Projet de loi de finances pour 1999
MARINI (Philippe), Rapporteur général ; PELLETIER (Jacques), Rapporteur spécial
RAPPORT GENERAL 66 (98-99), Tome III, Annexe 21 - COMMISSION DES FINANCES
Table des matières
- AVANT PROPOS
- PRINCIPALES OBSERVATIONS
- CHAPITRE PREMIER : PRÉSENTATION DES CRÉDITS
-
CHAPITRE II : POURSUIVRE LA MAÎTRISE DES DÉPENSES
- I. UN EFFORT DE COMPRESSION DES EFFECTIFS RÉDUIT DE MOITIÉ
- II. UN EFFORT D'ADAPTATION DES EMPLOIS LIMITÉ
- III. LA RÉDUCTION PROGRAMMÉE DES CRÉDITS DE FONCTIONNEMENT DOIT SE POURSUIVRE
- MAJORATIONS DE CREDITS ADOPTEES A L'ASSEMBLEE NATIONALE
- EXAMEN EN COMMISSION
N° 66
SÉNAT
SESSION ORDINAIRE DE 1998-1999
Annexe au procès verbal de la séance du 19 novembre 1998.
RAPPORT GÉNÉRAL
FAIT
au nom de la commission des Finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation (1) sur le projet de loi de finances pour 1999 , ADOPTÉ PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE ,
Par M.
Philippe MARINI,
Sénateur,
Rapporteur général.
TOME III
LES MOYENS DES SERVICES ET LES DISPOSITIONS SPÉCIALES
(Deuxième partie de la loi de finances)
ANNEXE N° 21
ÉQUIPEMENT, TRANSPORTS ET LOGEMENT :
I
.
- SERVICES COMMUNS
Rapporteur spécial
: M. Jacques PELLETIER
(1)
Cette commission est composée de :
MM. Alain Lambert,
président
; Jacques Oudin, Claude Belot, Mme Marie-Claude
Beaudeau, MM. Roland du Luart, Bernard Angels, André Vallet,
vice-présidents
; Jacques-Richard Delong, Marc Massion,
Michel Sergent, François Trucy,
secrétaires
; Philippe
Marini,
rapporteur général
; Philippe Adnot, Denis
Badré, René Ballayer, Jacques Baudot, Mme Maryse
Bergé-Lavigne, MM. Roger Besse, Maurice Blin, Joël Bourdin,
Gérard Braun, Auguste Cazalet, Michel Charasse, Jacques Chaumont, Jean
Clouet, Yvon Collin, Jean-Pierre Demerliat, Thierry Foucaud, Yann Gaillard,
Hubert Haenel, Claude Haut, Alain Joyandet, Jean-Philippe Lachenaud, Claude
Lise, Paul Loridant, Michel Mercier, Gérard Miquel, Michel Moreigne,
Joseph Ostermann, Jacques Pelletier, Louis-Ferdinand de Rocca Serra, Henri
Torre, René Trégouët.
Voir les numéros
:
Assemblée nationale
(
11
ème législ.) :
1078
,
1111
à
1116
et T.A.
193
.
Sénat
:
65
(1998-1999).
Lois de finances. |
AVANT PROPOS
Suite
à la fusion par décret du 6 mars 1998 de la direction de
l'aménagement foncier et de l'urbanisme et de la direction de l'habitat
et de la construction, les crédits de l'urbanisme, inscrits l'an dernier
dans l'agrégat 06 du fascicule "urbanisme et services communs", et
constitués principalement de dépenses en capital sont
désormais retracés au fascicule "logement et urbanisme" du
ministère de l'Equipement, des transports et du logement.
Le budget des services communs du ministère de l'Equipement, des
transports et du logement pour 1999, est donc un budget constitué
à plus de 99% de dépenses ordinaires, représentant la
rémunération des personnels et les moyens de fonctionnement du
ministère. Autant dire que ce budget est très fortement rigide et
laisse peu de marges de manoeuvre à une politique
déterminée.
Pour autant, ce budget est loin d'être négligeable, puisqu'il
représente 23 milliards de francs, et il doit donc faire l'objet d'un
examen attentif.
Cet examen montre que dans les 10 dernières années, les
gouvernements successifs, tirant enseignement de la décentralisation et
de ses effets dans de nombreux domaines d'actions auparavant dévolues
à l'Etat, ont procédé à une réduction des
effectifs des services déconcentrés.
Pour 1999, l'effort de maîtrise des dépenses de personnel se
réduit de moitié.
Votre rapporteur estime que cet effort est, de ce fait, insuffisant.
PRINCIPALES OBSERVATIONS
1ère observation : un effort de compression des effectifs
réduit de moitié
En 1998, le ministère de l'Equipement, des Transports et du logement
avait procédé à la suppression de 1.000 postes dont
535 emplois d'agents d'exploitation des travaux publics de l'Etat et
220 ouvriers des parcs et ateliers
.
En 1999, l'effort de compression des effectifs sera réduit de
moitié :
490 emplois seront supprimés, dont
170 agents d'exploitation des travaux publics de l'Etat et
173 adjoints administratifs des services déconcentrés.
En effet, il faut rappeler que depuis 1983, les services
déconcentrés ont perdu près de 17.000 emplois, dont
10.700 emplois d'ouvriers et d'exploitation et 4.900 emplois de personnel
de catégorie C et D.
Les effectifs budgétaires sont ainsi passés de 111.691 postes en
1988 à 99.405 postes en 1998, soit une perte d'un peu plus de 10.000
emplois sur 10 ans.
Les effectifs du ministère du l'Equipement diminueront d'environ 1.000
unités en 1999 : cette diminution résulte de la
suppression réelle de 490 postes et du transfert de
564 emplois du laboratoire national des ponts et chaussées vers le
budget du ministère de l'Education nationale.
Il faut noter que la réduction des suppressions d'emplois pour 1999 est
justifié par le gouvernement par la nécessité du
préserver le secteur de l'entretien et de l'exploitation des routes, sur
lequel a porté la majeure partie des réductions d'emplois les
années précédentes, et ceci en faveur des
collectivités locales.
Toutefois, il faut savoir que les suppressions d'emplois sont compensées
pour les collectivités locales.
En effet, au sein des directions départementales de l'équipement,
un tiers des agents sont chargés de compétences
départementales
.
Les suppressions d'emplois affectés exclusivement à l'exercice
des compétences départementales engendrent une diminution de
l'effectif de chaque direction départementale
qui ouvre droit
à une compensation financière intégrée dans la
dotation globale de décentralisation
conformément aux
dispositions de la loi n° 92-1255 du 2 décembre 1992
relative à la mise à la disposition des départements des
services déconcentrés du ministère de l'équipement.
2ème observation : Un effort d'adaptation des emplois
limité
L'effort d'adaptation des services déconcentrés
se manifeste
par un renforcement du potentiel technique du ministère, avec la
création de 51 postes d'ingénieur des travaux publics de
l'Etat et 45 postes d'assistant technique.
Le renforcement des
moyens de contrôle de l'application de la
réglementation dans les transports terrestres
, amorcé en
1998, est poursuivi en 1999, avec la création de 23 postes
supplémentaires de contrôleur des transports terrestres et
10 postes de contrôleur du travail et de la main-d'oeuvre. Compte
tenu des besoins en ce domaine, il faut saluer l'effort réalisé
depuis deux ans, mais souligner combien il est encore loin de répondre
aux exigences de contrôle de la réglementation du travail.
En réalité, plus qu'un effort d'adaptation, ce sont des
modifications statutaires qui affecteront la composition des personnels du
ministère de l'Equipement, des transports et du logement.
En 1998, de nombreux repyramidages avaient concerné les corps du
ministère de l'équipement, notamment les corps des
techniciens
de l'équipement
, les corps
d'exploitation de la route
et
les corps de la
filière administrative.
Pour 1999, les
repyramidages concerneront les corps
des dessinateurs (307 emplois
)
et surtout des
adjoints administratifs (1.455 emplois).
3ème observation : une réduction programmée
des crédits de fonctionnement qui devra se poursuivre
Concernant
les dépenses de fonctionnement
, le budget du
ministère de l'Equipement enregistre une diminution de 2 % sur les
chapitres de fonctionnement des services, conforme à l'application du
contrat triennal (1997-1999) conclu avec le ministère de
l'économie, des finances et de l'industrie.
L'application de ce contrat, avec régularité, ne peut
qu'être saluée, car les mesures d'économies porteront
essentiellement sur des dépenses immobilières.
Il convient
d'ailleurs qu'il soit renouvelé pour les années à
venir.
Toutefois, dans un autre domaine, on peut regretter qu'après une mesure
nouvelle de 6 millions de francs en 1998 pour renforcer les moyens de la
contribution de l'Etat au logement des fonctionnaires, les crédits
dévolus à ce chapitre soient en diminution de 1,5 million de
francs pour 1999. En effet, seulement 80 logements étaient mis
à disposition des 9.500 agents du ministère en
1998.
CHAPITRE PREMIER : PRÉSENTATION DES CRÉDITS
I. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DES CRÉDITS POUR 1999
Les crédits du fascicule I "Services communs" du ministère de l'Equipement, des Transports et du logement, s'élèvent à 23,2 milliards de francs en 1999 , soit une progression de 2,6 % par rapport à 1998.
|
Budget voté 1998 1( * ) |
PLF 1999 |
Variation |
Evolution en % |
Titre III |
22 400 |
22 990 |
590 |
2,7% |
Titre IV |
26,5 |
26,7 |
0,2 |
0,7% |
Total DO |
22 427 |
23 017 |
590 |
2,7% |
Titre V |
83 |
84 |
1 |
1,2% |
Titre VI |
93 |
88 |
-5 |
-5,3% |
Total CP |
176 |
172 |
-4 |
-2,3% |
Total DO +CP |
22 603 |
23 189 |
586 |
2,6% |
(en millions de francs)
Cette
présentation rend compte de l'évolution réelle des
dotations
: en effet, en 1999, la structure du budget de l'urbanisme
et des services communs a connu une modification majeure, suite à un
nouveau découpage des sections budgétaires au sein du
ministère de l'équipement, des transports et du logement.
Cette évolution fait suite à la fusion par décret du 6
mars 1998 de la direction de l'aménagement foncier et de l'urbanisme et
de la direction de l'habitat et de la construction.
Ainsi,
les crédits de l'urbanisme, inscrits l'an dernier dans
l'agrégat 06 du fascicule "urbanisme et services communs", et
constitués principalement
de dépenses en capital
sont
désormais retracés au fascicule "logement et urbanisme"
du
ministère de l'Equipement, des transports et du logement.
Par ailleurs, des transferts de crédits affectent également les
dépenses ordinaires.
Les crédits destinés au laboratoire national des ponts et
chaussées sont transférés au ministère de
l'Education nationale, de la recherche et de la technologie
pour
248 millions de francs. Le laboratoire central des ponts et
chaussées a en effet été transformé en
établissement public à caractère scientifique et technique
en application du décret n° 98-423 du 29 mai 1998.
Des transferts en provenance du budget de la Mer
concernent le Centre
d'études techniques maritimes et fluviales (CETMEF).
A. LES DÉPENSES ORDINAIRES
Les dépenses ordinaires représentent 99,1% du budget des services communs, après le transfert de la quasi-totalité des crédits d'investissement au budget du logement et de l'urbanisme . Elles progressent de 2,7% pour 1999, soit une augmentation supérieure à celle de 1998.
1. Titre III (moyens des services)
A
structure constante,
les moyens des services
progressent de 2,7 %
pour s'établir à 22,9 milliards de francs.
Cette progression globale se décompose ainsi :
- une
progression des dépenses de personnel
(rémunérations, et charges sociales) de 3,5 %, et une
progression
des dépenses de pension
de 1,8%, pour un total
atteignant 20,6 milliards de francs soit 89 % des dépenses du
titre.
- une
diminution des dépenses de fonctionnement
de
2 %, qui s'établissent à 2,3 milliards de
francs.
2. Titre IV (dépenses d'intervention)
Les
dépenses d'intervention
, qui ne représentent que 0,1 %
des dépenses ordinaires, sont absolument stables.
L'essentiel du titre IV est représenté par la dotation aux villes
nouvelles pour 16 millions de francs.
B. LES DÉPENSES EN CAPITAL
Les dépenses en capital pour 1999 sont très affectées par le transfert des crédits de l'agrégat "aménagement foncier et urbanisme" au fascicule "logement et urbanisme". Elles ne représentent plus que 172 millions de francs, contre 423 millions de francs l'an dernier.
1. Titre V (investissements exécutés par l'Etat)
Les investissements exécutés par l'Etat, qui s'élèvent à 84 millions de francs pour 1999, comprennent essentiellement les crédits relatifs à l'équipement immobilier des services (50 millions de francs), les crédits du programme de recherche pour le développement de l'innovation dans les transports terrestres (PREDIT) pour 11 millions de francs , ainsi que différents crédits d'études (génie civil, expertises et statistiques) pour 14 millions de francs.
2. Titre VI (subventions d'investissement)
Les
subventions d'investissement
sont en diminution de 5 %, soit
5 millions de francs, par rapport à 1998, à structure
constante.
La contribution aux dépenses de logement pour les fonctionnaires diminue
de 1,5 million de francs et la subvention d'équipement dans le
secteur du bâtiment et des travaux publics de 3,4 millions de
francs.
II. AGRÉGATS
Présentation par agrégats (en millions de francs)
agrégats |
Budget voté 1998 |
PLF 1999 |
Variation |
01 personnel |
20 045 |
20 566 |
2,6% |
02 Moyens des services et action économique |
1 945 |
1 916 |
-1,5% |
03 recherche |
313 |
104 |
-66,7% |
04 école nationale des ponts et chaussées |
126 |
129 |
2,1% |
05 cartographie nationale |
443 |
475 |
7,2% |
Total |
22 872 |
23 190 |
1,4% |
A. L'AGRÉGAT "PERSONNEL"
Les
dépenses de personnel
représentent à elles seules
88,7 % de l'ensemble du budget "services communs". Elles progressent de
2,6 % pour 1999
Cette progression résulte essentiellement de l'augmentation des
crédits de personnel
, du fait de l'extension en année pleine
des mesures de revalorisation des rémunérations intervenues en
1998 et de l'application de l'accord salarial dans la fonction publique, alors
que les charges de pensions progressent plus modérément.
La rémunération des personnels
qui concerne à
95 % les services déconcentrés du ministère de
l'Equipement, des transports et du logement
, progresse en effet de
près de 3 % à structure constante, pour s'établir
à 11,6 milliards de francs.
La
participation aux charges de pensions
progresse de 1,8 %
pour s'établir à 5,6 milliards de francs.
Les charges d'indemnités et de rémunérations diverses
progressent de 4,9 % du fait de l'incidence des mesures relatives aux
rémunérations dans la fonction publique. Il faut rappeler que
l'an dernier, ces crédits avaient augmenté de 14 % en raison
de
l'annulation du fonds de concours versé par les
sociétés concessionnaires d'autoroutes
, au titre des frais de
contrôle (147 millions de francs en 1996).
Concernant
les charges sociales de l'Etat pour les personnels en
activité et en retraite
, il faut noter que les prestations sociales
versées par l'Etat augmenteront de manière significative, en
atteignant 417 millions de francs, soit une progression de 11 %.
Cette progression résulte essentiellement de la mise en oeuvre du
dispositif relatif au congé d'activité, prévu par la loi
n° 96-1093 du 16 décembre 1996.
B. L'AGRÉGAT "MOYENS DES SERVICES ET ACTION ÉCONOMIQUE"
Cet
agrégat regroupe
les moyens de fonctionnement courant et
d'investissement de l'administration centrale et des services
déconcentrés
. Il est en diminution de 1,5 %, en raison
de mesures d'économies sur les dépenses de fonctionnement mais
également de réduction des moyens de certains programmes
d'expertise.
Les crédits de fonctionnement sont réduits de 31,7 millions
de francs :
- les
moyens de fonctionnement des services déconcentrés
(80 % des dépenses de fonctionnement), sont réduits de
25,8 millions de francs, soit 2 % des crédits.
- les
moyens de fonctionnement des services centraux
(20 % des
dépenses), sont réduits de 6 millions de francs, soit
1,98 % des crédits. L'économie portera sur les loyers des
immeubles.
En revanche, dans un souci de modernisation des services, et dans la
perspective des programmes "Euro" et "An 2000",
les dépenses
d'informatique et de télématique
sont revalorisées de
3,5 millions de francs.
Les crédits consacrés aux études seront sensiblement
réduits
, les études concernant les actions
économiques, internationales et statistiques passant ainsi de
11,6 millions de francs à 8 millions de francs.
Les crédits pour
l'équipement immobilier des services
seront quasiment stables en 1999 à 50 millions de francs.
C. L'AGRÉGAT "RECHERCHE"
Cet
agrégat diminue de 67 % en 1999 en raison de la réforme du
statut du Laboratoire central des ponts et chaussées.
En effet, le laboratoire central des ponts et chaussées a
été érigé en établissement public à
caractère scientifique et technique par décret
n° 98-423 du 29 mai 1998, à compter du 1er juin 1998.
Aussi, 183,5 millions de francs de crédits ont été
transférés au ministère chargé de la
recherche.
D. L'AGRÉGAT "ÉCOLE NATIONALE DES PONTS ET CHAUSSÉES"
L'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées
a
été érigée en établissement public à
caractère scientifique, culturel et professionnel par décret du
8 décembre 1993. Elle bénéficie donc uniquement d'une
subvention de fonctionnement du budget "services communs".
L'école a pour mission de former des élèves
ingénieurs civils de l'Etat, d'assurer des actions de formation continue
pour les agents de l'Etat, et de développer des recherches.
Pour 1999, ses crédits progresseront de 2 % pour tenir compte de
l'incidence des mesures de revalorisation des rémunérations
publiques intervenues en 1998.
E. L'AGRÉGAT "CARTOGRAPHIE NATIONALE "
Les
crédits à l'Institut géographique national progressent de
7,2 % pour 1999 après une diminution de 1 % en 1998.
Cette progression résulte entièrement de
l'accroissement de la subvention de fonctionnement
de 32,4 millions
de francs, dont :
- 26 millions de francs, pour tenir compte du
relèvement du taux
de cotisation employeur au titre de l'assurance-vieillesse pour le fonds
spécial des pensions des ouvriers des établissements publics
industriels de l'Etat.
- 6,4 millions de francs au titre de
moyens nouveaux
.
En revanche, la subvention d'équipement est stable.
Cette évolution est paradoxale, dans la mesure où, l'an
dernier, l'Institut Géographique National enregistrait une diminution de
3,2 millions de francs de ses crédits de fonctionnement.
Rappelons que, selon les termes du contrat de plan passé entre l'Etat et
l'IGN qui s'achevait en 1997, l'Etat s'engageait à apporter à
l'IGN des moyens financiers légèrement croissants, au
début du contrat de plan, pour aider l'établissement à
effectuer les investissements indispensables générateurs de
recettes commerciales. A partir de 1996, la dotation de l'Etat devait
décroître, les nouvelles recettes issues de la commercialisation
de bases de données devaient alors compenser la décroissance de
la subvention.
Les estimations pour 1997 et 1998 confirmaient cette évolution, alors
que l'année 1999 marque une rupture.
III. L'EXÉCUTION BUDGÉTAIRE EN 1997
A. LA DIMINUTION TENDANCIELLE DES CRÉDITS DEPUIS 1995 S'EST CONFIRMÉE EN 1997
Entre
1995 et 1997, les crédits du budget de l'urbanisme et des services
communs ont diminué de 1,5%.
L'année 1997 ne déroge pas à la règle puisque le
budget voté a diminué de 1% par rapport à 1996.
Urbanisme et services communs : évolution des budgets votés
1995-1997
|
1995 |
1995/1994 |
1996 |
1996/1995 |
1997 |
1997/1996 |
|||
TITRES |
F |
% |
|
F |
% |
|
F |
% |
0% |
III |
22.203 |
97% |
2% |
22.294 |
98% |
0% |
22.189 |
98% |
0% |
IV |
89 |
0% |
7% |
25 |
0% |
-71% |
24 |
0% |
-7% |
V |
325 |
1% |
-7% |
205 |
1% |
-37% |
178 |
1% |
-13% |
VI |
359 |
2% |
-1% |
268 |
1% |
-25% |
250 |
1% |
-7% |
TOTAL |
22.976 |
100% |
2% |
22.793 |
100% |
-1% |
22.641 |
100% |
-1% |
B. DE NOMBREUX TRANSFERTS DE CRÉDITS AFFECTENT LA PRÉSENTATION DU BUDGET
La
section "urbanisme et services communs" fait l'objet d'un grand nombre de
modifications réglementaires de crédits en cours d'exercice
.
En 1997, l'effectif autorisé (100.246 emplois) a été accru
de 2.385 emplois par transferts. En sens contraire, près de 6 milliards
de francs ont été transférés aux charges communes
pour le paiement des pensions, 0,9 milliard pour les cotisations patronales et
1 milliard ont été ouverts par fonds de concours. 0,7 milliard
ont été ouverts au titre des reports et 0,2 milliard par
décret d'avance.
Récapitulation des crédits ouverts en 1997 (dépenses ordinaires)
|
TITRE III |
TITRE IV |
TOTAL |
LOI DE FINANCES INITIALE |
22.189.442 |
23.702 |
22.213 |
LOI DE FINANCES RECTIFICATIVE |
5.200 |
5.240 |
10.440 |
ARRÊTES DE RÉPARTITION |
4.100 |
5.741 |
9.841 |
ANNULATIONS |
-21.743 |
-2.055 |
-23.798 |
ARRÊTES DE TRANSFERT |
-4.539.422 |
|
-4.539.422 |
DÉCRET D'AVANCE |
160.000 |
|
160.000 |
REPORTS |
232.061 |
310 |
232.371 |
FONDS DE CONCOURS |
1.017.912 |
350 |
1.018.262 |
TOTAL CRÉDITS OUVERTS |
19.047.550 |
33.288 |
19.080.838 |
Il
apparaît qu'en exécution, les crédits ouverts en 1997 ont
été très sensiblement inférieurs aux crédits
votés en loi de finances initiale.
Cette diminution est due en
grande partie par le montant des arrêtés de transfert (4,5
milliards de francs).
En revanche, le taux de consommation des crédits est très bon :
sur les 20,5 milliards ouverts, 19,6 milliards ont été
dépensés soit 96% des crédits.
C. UNE DÉCONCENTRATION IMPORTANTE DES CRÉDITS
La déconcentration est une caractéristique de la gestion du budget des services communs . En effet, l'administration centrale recrute et gère 36.000 agents, elle décide des concours de recrutement pour 23.000 agents (la gestion étant assurée par les services déconcentrés), seul le recrutement et la gestion des 43.000 ouvriers étant totalement déconcentrés.
Déconcentration de la gestion du personnel par catégorie
|
Effectif budgétaire |
corps gérés par l'administration centrale |
36.387 |
administratifs A, B et C |
8.719 |
techniques A et B |
20.818 |
contractuels A, B, et C |
5.181 |
ouvriers |
1.669 |
Corps recrutés par concours décidés par l'administration centrale et gérés par les services déconcentrés |
23.272 |
Adjoints administratifs des services déconcentrés |
16.792 |
Agents administratifs des services déconcentrés |
1.178 |
Dessinateurs |
5.302 |
Corps recrutés et gérés par les services déconcentrés |
42.972 |
Agents et chefs d'équipe d'exploitation |
33.205 |
Inscrits maritimes |
472 |
Surveillants et auxiliaires des phares et balises |
150 |
Ouvriers des parcs et ateliers |
9.145 |
TOTAL |
102.631 |
La déconcentration des crédits est réelle : un tiers des dépenses ordinaires sont engagées par l'administration centrale, deux tiers sont engagées par les services déconcentrés . Parallèlement, un quart des autorisations de programme est déléguée aux services déconcentrés.
Déconcentration des dépenses ordinaires hors personnel
Titres |
Dépenses engagées par l'administration centrale |
Dépenses déconcentrées |
||
|
Montant |
% |
Montant |
% |
TITRE III |
1.208.723 |
33 |
2.399.909 |
67 |
TITRE IV |
28.824 |
87 |
4.278 |
13 |
TOTAL |
1.237 |
34 |
2.404 |
66 |
(en milliers de francs)
D. UNE DIMINUTION DES EFFECTIFS
1. La diminution des effectifs depuis 1995
L'évolution des effectifs budgétaires de 1994 à 1997
|
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Effectifs |
103.999 |
103.136 |
100.590 |
100.246 |
Les
effectifs du budget de l'Equipement, des transports et du logement ont
sensiblement diminué depuis 1994 (-3,6%).
Du fait des nombreux transferts, il est toutefois difficile de suivre
exactement l'évolution des effectifs du ministère de
l'Equipement, des transports et du logement.
En effet, entre 1994 et 1997,
le ministère a perdu 3.753 emplois mais seulement 1.914 emplois nets.
Les autres suppressions (1.839 emplois) correspondent à des transferts
entre ministères : le transfert des emplois de l'architecture au
ministère de la culture en loi de finances pour 1996, le transfert en
sens contraire des emplois de l'administration centrale de la mer (271) et de
l'inspection du travail et de la main-d'oeuvre des transports (263) en 1997.
Malgré les diminutions, il apparaît que les effectifs réels
sont inférieurs aux effectifs autorisés.
L'effectif réel atteint en effet 98% de l'effectif
autorisé.
1997 |
Effectif budgétaire |
Effectif réel au 31/12 |
Ecart |
|
102.631 |
100.645 |
-1,9% |
Parallèlement à la diminution des effectifs, il faut noter la croissance des dépenses de personnel, qui est toutefois restée contenue en 1996 et 1997 avant de reprendre une progression depuis 1998.
Dépenses de personnel de 1995 à 1999
LFI 1995 |
LFI 1996 |
LFI 1997 |
LFI 1998 |
LFI 1999 |
19.364 |
19.678 |
19.616 |
20.177 |
20.575 |
- |
+1,6% |
-0,3% |
+2,8% |
+1,9% |
Il est à noter que l'augmentation pour 1999 (+1,9%) ne traduit pas entièrement l'accroissement réel des dépenses, en raison des transferts de crédits et notamment le passage du laboratoire national des ponts et chaussées sous le statut d'établissement public, avec le transfert de ses crédits au budget du ministère de l'Education nationale, de la recherche et de la technologie.
CHAPITRE II : POURSUIVRE LA MAÎTRISE DES DÉPENSES
I. UN EFFORT DE COMPRESSION DES EFFECTIFS RÉDUIT DE MOITIÉ
En
1998, le ministère de l'Equipement, des Transports et du logement avait
procédé à la suppression de 1.000 postes dont
535 emplois d'agents d'exploitation des travaux publics de l'Etat et
220 ouvriers des parcs et ateliers
.
En 1999, l'effort de compression des effectifs sera réduit de
moitié :
490 emplois seront supprimés, dont
170 agents d'exploitation des travaux publics de l'Etat et
173 adjoints administratifs des services déconcentrés.
En effet, il faut rappeler que depuis 1983, les services
déconcentrés ont perdu près de 17.000 emplois, dont
10.700 emplois d'ouvriers et d'exploitation et 4.900 emplois de personnel
de catégorie C et D.
Les effectifs budgétaires sont ainsi passés de 111.691 postes en
1988 à 99.405 postes en 1998, soit une perte d'un peu plus de 10.000
emplois sur 10 ans.
Personnel rémunéré sur crédits " services communs"
Le tableau ci-dessus montre que les effectifs du ministère du
l'Equipement diminueront d'environ 1.000 unités en
1999 : cette diminution résulte de la suppression
réelle de 490 postes et du transfert de 564 emplois du
laboratoire national des ponts et chaussées vers le budget du
ministère de l'Education nationale.
Il faut noter que la réduction des suppressions d'emplois pour 1999 est
justifié par le gouvernement par la nécessité du
préserver le secteur de l'entretien et de l'exploitation des routes, sur
lequel a porté la majeure partie des réductions d'emplois les
années précédentes, et ceci en faveur des
collectivités locales.
Toutefois, il faut savoir que les suppressions d'emplois sont compensées
pour les collectivités locales.
En effet, au sein des directions départementales de l'équipement,
un tiers des agents sont chargés de compétences
départementales
.
Les suppressions d'emplois affectés exclusivement à l'exercice
des compétences départementales engendrent une diminution de
l'effectif de chaque direction départementale
qui ouvre droit
à une compensation financière intégrée dans la
dotation globale de décentralisation
conformément aux
dispositions de la loi n° 92-1255 du 2 décembre 1992
relative à la mise à la disposition des départements des
services déconcentrés du ministère de
l'équipement.
II. UN EFFORT D'ADAPTATION DES EMPLOIS LIMITÉ
L'effort d'adaptation des services
déconcentrés
se manifeste par un renforcement du potentiel technique du ministère,
avec la création de 51 postes d'ingénieur des travaux
publics de l'Etat et 45 postes d'assistant technique.
Le renforcement des
moyens de contrôle de l'application de la
réglementation dans les transports terrestres
, amorcé en
1998, est poursuivi en 1999, avec la création de 23 postes
supplémentaires de contrôleur des transports terrestres et
10 postes de contrôleur du travail et de la main-d'oeuvre. Compte
tenu des besoins en ce domaine, il faut saluer l'effort réalisé
depuis deux ans, mais souligner combien il est encore loin de répondre
aux exigences de contrôle de la réglementation du travail.
En réalité, plus qu'un effort d'adaptation, ce sont des
modifications statutaires qui affecteront la composition des personnels du
ministère de l'Equipement, des transports et du logement.
En 1998, de nombreux repyramidages avaient concerné les corps du
ministère de l'équipement, notamment les corps des
techniciens
de l'équipement
, les corps
d'exploitation de la route
et
les corps de la
filière administrative.
Pour 1999, les
repyramidages concerneront les corps
des dessinateurs (307 emplois
)
et surtout des
adjoints administratifs (1.455 emplois).
III. LA RÉDUCTION PROGRAMMÉE DES CRÉDITS DE FONCTIONNEMENT DOIT SE POURSUIVRE
1. Le contexte général : une diminution des crédits de fonctionnement
Concernant
les dépenses de fonctionnement
, le budget du
ministère de l'Equipement enregistre une diminution de 2 % sur les
chapitres de fonctionnement des services, conforme à l'application du
contrat triennal (1997-1999) conclu avec le ministère de
l'économie, des finances et de l'industrie.
L'application de ce contrat, avec régularité, ne peut
qu'être saluée, car les mesures d'économies porteront
essentiellement sur des dépenses immobilières.
Il convient
d'ailleurs qu'il soit renouvelé pour les années à
venir.
Toutefois, dans un autre domaine, on peut regretter qu'après une mesure
nouvelle de 6 millions de francs en 1998 pour renforcer les moyens de la
contribution de l'Etat au logement des fonctionnaires, les crédits
dévolus à ce chapitre soient en diminution de 1,5 million de
francs pour 1999. En effet, seulement 80 logements étaient mis
à disposition des 9.500 agents du ministère en
1998.
2. Le cas particulier de l'Institut géographique national
a) Le contrat de plan entre l'Etat et L'IGN s'achève sans être véritablement concluant
Le
contrat de plan Etat/IGN 1993 -1997 s'articule autour de plusieurs principes
généraux, notamment l'inscription de l'action de l'IGN dans une
perspective internationale, la mise en place des grandes bases de
données géographiques nationales, l'amélioration des
indicateurs de productivité et de recherche-développement
En 1996, les indicateurs du contrat de plan étaient relativement
positifs :
-
le gain de productivité
cumulé sur 4 ans de +20,3%, soit
un taux très sensiblement supérieur à l'objectif
fixé (+10,37%)
-
le chiffre d'affaires commercial
(268 millions de francs),
était inférieur à l'objectif du contrat de plan (330
millions de francs) en raison de retards dans les données
cartographiques et topographiques et d'une conjoncture économique
défavorable.
-
le chiffre d'affaires financier
, de -16,6 millions de francs, se
situait en deçà de l'objectif de + 4,3 millions de francs pour
1996.
A fin 1997, il convient de faire un bilan relativement nuancé de
l'exécution du contrat de plan.
En effet, le contrat de plan a été respecté quant à
la diminution tendancielle des subventions de l'Etat, mais il ne s'est pas
accompagné de la remontée attendue des ressources
propres.
b) L'IGN ne parvient pas à améliorer ses résultats commerciaux
•
La principale ressource de l'IGN provient de la vente de produits "finis"
(cartes, photos..).
Cette vente est en forte progression, puisqu'en moyenne, les ventes ont
progressé de 10% par an depuis 1993.
Ventes de produits
|
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Evolution |
TOTAL |
100,98 |
120,62 |
138,89 |
145,02 |
155,10 |
+53,6% |
• Cependant, l'Institut géographique national effectue également des travaux facturés en France. La rémunération de ces travaux s'est réduite constamment depuis 1993.
Travaux facturés en France
en millions de francs courant |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Evolution |
Total travaux facturés France |
116,3 |
113,6 |
107,2 |
101,5 |
97,4 |
-16,2% |
Les
travaux facturés effectués en France sont les suivants
:
- travaux aériens
- topo-cartographie numérique
- traitement d'images satellitales
- cartographie touristique et thématique
- travaux cartographiques divers (travaux de laboratoire ou d'atelier)
- travaux de géodésie, nivellement, photogrammétrie,
métrologie.
• L'IGN ne travaille pas directement pour l'étranger, mais sa
filiale IGN France International réalise d'importantes missions à
l'étranger. En 1997, elles se sont déroulés au Luxembourg,
au Sénégal, à la frontière Arabie-Saoudite-Qatar,
à Madagascar, au Niger, au Yemen, au Zimbabwé, en Algérie,
au Kenya...
Travaux facturés à l'étranger
en millions de francs courant |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Evolution |
Total travaux facturés à l'étranger |
16,2 |
19,3 |
34,1 |
21,4 |
16,7 |
+3% |
c) Une faiblesse des moyens d'investissement
Il
semble que le point faible essentiel du budget de l'Institut
géographique national réside dans la faiblesse de ses moyens
d'investissement.
La diminution de la subvention d'équipement et de la subvention pour la
recherche ont considérablement restreint les marges de manoeuvre de
l'établissement.
Crédits de paiement disponibles pour investissements
|
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Evolution |
subvention d'équipement |
45,5 |
46,7 |
46,8 |
43,5 |
40,7 |
-10,5% |
subvention de recherche |
6,4 |
5,6 |
5,7 |
6,1 |
4,6 |
-28% |
ressources propres ordinaires |
4,0 |
4,0 |
10,6 |
3,9 |
3,4 |
-15% |
ressources propres exceptionnelles |
20,4 |
2,3 |
3,3 |
0,3 |
0 |
-100% |
fonds de concours |
1,6 |
0,7 |
0,9 |
0,2 |
0,2 |
-87,5% |
production immobilisée |
0,8 |
0,8 |
0,4 |
0,4 |
0,4 |
-50% |
total |
78,7 |
60,1 |
67,7 |
54,4 |
49,3 |
-37% |
valeur en MF constants 1997 |
85,0 |
63,8 |
70,5 |
55,2 |
49,3 |
-42% |
Si la
situation de l'IGN est satisfaisante sur la base de données
cartographiques, elle est plus difficile pour la base de données
topographiques car les investissements nécessaires, en formation de
personnels, en logiciels et matériels, sont longs et coûteux.
Votre rapporteur s'étonne donc de l'évolution de la dotation
à l'Institut géographique national.
En effet, les crédits à l'Institut géographique national
progressent de 7,2 % pour 1999 après une diminution de 1 % en
1998.
Cependant, cette progression résulte entièrement de
l'accroissement de la subvention de fonctionnement
de 32,4 millions
de francs, dont :
- 26 millions de francs, pour tenir compte du
relèvement du taux
de cotisation employeur au titre de l'assurance-vieillesse pour le fonds
spécial des pensions des ouvriers des établissements publics
industriels de l'Etat.
- 6,4 millions de francs au titre de
moyens nouveaux
.
En revanche, la subvention d'équipement est stable.
Il semble à votre rapporteur que l'effort en faveur de
l'établissement aurait dû s'inscrire dans une revalorisation de
ses moyens en investissement.
En conclusion, votre rapporteur tient à souligner combien le budget des
"services communs", correspondant pour l'essentiel à la
rémunération des personnels du ministère de l'Equipement,
des transports et du logement, est, du fait de sa structure même, un
budget d'une grande rigidité.
Cependant, alors que la diminution progressive des moyens de fonctionnement des
services est poursuivie,
les crédits de personnel augmentent de
manière très significative, de plus de 3 %, pour un volume
total de 14,5 milliards de francs, ce qui va à l'encontre d'une
stabilisation souhaitée des dépenses de l'Etat.
MAJORATIONS DE CREDITS ADOPTEES A L'ASSEMBLEE NATIONALE
Les
majorations de crédits, correspondant à des dépenses
nouvelles, s'élèvent à
4,46 millions de francs sur le
chapitre 36-65, article 10 (Subvention de fonctionnement de l'Institut
géographique national).
Ces crédits supplémentaires correspondent à un
remboursement de TVA qui n'avait pas été budgété
par erreur.
EXAMEN EN COMMISSION
Sous la
présidence de M. Alain Lambert, président, la commission a
procédé, sur le rapport de
M. Jacques Pelletier,
rapporteur spécial,
à l'examen des
crédits
de
l'équipement, des transports et du logement, I - Services communs.
M. Jacques Pelletier
a présenté ses principales observations.
En premier lieu, il a déclaré que l'effort de compression des
effectifs serait réduit de moitié en 1999 : 490 emplois
seront supprimés, dont 170 agents d'exploitation des travaux
publics de l'Etat et 173 adjoints administratifs des services
déconcentrés. En 1998, le ministère de
l'équipement, des transports et du logement avait procédé
à la suppression de 1.000 postes dont 535 emplois d'agents
d'exploitation des travaux publics de l'Etat et 220 ouvriers des parcs et
ateliers.
Il a noté que la réduction des suppressions d'emplois pour 1999
était justifiée, selon le Gouvernement, par la
nécessité de préserver le secteur de l'entretien et de
l'exploitation des routes, sur lequel avait porté la majeure partie des
réductions d'emplois les années précédentes.
Il a toutefois précisé que, pour les agents chargés de
compétences départementales, les suppressions d'emplois ouvraient
droit à une compensation financière intégrée dans
la dotation globale de décentralisation.
En second lieu, il a estimé que l'effort d'adaptation des emplois
était limité. Il a toutefois salué le renforcement des
moyens de contrôle de l'application de la réglementation dans les
transports terrestres, amorcé en 1998, et poursuivi en 1999, avec la
création de 23 postes supplémentaires de contrôleur
des transports terrestres et 10 postes de contrôleur du travail et
de la main-d'oeuvre. Il a souhaité que l'effort se poursuive en ce
domaine.
En troisième lieu, il a observé une réduction
programmée des crédits de fonctionnement, conforme à
l'application du contrat triennal conclu entre le ministère de
l'équipement, des transports et du logement et le ministère de
l'économie, des finances et de l'industrie.
En conclusion,
M. Jacques Pelletier
a souligné combien le budget
des "services communs", correspondant pour l'essentiel à la
rémunération des personnels du ministère de
l'équipement, des transports et du logement, était, du fait de sa
structure même, un budget d'une grande rigidité.
Cependant, il a déclaré que les crédits de personnel
augmentaient de manière très significative, de plus de 3 %,
pour un volume total de 14,5 milliards de francs, ce qui allait à
l'encontre d'une stabilisation souhaitée des dépenses de l'Etat.
En réponse à
M. François Trucy
,
M. Jacques
Pelletier
a indiqué que l'Institut géographique national
avait pour mission d'établir la cartographie du territoire national et
qu'il n'avait pas vocation à travailler directement pour des pays
étrangers. Il a expliqué le transfert des crédits du
laboratoire central de ponts et chaussées au budget du ministère
de la recherche par sa transformation en établissement public à
caractère scientifique, mais soulignant qu'un lien devait subsister avec
la politique menée par le ministère de l'équipement, des
transports et du logement.
Puis, après l'intervention de
M. Bernard Angels
, la commission a
adopté
un amendement
réduisant l'augmentation des
crédits du
titre III du budget des services communs, et elle a
adopté les crédits ainsi modifiés
1 hors montant des chapitres transférés en 1999