II. LE RENSEIGNEMENT : DES MOYENS HUMAINS ACCRUS
La priorité accordée au renseignement, sous
toutes ses formes, suppose que le développement de nouveaux moyens
techniques tels que les satellites d'observation, s'accompagne d'un
renforcement du potentiel humain et matériel des services chargés
de recueillir, de traiter et d'exploiter l'information.
Le projet de budget prévoit une diminution globale des moyens
affectés au service de renseignements mais celle-ci résulte plus
d'une baisse des crédits d'équipement, notamment des
dépenses d'infrastructure, que d'une baisse des moyens de
fonctionnement, ceux-ci progressant légèrement.
Votre rapporteur analysera l'évolution des moyens des différents
services concourant au renseignement avant d'évoquer une nouvelle fois
la question de l'implication du Parlement dans le domaine du renseignement.
A. L'ÉVOLUTION GÉNÉRALE DES CRÉDITS
Le "bleu" budgétaire regroupe dans un agrégat
"Renseignement" les crédits alloués à la Direction
générale de la sécurité extérieure et
à la Direction de la protection et de la sécurité de
défense.
Pour 1998, ces crédits s'élèvent à
1,367
milliard de francs,
soit une
diminution de 5,1 %
par rapport au
budget voté de 1997.
Evolution des crédits relatifs au renseignement
(en millions de francs)
1997 |
1998 |
% |
|
Personnel
|
574,802
|
602,377
|
+ 4,8
|
Total titre III |
788,869 |
806,044 |
+ 2,2 |
Titre V |
651,000 |
561,000 |
- 13,8 |
Total |
1 439,869 |
1 367,044 |
- 5,1 |
Il faut toutefois observer que ces chiffres ne concernent,
s'agissant de la DPSD, que les dépenses hors rémunération
et charges sociales.
Par ailleurs, la Direction du Renseignement Militaire (DRM), rattachée
à l'Etat-major des armées, n'est pas incluse dans cet ensemble.