TROISIÈME PARTIE
LE FONCTIONNEMENT
Les crédits de fonctionnement, ceux qui vont à
la vie courante comme ceux qui vont à l'activité des forces,
appellent une attention particulière dans le contexte de la
professionnalisation de nos armées.
En effet s'ils sont voués à baisser dans la mesure où les
effectifs doivent diminuer, ils doivent néanmoins rester à un
niveau suffisant pour attirer et fidéliser une nouvelle
" population " : celle des engagés dont l'entraînement
doit être particulièrement soutenu et les conditions de vie
particulièrement attrayantes.
Or le titre III, on l'a noté, subit une tendance lourde : celle de
l'écrasement des crédits de fonctionnement par les crédits
de rémunérations dont la part relative dans le titre III
s'accroît d'année en année.
Ainsi pour 1998, les crédits de fonctionnement subissent une diminution
(- 5,2 %) plus que proportionnelle à la diminution des effectifs
(- 4,2 %). Nous allons examiner dans les pages qui suivent, la
situation de chacun des postes de fonctionnement au regard de cette
régression générale des crédits. Celle-ci, en
effet, ne peut être tenue pour une véritable
" économie " sur les dépenses qu'autant qu'elle
correspond réellement à une adaptation à de nouveaux
besoins et non pas seulement à une amputation budgétaire
dictée par les seules contraintes financières.
CHAPITRE I
LES CRÉDITS DE VIE
COURANTE
L'incidence financière des crédits de vie
courante est inégale d'une catégorie à l'autre et d'un
organisme à l'autre. Au total cependant, ils dépassent 16
milliards de francs.
Mais ils ont également un impact qui pour être non chiffrable n'en
est pas moins essentiel. Crédits de la vie quotidienne, ils contribuent,
en effet, directement au " moral ", facteur de cohésion et
d'efficacité d'autant plus indispensable dans la période
difficile et exigeante que traversent les armées.
I. LES CRÉDITS D'ALIMENTATION
Leur régression (- 7,2 %) par rapport à 1997 est
liée aux mouvements - le plus souvent en baisse - des effectifs
d'appelés et plus particulièrement de la diminution du nombre
d'appelés.
(En millions de francs)
Budget voté 1997 |
Projet de budget pour 1998 |
|
Air ................................. |
530,4 |
482,5 |
Terre .............................. |
1 550,9 |
1 415,4 |
Marine ........................... |
589,2 |
557,4 |
Gendarmerie .................. |
199,7 |
212,1 |
Essences ......................... |
4,8 |
4,8 |
Santé .............................. |
75,4 |
66,4 |
D.G.A. ........................... |
16,2 |
13,4 |
Total .................... |
2 966,6 |
2 752 |
L'ajustement des crédits d'alimentation se fait en fonction d'une actualisation des prix d'une part, de l'évolution des effectifs d'autre part. Cet ajustement en quelque sorte " mécanique " n'appelle pas d'observations particulières.