II. LES PERSPECTIVES POUR 1997
Au mois de juin dernier, le commerce extérieur de
produits agro-alimentaires affiche un excédent de 4,8 milliards de
francs, en très forte augmentation par rapport à celui de l'an
dernier (2,6 milliards de francs).
Ainsi, au terme du premier semestre 1997
, l'excédent
cumulé des échanges extérieurs agro-alimentaires de la
France atteint
29,8 milliards de francs, soit 7 milliards de
francs de plus
que celui obtenu à l'issue des
six premiers mois
de 1996.
Au premier semestre 1997, le commerce extérieur français
des produits des industries agro-alimentaires se traduit par des
bénéfices en forte hausse
(+ 24 %) pour atteindre
25,4 milliards de francs.
Nos exportations en produits des IAA croissent de 8,3 % pour se fixer
à 78,0 milliards de francs, alors que les importations n'augmentent
que de 2,1 % soit un montant de 52,6 milliards de francs.
Les vins et spiritueux demeurent le premier excédent de la balance
commerciale agro-alimentaire
avec 15,2 milliards de francs
(+ 16 %). Ceci est dû à la forte poussée des
ventes de vins notamment aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et au Japon.
Pour les viandes bovines dont les résultats 1996 n'ont que peu de sens
(crise de l'ESB) les ventes ont été importantes sur les
Pays-Tiers (Egypte, Iran et surtout Russie).
L'excédent des produits laitiers est supérieur à celui
de l'an dernier
avec 6,6 milliards de francs, la reprise des ventes de
beurre vers la Russie et de poudre grasse vers l'Algérie ayant
été accompagnée d'une chute des exportations de fromages
fondus vers le Moyen Orient (vive concurrence internationale et baisse des
restitutions).
Les échanges extérieurs des produits agricoles affichent un
excédent de 4,4 milliards de francs
soit pratiquement un
doublement de ce solde par rapport au premier semestre 1996.
La reprise des ventes de blé et d'orge se confirme largement alors que
celles de maïs ont tendance à se contracter en raison d'une
récole moyenne.
En revanche, le déficit des échanges de fruits
tempérés augmente fortement avec la concurrence italienne et
polonaise qui ont à fait chuter nos exportations de pommes vers la
Russie, tandis que les français augmentaient leurs achats de fruits
d'été, très précoces cette année.
La structure géographique du commerce extérieur
agro-alimentaire reste caractérisée par :
-
un solde positif de 22,8 milliards de francs avec nos
partenaires de l'Union européenne
vers laquelle nos exportations ont
amorcé une reprise (4,5 % en six mois) tandis que nos importations
stagnent à la baisse.
L'Allemagne reste le pays qui permet d'obtenir le plus fort excédent
(8,7 milliards de francs) mais l'Italie, où nos positions
étaient moins bonnes ces deniers mois, a permis un retour à un
solde excédentaire très nettement en hausse par rapport à
l'an dernier (8,2 milliards de francs).
Les Pays-Bas qui occasionnent traditionnellement à notre pays un lourd
déficit voient celui-ci diminuer de 37 % pour s'établir
à 2,7 milliards de francs ;
-
le net développement de notre excédent avec les
pays-tiers
qui passe de 3,6 à 7,0 milliards de francs
entre juin 1996 et 1997, poussé par l'expansion des ventes
françaises vers les Etats-Unis (30 %).