C. L'ÉVOLUTION DE LA SITUATION DE LA RATP

1. L'évolution du trafic

Le trafic de la RATP a enregistré en 1995 une baisse de 10,1 %et s'est établi à 2.127 millions de voyages.

Corrigé de l'impact des grèves et des attentats, ce trafic se serait établi à 2.355,3 millions de voyages (- 1,02 %).

L'évolution très défavorable du trafic ferré de la RATP (- 11,80 %) résulte principalement des mouvements sociaux de fin d'année ainsi que des attentats au début du second semestre. Par ailleurs, la conjoncture économique toujours difficile conduit d'une part les ménages à restreindre leurs déplacements pour motifs de loisirs ou personnels et d'autre part, induit une certaine contraction du nombre des déplacements domicile-travail : hors effets des grèves et des attentats, le trafic baisse de 1,3 %.

Cette évolution est préoccupante, car un retournement de tendance avait été amorcé fin 1994. Au premier semestre 1995, le trafic était en hausse de 0,14%.

D'une manière générale, le trafic des bus a baissé de 6,84 %.

A la suite des attentats, un report de trafic s'est effectué du réseau ferré vers le réseau parisien d'autobus, ce qui a généré une augmentation de 6,5 millions de francs de voyages. Il convient de noter la forte augmentation du trafic du Trans Val-de-Marne (25,2 %) par rapport à 1994.

On enregistre par rapport aux mêmes mois de 1995, une baisse de 3,43 %du trafic sur l'ensemble des réseaux de la RATP, qui se décompose de la manière suivante

Métro

-5,77%

RER

-3,23%

Bus-Paris

+0,65%

Bus-Banlieue

-0,90%

Sites propres (TVM, Orlyval, Tramway)

-9,33%

Les effets rémanents des grèves de fin 1995 persistent toujours.

Pour 1996, le budget révisé a retenu un trafic global de 2.327 millions de voyages se décomposant ainsi :

Métro (y compris funiculaire de Montmartre)

1.140

RER

355

Tramway

18

Réseau routier (hors TRA)

812,1

Orlyval

1,9

Les prévisions de trafic retenues pour le budget de 1996 sont établies sur la base d'une hypothèse volontariste de rattrapage progressif d'ici fin 1996 de l'évasion de trafic consécutive aux attentats du deuxième semestre 1995 et de la grève de fin d'année, en s'appuyant notamment sur un développement des actions commerciales, sans toutefois parvenir à rattraper complètement le niveau de trafic de 1994 pour les réseaux ferrés.

Toutefois, votre rapporteur considère que ces objectifs seront difficilement atteints, compte tenu de la mauvaise tenue du trafic en début d'année.

L'hypothèse de trafic retenue pour 1997 dans le cadre de la préparation budgétaire est de + 1 %par rapport au budget initial de 1996.

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