.
Par l'ampleur et la portée des moyens mis en oeuvre dans le domaine de l'armement, l'Indonésie laisse entrevoir une volonté de s'imposer comme une puissance régionale avec une industrie de défense de plus en plus souveraine, même si la destination de cet arsenal apparaît purement dissuasive ou destinée aux opérations de maintien de la paix auxquelles l'Indonésie participe fréquemment.
* 20 La stratégie française pour l'Indopacifique : des ambitions à la réalité, rapport d'information n° 285 (2022-2023), du 25 janvier 2023, par MM. Cédric Perrin, Rachid Temal, Hugues Saury, Jacques Le Nay, André Gattolin et Joël Guerriau.
* 21 Soit : Sécurité et défense ; économie, connectivité, recherche et innovation ; multilatéralisme et règle de droit ; et changement climatique, biodiversité et gestion durable des océans.
* 22 Le groupe de Colombo désigne, à partir de 1954, les cinq Etats à l'initiative de la conférence de Bandung : soit l'Inde, Ceylan (actuel Sri Lanka), l'Indonésie, la Birmanie et le Pakistan.
* 23 Organisée sur l'île de Java du 18 au 24 avril 1955.
* 24 Ancien vice-président et Premier ministre de l'Indonésie, dans son ouvrage Mendayung Antara Dua Karang, 1976.
* 25 La reconnaissance de Jérusalem comme capitale, ainsi que les mesures anti-dumping prises à son encontre ont été mal perçues par la partie indonésienne.
* 26 Archipel indonésien constitué de 272 îles situées en mer de Chine méridionale, entre la péninsule Malaise et l'ïle de Bornéo.
* 27 « Prabowo slams West's'unfair' treatment of Indonesia : `We don't need Europe' », R. W. Yuniar, South China Morning Post, 14 novembre 2023.
* 28 How will Indonesia's presidential election reshape its foreign policy ? », H. Fathana, The Conversation, 2 février 2024.
* 29 La fin de la violence, un dialogue constructif entre toutes les parties, un envoyé spécial de l'ASEAN pour faciliter le dialogue, l'acceptation de l'aide et une visite de l'envoyé en Birmanie.
* 30 « L'Indonésie est profondément préoccupée par la poursuite de la course aux armements et la projection de puissance dans la région », a déclaré le ministère des Affaires étrangères indonésien dans un communiqué publié vendredi 17 septembre 2021, le lendemain de l'annonce par Canberra de la conclusion de l'accord.
* 31 Pour rappel, la signature de cet accorda été l'occasion d'une crise diplomatique majeure entre la France et l'Australie, suite à l'annulation abrupte d'une commande de douze sous-marins à propulsion classique anérobie de classe Attack devant être construits en Australie par le groupe industriel français Naval Group et ses partenaires pour la marine australienne (contrat de 34,3 milliards d'euros, réévalué plus tard à 56 milliards d'euros), au profit d'une commande de submersibles à propulsion nucléaire fournis par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.
* 32 La base industrielle et technologique de défense indonésienne repose principalement sur 5 sociétés d'Etat : PT PINDAD pour l'armement terrestre, PT PAL pour l'armement naval, PT DI pour l'aéronautique, PT DAHANA pour les propulseurs et explosifs et enfin PT LEN pour les systèmes électroniques et communications. Ces sociétés ont été regroupées en 2022 au sein d'une holding, baptisée « DEFEND ID », dont PT LEN est l'actionnaire majoritaire.
Le premier objectif est de hisser DEFEND ID dans le Top 50 mondial des entreprises dans le domaine des équipements de défense d'ici une dizaine d'années. Le second consiste à réduire les importations d'équipements de défense de l'étranger et à accroître la part de composants nationaux dans les produits de défense phares de 41 % actuellement à 100%.