III. LES AUTRES INTERVENTIONS DE POLITIQUE INTERNATIONALE : UNE BAISSE SENSIBLE
Sur le chapitre 42-37 « Interventions de politique internationale », quatre séries de crédits sont inscrites :
- le Fonds d'urgence humanitaire qui, avec 84,6 millions de francs en 1997, représente 72,4 % des crédits du chapitre,
- les aides et secours qui s'élèvent à 1,65 million de francs en 1997,
- les subventions à divers organismes qui s'élèvent à 11,4 millions de francs, destinés à être affectés à environ 200 associations,
- l'aide d'urgence à des pays étrangers qui atteint 3,95 millions de francs,
- les interventions du ministre des affaires européennes qui atteignent 15,15 millions de francs dans le projet de budget pour 1997.
Le total de ces crédits, soit 116,7 millions de francs est en baisse de 17,8 % par rapport à 1996, soit pratiquement comme en 1995, ce qui témoigne de l'ampleur des réductions de crédits effectuées au cours des dernières années.
Le Fonds d'urgence humanitaire est plutôt moins soumis à régulation que les autres articles du chapitre.
Il sert à financer des subventions aux Organisations non gouvernementales et aux organisations internationales qui interviennent dans le cadre d'une aide humanitaire d'urgence, à financer des opérations en faveur des droits de l'homme, des opérations d'aide directe (envoi de médicaments, de matériel médical, de nourriture), des opérations menées par l'intermédiaire des postes diplomatiques ou consulaires ainsi que le programme Globus (mise à disposition d'ONG de volontaires du service national humanitaire).
Généralement, les crédits mobilisés par le Fonds d'urgence humanitaire permettent de lever d'autres fonds, par exemple dans le cadre du budget communautaire, ou bien de compléter les dons et le mécénat privés qui se mobilisent à l'occasion de grandes crises humanitaires.
Leur affectation est proposée par le Secrétaire d'État à l'action humanitaire. En 1996, l'aide versée a principalement concerné l'Afrique sub-saharienne et l'Europe (ex-Yougoslavie) et les pays du Caucase.
Les crédits prévus pour 1997 ne semblent toutefois pas à la hauteur des enjeux humanitaires et des difficultés actuelles de certaines parties du monde, comme la région des grands Lacs. Des ouvertures de crédits seront donc sans doute nécessaires sur ce chapitre en cours d'exécution. En effet, la France ne doit pas faillir à sa mission.