II. LA MONTEE EN PUISSANCE DES COMPTES SPECIAUX
A. LA MONTEE EN PUISSANCE DES COMPTES SPECIAUX MASQUE LA DIMINUTION DU BUDGET
La montée en puissance des comptes spéciaux du
trésor et particulièrement du Fonds national de
développement du sport aboutit aujourd'hui à ce que les
deux
comptes spéciaux
représentent un tiers du budget global de
la jeunesse et des sports alors qu'en 1993, les comptes spéciaux ne
représentaient qu'un quart du financement global
.
Votre rapporteur se félicite de l'accroissement des moyens des comptes
spéciaux, qui ont permis de développer l'action en faveur de la
jeunesse et du sport.
Toutefois, il observe que les ressources disponibles
hors prise en compte
des événements exceptionnels
s'élevaient à 3,7
milliards de francs en 1993 contre 3,6 milliards de francs pour 1998, soit une
baisse de 100 millions de francs, ce qui traduit une diminution sensible des
crédits destinés au sport et à la jeunesse depuis 5 ans.
PIB |
BUDGET GENERAL |
BUDGET MJS |
||||
année |
en Mds F courants |
en Mds F courants |
en Mds F courants |
En % du PIB |
En % du budget |
|
1995 |
7 662 |
1 488 |
2,97 |
0,04% |
0,20% |
|
1996 |
7 861 |
1 558 |
3,00 |
0,04% |
0,19% |
|
1997 |
8 104 |
1 582 |
2,96 |
0,04% |
0,19% |
|
1998 |
8 448 |
1 590 |
2,90 |
0,03% |
0,18% |
Alors qu'en 1995, le budget de la jeunesse et des sports
représentait 0,2% du budget général et 0,04% du produit
intérieur brut, en 1998, il ne représente plus que 0,18 % du
budget général et 0,03% du produit intérieur brut.
Il faut remarquer que depuis 1993, la part du FNDS s'accroît par rapport
au budget du ministère.
L'année 1998 devrait connaître un nouvel accroissement du FNDS
dans le financement global du sport.
LFI |
1 993 |
1 994 |
1 995 |
1 996 |
1 997 |
1 998 |
budget |
3 089 |
2 782 |
2 973 |
2 997 |
2 964 |
2 902 |
FNDS |
850 |
850 |
884 |
820 |
916 |
916 |
TOTAL |
3 939 |
3 632 |
3 365 |
3 817 |
3 880 |
3 818 |
FNDS/budget |
28% |
31% |
30% |
27% |
31% |
32% |
Votre rapporteur estime important de souligner que la montée en puissance des comptes spéciaux du trésor ne doit pas avoir pour corollaire un désengagement du budget général de l'Etat mais être complémentaire. Depuis quelques années, l'augmentation des crédits des comptes spéciaux est le seul moyen d'élever la dotation du ministère de la jeunesse et des sports alors qu'il devrait s'agir d'une mesure complémentaire à une dotation déjà substantielle.