Section 5
-
Objectifs de dépenses par branche

Art. 32
Fixation des objectifs de dépenses par branche

Objet : Cet article détermine pour 1999 les objectifs de dépenses des régimes obligatoires de base de plus de 20.000 cotisants actifs ou retraités titulaires de droits propres conformément à l'article L.O. 113-3-I, 3° du code de la sécurité sociale.

I - Le dispositif proposé


Les dépenses concernent l'ensemble des régimes obligatoires de base comptant plus de 20.000 cotisants actifs ou retraités titulaires de droits propres. Elles sont ventilées par branche.

L'annexe C précise que ces dépenses correspondent aux opérations courantes des régimes, effectuées en métropole et dans les DOM. Elles recouvrent :

- les prestations sociales : il s'agit soit de prestations rendues obligatoires par la législation, soit de prestations extralégales (prestation d'action sanitaire et sociale), relevant de l'initiative de l'organisme gestionnaire ;

- les prestations de services sociaux, qui visent pour l'essentiel à abaisser le coût d'accès au système de soins de santé : il s'agit notamment de la prise en charge partielle des cotisations des praticiens et auxiliaires médicaux ;

- les frais de gestion engagés par les organismes de sécurité sociale ;

- les transferts entre régimes de protection sociale ;

- les frais financiers et les autres dépenses.

Par assimilation au régime général, quatre branches ont été retenues :

- la branche maladie-maternité-invalidité-décès ;

- la branche accidents du travail ;

- la branche vieillesse ;

- la branche famille.

Les comptes de la sécurité sociale, traditionnellement présentés toutes branches confondues, ont été éclatés pour satisfaire à cette décomposition en branches. Les règles comptables des organismes de sécurité sociale fluctuant d'un régime à l'autre, un certain nombre de conventions ont dû être adoptées :

- les dépenses de la branche famille sont pour l'essentiel celles de la CNAF, qui retrace déjà dans ses comptes l'ensemble des prestations légales servies par les différents organismes, ainsi que les charges annexes supportées par les organismes du régime général. Y sont ajoutés les frais de gestion administrative et d'action sociale de régimes agricoles pour la partie correspondant aux cotisations complémentaires familiales, ainsi que ceux du régime minier ;

- la branche des accidents du travail rassemble, outre les dépenses des fonds déjà existants (CNAMTS, salariés agricoles, Mines, FCAT, FCATA, Fonds d'allocation temporaire d'invalidité des agents des collectivités locales) les dépenses effectuées directement par les régimes d'employeurs, en contrepartie de cotisations dites " fictives " ;

- la définition d'une branche maladie-maternité-invalidité-décès pose un problème particulier.

Le régime général et les régimes alignés sur celui-ci rattachent les risques invalidité et décès au risque maladie. Dans ces régimes, les prestations d'invalidité sont servies par la branche maladie jusqu'à ce que les bénéficiaires atteignent 60 ans. Les pensions de vieillesse se substituent ensuite à celles-ci. Il n'en va pas de même des régimes spéciaux les plus importants, dans lesquels une pension d'invalidité peut continuer à être servie jusqu'au décès de l'intéressé. Le parti retenu a été de rattacher dans ce cas à la branche maladie les dépenses d'invalidité afférentes à des bénéficiaires de droits directs âgés de moins de soixante ans.

La branche vieillesse rassemble les prestations d'assurance vieillesse correspondant à des droits directs ou dérivés, les prestations d'assurance veuvage, et les prestations d'invalidité servies à des bénéficiaires de droits directs âgés de plus de soixante ans, ou des bénéficiaires de droits dérivés. Ces conventions sont identiques à celles utilisées pour déterminer les transferts de compensation entre régimes.

II - Les modifications adoptées par l'Assemblée nationale

Le seul objectif de dépenses modifié par l'Assemblée nationale est l'objectif de la branche vieillesse, qui a été majoré de 300 millions de francs :

- 200 millions de francs liés à la revalorisation de 2 % du minimum vieillesse et des minima sociaux des pensions de réversion, mesure réglementaire sur laquelle s'est engagée le Gouvernement ;

- 100 millions de francs au titre de l'allocation veuvage, revalorisée par l'article 29 bis (nouveau).

Le total des objectifs de dépenses par branche s'élève ainsi à 1.789,0 milliards de francs.

III - La position de votre commission

Compte tenu de la décision de votre commission de reporter d'un an les majorations pour âge des allocations familiales, les dépenses de la branche famille sont majorées de 870 millions.

Mais votre commission vous propose également un abattement d'un milliard de francs de frais de gestion de la CNAF au titre de la gestion et du contrôle du RMI, prestation versée par la CNAF pour le compte de l'Etat.

L'objectif de dépenses de la branche famille s'établit ainsi à 256,8 milliards de francs.

Le total des objectifs de dépenses proposé par votre commission s'élève ainsi à 1.788,9 milliards de francs.

Objectifs de dépenses par branche

(en milliards de francs)

 

Texte initial

Texte adopté par l'Assemblée nationale

Propositions Commission des Affaires sociales

Maladie maternité invalidité décès

697,7

697,7

697,7

Vieillesse veuvage

781,1

781,4

781,4

Accidents du travail

53,0

53,0

53,0

Famille

256,9

256,9

256,8

TOTAL

1.788,7

1.789,0

1.788,9

Votre commission vous propose d'adopter cet article ainsi amendé.

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