B. UN BESOIN D'OPTIMISATION DU CONTRÔLE FISCAL
1. L'accroissement du produit du contrôle fiscal
La fraude atteint des montants importants. La DGI est en
charge du contrôle fiscal. En ce domaine, le montant des droits nets
rappelés a beaucoup progressé depuis 1992 -+ 49,4 %- et
s'est élevé en 1996 à 39,9 milliards de francs pour
le contrôle fiscal externe. En matière de contrôle sur
pièces, les résultats ont eux-mêmes été
favorables, le produit des contrôles s'accroissant de 61,5 %,
passant de 16,9 à 27,3 milliards de francs.
Les résultats du contrôle fiscal sur longue période sont
récapitulés dans les tableaux qui suivent.
Evolution des résultats du contrôle fiscal externe de 1985
à 1996
(en millions de francs)
1985 |
1986 |
1987 |
1988 |
1989 |
1990 |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
|
VC |
41.169 |
46.147 |
49.508 |
49.741 |
42.858 |
40.234 |
37.649 |
38.858 |
39.413 |
41.488 |
43.874 |
46.101 |
ESFP |
6.504 |
5.782 |
3.966 |
3.250 |
3.066 |
3.406 |
3.355 |
3.501 |
3.623 |
3.968 |
4.429 |
4.666 |
Total |
47.673 |
51.929 |
53.474 |
52.991 |
45.924 |
43.640 |
41.004 |
42.359 |
43.036 |
45.456 |
48.303 |
50.767 |
VC : Vérification de comptabilité
ESFP : Examen contradictoire de l'ensemble de la situation fiscale personnelle.
VASFE : Avant l'entrée en vigueur de la loi n° 87-508 du
8 juillet 1987, vérification approfondie de la situation fiscale
d'ensemble.
Droits nets rappelés
(en millions de francs)
1985 |
1986 |
1987 |
1988 |
1989 |
1990 |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
|
Droits nets |
16.066 |
18.668 |
18.657 |
19.389 |
19.720 |
19.011 |
22.503 |
26.736 |
29.581 |
34.788 |
36.100 |
39.928 |
Droits nets : Les droits nets s'entendent des droits calculés après imputation des réductions de déficits, imputations de rappels d'impôt sur les sociétés sur un avoir fiscal non remboursable, les imputations de rappels d'impôts sur les sociétés sur les demandes de restitution de l'IS payé par les filiales françaises dans le cadre du bénéfice mondial ou consolidé, les réductions dues aux crédit de TVA.
Évolution des résultats du contrôle sur pièces de 1985 à 1996
(droits nets en millions de francs)
1985 |
1986 |
1987 |
1988 |
1989 |
1990 |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
|
IS |
924 |
1.255 |
1.336 |
1.673 |
1.533 |
1.804 |
1.961 |
1.847 |
1.975 |
2.087 |
2.687 |
3.130 |
IR |
3.647 |
4.486 |
4.996 |
5.569 |
4.311 |
5.806 |
5.901 |
6.353 |
7.340 |
8.196 |
7.879 |
8.256 |
TCA (1) |
1.003 |
2.084 |
2.990 |
3.315 |
3.326 |
4.305 |
5.014 |
5.317 |
5.340 |
5.687 |
5.522 |
12.089 |
DE |
2.697 |
3.298 |
3.451 |
3.430 |
2.578 |
2.882 |
2.905 |
3.105 |
3.094 |
3.312 |
3.165 |
3.477 |
ID |
17 |
20 |
32 |
47 |
26 |
37 |
42 |
55 |
81 |
104 |
83 |
66 |
DGF/ISF |
150 |
214 |
149 |
79 |
9 |
25 |
122 |
192 |
228 |
241 |
239 |
288 |
Total |
8.438 |
11.357 |
12.954 |
14.113 |
11.783 |
14.859 |
15.945 |
16.869 |
18.058 |
19.627 |
19.575 |
27.306 |
IS : Impôt sur les sociétés
RI : Impôt sur le revenu
TCA (1) : Taxes sur le chiffre d'affaires (les résultats de 1996
comprennent le montant des rejets des demandes de remboursements de TVA non
inclus ans les résultats des années antérieures).
DE : Droits d'enregistrement
ID : Impôts divers (contrôle sur pièces de la TVA
immobilière et prélèvement sur les profits immobiliers)
IGF : Impôt sur les grandes fortunes
ISF : Impôt de solidarité sur la fortune
2. La fraude fiscale est un phénomène encore mal connu
Est-ce à dire que les résultats obtenus sont
satisfaisants ?
La réponse à cette question suppose de produire des estimations
de la fraude, exercice périlleux puisqu'en la matière, seule la
fraude constatée est réellement connue.
Les services indiquent d'ailleurs qu'ils ne disposent pas des moyens
d'évaluer la fraude.
Deux observations liminaires s'imposent :
Le montant des droits nets rappelés diffère du montant
des droits réellement recouvrés
: le taux de recouvrement des
droits rappelés est sensiblement inférieur au taux de
recouvrement des impositions ordinaires alors que les procédures
diligentées s'étagent sur plusieurs années.
Si les résultats des contrôles fiscaux ne sont pas
mécaniquement fonction du nombre des agents de la DGI, il est probable
qu'ils en dépendent cependant beaucoup
. La baisse des moyens de la
direction générale risque de s'accompagner d'une
dégradation des performances réalisées en ce domaine comme
d'ailleurs en matière de recouvrement plus généralement.
Le bilan des mesures de réduction d'emplois budgétaires devrait
donc être dressé avec le plus grand sérieux afin
d'établir le solde des dépenses évitées et des
recettes perdues.
La lutte contre la fraude fiscale doit être une priorité
constante. La fraude remet en cause les fondements mêmes de notre
système de prélèvements, entraîne des distorsions
économiques et, à niveau de dépenses publiques
donné, est génératrice de déficits.
L'évaluation du montant de la fraude est, a-t-on indiqué, un
exercice difficile.
Le rapport de M. Guy Bêche réalisé par l'Assemblée
nationale en juin 1989 citait une étude de la DGI qui estimait la
fraude fiscale à 106 milliards de francs en 1987.
Résumé de quelques conclusions du
rapport
de M. Guy Bêche
Le rapport détaillait ainsi les types de fraudes :
- 34,4 milliards pour l'impôt sur le revenu,
- 36,1 milliards pour l'impôt sur les sociétés,
- 26,7 milliards pour les taxes sur les chiffres d'affaires,
- 8,6 milliards pour les autres impôts.
Il mettait en évidence les moyens offerts à l'administration
pour lutter contre la fraude et insistait sur les atouts d'un système
s'appuyant sur de nombreuses déclarations par les tiers, un champ
élargi du droit de communication reconnu à l'Etat (pas de secret
bancaire, un particulier) et sur deux types de contrôle : le
contrôle externe et le contrôle sur pièces.
En même temps, il rappelait que les mesures prises après le
rapport Aicardi pour encadrer le contrôle fiscal avaient beaucoup
limité les prérogatives de l'administration.
L'élément central de la réflexion consistait à
distinguer la fraude proprement dite des erreurs et omissions commises par
les contribuables
afin de mieux combattre la première en
dédramatisant l'exercice du contrôle de ces dernières.
L'action sur les moyens
était jugée nécessaire
mais insuffisante.
Pour dédramatiser l'exercice du contrôle
, il était
jugé indispensable d'améliorer l'information des contribuables
afin de limiter les erreurs commises par eux, d'orienter le contrôle sur
pièces dans une direction plus pédagogique que répressive,
de développer l'action des organismes agréés,
d'alléger les obligations comptables des PME et de simplifier les textes.
Il était proposé de généraliser la
procédure de vérification-diagnostic, contrôle en deux
temps dont la deuxième étape ne s'ouvre que si des anomalies
graves sont découvertes, d'étudier une scission du contrôle
fiscal entre une phase d'enquête administrative et une phase judiciaire
et d'aménager les procédures de recouvrement de sorte que
celles-ci prennent mieux en considération les contraintes
économiques des contribuables.
Pour optimiser la lutte contre la fraude
, il était
proposé :
·
de détecter plus efficacement la fraude en
repérant les facteurs micro-économiques qui la suscitent ;
·
d'ouvrir plus largement les prérogatives
inquisitoriales de l'administration ;
·
d'améliorer les moyens techniques à la
disposition de l'administration et son accès aux données
informatiques gérées par les contribuables ;
·
d'accroître le taux de recouvrement des
redressements en améliorant les rapports entre services de
contrôle et de recouvrement ;
·
de limiter l'opposabilité à
l'administration des vices de forme ;
·
de maintenir les obligations déclaratives des
mouvements de capitaux compte tenu des problèmes d'harmonisation
européenne en matière de droit de communication des
différentes administrations fiscales.
Le syndicat national des impôts avançait pour 1992 une estimation
de 195 milliards de francs.
Le Conseil des impôts dans son onzième rapport consacré
à l'impôt sur le revenu procédait par comparaison entre les
revenus déclarés et les revenus des ménages d'après
les comptes nationaux. Il constatait que les revenus bruts catégoriels
déclarés (2.818 milliards de francs) étaient
inférieurs de près de 770 milliards de francs aux revenus
des ménages. Rappelant que cet écart recouvrait pour une large
part des différences de définition, il estimait cependant que
celles-ci n'expliquaient pas l'ensemble des écarts.
Il en allait ainsi pour les revenus déclarés par les
entrepreneurs individuels (le revenu dissimulé représenterait
37 % du revenu déclaré, soit de l'ordre de
100 milliards de francs), les revenus des capitaux mobiliers (la
dissimulation était estimée à 50 milliards de francs)
ou les pensions et rentes.
Ces chiffres un peu anciens indiquent en tout cas que la fraude
constatée à l'occasion de l'exercice de la mission de
contrôle fiscal continue à ne représenter qu'une fraction
de la fraude réelle.
3. Le développement d'un contexte favorable à la fraude fiscale
L'ampleur prise depuis les travaux évoqués plus haut par l'ouverture et l'internationalisation de l'économie française pourrait avoir creusé cet écart. En toute hypothèse, elle exerce une pression très forte sur les conditions d'exercice du contrôle fiscal. Cela résulte des questions que posent les évolutions de produit de la TVA intracommunautaire ainsi que le développement des flux financiers internationaux.
a) La TVA intracommunautaire
Les problèmes posés par la mise en oeuvre du
régime transitoire de TVA intra-communautaire en sont une
première illustration.
La loi du 17 juillet 1992 a transposé en droit interne la
sixième directive européenne du 16 décembre 1991 qui
instituait un régime provisoire de recouvrements de la TVA due sur les
échanges intra-communautaires.
Autrefois perçue par la douane à l'occasion du passage
transfrontalier, la TVA intra-communautaire est désormais perçue
par la DGI. Les produits sont admis en suspension de taxe puisque les
contrôles aux frontières ont été supprimés.
Les entreprises acheteuses ou vendeuses produisent une déclaration
périodique et les redevables acquittent la TVA intra-communautaire dans
les mêmes conditions que la taxe interne.
Le recouvrement de la TVA intra-communautaire par la DGI n'a pas eu pour effet
de retirer à la douane la totalité de ses compétences en
matière de TVA.
La douane conserve ses compétences dans le domaine de la TVA sur les
importations extra-communautaires.
De plus, par une décision en date du 17 février 1993 et
curieusement présentée comme un "protocole" entre la DGI et la
DGDDI, il a été prévu que la douane conserverait une
mission d'assistance au recouvrement de la TVA intra-communautaire et il a en
outre été créé, en coopération avec les deux
directions, un "Service de surveillance des échanges
intra-communautaires" dont une des cellules, l'"Observatoire",
est
chargée d'identifier les risques de fraude liés au grand
marché intérieur.
La substitution à un régime de contrôle aux
frontières d'un régime de contrôle presque totalement
renouvelé a nourri des doutes récurrents sur l'équivalence
d'efficacité des deux systèmes.
Conformément à l'article 93 de la loi de finances pour 1996,
le Gouvernement avait remis au Parlement en juin de cette dernière
année un rapport sur l'évolution de la taxe sur la valeur
ajoutée depuis la mise en place du marché unique.
Ce rapport comportait les conclusions suivantes :
"la mobilisation
de
l'administration a permis d'effectuer dans de bonnes conditions le passage au
régime instauré depuis 1993. Face à l'apparition de
mécanismes de fraude potentiels plus diversifiés, un effort
important a été consacré pour réaliser des
contrôles ciblés et dissuasifs qui ont permis de préserver
les ressources collectées par l'Etat. L'utilisation de nouveaux outils
comme l'exercice du droit d'enquête ou l'étude des données
de recoupement communautaires a été efficace".
Il ajoutait :
"enfin, les actions qui seront menées à l'avenir
constituent un enjeu important...Pour intensifier la coopération entre
la douane et la DGI un plan d'action commun est mis en place : il devra
permettre de mieux exploiter les informations dont les administrations
financières disposent déjà. Il facilitera également
les opérations de détection et de contrôle au moment
où, après les premières années de mise en place du
dispositif, les vérificateurs pourront réaliser des
investigations sur plusieurs années concernées par la TVA
intra-communautaire."
Le rapporteur spécial du budget des services financiers avait, l'an
dernier, noté qu'un contraste existait donc entre un certain satisfecit
décerné au passé et l'appel pour l'avenir à la
mobilisation des efforts.
Un deuxième rapport a d'ailleurs été commandé sur
ce sujet par le nouveau ministre de l'économie et des finances. On doit
regretter que ce rapport n'ait pas été transmis au Parlement
.
Le rapport consacré l'an dernier au budget des services financiers
contenait un certain nombre d'exemples de fraudes favorisées par le
système en vigueur.
Il était alors observé que les contrôles effectués
en 1994 qui avaient pour la première fois porté sur une
année complète d'application du nouveau dispositif de TVA
intra-communautaire avaient donné lieu à des rappels d'un montant
de 234 millions de francs.
Ce montant ne représentait qu'une faible part des droits nets
rappelés au titre de la TVA en contrôle fiscal externe
(10,4 milliards de francs en 1994), ce qui laissait penser que des
progrès dans le contrôle exercé étaient encore
nécessaires.
Une actualisation de ces chiffres permettrait de prendre
une exacte mesure des progrès réalisés depuis
.
En tout état de cause, la mobilisation des services fiscaux semble
s'intensifier dans ce domaine, signe d'un vrai besoin. Mais, on le sait, en la
matière,
il est d'abord devenu essentiel que la coopération
entre Etats européens fonctionne correctement.
Or, il n'est pas sûr que ce soit le cas
3(
*
)
.
Ainsi, la création du système informatisé de recoupement
des acquisitions communautaires ne suffit pas à convaincre de
l'efficacité de l'outil.
Celui-ci ne peut être performant que si les fichiers sont partout bien
informés et si leur échange est aisé. Or tel ne semble pas
être le cas. Les procédures normales d'échange trimestriel
des fichiers portent sur des fréquences trop longues. L'absence
d'harmonisation des règles de TVA entre Etats-membres gêne la
comparabilité des données.
Les instruments nationaux de contrôle, le droit d'enquête ou les
contrôles à la circulation effectués par les services
douaniers ne valent eux-mêmes que sous certaines réserves et, en
particulier, au premier chef, la disponibilité des agents pour les
conduire et les suites qui leur sont données.
A cet égard, la procédure du droit d'enquête avait
été utilisée 1627 fois par la DGI en 1995 dans le
domaine des échanges intra-communautaires et a permis de relever dans
environ 976 cas des manquements aux règles de facturation. Le
nombre des propositions de vérification qui en ont résulté
n'est pas connu.
En ce qui concerne l'action administrative interne, il y a également
lieu de souligner la nécessité d'améliorer la
coopération entre la DGI et la douane. Il est plus qu'étonnant
qu'il faille élaborer un plan d'action commun douane-DGI pour que cette
dernière direction ait accès aux informations statistiques et
fiscales de la direction des douanes ainsi qu'aux données de recoupement
fournies par les autres Etats membres.
b) La fraude fiscale internationale
La libération des mouvements internationaux de capitaux
des biens et des personnes a multiplié les occasions d'échapper
aux cadres strictement nationaux.
Les revenus et les facteurs peuvent pour certains se déplacer
instantanément et sans même évoquer le développement
des paradis fiscaux ce seul phénomène est un défi pour
l'efficacité de l'action des administrations fiscales nationales.
La capacité des revenus les plus mobiles à éluder
l'imposition risque est porteuse d'effets nocifs pour les finances publiques
des Etats, mais aussi pour les revenus moins mobiles auprès desquels il
devient tentant de trouver une compensation aux pertes de recettes fiscales
subies sur d'autres ressources.
La coopération fiscale internationale doit donc être
développée.
Ceci suppose que les règles conventionnelles soient appliquées et
qu'à cet effet, l'administration délègue des moyens
suffisants et soit vigilante sur les manquements à la règle de
réciprocité.
Mais, cela suppose également un fort investissement des services pour
proposer les solutions pertinentes aux réalités nouvelles.
Il est par ailleurs souhaitable de mieux utiliser nos dispositifs internes de
lutte contre l'évasion et la fraude fiscales internationales comme
l'avait clairement indiqué le rapport général de la
commission des finances du Sénat sur la loi de finances pour 1997.
C. UNE ÉROSION CONTESTABLE DES MOYENS HUMAINS
Au cours du débat relatif au budget des services
financiers pour 1996, le ministre du budget avait indiqué partager
l'analyse selon laquelle la rentabilité budgétaire du recrutement
à la direction générale des impôts était
avérée.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : en 1997, le coût du
contrôle fiscal était évalué à
3,3 milliards de francs alors que le total des droits simples
rappelés s'était élevé à 59 milliards
de francs.
Dans ces conditions, le choix opéré de réduire le nombre
des emplois budgétaires de la direction générale
apparaît contestable.
Il faut à ce stade rappeler que le taux d'intervention dans les
entreprises à chiffre d'affaires élevé
4(
*
)
- plus de 100 millions
de francs pour les entreprises industrielles et commerciales et plus de
40 millions de francs pour les prestataires de services - n'est
guère élevé puisqu'il ne dépassait pas 13 %
des entreprises concernées en 1993.
En outre, la question de la pertinence du déploiement territorial des
moyens se pose dans un contexte où la présence
géographique des services n'apparaît pas entièrement
adaptée à l'implantation des fraudes.
Une bonne allocation des moyens est évidemment essentielle en la
matière, puisque 2,4 % des contrôles externes permettent de
rappeler le tiers des droits éludés.
La direction générale des impôts dispose globalement de
74.460 emplois. Ils sont répartis entre des directions à
compétence nationale, régionale ou départementale.
La direction générale des impôts réexamine chaque
année au regard des moyens budgétaires mis à sa
disposition la répartition de ces emplois en fonction de
l'évolution de la charge de travail et du tissu fiscal.
Au niveau départemental, le même examen est effectué par
les directeurs des services fiscaux.
L'appréciation relative du niveau des dotations en emplois des
directions est effectuée à partir d'un dispositif
d'évaluation qui prend en compte les principaux éléments
de charges caractéristiques de l'activité de chaque type de
structure.
Ce système de calcul des situations relatives des effectifs de chaque
direction territoriale de la DGI intègre différents correctifs
comme la mobilité des entreprises, le dynamisme économique ou les
enjeux financiers en termes de recouvrement et de contrôle, permettant de
prendre en compte l'inégale difficulté d'exercice des missions
fiscales.
Situation des direction à compétence
nationale
Directions nationales et spécialisées |
Inspecteurs |
B et C |
Total |
|
A05 |
Ecole Nationale des impôts |
14 |
25 |
39 |
A10 |
Ecole nationale du cadastre de Toulouse |
13 |
32 |
45 |
A15 |
Service de la documentation nationale du cadastre |
8 |
44 |
52 |
A20 |
Direction des vérifications nationales et internationales |
342 |
128 |
470 |
A30 |
Direction nationale d'interventions domaniales |
118 |
252 |
370 |
A35 |
Direction nationale des vérifications de situations fiscales |
146 |
92 |
238 |
A40 |
Direction nationale des enquêtes fiscales |
171 |
205 |
376 |
B11 |
Direction des vérifications de la région Ile-de-France Est |
274 |
100 |
374 |
B12 |
Direction des vérifications de la région Ile-de-France Ouest |
286 |
103 |
389 |
B21 |
Direction des services fonciers de Paris |
54 |
295 |
349 |
B31 |
Direction des services généraux de l'informatique |
204 |
993 |
1.197 |
B51 |
Centre national de formation professionnelle de Nevers |
11 |
54 |
65 |
Total DNS |
1.641 |
2.323 |
3.964 |
Situation des directions à compétence
régionale
Directions régionales |
Inspecteurs |
B et C |
Total |
|
139 |
Provence Alpes Cote d'Azur |
201 |
309 |
510 |
149 |
Basse Normandie |
41 |
33 |
74 |
219 |
Bourgogne |
65 |
126 |
191 |
259 |
Franche Comté |
38 |
29 |
67 |
319 |
Midi Pyrénées |
85 |
70 |
155 |
339 |
Aquitaine |
116 |
249 |
365 |
349 |
Languedoc Roussillon |
79 |
77 |
156 |
359 |
Bretagne |
89 |
73 |
162 |
449 |
Pays de la Loire |
134 |
422 |
556 |
459 |
Centre |
101 |
222 |
323 |
519 |
Champagne Ardenne |
61 |
245 |
306 |
549 |
Lorraine |
81 |
61 |
142 |
599 |
Nord Pas de Calais |
136 |
262 |
398 |
639 |
Auvergne |
55 |
267 |
322 |
679 |
Alsace |
85 |
248 |
333 |
699 |
Rhône Alpes |
245 |
301 |
546 |
759 |
Ile-de-France |
45 |
46 |
91 |
769 |
Haute-Normandie |
72 |
177 |
249 |
809 |
Picardie |
68 |
186 |
254 |
869 |
Poitou Charentes |
84 |
258 |
342 |
879 |
Limousin |
24 |
25 |
49 |
Total DR |
1.905 |
3.686 |
5.591 |
Les autres agents, soit 64.905 emplois, sont
localisés dans les différentes directions des services fiscaux.
17 directions disposent de plus de 1.000 agents. Les autres directions
fonctionnent avec un nombre très variable d'agents dont
l'adéquation aux besoins reste à vérifier.