CHAPITRE QUATRE

LE RALENTISSEMENT DE LA RÉFORME DE L'UNIVERSITÉ

I. LA RÉFORME DES PREMIER ET DEUXIÈME CYCLES ET SES PRINCIPES

La réforme du diplôme d'études universitaires générales (DEUG), de la licence et de la maîtrise a été introduite en deux temps :

- d'une part, par les arrêtés du 26 mai 1992 et les arrêtés des 20 janvier, 9 février et 19 février 1993 ;

- d'autre part, par l'arrêté du 9 avril 1997.

Les différences entre les arrêtés de 1992 et 1997 portent notamment sur les points suivants :


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L'organisation des enseignements


La rénovation de 1992 organisait le DEUG, la licence et la maîtrise en modules définis comme "un groupe identifiable d'enseignements comportant entre eux une cohérence scientifique et pédagogique".

La réforme de 1997 a substitué aux modules des unités d'enseignement définies comme "un regroupement cohérent d'enseignements et d'activités". De plus, la composition des différentes unités d'enseignement pour la première année de DEUG varie selon que les unités d'enseignement ont un caractère fondamental, de découverte ou méthodologique.

Le passage d'une organisation en modules à une organisation en unités d'enseignement va conduire les établissements à envisager de construire des équivalences et concordances.


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L'orientation


L'arrêté du 26 mai 1992 fixait à la première année un objectif d'orientation pour les étudiants.

L'arrêté du 7 avril 1997 fixe non seulement un objectif d'orientation mais détermine également de manière détaillée les modalités de cette orientation-réorientation, qui s'appuie sur l'unité de découverte du premier semestre du DEUG et l'utilisation des coefficients affectés à cette unité, des commissions d'orientation, une information des étudiants et un choix effectué par l'étudiant.


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L'organisation semestrielle


Alors que l'arrêté du 26 mai 1992 ne déterminait pas strictement la durée des périodes d'enseignement, l'arrêté du 9 avril 1997 systématise l'organisation de l'année universitaire en semestres.

La combinaison de l'organisation en unités d'enseignement et en semestres détermine un cadrage renforcé par rapport à l'arrêté de 1992, notamment pour la première année du DEUG, d'autant que les modalités de contrôle de connaissances sont fixées également de manière précise.


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Le contrôle des connaissances


Jusqu'à la rentrée universitaire de l'année universitaire 1997-1998, les modalités de contrôle des connaissances des formations de premier et deuxième cycles sont régies par les arrêtés du 26 mai 1992 et des arrêtés des différents secteurs disciplinaires qui sont intervenus en 1993.

Ces modalités sont fondées sur trois principes : la modularisation des enseignements, la capitalisation des modules d'enseignement et la compensation entre ces différents modules et à l'intérieur de chaque module entre les enseignements qui les composent.

Pour le secteur du droit, l'arrêté du 19 février 1993 avait institué des modalités spécifiques de contrôle des connaissances prévoyant que la validation du premier niveau du DEUG est subordonnée d'une part à l'obtention de la moyenne compensée entre les modules fondamentaux de droit civil et de droit constitutionnel, et d'autre part, à l'obtention de la moyenne générale compensée entre tous les modules. De plus, en cas de redoublement du premier niveau, l'étudiant conserve le bénéfice des modules pour lesquels il a obtenu la moyenne.

Dans les faits, ces dispositions n'ont pas été réellement appliquées. En effet, compte tenu des difficultés techniques et des réticences à mettre en oeuvre la rénovation, la date d'échéance pour la mise en application de l'arrêté du 26 mai 1992 et du 19 février 1993 a été repoussée successivement jusqu'à la rentrée universitaire 1997-1998 pour les formations en droit, économie et gestion.

L'arrêté du 7 avril 1997 reprend les mêmes principe mais fixe des modalités plus précises de mise en oeuvre pour certains de ces principes :

- les unités d'enseignement sont capitalisables, mais également dans des conditions fixées par les établissements, "les éléments constitutifs des unités d'enseignement" ;

- des indications précises sont données pour la fixation des coefficients attribués aux unités d'enseignement de DEUG, mais aussi de licence et de maîtrise ;

- la compensation entre les unités d'enseignement est explicitement fondée sur la base de la moyenne générale.

Il convient d'ajouter deux éléments nouveaux par rapport à l'arrêté du 26 mai 1992 : l'anonymat des épreuves écrites et l'accès en deuxième année de DEUG des étudiants ayant validé les unités d'enseignement ou les éléments constitutifs d'unités d'enseignement représentant 70 % des coefficients de la première année de DEUG.

S'agissant du secteur du droit, ces nouvelles dispositions s'appliquent dès la rentrée universitaire de 1997. Les principes de modularisation, capitalisation et compensation sont sensiblement les mêmes. Toutefois, les conditions de mise en oeuvre s'agencent avec le principe toujours nouveau de semestrialisation des enseignements et avec une définition plus précise des coefficients pouvant être affectés à chaque unité d'enseignement.


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L'évaluation des enseignements


L'arrêté du 26 mai 1992 prévoyait la possibilité pour chaque module ou niveau d'enseignement dispensé d'une procédure d'évaluation des enseignements faisant notamment appel à l'appréciation des étudiants.

L'arrêté du 9 avril 1997 organise le cadre d'une procédure obligatoire d'évaluation des enseignements et de la formation et indique les objectifs de cette évaluation.

L'arrêté du 9 avril 1997 a prévu un comité de suivi de la réforme du premier et du deuxième cycles associant le Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (CNESER) et la Conférence des présidents d'université (CPU).

Le comité de suivi a été créé par l'arrêté du 9 juillet 1997.

Il réunit sous la présidence du ministre ou de son représentant onze membres du CNESER, onze représentants de la CPU et cinq personnalités qualifiées.

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