Projet de loi de finances pour 1999
MARINI (Philippe), Rapporteur général ; BEAUDEAU (Marie-Claude), Rapporteur spécial
RAPPORT GENERAL 66 (98-99), Tome III, Annexe 28 - COMMISSION DES FINANCES
Table des matières
- A. DES PERFORMANCES REMARQUABLES MAIS FRAGILES
- B. LES ORIENATIONS DU PROJET DE BUDGET POUR 1999
- C. DES SUJETS DE SATISFACTION MAIS AUSSI DE PRÉOCUPPATION
- II. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DES CREDITS
- III. L'ACTIVITÉ TOURISTIQUE
- IV. ASPECTS DE LA POLITIQUE TOURISTIQUE
-
ANNEXE
CONVENTION CONCLUE ENTRE LE MINISTÈRE DE LA CULTURE ET LE SECRÉTARIAT AU TOURISME EN DATE DU JUIN 1998 - MODIFICATIONS APPORTÉES PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE
- EXAMEN EN COMMISSION
N° 66
SÉNAT
SESSION ORDINAIRE DE 1998-1999
Annexe au procès verbal de la séance du 19 novembre 1998.
RAPPORT GÉNÉRAL
FAIT
au nom de la commission des Finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation (1) sur le projet de loi de finances pour 1999 , ADOPTÉ PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE ,
Par M.
Philippe MARINI,
Sénateur,
Rapporteur général.
TOME III
LES MOYENS DES SERVICES ET LES DISPOSITIONS SPÉCIALES
(Deuxième partie de la loi de finances)
ANNEXE N° 28
ÉQUIPEMENT, TRANSPORTS ET LOGEMENT :
V
.
- TOURISME
Rapporteur spécial
: Mme Marie-Claude BEAUDEAU
(1)
Cette commission est composée de :
MM. Alain Lambert,
président
; Jacques Oudin, Claude Belot, Mme Marie-Claude
Beaudeau, MM. Roland du Luart, Bernard Angels, André Vallet,
vice-présidents
; Jacques-Richard Delong, Marc Massion,
Michel Sergent, François Trucy,
secrétaires
; Philippe
Marini,
rapporteur général
; Philippe Adnot, Denis
Badré, René Ballayer, Jacques Baudot, Mme Maryse
Bergé-Lavigne, MM. Roger Besse, Maurice Blin, Joël Bourdin,
Gérard Braun, Auguste Cazalet, Michel Charasse, Jacques Chaumont, Jean
Clouet, Yvon Collin, Jean-Pierre Demerliat, Thierry Foucaud, Yann Gaillard,
Hubert Haenel, Claude Haut, Alain Joyandet, Jean-Philippe Lachenaud, Claude
Lise, Paul Loridant, Michel Mercier, Gérard Miquel, Michel Moreigne,
Joseph Ostermann, Jacques Pelletier,
Louis-Ferdinand de Rocca Serra, Henri
Torre, René Trégouët.
Voir les numéros
:
Assemblée nationale
(
11
ème législ.) :
1078
,
1111
à
1116
et T.A.
193
.
Sénat
:
65
(1998-1999).
Lois de finances. |
On ne le
rappellera jamais assez, le tourisme est un secteur qui représente
près de 7 % du produit intérieur
et de nombreux
emplois : 1 million d'emplois directs, dont 314000 permanents et,
sans doute, à peu près autant d'emplois induits.
Mais le tourisme, c'est aussi le loisir, c'est à dire un mode
d'épanouissement de l'individu. Au même titre que le travail, le
loisir est un besoin et un droit, auquel tous doivent pouvoir prétendre.
Cette dimension sociale du tourisme est un aspect essentiel dans la
détermination des priorités de l'action
gouvernementale.
A. DES PERFORMANCES REMARQUABLES MAIS FRAGILES
Le poste
" voyage " est le
premier excédent de la balance des
services
. Cette performance ne doit pas être considérée
comme naturelle : les effets de la conjoncture comme certaines tendances
à moyen terme, pourraient, si l'on n'y prend garde, éroder la
compétitivité du produit " France ".
En outre, le secteur touristique vit aussi largement de la clientèle
nationale et, à ce titre, les habitudes des Français sont un
facteur important de ses perspectives de développement à long
terme.
1. 1997 : de très bons résultats en perspective
Avec
66,9 millions d'arrivées touristiques internationales en 1997,
la
France représente près de 10,9 % du marché mondial du
tourisme et 18,5 % du marché européen
. Les chiffres
correspondants de 1996 étaient de 10,5% et 17,9%, ce qui marque une
belle progression. Les effets du championnat du monde de football, qui
devraient se faire sentir dans les résultats du premier semestre 1998,
devraient encore améliorer cette performance
.
La France confirme, en 1997, sa place de première destination
touristique
devant les États-Unis et l'Espagne, qui peuvent faire
état respectivement de 44,8 millions et 41,3 millions
d'arrivées
.
En termes de recettes touristiques
, la position de notre pays est moins
favorable :
la France
, loin derrière les États-Unis
qui arrivent en tête avec 17 % du marché mondial,
troisième derrière
l'Espagne l'année
dernière, ne vient de redépasser ce dernier pays que pour se
faire précéder par
l'Italie
, deuxième en1997.
Ces données montrent qu'en dépit d'une position forte sur le plan
international, le tourisme français présente des faiblesses.
En effet, si l'on examine la situation en tendance, on peut souligner deux
phénomènes, qui amènent à nuancer cette
appréciation globalement favorable :
d'une part, la
hausse des recettes touristiques de + 22% entre 1993
et 1997 est due essentiellement aux deux excellentes dernières
années
: le solde très largement positif de notre
balance touristique a connu une augmentation de 13% entre 1996 et 1997, qui
compense les baisses enregistrées en 1995 et 1996. On se situe, avec
67,7 milliards de francs, à environ 10% au dessus du niveau atteint en
1992
; en une année, on a ainsi effacé cinq ans de
stagnation voire de régression ;
d'autre part, cette performance doit être replacée dans son
contexte international : d'après les chiffres de l'Organisation
mondiale du Tourisme(OMT),
les recettes de la France, comme celle de
l'Italie, stagnent en 1997, tandis que celles des États-Unis et de la
Grande-Bretagne augmentent sensiblement.
De telles performances sont
naturellement fragiles. La crise asiatique s'est fait sentir très
tôt pour le Japon, dont les dépenses touristiques en France
régressent de plus de 7,3%. En 1997, la baisse de nos recettes concerne
d'autres pays comme la Corée ou la Thaïlande.
En fait,
sur le long terme, les dépenses croissent plus vite que les
recettes.
On peut voir dans cette hausse la conséquence des
mouvements monétaires mais aussi un
phénomène
structurel de rattrapage
, de nos compatriotes sur les habitudes des autres
pays d'Europe, où la proportion des voyages à l'étranger
est beaucoup plus importante : seulement 10% des séjours des
Français ont lieu à l'étranger, alors que cette proportion
est sensiblement plus importante dans les autres pays développés.
Les premières estimations pour 1998 laissent espérer la poursuite
de cette tendance favorable : la saison touristique s'annonce bonne,
indépendamment du championnat du monde de football, notamment en Corse.
Notre pays ne doit pas considérer cette situation comme acquise.
L'Euro
, notamment, constitue un
défi pour la France, la
transparence des prix intensifiant la concurrence
.
En tout état de cause, il est important que la France ne soit pas un
simple pays de transit.
2. Les perspectives à moyen terme
Le
rapport du groupe de prospective du Commissariat général du Plan
et de la Direction du Tourisme sur la demande touristique en 2010
" Réinventer les vacances ", apporte des
éléments importants de réflexion pour fonder une politique
du tourisme.
Il considère la demande touristique française non pas en tant
que telle mais comme le produit d'une démographie, d'une
économie, d'une société, ainsi que comme celui
d'imaginaires individuels et collectifs, évoluant, d'ailleurs au fil du
temps.
Parmi les
tendances lourdes
, ce rapport souligne l'impact de la
contraction de la population européenne
qui forme l'essentiel de
nos visiteurs étrangers, la diminution de son poids dans le monde et,
surtout, son
vieillissement
. On peut en effet anticiper une
réduction de la clientèle touristique des jeunes et des jeunes
ménages, ainsi qu'un afflux de clientèles du troisième
âge, peut-être moins argentées qu'auparavant en raison des
difficultés de financement des systèmes de retraite.
Un certain nombre de faits porteurs concerne les habitudes des
Français :
- la
mobilité croissante des Français
banalise le voyage
et nourrit, en sous-main, la
culture du tourisme
. Le consommateur sera
donc de plus en plus exigeant et la demande de plus en plus tributaire du
passé touristique des individus;
- la
recomposition de la famille
: l'éclatement de la famille
traditionnelle mais aussi l'importance donnée à la cellule
familiale, recomposée ou non, l'augmentation du nombre de
ménages, et notamment des personnes seules, la
coexistence de
trois, voire de quatre
générations
devraient
multiplier
les voyages
, les séjours de retrouvailles; même s'il reste
à savoir si cela favorisera les vacances hors marché (dans la
famille, dans la résidence secondaire, etc.) ou si les professionnels du
tourisme pourront également en tirer profit;
- en revanche, il est
peu probable que
les changements dans
l'organisation du travail,
qu'il s'agisse de la réduction
annoncée du temps de travail ou de son éclatement (temps partiel,
contrats à durée déterminée, chômage
technique, etc.)
soient favorables au développement du
tourisme
: aujourd'hui déjà, le temps de non travail est
loin d'être affecté en totalité au tourisme ni même
aux vacances.
A cet égard, il est intéressant de noter, selon le Commissariat
général du Plan, que si le travail est vécu sereinement
comme un élément d'équilibre vital de l'individu, les
vacances et le tourisme participeront de cet équilibre et se
développeront; si la pression psychologique exercée sur
l'individu au travail est perçue comme stressante, peu gratifiante, les
vacances serviront simplement de soupape de sûreté, de
prétexte à un repli sur soi, pour récupérer ;
elles risquent alors d'échapper davantage aux professionnels du tourisme
au profit des vacances chez soi ou dans la famille, sauf, pour les
professionnels, à chercher à satisfaire de ce besoin de courts
séjours d'urgence en commercialisant des "séjour-SAMU".
En définitive, une meilleure réponse des professionnels aux
préoccupations de la demande s'avère indispensable : tandis
que ceux-ci mettent l'accent sur les caractéristiques touristiques de
leurs produits (possibilités de visites, de pratiques de sports, etc.),
les attentes principales et premières exprimées par la
majorité des consommateurs apparaissent assez peu touristiques
(primauté de la vie de famille ou de couple, etc.), et associées
à un imaginaire simple ( la rupture, le dépaysement, etc.).
Ces différents éléments fournissent d'ailleurs de
précieuses indications sur les types d'innovations possibles: produits
mieux conçus pour les couples, la famille (au sens étroit du
terme), hébergements adaptés pour accueillir plusieurs
générations d'une même famille ("la tribu"). Ce sont des
éléments qu'il faut prendre en compte, et qui expliquent, selon
le Commissariat général du Plan,
que le processus de
développement d'un tourisme marchand
dans l'ensemble de la
population française
pourrait se gripper
, surtout si se
développent des phénomènes d'exclusion.
B. LES ORIENATIONS DU PROJET DE BUDGET POUR 1999
Tel est le défi à moyen terme que la politique du tourisme se doit de relever et qui légitime, selon votre rapporteur spécial, les orientations du présent budget.
1. Une priorité confirmée le tourisme social
L'objectif majeur de la politique actuelle est
d'accroître la
fréquentation touristique : le droit aux vacances dont sont encore
exclus près de 40 % de nos concitoyens, doit devenir une
réalité. Cela justifie un effort particulier en faveur du
tourisme social. Dans cette perspective, il a été
décidé d'intensifier l'action gouvernementale à plusieurs
niveaux :
l un projet de loi a été adopté le 26 août dernier
en Conseil des ministres pour étendre l'
accès au chèque
vacances à des catégories de salariés qui ne peuvent pas
encore en bénéficier,
comme ceux des petites et moyennes
entreprises ne disposant pas de comités d'entreprise ;
l une autre préoccupation importante est
d'offrir effectivement aux
personnes handicapées la possibilité de partir en
vacances
: une campagne annuelle de mobilisation a été
décidée pour qu'augmente un taux de départ en vacances
encore très faible dans cette population. Elle se poursuivra en 1999 par
un effort de diversification de l'offre - vers des produits d'hiver et de
printemps -, ainsi que par un toilettage de la réglementation ;
l
l'aide au tourisme social
constitue une priorité de l'action
gouvernementale : la politique de conventions d'objectifs entre
l'État et les associations sera poursuivie en faveur, notamment, du
développement local, de l'insertion sociale des jeunes et des familles
en difficulté. Les 4 millions de crédits supplémentaires
obtenus s'inscrivent dans le cadre du programme gouvernemental de lutte contre
l'exclusion et se traduiront, en particulier, par la mise en place d'une
" Bourse solidarité vacances
", dont l'objet est
précisément de favoriser le départ des plus
démunis. Dans le même but, l'effort en faveur des
hébergements associatifs qui s'était traduit par le doublement
des dotations dans le budget pour 1998, sera poursuivi en 1999.
2. Des priorités réaffirmées : l'action locale et la promotion extérieure
Par ailleurs, le présent budget ne méconnaît pas les enjeux économiques du tourisme en poursuivant l'adaptation de l'offre touristique.
a) L'aménagement touristique du territoire
Dans ce
but et compte tenu des moyens budgétaires accrus dont dispose le
secrétariat d'État, il est prévu :
l
de mieux répartir la fréquentation touristique sur
l'ensemble du territoire
. Actuellement, 80% de la fréquentation
touristique se concentre sur 20% du territoire. Les contrats de plan
État - régions jouent un rôle essentiel dans cette
diversification de l'offre, qui devrait se traduire par l'ouverture au tourisme
de nouveaux territoires. Les crédits de fonctionnement affectés
aux contrats de plan, seront ainsi renforcés par l'augmentation de plus
de 6% des crédits. Cela devrait permettre de multiplier les
études et les missions de conseil et d'assistance, tandis que les
crédits d'investissement liés aux contrats de plan, avec
près de 15 millions de francs, seront quasiment maintenus à leur
niveau de 1998. Dans la même perpective, il est prévu de
réajuster les moyens de l'Agence française d'Ingénierie
touristique, dont la dotation, en baisse l'année dernière,
augmente de 14,3% dans le projet de budget pour 1999 ;
l
de favoriser les créations d'emploi
. Le secteur du tourisme
crée
12 000 emplois par an
; il pourrait en
créer 30 000. D'abord, le
Plan emplois - jeunes
démarre
bien, grâce au réseau des délégués
régionaux au tourisme et à l'action des offices du tourisme, des
syndicats d'initiative et des organisations regroupant les villes d'eau, les
stations de ski de fond :
1413 conventions ont été
signées, qui ont permis la création de 1640 emplois.
D'une façon générale, l'emploi n'augmentera que si la
myriade de petites entreprises touristiques trouve les moyens de se
développer. Bien que le problème de l'endettement et des charges
sociales dépasse le cadre du tourisme, le secrétariat
d'État s'est rapproché des ministères de l'Économie
et des Affaires sociales pour faire avancer ces dossiers : c'est ainsi,
notamment, qu'a été mis en place un dispositif de prêts
bonifiés permettant aux restaurants de financer des travaux de mise en
conformité avec les règles d'hygiène et de
sécurité ; enfin, des réflexions sont en cours et
votre rapporteur spécial espère les voir aboutir prochainement,
pour
adapter le régime de la redevance télévision
aux besoins de l'hôtellerie. Ce souci de développer l'emploi n'est
pas exclusif, bien au contraire, de celui d'améliorer la formation ou
les conditions de travail ; c'est ainsi que, notamment, une étude a
été confiée à notre ; ancien collègue
Anicet Le Pors sur la
situation des saisonniers
en vue de réduire
la précarité dans le secteur.
b) La prospection des marchés étrangers
L'autre
priorité que la croissance retrouvée des dotations
budgétaires permet de manifester, est la promotion de la destination
France sur les marchés étrangers.
Dans un monde de plus en plus concurrentiel et dans la perspective de l'Euro
qui rendra les marchés encore plus transparents, il est
impératif de conforter notre stratégie de fidélisation
et de conquête de la clientèle, notamment en provenance des pays
émergents
. Maison de la France, dont les crédits stagnaient
depuis plusieurs années, voit ses dotations pour 1999 augmenter de plus
de 23% : un bureau vient d'être inauguré à Varsovie,
d'autres sont à l'étude en Amérique Latine.
Enfin, il semble important , avant d évoquer les points sur
lesquels on pourrait attirer l'attention au cours de ce débat, de
rappeler
qu'aucune suppression d'emploi ne figure dans le projet de budget
pour 1999,
contrairement aux trois années
précédentes.
C. DES SUJETS DE SATISFACTION MAIS AUSSI DE PRÉOCUPPATION
Votre
rapporteur spécial se félicite de ce que ce budget retrouve le
chemin de la croissance, après des années de stagnation, voire de
régression, et, en particulier, de l'effort entrepris pour favoriser le
développement du tourisme tant sur le plan social qu'économique.
Il note avec satisfaction la poursuite de
l'encouragement au tourisme
social
avec l'extension du chèque vacances mais, également,
la
réactivation de la concertation entre l'État et les
collectivités territoriales
avec la préparation des contrats
de Plan et la
relance d'une politique offensive de conquête des
marchés extérieurs
: les succès de la France
n'ont rien de garantis et il ne faudrait pas que notre pays ne s'endorme sur
ses lauriers.
Mais votre rapporteur spécial se doit d'attirer l'attention sur les
points qui le préoccupent et dont il pense qu'ils devraient être
mieux pris en compte par la politique du Gouvernement :
1. Les créations d'emploi et l'amélioration de la formation aux métiers du tourisme
La
secrétaire d'État peut mettre à son actif la
création d'un certain nombre d'emplois jeunes; elle peut
également se réjouir de la création de 12000 emplois par
an dans le secteur du tourisme et se donner pour objectif d'en créer 30
000 . Mais, s'agissant d'emplois durables, il convient de se demander si l'on
s'en donne vraiment les moyens, notamment par une politique de formation
adaptée.
A cet égard,
dans un espace de plus en plus concurrentiel, la
compétition ne se fera pas seulement sur les prix mais aussi sur la
qualité
. De ce point de vue, il ne suffira pas de baisser les
charges sur les bas salaires - ou de diminuer le taux de TVA - pour
développer l'emploi hôtelier ; il convient de
développer la formation :
la profession consomme trop peu de
formation continue admet la fédération française de
l'hôtellerie.
Des régions, comme l'Alsace, montrent l'exemple
de ce professionnalisme à défaut duquel on ne bâtit pas un
outil compétitif.
La formation est une occasion de développer la concertation entre tous
les partenaires : professionnels, salariés et administrations
concernés.
2. Le maintien des " duty free "
En
principe, le 1er juillet 1999, le commerce hors taxes au sein de l'Union
européenne devrait être supprimé. En mai dernier, les
ministres des finances des Quinze ont rejeté la demande d'étude
d'impact formulée par l'Irlande, pourtant soutenue par plusieurs
États, dont la France.
La France est la première concernée par ce changement de
régime.
D'abord 50% des produits vendus en hors taxes dans l'ensemble des
aéroports, sont français
. L'argumentation de la Commission
européenne a pour elle la logique communautaire ; il s'agit
d'abolir une forme de commerce qui n'a plus de raison d'être à
l'intérieur du marché unique.
Mais
l'enjeu en termes d'emplois
est considérable comme l'a
souligné, à juste titre, le député du Pas de
Calais, André Capet, dans le rapport qu'il a remis au premier
Ministre : selon lui,
" l'application brutale de la directive de 1991
provoquerait un drame économique, social, financier et politique "
Trois secteurs d'activité sont particulièrement
concernés :
• dans le transport aérien , le commerce hors-taxes constitue un apport essentiel pour les ressources de certains aéroports de second rang (l'aéroport de Tarbes, principalement fréquenté par les pèlerins de Lourdes, survit grâce à ce commerce qui assure 70 % de ses recettes) comme pour Aéroports de Paris, dont le duty free représente 17 % des recettes ;
• enfin, dans le secteur des produits de luxe, des alcools et des spiritueux, déjà secoué par la crise asiatique, l'entrée en vigueur de la directive devrait entraîner une diminution importante des ventes . 2 000 emplois seraient menacés dans la région de Cognac , déjà en crise, où une baisse des ventes de l'ordre de 30 % est attendue en 1999.
Il convient dans le cas où il ne serait pas possible de faire revenir l'Union européenne sur sa décision, de soutenir vigoureusement la démarche de M. Capet tendant à prévoir une adaptation progressive, et non pas instantanée, des tarifs du commerce hors-taxes .
3. Le renforcement de la protection du consommateur
Comment ne pas évoquer, dans le cadre de ce rapport, la tragique noyade de Banyoles en Catalogne. Au-delà du fait divers tragique, il y a en effet la question plus générale de la protection du consommateur de prestations de tourisme. La France dispose d'une législation sans doute parmi les plus rigoureuses en matière d'agence de voyage. Il n'y a pas là que le résultat de la fatalité. Il est important de savoir de quels moyens dispose le secrétariat d'État, éventuellement en agissant au niveau européen, pour prévenir autant que faire se peut, ce genre de catastrophe mais aussi des situations moins dramatiques certes, mais plus courantes où l'on voit des touristes victimes de voyagistes défaillants, sans moyens de rapatriement.
4. La sensibilisation des professionnels à la lutte contre le tourisme sexuel
Un million d'enfants sont réduits dans le monde à la prostitution. Cette situation n'est pas acceptable et doit être combattue par tous les moyens, y compris au niveau des professionnels et c'est à cet titre que l'on évoque les nécessaires campagnes de sensibilisation des opérateurs. Alors que l'Italie vient d'adopter une loi réprimant le tourisme sexuel, il semble important que la secrétaire d'État précise, à l'occasion de cette discussion budgétaire, l'action qu'elle mène en ce domaine.
*
Telles étaient les observations de votre rapporteur spécial qui constituent, selon lui, moins de critiques que des occasions pour le Gouvernement de justifier la politique qu'il entend mener sur la base d'un budget qui, bien qu'en hausse sensible, n'est pas, une fois encore, à la mesure de l'apport du tourisme à l'économie française.
II. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DES CREDITS
Les crédits demandés au titre du Tourisme pour 1999 s'élèvent à 372 millions de francs, soit une hausse sensible de près de 7% par rapport à ceux inscrits dans la loi de finances initiale pour 1998 (347,1 millions de francs).
en millions de francs
Il
convient de rappeler qu'en
1998
, comme lors des trois années
précédentes, le Parlement avait majoré les crédits
demandés par le projet de loi de finances initiale, de 9,1 millions
de francs pour les porter à
347,1 millions de francs.
L'arrêté du 16 janvier 1998,
pris par le Gouvernement, en vue
de financer le programme d'action sociale de l'État consécutif au
vote de la loi contre l'exclusion, qui a porté sur
6,85 millions de
francs de crédits,
a eu pour effet de ramener la
dotation
budgétaire du ministère du Tourisme pour 1998 à
347,081 millions de francs en crédits de paiement
1(
*
)
.
Le pourcentage global d'annulation s'établit à 2% pour les
dotations ordinaires et 3,3% pour les crédits de paiement.
On remarque que l'annulation de janvier dernier a neutralisé environ les
deux tiers du supplément de crédits voté par le
Parlement.
A. LES DÉPENSES ORDINAIRES
1. Les moyens des services stabilisés et redéployés
Les
moyens de fonctionnement du
titre III
demandés pour 1999,
soit 126,8 millions de francs, marquent une
augmentation de 2,3%
par
rapport aux crédits votés en 1998, qui étaient de 124
millions de francs.
Cette évolution favorable fait contraste avec la stagnation que l'on
connaît depuis 1995 ; toutefois, l'on continue de faire de
sérieuses économies de fonctionnement au niveau de
l'administration centrale.
On note qu'après la baisse de trois emplois enregistrée en 1998,
l'année 1999 se caractérise par une
stabilisation des
effectifs au niveau de 323 unités,
qui se répartissent
toujours en 154 titulaires et 168 contractuels (ainsi qu'un ouvrier).
L'augmentation des charges de personnel de 3,51%
par rapport à la
loi de finances pour 1998 tient, d'une part, à l'application des
revalorisations salariales générales et, d'autre part, à
la transformation de 48 emplois de contractuels du tourisme en 48 emplois de
contractuels du ministère de l'Équipement.
Les
moyens de fonctionnement
sont maintenus au niveau atteint en 1998
( -0,2%)
par l'effet de variations en sens contraire des dotations des
services déconcentrés et de celles des services centraux :
• Au
chapitre 34-98,
les crédits affectés aux
services déconcentrés
(Délégations
régionales au tourisme), augmentent de +
7,1%.
Il s'agit en fait
d'ajuster les moyens des délégations régionales et,
notamment, de renouveler le parc automobile ;
• Au
chapitre 34-97
relatif aux
services centraux,
les
crédits régressent de
- 1,8%,
poursuivant la tendance
à la baisse, puisque les crédits s'établissent à 31
millions contre 37,1 millions de francs en 1997.
Cet effort de redéploiement des moyens mérite d'être
souligné.
2. Les moyens d'intervention en nette reprise
Le
chapitre 44-01
Développement de l'économie
touristique
,
qui l'année dernière avait connu une
baisse importante de 8,28%, augmente de
+ 17%.
Le recul de 1998 est
plus que compensé, puisqu'avec 214,7 millions de francs de
crédits, on se situe nettement au dessus du niveau de 1997, soit 199,2
millions de francs. Cette nette croissance recouvre des évolutions
divergentes.
Deux articles connaissent de nettes augmentations de crédits :
•
l'article 33
relatif aux
Contrats de plan État -
régions
, est en hausse de
+ 6,2%
: cette
dotation passe de 16,7 millions de francs en 1998 à 17,7 millions, ce
qui va permettre de répondre aux aspirations des régions en
matière de développement touristique : études de
faisabilité de projet, missions de conseil et d'assistance, animation de
réseaux ;
•
l'article 50
Maison de la France
est en forte
augmentation de
+ 25,4%
après la baisse de 1997.
L'année dernière, la dotation avait régressé de
plus de 9%, pour se situer à près de 10 millions de francs en
dessous du niveau de 1997.
En revanche, d'autres articles sont en diminution :
•
l'article 10
Observation économique
régresse de
- 11,4% ;
•
l'article 34
Autres opérations de
développement territorial
voit ses crédits fléchir
de
- 1%.
Enfin, en hausse globale de 6,4%,
l'article 21
Interventions
stratégiques
recouvre des tendances inégalement
favorables :
• le
paragraphe 30
Soutien au secteur associatif
connaît l'augmentation la plus forte en passant de 7 à 11 millions
de francs : 4 millions de francs supplémentaires y sont
affectés, soit une hausse de
+ 57,4%
par rapport à
1997, ce qui devrait permettre, dans le cadre de conventions d'objectifs, de
faire relayer par les associations de tourisme l'action de l'État en
faveur du développement local et de l'insertion sociale ;
• le
paragraphe 20 Valorisation du produit touristique français
AFIT
, qui concerne l'Agence française de l'ingénierie
touristique, dont la dotation avait diminué de près de 25% en
1998, bénéficie d'un million de francs de crédits
supplémentaires avec 80 millions de francs, soit une hausse de
+ 14,3%
;
• le
paragraphe 10
Actions à caractère
économique
, est en régression sensible par rapport au budget
voté pour 1998
-8,5%.
En définitive, les variations de ces postes se répercutent au
niveau du total des
dépenses ordinaires
qui augmentent de
près de
+11,1%
par rapport au budget voté de
1998.
B. LES DÉPENSES EN CAPITAL
Les
dépenses en capital, regroupées dans le
chapitre 66-03
,
Développement territorial du tourisme
, sont moins bien
traitées que dans le budget 1998 :
• les
autorisations de programme
baissent de
- 11,2 %
pour revenir à 45 millions, soit le niveau du projet de loi de finances
initial pour 1998 ;
• les
crédits de paiements
, qui se montent à 30,5
millions de francs dans le projet de budget pour 1999, régressent
sensiblement de
- 23,1%.
La réalisation d'un certain nombre d'opérations importantes
grâce à la croissance des crédits intervenue en 1998,
notamment en faveur de la rénovation des hébergements
associatifs, permet de relâcher un peu l'effort budgétaire en
1999.
C. L'EXÉCUTION DU BUDGET EN COURS
III. L'ACTIVITÉ TOURISTIQUE
La France est depuis de nombreuses années le premier pays récepteur au monde. Elle a accueilli en 1997 plus de visiteurs qu'elle ne compte d'habitants soit 66.8 millions de touristes étrangers.
A. LA CONJONCTURE TOURISTIQUE FRANÇAISE
1. Le poids du tourisme dans l'économie française
La
saison d'été 1997 a connu un départ difficile,
compensé par une amélioration fin juillet et un bon mois
d'août. Le bilan est contrasté avec des résultats
légèrement en retrait par rapport aux mois de juillet et
d'août 1996 pour la fréquentation française dans l'ensemble
des hébergements et en très nette augmentation en ce qui concerne
les clientèles étrangères (+ 8,0 % en nuitées
par rapport à 1996 dans l'hôtellerie homologuée).
•
La fréquentation française
La fréquentation des Français sur le territoire national est
en léger retrait par rapport à 1996 pour les mois de juillet et
août (- 2,2 % en séjours et - 3,5 % pour les
nuitées). Ces résultats s'inscrivent dans la continuité
d'un premier semestre assez morose et reflètent le comportement
général des Français au plan national en termes de
consommation.
•
La fréquentation hôtelière par les
étrangers
L'enquête de fréquentation de l'hôtellerie
homologuée confirme que la fréquentation étrangère
a été en hausse sensible au cours du mois de juillet
(+ 10,2 % de nuitées par rapport à 1996) ;
l'augmentation de la fréquentation étrangère est
particulièrement forte à Paris (+ 14,5 %), en
Provence-Alpes-Côte d'Azur (+ 14,1 %) et dans le Nord
(+ 20,4 %).La progression de la fréquentation a
été plus importante dans les catégories
3 étoiles, 4 étoiles et 4 étoiles Luxe
(+ 11,9 %).
Au cours du mois d'août, la fréquentation étrangère
dans l'hôtellerie a été globalement en augmentation
(+ 5,9 %) avec toutefois une différenciation marquée
entre l'hôtellerie 3 et 4 étoiles Luxe (+ 17,1 %)
et l'hôtellerie 1 et 2 étoiles (- 4,9 %). Les
régions qui bénéficient tout particulièrement de la
hausse de la clientèle étrangère au mois d'août sont
l'Auvergne, Rhône-Alpes, le Nord ainsi que Paris.
2. Une balance des paiements toujours excédentaire
Les tableaux ci-joints mettent en évidence les trois points suivants :
La
hausse des dépenses des Français à l'étranger de
+33,1% entre 1993 à 1997. Les dévaluations de nos voisins
européens (Espagne, Italie et Grande-Bretagne) ont contribué
très largement à ce phénomène. On peut aussi voir
dans cette hausse un phénomène de " rattrapage " des
Français en matière de déplacements à
l'étranger. En effet, environ seulement 10% des séjours
touristiques des Français s'effectuent à l'étranger alors
que cette proportion est beaucoup plus élevée dans les autres
pays européens.
La hausse des recettes touristiques de la France de +22,51/o entre 1993 et 1997
est due essentiellement aux deux dernières années 1996 et 1997.
Leur évolution reflète assez bien les événements
qu'a connus la France depuis 1993. En 1993, le contexte économique
général plutôt morose a freiné la progression des
recettes touristiques de la France qui ont même diminué en volume
(+0,6% en valeur par rapport à 1992). La vague d'attentats qui a
débuté en France à l'été 1995 ainsi que les
grèves qui ont suivi ont été préjudiciables au
tourisme français : les recettes touristiques ont baissé en
volume en 1995 (+0,3% en valeur par rapport à 1994) et le début
d'année 1996 a été lui aussi affecté. Toutefois
depuis le second semestre 1996, les recettes touristiques de la France
connaissent une hausse continue et surtout de forte ampleur (près de
+13% entre 1997 et 1996). Les premiers chiffres pour 1998 confirment cette
tendance. Ces bonnes performances coïncident avec une conjoncture
économique plus favorable dans les pays de nos principales
clientèles ainsi que l'appréciation de certaines de leurs
monnaies (Livre Sterling, Dollar américain).
Sur 4 ans (de 1993 à 1997) la progression des dépenses plus
soutenue (+7,4% par an en moyenne) que celle des recettes (+5,2% par an en
moyenne) n'a pas empêché le solde du poste " Voyages " de
progresser (en moyenne de +2,4% l'an) et ce, exclusivement grâce à
la performance record de 1997 (solde en progression de +22,9% en 1997). Le
solde du poste " Voyages " reste le premier excédent de la balance des
services sur toute la période étudiée malgré ses
baisses significatives enregistrées en 1995 et 1996.
3. Une saison positive en dépit de l'impact incertain du championnat du monde de football
Les
premiers résultats recueillis auprès des professionnels et des
instances régionales du tourisme confirment le bon déroulement de
cette saison estivale 1998 et confortent les analyses faites en 1997.
La France devrait afficher des recettes touristiques en hausse de 9,6% au cours
de six premiers mois de 1998, soit 80,1 milliards de francs. De janvier
à juinl998, les dépenses touristiques ont également
progressé de 12,5%, atteignant 47,8 milliards de francs.11 en ressort un
solde du poste voyage de la balance des paiements de 32,2 milliards de francs,
en progression de 5,4% par rapport à la même période de
1997 qui avait déjà affiché une
Ces résultat mettent également en évidence l'aspect
contrasté de la fréquentation touristique au cours de cet
été, qui s'est caractérisé par un mois de juillet
moyen, voire médiocre, au nord de la Loire et sur la cÔte
atlantique et un mois d'août excellent sur l'ensemble du territoire
national.
Ces différences s'expliquent en particulier par les conditions
météorologiques défavorables dont a souffert le Nord-Ouest
de notre pays durant le mois de juillet et par une légère baisse
du nombre de touristes, habitués de la France, qui ont
préféré reporter leur séjour de quelques semaines,
en raison de la Coupe du Monde de Football.
Toutefois, les résultats moyens de juillet ne doivent pas occulter le
fait que la clientèle étrangère a été
très présente, dès le mois de juin dans les régions
et les sites directement concernés par cet événement et au
cours de l'été sur l'ensemble du territoire. Cette
fréquentation étrangère, déjà en hausse
sensible au cours de l'été 1997 par rapport à
l'été précédent, progresse encore au sud de la
Loire en juillet et dans la quasi totalité des régions en
août. Il en est de même pour des touristes français dont
l'augmentation du nombre de séjours est très sensible en
août, notamment dans la moitié sud de la France.
Dans les départements d'Outre-mer, les observations
réalisées durant l'été confirment les bons
,résultats d'un premier semestre en progression. Pour le seul mois de
juillet le trafic passagers a ainsi progressé de 3% pour l'ensemble des
DOM. Il convient de rappeler que juillet et août ne constituent pas pour
ces destinations la saison touristique la plus importante.
1998 est une bonne année touristique marquée par une hausse
sensible de la fréquentation de notre pays, un étalement de plus
en plus prononcé de la saison en particulier sur les mois de mai et
Juin, une stabilité des comportements touristiques qui confirment les
tendances observées au cours des quatre dernières années.
Cela est le fruit des efforts de promotion réalisé dans le cadre
interministériel et en particulier au travers de Maison de la France qui
a relayé à l'étranger la campagne " Bonjour 1998, la
France accueille le Monde " et du partenariat avec les professionnels et les
collectivités locales pour améliorer l'accueil, le rapport
qualité prix et la sécurité sur les lieux de vacances.
En conclusion, les bons résultats de notre activité touristique
en 1998 qui viennent conforter ceux enregistrés en 1997, constituent un
signal fort qui doit permettre à tous de prendre conscience que le
tourisme est aujourd'hui un secteur d'activités en peine maturité
qui bénéficie directement ou indirectement à l'ensemble
des autre secteurs.
Avec le succès de l'équipe de France s'est dessinée une
image nouvelle de la France: organisatrice exemplaire, moderne, confiante,
ouverte, unie. Notre pays engrange donc les bénéfices d'une
organisation,
B. LA POSITION CONCURRENTIELLE DE LA FRANCE
Ce succès résulte en partie de la compétitivité des entreprises françaises et des services publics mis à la disposition du secteur tourisme. Outre le patrimoine culturel, historique et de bonnes dispositions géographiques, la France possède quelques atouts intéressants :
1. L'évolution récente
Les
déplacements touristiques internationaux, selon l'Organisation Mondiale
du Tourisme, ont progressé de 2,8 % en 1997 par rapport à 1996,
contre 4,4 % en 1996 par rapport à 1995. Ainsi, on estime à 611,9
millions le nombre de voyages internationaux en 1997 pour un volume de 443
milliards de dollars de recettes (hors transport) soit une hausse de 2,2 %.
Derrière ces taux de croissance, apparaissent des situations
contrastées attestant d'une redistribution nouvelle des flux
touristiques internationaux: si l'Europe demeure en tête avec près
de 59 % du total des arrivées et 49 % des recettes mondiales, ce sont
les pays asiatiques ainsi que l'Afrique et l'Amérique du Sud qui
bénéficient depuis quelques années des plus forts taux de
croissance.
Avec 66,9 millions d'arrivées touristiques internationales en 1997, la
France a vu s'accroître de façon significative le nombre de
séjours touristiques réalisés par les clientèles
étrangères, en nette progression par rapport à 1996
(7,1%), lui permettant ainsi d'accroître sa part du marché
mondiale (10,9 contre 10,5% en 1996) et surtout européenne (18,5 contre
17,9% en 1996).Elle confirme ainsi sa position de première destination
touristique internationale devant les États-Unis (48,4 millions
d'arrivées) et l'Espagne (43,4 millions d'arrivées).
Si ces 2 ou 3 dernières années la progression des touristes
internationaux a été légèrement plus importante en
Espagne et en Italie, leur accroissement moyen annuel depuis 1990 est le
même que celui de la France (3,5%).
Évolution de la part du tourisme international de la
France
En termes de recettes touristiques internationales, exprimées en
dollars, ce sont les États-Unis qui sont en tête avec près
de 17% du total. En Europe, les positions se sont rapprochées entre
l'Espagne, la France et l'Italie. L'Espagne, qui avait pris la deuxième
place de la France en 1996, a moins progressé en 1997 et se retrouve au
4ème rang. Au contraire, l'Italie est passé de la 4ème
à la 2ème place, la France restant 3ème malgré une
progression de 12,7% des recettes en FF (0% en dollar), selon l'Organisation
Mondiale du Tourisme.
Les premières estimations pour 1998 du poste "voyages" de la Balance des
Paiements laissent présager une bonne tenue des recettes (+9,2% sur les
cinq premiers mois) permettant d'envisager une augmentation non
négligeable des touristes internationaux.
2. Le poids du tourisme dans l'économie française
On peut
apprécier le poids des activités touristiques dans
l'économie nationale de différentes manières:
1. Une première approche -qui figure traditionnellement dans le compte
français du Tourisme consiste à évaluer la
consommation touristique intérieure
et à comparer cet
agrégat T2,
(correspondant aux dépenses des touristes
résidents et non-résidents sur le territoire métropolitain
ainsi qu'à la consommation des touristes français auprès
de prestataires de services français à l'occasion de voyages se
déroulant hors de France)
au Produit Intérieur Brut national,
le PIB .
Ceci conduit aux résultats suivants (établis à partir
d'agrégats évalués en prix courants en millions de francs):
ANNÉE 1993 1994 1995 1996 1997 (p)
PIB 7077.1 7389.7 7662.4 7871.7 . 8137.1
T2 515.3 533.0 541.9 556.8 565.1
T2/PlB 7.3% 7.2 % 7.1 % 7.1% 6.9%
2. L 'emploi direct dans les activités caractéristiques du tourisme constitue également un bon indicateur du poids économique de ce secteur.
2.a)
Poids des effectifs de la branche " Hôtels-Cafés-Restaurants
"
1997
en milliers
Secteurs d'activité salariés non Total
salariés
HCR 632 186.1 818.1
Services aux particuliers 1468, 329.91 1797.9
Ensemble des services marchands 41941 53-1.61. 4725-.6
Source: Comptes des Services 1996
Près d'un employé sur deux dans les " services aux particuliers " travaille donc dans la branche HCR, un sur six dans l'ensemble des services marchands (entreprises et particuliers).
2.b) Évolution des effectifs salariés dans les activités caractéristiques du tourisme
L'UNEDIC
donne des chiffres sur
l'emploi salarié
au 31 décembre de
chaque année dans les établissements affiliés au
régime d'assurance chômage. Ces chiffres permettent d'analyser
l'évolution des effectifs salariés par activité au niveau
le plus fin de la NAF (Nomenclature d'Activités Française) et
donc d' avoir un éclairage sur les différentes activités
caractéristiques du Tourisme.
Ces activités caractéristiques du tourisme comprennent les
hôtels et autres hébergements touristiques, cafés,
restaurants -hors cantines et traiteurs -, agences de voyages, remontées
mécaniques, thermalisme et thalassothérapie. Le champ de ces
activités diffère de celui retenu dans la branche HCR, telle que
définie dans les Comptes des Services et mentionnée ci-dessus,
qui inclut les hébergements non touristiques, les cantines et traiteurs
mais exclut les remontées mécaniques et le thermalisme - thalasso.
La dernière armée UNEDIC disponible est 1996, avec des chiffes
encore provisoires (5 79 5 10 de salariés au 31/12/96)
On observe sur les dix dernières années une tendance
générale croissante de l'effectif salarié de 3% en moyenne
par an. Mais ce rytlune s'est ralenti au cours des six dernières
années et l'analyse par secteur d'activité souligne certaines
disparités :
La part de la restauration ne cesse de croître depuis 10 ans. De 1986
à 1996, elle est passée de 40,6% à 50,3%, soit près
d'un emploi sur deux dans les entreprises caractéristiques du tourisme.
La croissance de la restauration rapide a été beaucoup plus
importante que celle de la restauration traditionnelle (+l 0,8% par an en
moyenne sur 10 ans contre +3,9%) mais on observe un rééquilibrage
dans les rythmes d'évolution depuis 1990 aux alentours de 3,5%.
En 1996 les effectifs salariés dans les débits de boissons et
cafés tabacs ne représentaient plus que 6,5% de l'ensemble des
salariés des activités caractéristiques contre 10,2% en
1986. Après'une baisse régulière jusqu'en 1992, les
effectifs dans les débits de boissons et cafés tabacs ont
tendance à augmenter depuis ces dernières années au rythme
moyen de +2,2% l'an (hausse légèrement plus marquée pour
les cafés tabacs que pour les débits de boissons).
La part des hôtels diminue très légèrement passant
de 29,7% en 1986 à 27,1% en 1996. L'emploi salarié dans les
hôtels après avoir augmenté jusqu'en 1992 au taux annuel
moyen de +3,5% amorce une période de quasi stagnation avec une
croissance annuelle moyenne de +0,4% à partir de 1993.
A côté des 579 510 salariés recensés par l'UNEDIC au
31 décembre 1996, l'INSEE évaluait en 1996 les
emplois non
salariés
dans la branche " Hôtels-Cafés-Restaurants "
à
186 700.
L'évolution de ces effectifs est moins favorable puisque l'on assiste,
selon les estimations des comptes nationaux à une baisse sensible qui
aurait touché plus de 9 000 emplois ces dernières années
passant de 196 100 en 1992 à 186 700 en 1996 (soit -1,2% en moyenne par
an).Selon les dernières estimations présentées à la
commission des Comtes des Services le 1 er juillet, les effectifs non
salariés auraient même continué à baisser en 1997
pour atteindre le chiffre de 186100.
Cependant ces photographies de l'emploi au 31 décembre de l'année
ne permettent pas d'analyser de façon assez fine l'emploi touristique et
en particulier son caractère permanent ou saisonnier. Des travaux
actuellement menés par la Direction du Tourisme à la demande de
la mission sur l'évaluation de la situation sociale et professionnelle
des travailleurs saisonniers du tourisme, que Madame la Ministre du Tourisme a
confiée à Monsieur Le Pors, permettront grâce à
l'exploitation des Déclarations Annuelles des Données Sociales de
1996 de progresser dans la connaissance de l'emploi saisonnier.
D'autre part l'évaluation de l'emploi non salarié à
travers des enquêtes par sondage reste peu précise lorsque l'on
s'intéresse à des secteurs d'activité très
spécifiques. Il apparaît donc indispensable d'améliorer les
outils statistiques actuels, de développer d'autres sources
d'investigation (fichiers nationaux des DADS, URSSAF ... ) afin de mieux cerner
l'emploi généré par la consommation touristique
intérieure et son évolution.
Enfin, si l'on s'intéresse à une approche conjoncturelle de la
situation de l'emploi dans le secteur touristique, on peut alors se
référer aux
estimations trimestrielles d'emploi salarié
dans les Hôtels-Cafés-Restaurants réalisées par
l'INSEE à partir de l'utilisation combinée des sources
trimestrielles UNEDIC (disponibles pour les établissements de plus de 10
salariés) et ACEMO (enquête trimestrielle sur l'Activité et
les Conditions dEmploi de la main-d'oeuvre). Ces estimations permettent de
suivre
l'évolution des effectifs salariés depuis le
début de l'année 1997.
A la fin du premier trimestre de 1998, dernières données
disponibles, le nombre de salariés dans les
Hôtels-Cafés-Restaurants progressait de 0.2% en données
corrigées des variations saisonnières par rapport à la fin
de l'année 1997. On évaluait alors les effectifs salariés
à un peu plus de 624 000 soit Il 300 de plus qu'au 31 mars de
l'année dernière.
Tout en s'inscrivant dans la croissance régulière des effectifs
salariés, ces dernières, données marquent un
fléchissement de l'accélération observée à
partir du quatrième trimestre de 1996 que l'on n'observe pas dans les
autres services aux particuliers (activités récréatives,
culturelles et sportives, services personnels et domestiques). On retrouve par
contre ce même mouvement dans le " commerce de détail,
réparations " où l'on n' enregistrait que +0. 1 % par rapport au
trimestre précédent.
3. Les entreprises françaises
La
France est le ler pays européen en matière d'offre et de
clientèle accueillie en hôtellerie de plein air puisqu'elle
possède presque la moitié de l'offre européenne. Elle se
range au 2ème position après les Etats-Unis au niveau mondial.
Seules les grandes compagnies sont compétitives sur un plan
international. Parmi les plus grands groupes hôteliers au plan mondial,
on note la prédominance des Américains qui comptent 7 groupes
dans les 10 premiers. En 1998, 3 groupes hôteliers français
figurent parmi les 12 premiers mondiaux: Accor (Sofitel, Novotel, Mercure,
Ibis, Etap Hotel, Formule 1, Les Jardins de Paris, Motel 6), en
quatrième position, la Société du Louvre avec ses
enseignes Concorde, Campanile, Première Classe, Bleu Marine et Clarine
occupe la 7ème place et Hotels & Compagnie (Nuit &hôtel,
balladins, Climat de France) arrive en 11 ème position.
Par ailleurs, les Gîtes de France, ler réseau européen de
tourisme chez l'habitant avec 44 000 gîtes et 21466 chambres
d'hôtes (soit 266 000 lits), accueille 2 millions de vacanciers par an
dont un tiers d'étrangers.
- Les agences de voyages
Les
voyagistes français sont aujourd'hui confrontés à 2
problèmes majeurs par rapport à leurs concurrents
européens :
*
leur taille
(volume d'affaires et nombre de clients relativement peu
importants par rapport aux voyagistes allemands et britanniques)
*
leur faible niveau d'intégration
(fis ne font qu'asserribler
des prestations proposées par d'autres prestataires de services sans en
avoir la maîtrise directe).
Les premiers réseaux français ont une dimension internationale
notable et allient, pour Nouvelles Frontières et Club Med, les deux
activités majeures : le tour operating et la distribution.
L'intégration de la filière tourisme caractérise les
géants européens que sont les TO allemands et anglais, au premier
rang desquels TUI (27.5 millards de FF de CA en 1997), Nur (17 millards de FF
de CA en 1997) et LTT (10.5 millards de FF de CA en 1997) en Allemagne,
Airtours (19.3 millards de FF de CA en 1997) et Thomson Travel (15.9 millards
de FF de CA en 1997) au Royaume-Uni. Ils ont une vocation beaucoup plus
généraliste que leurs homologues français et disposent
d'un réservoir de clientèle plus populaire en raison du fort taux
de départ à l'étranger et des prix des T O de 20 à
30 % moins chers qu'en France.
Les plus gros opérateurs allemands se développent à la
fois par stratégie d'intégration verticale, contrôlant
ainsi transport, hébergement, distribution, et horizontale avec des
prises de participation chez d'autres voyagistes d'autres pays. Les Allemands
dominent le marché européen de ce secteur (4 dans les 10
premiers) de même pour les britanniques (3 dans 10 premiers). Les quatre
premiers TO britanniques (Thomson, Airtours, First Choice et Thomas Cook
-Sunworld) contrôlent 80 % du marché dans leur pays.
L'intégration de la filière tourisme caractérise les
géants européens que sont les voyagistes allemands et anglais, au
premier rang desquels TUI (26 milliards de francs de C.A en 1996), NUR
(16.5 milliards de francs en 1995) et LTU en Allemagne ou Thomson Travel et
Airtours au Royaume-Uni. Ils ont une vocation beaucoup plus
généraliste que leurs homologues français et disposent
d'un réservoir de clientèle plus populaire en raison du fort taux
de départ à l'étranger et des prix des voyagistes de 20
à 30% moins chers qu'en France
2(
*
)
.
Globalement, les TO européens ont amélioré leurs
résultats en 1997. TUI, le chef de file allemand, se situe loin devant
avec un chiffre d'affaires de 27,5 milliards de FF, en progression de 13 % par
rapport à 1996. Les TO britanniques Airtours et Thomson occupent les
2è et 4è places du classement. Pour la lère fois,
Nouvelles Frontières passe devant le Club Med. Les deux groupes
français sont les seuls déficitaires en 1997 quand tous les
concurrents européens affichent des bénéfices en hausse.
Partenariats et synergies entre entreprises sont indispensables pour
prospérer. Depuis quelques années, la France essaie de combler
son retard en multipliant les alliances, notamment à l'étranger.
*
• *
Il faut
garder à l'esprit qu'une bonne part des facteurs de la
compétitivité du secteur du tourisme dépend de facteurs
sinon macro-économiques du moins qui dépasse la compétence
du secrétariat d'État au tourisme.
Le taux de change d'abord, qui a été un paramètre
déterminant dans la concurrence que nous mènent nos deux voisins
espagnols et italiens avec l'avènement de l'Euro, les données
évoluent. Dans un espace économique unifié, la concurrence
a toutes les chances d'être plus rude car les termes de comparaison de
prix seront directs. Le taux de change ne continuera à jouer un
rôle qu'entre zones, la zone dollar étant du point de vue du
tourisme à la fois client et concurrents, tandis que la valeur du Yen
n'interviendra que pour réguler la demande japonaise.
Les autres éléments importants dans la
compétitivité du tourisme français sont les charges
fiscales et sociales :
Dans l'Union Économique Européenne, les taux de TVA varient
encore d'un pays à l'autre. La France applique des taux de TVA
différents selon qu'il s'agit d'hébergement (5.5 %) de
restauration sur place (20.6 %) ou de restauration à emporter (5.5 %).
Ainsi, au plan de la compétitivité des entreprises
françaises, le taux de TVA sur l'hébergement est
particulièrement avantageux, contrairement à celui
appliqué sur d'autres prestations (restauration, location de salles, ...
).
Le coût de la main d'oeuvre est, par ailleurs et selon l'étude
réalisée par Coach Omnium3(
*
), parmi les plus
élevés : il est globalement inférieur de 7 % pour une
entreprise italienne et jusqu'à 42 % pour une entreprise anglaise
comparativement à une entreprise française. L'ensemble de ces
données affecte directement les conditions de rentabilisation des
entreprises. Pour la restauration en particulier, pour un repas payé 100
F par un client, en tenant compte des taux de TVA, des
prélèvements obligatoires, du coût de la main d'oeuvre et
de la vie,... il resterait au restaurateur français 17 francs de
bénéfice, contre 22 F en Allemagne, 32 F au Royaume-Uni et 38 F
en Espagne.
IV. ASPECTS DE LA POLITIQUE TOURISTIQUE
Votre rapporteur a souhaité développer quelques aspects de la politique du tourisme pour mettre en perspective les actions sur lesquelles il est mis l'accent dans le projet de budget du tourisme pour 1998.
A. L'ACTION SUR LA DEMANDE
1. La promotion de la destination " France " à l'étranger
La
promotion de l'image de la France auprès des touristes étrangers
constitue l'une des priorités du Secrétariat d'Etat au Tourisme.
Il s'agit à la fois d'accroître la notoriété de la
France en tant que destination touristique, et de donner une image attractive
de la destination en associant à l'image générale de la
France celle des régions ou celle de produits touristiques
particulièrement porteurs.
Maison de la France consacre 26 % de ses moyens à des actions purement
publicitaires réalisées conjointement avec d'importants
partenaires (régions, transporteurs) sur les
principaux
marchés étrangers.
Activités 1997
Les
actions retenues pour 1997 attestent de la volonté de tous les acteurs
de poursuivre et d'amplifier leurs efforts dans les domaines de la
publicité, des manifestations, des accueils et des éditions, l'un
des axes stratégiques prioritaires consistant à mettre en place
des actions de sensibilisation et de formation en direction des réseaux
d'agents de voyages.
En 1997, Maison de la France a développé ses efforts en direction
de nouveaux marchés porteurs: Europe de l'Est et Asie du Sud Est. Dans
ce contexte, Maison de la France a participé à de nouveaux salons
et opérations de promotion. Edition de la brochure France en polonais,
l ère campagne d'image à Singapour
L'action des clubs à l'étranger a été poursuivie
dans le cadre d'opérations plus ciblées et a été
marquée par l'organisation à Paris du Congrès du Tourisme
des Jeunes.
Enfin, l'utilisation des nouvelles technologies, a permis à Maison de la
France d'être présente sur le serveur mondial Internet.
Sur les marchés " traditionnels ", des actions spécifiques ont
été mises en place en vue de renforcer notre présence :
accord de partenariat avec Mastercard sur le marché américain
pour la mise en place d'actions de promotion communes, nouvelles actions de
promotion des sports d'hiver sur le marché espagnol, campagnes
publicitaires télévisées sur le golf et le ski sur le
marché britannique, actions de marketing direct sur le marché
suisse alémanique, importante campagne d'animation du réseau de
vente des agences de voyages autrichiennes.
Pour ce qui est du Japon, Sur les 16 800 000 touristes japonais qui se sont
rendus à l'étranger en 1997, la France en a accueilli près
d'un million, ce qui représente une part de marché de l'ordre de 6
Le marché japonais vers la France a augmenté de 15 % au cours de
l'année 1997, cette croissance étant très
supérieure à la croissance moyenne des flux japonais à
destination des pays européens (+ 8 %).
Les touristes en provenance des États-Unis ont effectué environ
2,8 millions de séjours en France en 1997, ce qui représente une
augmentation de l'ordre de 9 % par rapport à 1996.
La France demeure la seconde destination des Américains en Europe
après la Grande-Bretagne, avec une part de marché " Europe " de
l'ordre de 28 %.
L'intérêt économique de ces deux marchés tient au
fait que les dépenses touristiques moyennes des touristes
américains et surtout japonais, sont parmi les plus
élevées, et que de ce fait la part de marché de ces pays
sur la base des recettes touristiques françaises est beaucoup plus
élevée que celle évaluée sur la base des
séjours.
Activités 1998
Maison de la France s'est efforcée au cours de l'année 1998, de
maintenir l'ensemble de ces activités, malgré un contexte
budgétaire très difficile.
Toutefois, un certain nombre d'opérations de promotion ont dû
être annulées ou revues à la baisse sur certains
marchés (exemples: suppression de certaines campagnes publicitaires en
Allemagne, Belgique et en Scandinavie, annulation de la participation
prévue pour certains salons grand public ou professionnels,
réduction des accueils de presse sur certains marchés) et
certains " clubs " de promotion (" Montagne ", " Nature Active ") mis en
veilleuse.
Les représentations du Portugal et de Norvège ont dû
être fermées, ainsi que le bureau de Toronto au Canada.
Dans tous les pays où les contraintes budgétaires
particulièrement fortes en 1998 ont entramé la fermeture de
représentations, Maison de la France s'est attaché en liaison
avec les autres Services Officiels Français implantés localement
et les opérateurs touristiques concernés à mettre en place
des solutions visant à minimiser l'impact négatif de ces
fermetures tant vis-àvis de nos partenaires que de la clientèle.
Parallèlement notre présence a été renforcée
sur des zones géographiques porteuses : lEurope de l'Est avec
l'ouverture d'un bureau en Pologne (en contrepartie de la fermeture d'un bureau
à Berlin), et l'Asie du Sud Est avec la concrétisation d'une
présence en Chine.
Notre présence a également été renforcée en
Grande-Bretagne, avec la mise en place du " French Travel Center ", grand
centre d'information du grand public situé au coeur de Londres.
Par ailleurs, dans le cadre de la campagne " Bonjour 98, la France accueille le
monde ", des campagnes de communication spécifiques ont
été mises en place sur 6 marchés prioritaires en vue de
conforter l'image de la France et de sécuriser les touristes
étrangers à l'occasion de la Coupe du Monde de Football.
Une réflexion sur l'utilisation des nouvelles technologies dans le cadre
de l'information touristique a été entreprise.
Perspectives 1999
Il est
prévu en 1999 d'inscrire l'ensemble de nos actions de promotion dans le
cadre d'une nouvelle stratégie de promotion à 3 ans,
définie conjointement avec nos partenaires.
Dans ce cadre, il est prévu de renforcer nos actions de communication
à destination des clientèles étrangères, dans le
cadre d'un partenariat renouvelé, de façon à assurer sur
les marchés considérés comme prioritaires une
présence publicitaire nous situant à un niveau comparable
à celui de nos concurrents sur ces marchés.
Tout en reconduisant l'ensemble des manifestations qui ont lieu sur les
marchés traditionnels, nous avons prévu de mettre en place un
certain nombre d'opérations nouvelles en direction des professionnels de
la zone Pacifique / Sud Est Asiatique, en particulier en Australie, en Chine,
en Inde, à Singapour et en Thaïlande.
Seront également entreprises une réflexion sur
l'adéquation du réseau et des moyens mis en place à
l'étranger au potentiel de développement des marchés,
ainsi qu'une étude sur les modalités de traitement de la demande
d'information et de la diffusion de la documentation au public sur les
marchés étrangers.
Les sources
de financement du GIE se répartissent de la façon suivante
Etat : 50,3%
CRT: 15,2%
Autres institutionnels 7,9%
Privés 21,3%
Divers 5,3%
C) Les dépenses du GIE pour les années 1996 et 1997 figurent dans les comptes
2. La demande intérieure et le volet social
Ce
projet de loi s'inscrit dans l'avancée sociale figurant dans les
principes de l'ordonnance du 26 mars 1982 qui rappelait en premier lieu que "
le droit aux vacances reconnu aux travailleurs en 1936, n'a pu s'inscrire dans
les faits que parce qu'étaient mis en place certains moyens permettant
de l'exercer ".
Il contribuera ainsi au développement de l'accès de tous aux
vacances et donc à plus de justice sociale et de bonheur partagé.
Le chiffre d'affaires de l'Agence nationale pour les chèques-vacances
(ANCV) a dépassé les 3 milliards de francs en 1997 contre 2,4 en
1996, soit une progression de 22
Les prévisions pour 1998 l'établissent à 3,7 milliards de francs.
Le
résultat
net comptable pour
l'exercice 1997, qui s'est
élevé à 27,9 W, il est stable par rapport à 1996.
Depuis 1989, les résultats de l'agence ont été les
suivants - 5,8 M.F. pour l'exercice 1989 - 15,9 M.F. pour l'exercice 1990 -
20,4 M.F. pour l'exercice 1991 - 24,0 M.F. pour l'exercice 1992 - 24,5 M.F.
pour l'exercice 1993 - 15,1 M.F. pour l'exercice 1994 - 32,5 M.F. pour
l'exercice 1995 - 27,8 M.F. pour l'exercice 1996 - 27,9 M.F. pour l'exercice
1997
Les excédents de gestion de l'exercice de 1996 distribuables sous forme
de subventions aux équipements de tourisme et de loisirs à
vocation sociale ainsi qu'aux actions contribuant à l'application des
politiques sociales du tourisme et des vacances ont fait l'objet d'une
première répartition par le conseil d'administration du 23 juin
1998 : 22,8 M.F. ont été attribués à des
équipements de tourisme et 1,2 M.F. à des actions de
solidarité.
En outre, en application de l'ordonnance de 1982, qui prévoit que la
contre-valeur des chèques-vacances périmés soit
affectée au bénéfice de catégories sociales
défavorisées, l'ANCV a attribué, en 1997, à des
organismes sociaux ou associations caritatives une dotation de 7,9 MF sous
forme de bourses vacances.
Un tableau annexe précise l'évolution du montant des chèques vacances.
L'activité de l'ANCV devrait connaître en 1998 une progression sensible. En effet, à la mi-juin les encaissements ont dépassé les 2,5 milliards de francs, en progression de 480 NOE sur la même période l'année précédente, se répartissant en - 130 NOE pour la fonction publique d'État, - 35 NOE pour France-Télécom et la Poste, - 315 MF pour la gestion ANCV.
Ces résultats représentent une progression globale de 23,4%.
Les
objectifs que s'était fixée l'ANCV dans le cadre de son plan
d'orientation stratégique voté par le conseil d'administration en
septembre 1995 (croissance de l'activité, autonomie technique par
intégration du système d'information et de production, maintien
de résultat net dans un contexte de baisse des taux
d'intérêts) sont tous atteints, voire dépassés
à fin 1997.
L'agence envisage le lancement de nouvelles coupures de 200 FF
sécurisées au ler janvier 1999, avec un visuel plus moderne
permettant d'intégrer en 2001 le passage de la valeur en FF à la
valeur en Euro.
Le système du chèque vacances fonctionne bien, il offrir à
la fois le choix et la diversité et peut concerner toutes les formes de
tourisme. C'est un instrument privilégié de solvabilisation de la
demande pour l'accès de tous aux vacances.
Or, malgré les possibilités ouvertes par l'ordonnance du 26 mars 1982, les 7 millions et demi de salariés des PNOE de moins de 50 salariés sont, de fait, exclus du bénéfice des chèquesvacances. Une évolution est d'autant plus indispensable, que les salariés sont proportionnellement de plus en plus nombreux dans les établissements de moins de 50 salariés. Ils représentent aujourd'hui 55% des 13,8 millions de salariés du secteur privé.
Cette
exclusion de fait est fiée à l'impossibilité pour les
employeurs de ces entreprises de bénéficier, comme dans celles de
plus de 50 salariés, d'exonération de charges sur les sommes
permettant de financer les activités sociales de leur comité
d'entreprise.
Elle est également liée au très faible
développement des organismes paritaires permettant une gestion
collective des activités sociales.
C'est pourquoi l'élargissement de l'accès des salariés
des PUE,
en particulier des entreprises de moins de 50 salariés, au
chèque-vacances a fait l'objet d'un projet de loi adapté le 26
août par le Conseil des ministres et déposé sur le bureau
de l'Assemblée Nationale.
Ce projet comporte deux mesures principales:
. une
exonération de charges sociales sur la contribution de l'employeur,
limitée aux entreprises de moins de 50 salariés,
dépourvues de comité d'entreprise ou ne relevant pas d'un
organisme paritaire.
. l'ouverture d'une voie nouvelle, pour le bénéfice du
chèque vacances, à travers les organismes paritaires susceptibles
d'être créés par les partenaires sociaux, par accord de
branche ou territorial.
Cette exonération est encadrée notamment par l'obligation de
conclusion d'un accord d'entreprise. Elle incitera également à
favoriser les salariés dont les rémunérations sont les
plus faibles.
Ce projet de loi est sous-tendu par la volonté de donner toute sa place
au dialogue entre partenaires sociaux. Les mesures nouvelles qu'il
prévoit, ouvrent la possibilité d'un élargissement
important du public bénéficiaire du chèque-vacances, en
particulier les salariés à revenus modestes travaillant dans des
PME.
Un tel élargissement contribuera à une plus grande
efficacité économique et sociale du chèque-vacances qui a
contribué, l'an dernier, au départ en vacances de 4 millions de
personnes avec 3 milliards de francs de chèques-vacances
dépensés, générant 10 milliards de consommation
touristique.
Il permettra aussi de développer l'action de solidarité que
remplit le chèque-vacances à travers ses excédents de
gestion avec 25 millions de francs de subventions accordées au tourisme
social et familial en 1996 et à travers les bourses sociales pour les
plus démunis ; de 1991 à 1996, plus de 60 000 personnes ont
bénéficié de ces bourses.
B. L'ADAPTATION DE L'OFFRE TOURISTIQUE
1. La connaissance des flux touristiques
L'ONT, association Loi 1901, créée en septembre 1991 est, selon ses statuts, "le lieu privilégié de concertation et de réflexion des acteurs institutionnels du tourisme publics et privés en matière d'observation et d'orientation économique".
Ses attributions
L'Observatoire constitue un partenaire utile aux acteurs du
monde du
tourisme. Il rassemble en effet une information dispersée, souvent mal
connue et le plus souvent difficile à se procurer. Il met à la
portée de tous ces informations en ayant pris soin d'en faire l'analyse
et la synthèse à différents niveaux de précision,
dans un souci permanent de rigueur et de fiabilité.
L'ONT exploite les données et les travaux disponibles à la
Direction du Tourisme aux fins de diffusion en assurant leur complément
et leur valorisation.
Il réalise des études et travaux sur mesure à la demande
de la Direction du Tourisme, à la demande de ses membres ou lorsqu'il en
perçoit le besoin, à partir des grandes enquêtes de
fréquentation (SDT, enquête aux frontières, enquêtes
hôtelières). Il collecte enfin de nombreuses données,
détenues par d'autres ministères, par des organismes
professionnels ou institutionnels, des sociétés diverses et dont
le traitement et l'analyse sont susceptibles de compléter, par un
éclairage différent, les sources habituelles du
Secrétariat d'État du Tourisme. L'Observatoire National du
Tourisme joue ainsi le rôle d'un lieu d'échange et de partenariat
mobilisant des informations à partir d'un cercle de décideurs
bien plus étendu que celui des seules activités du secteur des
Hôtels-Cafés-Restaurants et Voyages. A cet égard, il est le
correspondant privilégié des différents réseaux
d'observation économique du tourisme au niveau régional et local.
L'Observatoire a pour mission
:
• d'éditer et de diffuser les études statistiques de la
Direction du Tourisme,
• de valoriser les données des enquêtes statistiques
commandées par la Direction du Tourisme,
•
de rassembler des données intéressant l'activité
touristique auprès d'autres partenaires (ministères,
professionnels, institutionnels) et d'en publier l'analyse en
coopération avec ces partenaires.
• Ces activités donnent lieu à la parution d'une
série de publications
4(
*
)
:
Les fondamentaux et les périodiques
1 - Le Mémento du Tourisme: mis à jour annuellement
2 - le Panorama des Industries Touristiques (hébergement, voyages,
transports de passagers, grands lieux touristiques, etc...
3 - l'Atlas du Tourisme
2/
Les publications périodiques
1 - la Lettre de l'Observatoire : bimestrielle
2 - la Note de Conjoncture Touristique: mensuelle
Plusieurs fois par an, des cahiers spéciaux dans
trois collections
différentes
1 - les Données Économiques du Tourisme
2 - les Analyses et Perspectives du Tourisme
3 - les Essentiels du Tourisme
Sa composition
Les statuts initiaux de l'ONT ont été modifiés le 12 avril 1995 afin d'accroître l'ouverture de FONT sur l'environnement économique et social. Cette ouverture s'est faite par le biais de la participation à son Conseil d'Administration de nouvelles administrations publiques : Ministère de la Culture, Ministère de l'Environnement, Commissariat Général du Plan et d'une augmentation du nombre et de la diversité des personnalités qualifiées.
L'association est dirigée par un directeur et présidée par une des personnes qualifiées élue.
Au ler
août 1998, l'Observatoire compte
cent soixante-dix membres.
La
liste des membres du Conseil d'Administration et des adhérents de
l'Observatoire est jointe en annexe.
Le
Comité Scientifique
chargé notamment de vérifier
la qualité des publications a été mis en place à la
fin de l'année 1996.
Son
financement
En 1998, le budget de l'Observatoire est de 2 700 000 F.
Les ressources de l'Observatoire ont trois origines
• les cotisations des membres de FONT
• la vente des publications
• et la subvention de la Direction du Tourisme.
Elle
s'élève en 1998 à 1,757 millions de francs.
Les dépenses
Les deux postes les plus importants sont
- les salaires et charges sur salaires (61% des dépenses)
- et les opérations (études sous-traitées, publications,
etc ... ) (20% des dépenses)
Les moyens
Au 1 er janvier 1998, neuf personnes travaillent pour l'Observatoire National
du Tourisme.
Les activités de l'Observatoire National du Tourisme
L'Observatoire met à la disposition de ses partenaires des outils d'analyse et de synthèse qui s'attachent à suivre le rythme de l'actualité et à s'adapter aux besoins des organismes privés et publics qui constituent ses adhérents.
2. Les Contrats de plan
Le
Ministère du Tourisme a fait dresser un bilan des contrats de plan
État- Régions 1989-1993 dans le cadre du Conseil National du
Tourisme.
A ce bilan des CPER 1989-1993 s'est ajoutée une description des
principales actions envisagées dans le cadre de la
génération suivante des contrats de plan pour la période
19941999.
Pour cette nouvelle génération des contrats de plan (1994-1999),
21 régions métropolitaines (l'ensemble des régions
à l'exception de l'Île de France) et 6 départements et
collectivités d'Outre-mer ont passé un contrat avec l'État
dans le domaine du tourisme.
Le volet tourisme des contrats de plan État - Régions porte sur
les principaux thèmes suivants
- l'aménagement et l'organisation des espaces touristiques
(contrat
de pôle, de station,
de pays)
_ la valorisation touristique des sites culturels et naturels
- la modernisation des hébergements touristiques
- la formation et l'observation économique du tourisme.
Le montant total des engagements de l'État prévu au volet
tourisme des CPER s'élève à 334,35 NOE (dont 283,35 Nff
sur crédits Tourisme et 51 NOE sur les crédits du FNADT).
Sur la période 1994-1998, 226,5 MF ont été
délégués aux Régions (crédits du
ministère du Tourisme) auxquels s'ajoutent 44,2 MF au titre du FNADT
soit un montant total délégué de 270,7 MF.
Un bilan de cette nouvelle génération des contrats État -
Régions a été engagé par la Direction du Tourisme
avec le concours des délégués régionaux au
tourisme. Ce bilan a permis dès 1998 de définir les
priorités d'actions pour la phase de préparation du Mle Plan dans
le cadre des orientations du Comité Interministériel
d'aménagement et de développement du territoire du 15
décembre 1997 et des priorités définies par la
Secrétaire d'État au Tourisme en matière de
développement local, d'emploi et d'accès au tourisme pour tous.
Ainsi, cinq propositions de contractualisation en vue de la préparation
de la prochaine génération de CPER (2000-2004) ont pu être
dégagées des réflexions qui ont été
menées par le groupe de travail, à savoir:
1) la réhabilitation de l'immobilier de loisirs, 2) l'observation
économique du tourisme, 3) l'adaptation des entreprises aux
évolutions du marché, 4) la politique sociale du tourisme, 5) le
développement durable.
Les tableaux en annexe récapitulent les délégations de
crédits par année et par région tous titres confondus et
font apparaître sur la période 1994-1998, un taux de
délégation moyen des crédits " tourisme " de
80%.
3. L'AFIT
L'action
de l'Agence Française d'Ingénierie Touristique pour 1997 est
détaillée dans le rapport d'activité et le compte
financier ci-joints, qui ont été soumis à l'approbation de
l'Assemblée Générale du 10 juin 1998
En 1998, le programme d'activité de l'AFIT se déroule
conformément aux orientations et à l'EPRD soumis au Conseil
d'Administration et à l'Assemblée Générale du 25
novembre 1997.
Depuis la réflexion stratégique conduite en 1996 avec le concours
d'un consultant extérieur, les actions sont organisées autour des
trois axes suivants :
• Etablir et diffuser un "panorama raisonné de l'offre
française", pour fournir aux opérateurs publics et privés
les éléments techniques et de marché nécessaires
à la conduite de leurs politiques.
• Repérer, constituer, développer, diffuser les
savoir-faire, pour faciliter les initiatives et limiter les risques, en
particulier dans les cinq domaines suivants :
• développement territorial du tourisme
• développement des filières touristiques
• démarches qualité
• commercialisation du tourisme (et nouvelles technologies)
• mise au point et conduite de projets
0 Conduire des opérations concrètes d'ingénierie en
assistance à maîtrise d'ouvrage ou en situation de
maîtrisé d'ouvrage déléguée, pour tester les
méthodes, repérer des savoir faire, et faire avancer les domaines
fixés comme prioritaires par la Ministre du Tourisme.
Le tableau ci-joint fait le point des principaux travaux en cours à
l'AFIT en 1998.
Par ailleurs le programme de travail de l'année comprend la
préparation des réunions et décisions institutionnelles de
l'automne relatives à la poursuite des activités de l'Agence.
Actualisation de la Convention constitutive, concertation
interministérielle et mise en oeuvre de la procédure. Les
principaux points abordés sont ceux du champ d'activités de
l'Agence, du statut des entreprises privées, de la répartition
des capacités de production entre les différentes
catégories de bénéficiaires, et de la répartition
des charges de fonctionnement entre membres.
PERSPECTIVES 1999
1999 verra se terminer en mars le délai de six années pour lequel
l'AFIT a été créée en mars 1993.
La prolongation pour une nouvelle période de six ans sera soumise
à une assemblée générale en octobre 1998. Cette
assemblée générale se prononcera sur une adaptation des
statuts, la répartition des activités de l'Agence entre les
différents bénéficiaires (État et ses
Établissements publics, collectivités locales et leurs organismes
spécialisés, professionnels et leurs groupements), les modes
opératoires de l'Agence et ses priorités.
A l'issue de cette assemblée générale, la convention
constitutive sera visée par les membres et approuvée par
arrêté conjoint des Ministres du Tourisme et du Budget.
Il n'est pas envisagé de réorientations fondamentales des
activités de l'Agence, alors que les différentes
évaluations qui ont pu être effectuées ou actuellement en
cours montrent qu'elle a su se positionner de façon à apporter de
réels services aux acteurs du tourisme français.
Les priorités de son action seront bien entendu ajustées de
façon à apporter le concours le plus efficace possible à
la politique du Ministère, en particulier en ce qui concerne le
développement territorial, le tourisme social et les clientèles
jeunes.
4. La poursuite de l'effort de restructuration de l'offre d'hébergement
Le
secteur Hôtels-Cafés-Restaurants (HCR) représente, pour la
France, un atout dans le développement du tourisme . Il constitue le
premier secteur d'activité dans le tourisme (87% des emplois), est en
croissance constante dans sa composante hôtellerie . En revanche le
secteur restauration connaît un crise persistante.
Plus de 95% des
entreprises - au nombre d'environ 160 000) - ont moins de 10
salariés
(chiffre que l'on retrouve au niveau communautaire).
L'exploitation s'exerce dans un contexte hautement saisonnier.
Ce secteur subit aujourd'hui la concurrence d'autres modes
d'hébergement (gîtes, hôtellerie de plein air, locations,
résidences de tourisme). Il est également confronté
à des situations de distorsion de concurrence dues au
paracommercialisme. Cette fragilité structurelle aggrave les
handicaps
économiques dont souffre le secteur. L'hôtellerie
est, en premier lieu, une
activité à forte intensité
capitalistique
:
Le ratio investissement initial / Chiffre d'affaire (CA), égal à
3, la situe au même niveau que l'industrie lourde, la métallurgie
ou la cimenterie.
Ce secteur se caractérise par un mouvement de rénovation et de
transformation profonde marqué par le développement des
chaînes intégrées, ainsi que par un resserrement de l'offre
au profit des 2 et 3 étoiles
Enfin, en matière de commercialisation, les structures de faible capacité sont aujourd'hui peu attractives pour les organisateurs de voyages, les autocaristes et les organisateurs de congrès.
Structure du secteur hôtelier |
|
|
|
|
Chiffres 1996 |
Chaînes intégrées |
|
Chaînes volontaires |
|
Hôtel sans étoile |
30% |
9,13% |
||
Hôtel 1 étoile |
41,6% |
9,45% |
||
Hôtel 2 étoiles |
52,37% |
49,47% |
||
Hôtel 3 étoiles |
16,53% |
25,68% |
||
Hôtel 4 étoiles |
2,74% |
6,25% |
||
Source : Direction du tourisme - INSEE |
|
Le développement de formules alternatives et souvent plus
économiques, les modifications de comportement, le redéploiement
de la clientèle française vers d'autres types
d'hébergement, affectent défavorablement le développement
du secteur hôtelier indépendant.
•
Plan de restructuration de la dette hôtelière
Face au problème de l'endettement dans le secteur hôtelier
indépendant, le Ministère en charge du Tourisme a
présenté fin 1994 un plan d'aide à la restructuration de
la dette hôtelière, grâce à la création d'un
fonds spécifique de 50 millions auprès de la
société française de garantie des financements des petites
et moyennes entreprises (SOFARIS), permettant à celle-ci de garantir
l'encours résiduel de tout prêt rééchelonné,
le taux de la garantie étant égal au pourcentage de
réduction du montant de l'annuité, dans la limite de 30% au
maximum (40% à titre exceptionnel)
5(
*
)
.
En juin 1997, 170 hôtels environ, dont plus du tiers dans le Grand
Sud et la région Rhône Alpes ont bénéficié de
la garantie de la SOFARIS pour la restructuration d'une dette de plus de 300
millions de francs.
Afin d'améliorer le dispositif en vigueur et d'en faire profiter un
nombre supérieur d'hôteliers, il a été
décidé de l'assouplir (la baisse du montant de l'annuité
pouvant être obtenue par tous moyens et non plus seulement par la voie du
rééchelonnement) et de le rendre plus avantageux (augmentation du
taux de garantie maximum). A cet effet, une modification de la convention entre
le Trésor et la SOFARIS devrait intervenir très prochainement.
•
Un problème non réglé : la
réduction de la redevance audiovisuelle pour l'hôtellerie
saisonnière
En matière de redevance audiovisuelle, tous les détenteurs de
plusieurs appareils récepteurs, dits comptes multiples, sont soumis au
barème dégressif suivant: 100 % du 11ème au 30ème
et 50 % à partir du 31ème. Depuis 1994, les hôtels
saisonniers bénéficient d'un abattement supplémentaire de
25 %.
Le Gouvernement avait envisagé, en 1996, de modifier le barème
de cette redevance, afin d'alléger les charges de l'hôtellerie
indépendante et familiale. Le Conseil d'état ayant donné
un avis défavorable à ce projet, le Gouvernement étudie
actuellement un nouveau dispositif d'application de la redevance audiovisuelle
pour l'hôtellerie.
C. L'EMPLOI ET LA FORMATION PROFESSIONNELLE
Les
associations de tourisme sont, depuis leur origine, l'un des piliers essentiels
d'une politique sociale des vacances visant à rendre celles-ci
accessibles au plus grand nombre. Présentes dans des domaines aussi
divers que l'accueil des familles dans les villages de vacances, l'organisation
des centres de vacances d'enfants, les centres de plein air, les classes de
découverte, l'accueil international de jeunes, les vacances sportives de
plein air, les voyages scolaires et linguistiques, et les voyages pour adultes,
le secteur du tourisme associatif a accueilli en 1996 près de 5 millions
de personnes dans ses structures et ses programmes.
Les études statistiques montrent que plus de 40 % des français
ne partent pas en vacances. Ces chiffres doivent inciter à conduire une
action pour le développement du tourisme en direction de ces
catégories défavorisées de la population.
Au moment où le Gouvernement veut développer et
pérenniser l'emploi de façon prioritaire, l'apport du secteur du
tourisme associatif peut être précieux.
C'est pourquoi, le ministre chargé du tourisme conduit en partenariat
avec les principales associations de tourisme notamment regroupées au
sein de l'UNAT de nombreuses actions en faveur du secteur associatif.
1. L'adaptation de la Convention collective
L'année 1998 a surtout été marquée par l'extension
de la convention collective nationale des Hôtels-Cafés-Restaurants
(CCN HCR) le 3 décembre 1997. La CCN HCR, qui est l'aboutissement de 15
années de négociations entre les partenaires sociaux, constitue
une étape importante:
- Elle est la première dans le secteur.
- Elle prévoit, au terme de 3 ans d'application, la réduction de
2 heures hebdomadaires pour l'ensemble des salariés (autres que les
cuisiniers, qui travaillent déjà 43 heures, et les veilleurs de
nuit) qui passeront de 45 heures à 43 heures hebdomadaires. Pour les
veilleurs de nuit, elle fixe la réduction à 9 heures: ils
passeront de 52 heures fin 1997 à 43 heures en l'an 2.000.
- Enfin et surtout, au terme du délai d'application, elle vise à
supprimer la notion de " relation d'équivalence " qui est la survivance
dans ce seul secteur d'un usage ancien, qui consiste pour le calcul du salaire
à établir une relation d'inégalité entre le temps
de présence et le temps de travail effectif. Ainsi, après un an
d'application de la convention, pour les veilleurs de nuit, 48 heures de
présence correspondront à 43 heures de travail effectif, et
après 3 ans d'application de la convention collective nationale, 43
heures de présence correspondront à 43 heures de travail effectif.
Les dispositions prévues par la convention collective ont fait l'objet
d'une large information auprès des responsables des entreprises du
secteur par les représentants des fédérations
professionnelles.
A la demande de la Commission nationale paritaire pour l'emploi dans le secteur
de l'hôtellerie-restauration (CNPE-IH), la Direction du tourisme a
subventionné en 1998 une étude pour réaliser un logiciel
de formation pour les chefs d'établissements, destiné à
évaluer les incidences des mesures prévues par la convention
collective sur les modes d'organisation du travail.
La convention collective des cafétérias et assimilés
(secteur de la restauration collective), qui a été signée
le 31 juillet 1997 par le Syndicat National de la Restauration Publique
Organisée (SNRPO) et l'ensemble des organisations syndicales, n'a en
revanche pas fait l'objet d'une extension, en raison d'un problème de
champ de compétence à définir.
Conscient que la signature, le 30 avril 1997, de la convention collective des
Hôtels-Cafés-Restaurants, confirmée par
l'arrêté d'extension du 3 décembre 1997, peut
entraîner des charges supplémentaires pour la profession, le
Gouvernement a institué une réduction forfaitaire des cotisations
patronales d'assurances sociales et d'allocations familiales au titre de
l'avantage en nature constitué par les repas fournis aux salariés
dans le secteur des hôtels, cafés et restaurants, où est
applicable le SMIC hôtelier.
Compte tenu du coût pour le budget de l'État de la compensation de
cette réduction de cotisations patronales, cette mesure est
appliquée en quatre étapes annuelles dont la première est
intervenue en 1998. A compter du ler janvier 2001, la totalité des
cotisations sera concernée. La loi de finances pour 1998 a
pérennisé la fusion, sous forme de réduction unique, des
allégements de charges sur les bas salaires et recentré ces
allégements (plafond d'éligibilité ramené au SMIC
majoré de 30 % au lieu de 33% et proratisation en cas d'activité
inférieure au temps plein). Cette mesure applicable aux salariés
des hôtels, cafés et restaurants, a fait l'objet d'un
décret en Conseil d'État le 2 avril 1998.
Dans le secteur du tourisme social et familial, un avenant à la
convention collective nationale, signé le 19 novembre 1997,
prévoit des garanties en matière d'emploi en cas de mutation ou
de modification d'affectation de l'employé.
Les partenaires sociaux des organismes de tourisme à caractère
non lucratif (offices de tourisme, comités régionaux et
départementaux de tourisme) ont signé un accord le 20
février 1997 sur la formation professionnelle, qui a
entériné le rôle de la CNPE dans les décisions
relatives à la formation.
Suite à l'absence d'accord entre les partenaires sociaux des agences de
voyage, une recommandation patronale d'augmentation des salaires du 4 mai 1998
a pris effet le ler avril (1%) et le l er octobre 1998 (0,4%). La Commission
nationale paritaire de l'emploi du secteur des agences de voyages a
décidé par ailleurs, le ler octobre 1998, de réaliser un
contrat d'études prospectives susceptible de favoriser le dialogue
social.
L'année 1998 a sans doute vu un tassement des négociations
collectives dans le secteur du tourisme comme dans d'autres secteurs, qui
devraient être relancées avec la loi d'incitation à
l'aménagement et à la réduction du temps de travail. Le
ministère chargé du tourisme accompagnera les professionnels dans
leurs efforts, dans un secteur soumis aux attentes de la clientèle,
marqué par l'importance de la saisonnalité et la forte amplitude
des horaires.
2. La formation professionnelle
La
Direction du Tourisme n'a pas la compétence réglementaire en
matière de politiques de formation, mais elle intervient activement dans
la définition et la mise en oeuvre de ces politiques, qui visent
à faire des formations du tourisme des formations qualifiantes.
Les métiers du tourisme, de l'hôtellerie et de la restauration
sont très divers, comme sont diverses les formations, nombreuses et
parfois assez longues qui préparent à leur exercice. Elles
peuvent alors constituer de véritables filières.
Les actions en matière de formation aux emplois du tourisme s'inscrivent
dans le prolongement de l'accord-cadre interministériel de janvier 1990
sur les formations dans le tourisme. Cet accord a traduit la volonté de
l'État de mieux coordonner ses efforts et de donner plus
d'efficacité à ses interventions. Les orientations
définies par cet accord sont aujourd'hui complétées par de
nouvelles priorités: lutte contre la précarité des
emplois, mise en place de nouvelles qualifications, accès à la
formation des chômeurs (jeunes et adultes, chômeurs de longue
durée).
L'accord-cadre interministériel de 1990 a inspiré des accords
sectoriels, notamment: l'accord cadre de l'hôtellerie - restauration
(1994) et l'accord-cadre avec la Fédération nationale des offices
du tourisme et syndicats d'initiative (1997).
Le ministère chargé de la culture et le ministère
chargé du tourisme ont conclu également une convention en juin
1998, qui prévoit une collaboration étroite entre les deux
ministères pour la formation des professionnels, en particulier dans le
domaine de l'accueil, de l'animation et de la promotion des sites et
équipements culturels.
Les orientations de 1990 restent d'actualité en 1998 et concernent deux
objectifs majeurs:
- la connaissance des besoins en formation dans les différentes branches
&activités de ce secteur,
- l'évaluation des formations en place et l'amélioration des
formations. Une politique de diffusion de l'information est également
menée.
1 - l'amélioration de la connaissance de l'emploi et des besoins de
formation.
Afin de mettre à la disposition des professionnels et des organismes de
formation une information sur la situation des emplois et sur les besoins de
formation dans les diverses branches de ce secteur, l'État a mis en
place des contrats d'études prospectives (CEP).
A partir d'un diagnostic du secteur professionnel concerné, les CEP
permettent de mieux connaître la situation de l'emploi, les besoins et
les offres de formation, et de travailler à un ' e meilleure
adéquation possible entre les emplois et les métiers. Les CEP,
qui résultent d'un travail mené en commun avec les partenaires
sociaux, aboutissent à des engagements communs entre l'État et
les professionnels pour la mise en oeuvre d'une stratégie
concertée dans le domaine de la formation et de l'emploi ont
été conclus dans les différents secteurs suivants
a) le CEP Hôtels-Cafés-Restaurants (HCR)
Le CEP Hôtels-Cafés-Restaurants, achevé en 1997, a conduit
à un certain nombre de préconisations:
l'accès à la formation pour l'ensemble des actifs de la
profession et pour les chômeurs (jeunes, chômeurs de longue
durée);
l'analyse des besoins de la profession par bassins d'emplois;
la mise en place d'un observatoire de l'emploi, des métiers et de la
formation et des itinéraires professionnels ;
. la mise en valeur de la diversité des emplois dans le secteur
hôtellerie, cafés, restaurants. Un nouvel accord-cadre est en
préparation et pourrait être conclu en 1999. L'année 1998
est consacrée à consolider les actions pour l'emploi des jeunes
développées par le précédent accord. Elles visent
notamment à renforcer l'information sur les métiers auprès
des jeunes et des prescripteurs (ANPE, Centres d'information et d'orientation).
Des propositions d'actions issues des réflexions du CEP pourront figurer
dans le prochain accord-cadre formation des adultes au chômage, et
notamment des chômeurs de longue durée.
b) le CEP sur les emplois et les formations dans les organismes du tourisme
à caractère non lucratif
Achevée en 1998 et financée par l'État, l'étude
prospective sur les emplois et les formations dans les organismes du tourisme
à caractère non lucratif (Fédération nationale des
offices de tourisme, Syndicats d'initiative, comités régionaux et
départementaux du tourisme) a mis en évidence l'importance du
travail précaire et peu qualifié. La Fédération
nationale des offices de tourisme et des syndicats d'initiative (FNOTSI) a
notamment souligné la nécessité de mieux former les
personnels d'accueil. Sur 12 700 emplois dans les offices de tourisme et
syndicats d'initiative, 51% concernent les métiers de l'accueil, et sur
ces 51%, 75% correspondent à des contrats aidés ou contrats
à durée déterminée et à des emplois non
qualifiés. Les mesures proposées devraient permettre de
stabiliser les emplois saisonniers, de mieux intégrer les nouveaux
entrants et de disposer d'une observation économique et sociale des
emplois et des métiers existants.
Suite aux conclusions du CEP, la Direction du tourisme a signé le 3
décembre 1997 une convention avec la FNOTSI pour la mise en place de
1000 contrats de qualification d'ici à la fin 1999. L'objectif du
dispositif est en deux ans de fournir à des jeunes une réelle
qualification au métier de l'accueil.
Parallèlement, une réflexion est menée sur les
métiers de guide, leur appellation et leur formation, afin de faire le
point sur les conditions d'exercice de la profession. Ce travail est
mené par l'Inspection générale du tourisme, en
collaboration avec la Direction du tourisme et les représentants des
professionnels.
c) le CEP tourisme social et familial
L'étude dans le secteur des associations publiée en 1992 a fait
apparaître une forte saisonnalité des emplois, qui exige une
grande mobilité professionnelle. Les orientations du CEP'Visent à
réduire les effets d'une activité précaire et à
donner un statut juridique au saisonnier, notamment par des actions de
formation en intersaison. Le CEP a préconisé une meilleure
observation des emplois de ce secteur, très difficile à
appréhender du fait de leur dispersion et de leur
hétérogénéité.
Un CEP sur les emplois et les formations dans les agences de voyages est
prévu.
En collaboration avec les représentants des professionnels, ce CEP "
agents de voyage " devrait être engagé prochainement. Les
professionnels font d'ores et déjà état de quelques
difficultés en matière de formation. Les responsables des agences
distributives attendent de leurs nouveaux collaborateurs une capacité
rapide à se professionnaliser, à se mettre en situation de
gérer, de vendre, d'accueillir et de conseiller. La loi du 13 juillet
1992 prévoit qu'un titulaire de BTS tourisme ou tourisme-loisirs peut
diriger une agence de voyages sous la responsabilité légale du
titulaire de la licence. La capacité à diriger une agence de
voyages nécessite des qualités rapidement opérationnelles.
2 - l'amélioration de la formation
2.1. l'amélioration en matière de formation initiale
En 1994, 55 000 personnes étaient issues de la filière de la
formation initiale dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et
du tourisme. Comme pour l'ensemble des autres secteurs d'activité, la
formation initiale a fait un bond en avant ces dix dernières
années, et le taux de croissance des jeunes formés en Centres de
formation et d'apprentissage et dans les lycées dépasse celui du
marché du travail.
En 1997, le nombre de formés, au titre de la formation initiale dans le
secteur tourisme-loisirs ont été d'environ 500 au niveau IV, 5000
au niveau HI (BTS), et 1000 aux niveaux 1 et 2. Les diplômes
délivrés vont du CAP, préparé en trois ans à
partir de la classe de 5è", en passant par le BEP, le
baccalauréat spécialisé jusqu'aux diplômes
supérieurs.
Les BTS sont les diplômes de référence: en 1996-1997, 4 324
élèves étaient en première année de B.T.S.
Tourisme loisirs, et 2 551 en lère année
hôtellerie-restauration. En seconde année, le choix des
élèves s'était plutôt porté vers la
filière conception - commercialisation ( 2 359 élèves) et
vers la filière mercatique et gestion hôtelière. Une
réforme du BTS et aujourd'hui souhaitée, notamment dans le
secteur tourisme - loisirs, afin d'adapter le contenu de la formation,
notamment en matière d'informatique, de techniques de vente et de
gestion. Une réflexion doit également être conduite sur
l'intérêt que pourrait représenter un BTS tourisme plus
tourné vers le développement local, aux côtés du BTS
tourné vers la commercialisation.
Un enseignement facultatif de deux heures hebdomadaires et une épreuve
facultative " accueil des touristes à besoins spécifiques "
seront proposés aux candidats du BTS tourisme - loisirs option B
accueil - animation professionnels en 1999. Un arrêté a
été pris en ce sens en juillet 1998 sur la proposition d'un
groupe de travail associant l'administration du tourisme, de l'éducation
nationale et les représentants des associations des personnes
handicapées.
La formation initiale pose un certain nombre de problèmes et notamment:
- le décalage entre les sorties par métiers et les besoins de la
profession ; ainsi dans le secteur de l'hôtellerie - restauration, le CAP
cuisine est pléthorique par rapport aux fonctions d'hébergement,
alors que l'attrait pour les formations aux métiers de la cuisine ne
correspond pas à l'évolution du secteur, où le nombre de
cuisiniers progresse nettement moins rapidement que le nombre d'employés
de l'hôtellerie;
- l'écart entre les niveaux de formation de plus en plus
élevés et les pratiques d'embauche;
- le faible taux de formation des femmes, alors que certaines activités
du tourisme sont très fortement féminisées
(hôtellerie - restauration, offices du tourisme).
Les formations et diplômes universitaires sont très nombreux, et
4ppellent une réflexion sur
leur adéquation au nombre et
au niveau des postes à pourvoir dans
les métiers
du
tourisme. Cependant, en ce qui concerne le secteur de l'hôtellerie, la
question d'un renforcement de la capacité de formation au management
supérieur se pose. Les diplômes tourisme et hôtellerie
restauration sont de plus en plus concurrencés sur le marché de
l'emploi par d'autres diplômes
commerce, communication, etc... et les postes d'un niveau élevé
sont également pourvus par des professionnels déjà
engagés dans ce secteur.
Dans le secteur des hôtels-cafés-restaurants (HCR), un nombre
croissant de jeunes sont formés aux niveaux III et IV. Cette tendance
à l'élévation des formations initiales, même si les
offres d'emploi restent massivement au niveau V (CAP), peut contribuer à
une meilleure image des emplois du secteur HCR et à un renforcement du
professionnalisme et de la qualité de l'offre.
La Délégation à l'aménagement du territoire et
à l'action régionale (DATAR) anime un groupe
interministériel sur les opportunités de mettre en place une
double formation professionnelle pour permettre aux saisonniers des
différents secteurs d'accroître leurs possibilités
d'exercer une double activité et de travailler ainsi toute
l'année. Des projets expérimentaux sont en préparation
dans les secteurs de l'agriculture et de la jeunesse et des sports. La
Direction du tourisme s'associe à ces différents
ministères pour rechercher les différents types de métiers
du tourisme actif en milieu rural, permanents et saisonniers, et les besoins de
formation des personnels permettant une double activité.
l'gpprentissne:
D'une façon générale, dans le secteur tourisme -
hôtellerie -restauration, une filière connaît un
succès croissant, celle de l'apprentissage :de 1992 à 1996, dans
le secteur H.C.R., le nombre des contrats d'apprentissage a progressé de
près de 30%.
On note également un fort pourcentage de reçus parmi les
candidats au B.T.S. tourisme passés par la voie de l'apprentissage.
Avec l'Union des centres de plein-air (UCPA), le ministère du tourisme
a participé en 1996 à la mise en place d'un Centre de formation
d'apprentis des métiers du loisir, du tourisme et de l'animation
sportive, afin de rendre accessible la formation professionnelle à des
jeunes en échec scolaire. Le financement de ce Centre a
été relayé en 1998 par le Conseil régional
Rhône-Alpes.
les contrats de qualification:
Le contrat de qualification, qui est un contrat de travail signé entre
l'employeur et le jeune, et comporte en alternance une formation
théorique et une formation acquise par l'exercice d'une activité
professionnelle, apparaît également comme un dispositif
satisfaisant pour l'insertion professionnelle des jeunes. Dans le secteur du
tourisme, le nombre de contrats de qualification demeure insuffisant,
malgré l'effort des pouvoirs publics pour promouvoir la formule.
En 1997, 3 80 contrats de qualification ont été conclus dans le
secteur des agents de voyages, dans le secteur de
l'hôtellerie-restauration, les actions menées à la suite de
l'accord-cadre conclu entre les professionnels, les ministères
concernés et le fonds national d'assurance formation ont facilité
la signature de plus de 1000 contrats de qualification, et de plus de 300
contrats pour des jeunes en situation d'échec scolaire. La Direction du
tourisme - a par ailleurs soutenu en 1997 un projet visant à mettre en
place un dispositif qualifiant pour les personnels des métiers de
l'accueil dans les offices de tourisme et les syndicats d'initiative, qui a
permis la signature de 100 contrats de qualification, dans un secteur où
50% des emplois sont des emplois précaires..
2.2. l'amélioration en matière de formation continue
La dépense globale pour la formation continue, tous secteurs confondus,
est connue pour avoir fortement augmenté au cours des 15
dernières années. Le taux d'accès à la formation
professionnelle continue demeure relativement bas dans l'ensemble des
métiers du tourisme. Dans les petites entreprises, les salariés
peuvent rencontrer des difficultés à se libérer et se
déplacer pour suivre à l'extérieur un cycle de formation
continue. Ainsi le taux des salariés accédant à la
formation continue est de 18,6% pour le secteur
Hôtels-Cafés-Restaurants contre 33 % en moyenne nationale. Dans
les grandes entreprises, la formation continue peut être suivie à
l'intérieur de l'entreprise, et de nombreux groupes ont
créé des Centres de formation internes qui prennent de plus en
plus d'importance.
Le secteur H.C.R. consacre près de 600 M F à la formation
professionnelle, dont 304 W en gestion directe et 291 NIF qui sont
mutualisés par le Fonds d'Assurances Formation de l'Industrie
Hôtelière (FAFIH). Un effort est cependant à poursuivre, en
particulier à l'attention des chefs d'entreprises et des salariés
des petites entreprises du secteur HCR.
Pour de nombreux professionnels, le passage par un cycle de formation continue
est une condition pour rester compétitif dans un secteur de plus en plus
concurrentiel. Face aux mutations liées à l'évolution des
attentes de la clientèle, à la croissance et à la
mondialisation du tourisme, à l'irruption de nouvelles technologies et
de nouveaux capitaux, les chefs d'entreprise comme les salariés doivent
évoluer. Une telle évolution appelle un effort d'autant plus
grand de formation que, en particulier dans le secteur des HCR, les patrons
indépendants et les salariés de plus de 40 ans ont souvent une
faible formation initiale.
La réponse aux mutations dans le tourisme et au besoin
d'élévation de la qualité de l'offre touristique devrait
passer par la conclusion d'engagements de développement de la formation
professionnelle dans les divers secteurs du tourisme, et par une forte
volonté des partenaires sociaux de développer les plans de
formation d'entreprise.
Dans le secteur hôtellerie - restauration, le brevet professionnel (
cuisinier, restauration, sommelier) est un diplôme préparé
uniquement en formation continue qui permet une promotion sociale.
Il existe de nombreux organismes de formation continue,
spécialisés ou non, dont certains émanent de la fonction
publique. Parmi ces organismes, on peut citer: * L'AFPA, association pour la
formation professionnelle des adultes ; * Les GRETA ( groupements
d'établissements) qui sont plus de 300, proposent des formations
longues, diplomantes ainsi qu'un grand nombre d'actions courtes allant de 15
à 50 heures
* l'Institut de Formation des Agences de Voyages (I.F.A.V.) ;
* l'UNIFHORT, l'Union nationale des Instituts de formation pour
l'hôtellerie, la restauration et le tourisme.
Dans le secteur des agences de voyages, environ 600 stagiaires ont suivi des
cycles de formation continue en 1997, dans le domaine des langues
étrangères et de l'informatique; cependant les efforts sont
à poursuivre dans ce secteur qui a embauché 3000 personnes ces
cinq dernières années, essentiellement des jeunes. La
réponse aux mutations dans le tourisme et au besoin
d'élévation de la qualité de l'offre touristique devrait
passer par la conclusion d'engagements de développement de la formation
professionnelle dans les divers secteurs du tourisme, et par une forte
volonté des partenaires sociaux de développer les plans de
formation d'entreprise.
Il existe de nombreux organismes de formation continue,
spécialisés ou non, parmi lesquels * L'AFPA, association pour la
formation professionnelle des adultes ,
* Les GRETA ( groupements d'établissements) qui sont plus de 300,
proposent des formations longues, diplômantes ainsi qu'un grand nombre
d'actions courtes allant de 15 à 50 heures
* l'Institut de Formation des Agences de Voyages (I.F.A.V.) ;
* l'UNIFHORT, l'Union nationale des Instituts
de formation pour
l'hôtellerie, la restauration
et le tourisme.
Dans le secteur hôtellerie - restauration, le brevet professionnel (
cuisinier, restauration, sommelier) est un diplôme préparé
uniquement en formation continue qui permet une promotion sociale. Le secteur
H.C.R. consacre par ailleurs près de 600 M F à la formation
professionnelle, dont 304 Nff en gestion directe et 291 NW qui sont
mutualisés par le Fonds d'Assurances Formation de l'Industrie
Hôtelière (FAFIH).
Un effort est cependant à poursuivre, en particulier à
l'attention des chefs d'entreprises et des salariés des petites
entreprises du secteur HCR. Le développement de la formation continue
est en effet nécessaire pour préparer les responsables
d'entreprises à répondre aux attentes nouvelles de la
clientèle, à faire face à la montée de la
concurrence, à se moderniser, notamment par l'utilisation des nouvelles
technologies.
Dans le secteur des agences de voyages, environ 600 stagiaires ont suivi des
cycles de formation continue en 1997, dans le domaine des langues
étrangères et de l'informatique; cependant les efforts sont
à poursuivre dans ce secteur qui a embauché 3000 personnes ces
cinq dernières années, essentiellement des jeunes.
La Direction du tourisme soutient les actions de l'Union nationale des
instituts de formation pour l'hôtellerie, la restauration et le tourisme
(UNIFHORT), organisme de formation reconnu par les représentants des
professionnels de l' hôtellerie-cafés-restauration. Ces actions
correspondent aux priorités du secteur des professionnels et de
l'État: amélioration de l'emploi, qualification des jeunes et des
adultes, modernisation des méthodes de gestion pour une meilleure
qualité de l'offre. En 1998, PUNIFHORT travaille à
l'élaboration d'un logiciel de formation des chefs d'entreprises,
destiné à évaluer les conséquences des disposition
' s prévues par la convention collective HCR, étendue le 8
décembre 1997, sur la gestion de établissements (gestion des
horaires notamment). Ce logiciel devrait aider les responsables dès
entreprises, et notamment ceux de la petite hôtellerie - restauration,
à l'application des réductions d'horaires prévues par la
convention collective.
L'accord-cadre pour la sauvegarde et le développement de l'emploi dans
l'industrie hôtelière, signé en 1994 entre le
ministère chargé de l'emploi, le ministère chargé
du tourisme, le Fonds national d'assurance formation de l'industrie
hôtelière (FAFIH) et les professionnels prévoyant des
actions en matière de formation continue, et notamment: - la formation
de tuteurs au sein des établissements hôteliers Le tutorat des
cadres et dirigeants hôteliers permet d'acccompagner des jeunes sans
qualification vers une insertion professionnelle. Le tuteur fait partie d'un
dispositif au sein duquel interviennent le Centre de formation et l'entreprise.
En 1997 et 1998, 300 tuteurs ont été formés pour
l'accompagnement de jeunes en Contrats d'insertion par l'entreprise (CITE).
- le développement de la qualité des formations
Le FAFIH a élaboré un CD ROM marketing, diffusé par
l'intermédiaire des Assistants techniques de l'hôtellerie (ATH),
à travers un réseau de centres de ressources qui forment les
hôteliers, selon un rythme adapté aux professionnels, qui se situe
entre la formation de groupe et la formation individualisée. Ce projet
s'est heurté à un certain nombre de difficultés, et
notamment les difficultés des centres à s'adapter à un
nouveau type de formation. En 1999, les expériences qui ont
été menées dans plusieurs régions (Bretagne,
Île-de-France, Provence - Alpes - Côte d'Azur) seront
analysées.
3 - la diffusion d'une information sur la formation et l'emploi
a)- dans le secteur de l'hôtellerie - restauration:
Les métiers de l'hôtellerie - restauration souffrent d'une
mauvaise image chez les demandeurs d'emploi, en particulier les jeunes, et chez
les prescripteurs (ANPE, Centres d'information et d'orientation, ... ). Les
actions prévues par l'accord-cadre passé entre les
représentants des professionnels et l'État (ministère
chargé de l'emploi et ministère chargé du tourisme), pour
la période allant de 1994 à 1997, ont permis de constater
l'absence de motivation des jeunes pour les métiers de
l'hôtellerie, et de l'insuffisance du message adressé par les
prescripteurs. En 1998, la Direction du tourisme soutient des actions
d'information souhaitées par les professionnels auprès des jeunes
et des prescripteurs.
b)- pour le programme emplois-jeunes:
Les recrutements sur des nouveaux métiers vont nécessiter
à partir de 1999 la mise en place de filières de formation
adaptées, permettant de professionnaliser les jeunes et valoriser les
métiers du tourisme. Le tourisme représente à la fin
juillet 1998, 1300 emplois jeunes soit près de 5 O~O des embauches
réalisées, sur 27 000 emplois jeunes crées dans l'ensemble
des secteurs (hors éducation et police).
En outre, les ouvrages " se former au tourisme " et " se former à
l'hôtellerie restauration >4 qui recensent les organismes de formation
continue existants, ont été préparés et
édités et, 1994 avec la collaboration de CENTRE-INFFO. La
Direction du tourisme mène une réflexion avec le ministère
chargé de l'emploi pour une réédition de ces guides, dans
une version qui fournirait des informations pratiques aux jeunes et aux
demandeurs d'emploi.
3. Les emplois-jeunes
Dans le
cadre du programme " nouveaux services nouveaux emplois " pour l'emploi des
jeunes, un partenariat a été mis en oeuvre entre l'État et
les organismes territoriaux et associatifs du secteur du tourisme
Des accords-cadres visant à faciliter la création d'environ 5000
emplois-jeunes ont été signés avec la
Fédération Nationale des Offices de Tourisme et Syndicats
d'Initiative, la Fédération Nationale des Pays d'Accueil
Touristiques, l'Association Villes dEaux de France, la Fédération
Nationale des Sociétés d'Économie Mixte, l'Union Nationale
des Associations de Tourisme, France Ski de Fond, la Fédération
Nationale des Comités Départementaux du Tourisme, la
Fédération Nationale des Gites de France, la
Fédération Nationale de Randonnée Pédestre, la
Fédération Unie des Auberges de Jeunesse et la
Fédération Française des Maisons des Jeunes et de la
Culture.
Créations d'emplois
Selon les données communiquées à la Direction du Tourisme
par le CNASEA, la situation à la fin août était la suivante:
- 1410 conventions ont été signées (plus de 7 % du total
hors Éducation et Police) ;
- 1641 embauches ont été réalisées (environ 5 % du
total sur la période octobre 87 à août 98) - le rythme des
créations est d'environ 250 depuis le mois de me
Il convient de noter l'augmentation de la part du tourisme par rapport à
l'ensemble des embauches à partir du mois d'avril.
Fin 1999, l'objectif initial de création de 5000 postes pourrait ainsi
être approché,
Les régions où l'on relève le plus grand nombre
d'embauches dans le tourisme (fin août)
- Midi-Pyrénées ( 155)
- Languedoc-Roussillon (146)
- Aquitaine (13 0)
- Rhône-Alpes (113)
- Provence Alpes Côte dAzur (105)
- Pays de la Loire (95)
- Bretagne (89)
Sur l'ensemble des emplois créés (hors Éducation et
Police), la part du tourisme est la plus importante dans les régions
Limousin (10,0,%), Franche Comté (8,6 %), Auvergne (8,2
Midi-Pyrénées (7,7 %) et Pays de la Loire (7,2 %).
Ces données sont toutefois à relativiser du fait de
l'interprétation variable des codifications d'emplois pour les
différents secteurs (importance du poste autres).
Plusieurs délégations régionales au tourisme notent que
près de 30 % d'embauches supplémentaires concernent directement
le tourisme au-delà de ce qui est actuellement affiché pour ce
secteur.
Ainsi, certains emplois peuvent être classés au
titre d'autres secteurs (culture, environnement ... ) ; ceci est
particulièrement vrai pour les emplois liés à la
valorisation du patrimoine culturel et naturel, qui apparaît être
un gisement important d'emplois. Certaines régions paraissent disposer
encore de grandes potentialités de créations d'emplois.
Caractéristiques des emplois créés
Sur la base des données fournies par le CNASEA (dernières
données disponibles de l'enquête portant sur la période
d'octobre 97 à mai 98), les principales caractéristiques des
emplois créés dans le tourisme se présentent comme suit
- 80 % des embauches concernent des jeunes de moins de 26 ans - 65 % des
personnes employées sont de sexe féminin
- 20 % ont un niveau de formation égal ou supérieur à la
licence, 37 % de niveau Bac +2, 24 % de niveau Bac, 14 % de niveau BEP-CAP, 5 %
sans diplôme
- 70 % de contrat à durée déterminée, 30 % de
contrat à durée indéterminée
- 78,6 % sont rémunérés entre SMIC et SMIC 1, 1 ; 10,7 %
sont rémunérés plus de SNHC 1,2
Typologie des emplois créés
Les emplois peuvent être regroupés autour des thèmes
suivants
- conception et développement de nouveaux produits touristiques
- développement local et touristique
- organisation et structuration de l'offre mise en réseau - nouvelles
technologies
D'autres types d'emplois se situent dans un cadre intersectoriel:
- animation touristique
- gestion et valorisation touristique du patrimoine
ANNEXE
CONVENTION CONCLUE ENTRE LE MINISTÈRE
DE LA CULTURE ET LE SECRÉTARIAT AU TOURISME EN DATE DU JUIN
1998
CONVENTION CULTURE-TOURISME
1~-
Entre
La ministre de la culture et de la communication,
Madame Catherine TRAUTMANN,
d'une part, P
et La
secrétaire d'État au tourisme,
Madame
Michelle
DtNËs"sm, d'autre part,
Il est décidé:
de participer à l'aménagement du territoire en développant
conjointement les ressources, culturelles et les produits touristiques
d'améliorer la qualité de l'offre touristique en recherchant une
meilleure adéquation entre l'offre et la demande et en améliorant
l'accueil dans les équipements culturels
de diversifier l'offre culturelle en recherchant une valorisation touristique
dans tous les secteurs artistiques culturels
de renforcer la démarche de promotion et de mise en marché de
l'offre culturelle et patrimoniale pour lui donner les ressources
financières et humaines nécessaires à sa valorisation
de soutenir le tourisme culturel populaire en développant les relations,
notamment -avec les acteurs du tourisme associatif
de prolonger et d'amplifier les actions communes conduites par les deux
ministères et
1- uments Historiques, Réunion
leurs établissements rattachés (Caisse Nationale des Mon des
Musées Nationaux, Maison de la France, Agence Française
d'Ingénierie touristique). ;2
Afin de mettre en oeuvre ces objectifs,
il est convenu
que
Article 1
Les deux ministères favoriseront le. rapprochement de leurs structures
respectives en
région (DRAC-DRT) afin que le savoir-faire et les
connaissances de
chacun
puissent être mis en commun, permettant
ainsi l'élaboration de programmes
de valorisation conjoints ou
complémentaires des sites et équipements culturels et
patrimoniaux.
Les DRAC mettront à la disposition des instances du Tourisme les moyens
scientifiques dont elles disposent : inventaires, documentation, centres de
ressources, experts ainsi que la connaissance du milieu culturel
(équipement, institutions, associations, opérations, bureaux
d'études ... ); elles inciteront les établissements culturels de
leur région conservant des fonds documentaires utilisables à des
fins touristiques, telles. que bibliothèques, médiathèques
et archives, à les mettre à la disposition des acteurs du
tourisme.
I
Les DRT favoriseront la mise en valeur des produits culturels. Ils aideront
à une meilleure connaissance des clientèles en mettant à
disposition des services de la Culture les informations dont ils disposent.
Les deux ministères organiseront conjointement une réunion
annuelle de concertation sur des projets précis. Cette concertation
pourra se traduire par des conventions régionales afin de mettre en
oeuvre les projets décidés en commun.
Ils veilleront à proposer en particulier aux collectivités
territoriales l'inscription d'actions de valorisation et de promotion du
tourisme culturel dans les différents dispositifs contractuels (contrats
de plan État/Région, contrats de pays...).
Ils susciteront conjointement des opérations pouvant
bénéficier des fonds structurels ou des programmes
européens.
Ils favoriseront les échanges avec d'autres pays rencontrant les
mêmes préoccupations.
Article 2
Le ministère chargé du tourisme, en accord avec celui de la
culture, facilitera le rapprochement des opérateurs locaux du tourisme
et de la culture par la mise en place d'accords avec les
fédérations nationales regroupant les instances
décentralisées du tourisme (FNCRT, FNCDT, FNOTSI) et toutes
autres institutions, afin qu'elles incluent la culture dans leurs
opérations.
Article 3 :
Les deux ministères s'engagent à ce qu'une représentation
réciproque soit mise en place ou confortée dans les instances
nationales (conseils d'administration de l'Agence Française
d'Ingénierie Touristique, de la Caisse Nationale des Monuments
Historiques et des Sites, du Conseil National des Villes et Pays d'art et
d'Histoire ... ) où il est traité d'opérations pouvant les
concerner conjointement.
La liste de ces institutions sera établie dans un avenant avant la fin
de l'année 1998. Elle sera révisable annuellement.
Article 4
Les deux ministères mettront
en place un observatoire de la
fréquentation des lieux culturels afin de disposer d'une information
régulière et de qualité sur les 2000 sites français
les -plus visités.
Cet observatoire pourra utiliser, en vue de les affiner et de les
compléter,
les informations déjà existantes
au sein
des directions respectives des deux ministères et de l'Observatoire
national du tourisme.
Article 5
Il sera effectué un inventaire des ressources culturelles exploitables
sur le plan touristique afin de contribuer au développement local des
régions, notamment en ce qui concerne les patrimoines les plus
méconnus (patrimoines maritime, industriel, scientifique et technique,
militaire, musées de sociétés...).
cet in-~ëü ë ch
n, de la culture en liaison avec le ministère argé du hni
tourisme tec que, en particulier à'travers l'Agence Française
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de la Fiance, visera en priorité à
évaluer les potentiels de
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aison
g res et: type d'offre r, avec le concours des Comités
le à suscite
régionà ü ourisme.
JI devra permettre la constitution d'une véritable base de
données qui sera mise à disposition du public et des
professionnels du tourisme, notamment à travers les nouveaux outils
informatiques (Internet, ... ). -
Article 6 -
Les deux ministères, en liaison notamment avec le ministère des
affaires étrangères, favoriseront la découverte de la
culture nationale par les étrangers.
Ils apporteront une attention particulière à la
signalétique, l'accueil et la documentation . (écrite et
audiovisuelle). Ils veilleront à ce que les documents d'information
destinés aux touristes et diffusés à l'étranger et
en France, ainsi que dans les moyens de transport (avion, train), soient
rédigés en trois langues dont le français.
Ils s'attacheront à ce que le tourisme culturel soit bien pris en compte
dans le plan marketing de Maison de la France et des régions, ainsi que
dans les programmes de communication et de promotion de nos
représentations du tourisme français à l'étranger.
Article 7
Outre la Caisse Nationale des Monuments Historiques et des Sites et la
Réunion des Musées Nationaux, les Villes et Pays d'art et
d'Histoire constitueront un lieu privilégié de collaboration,
tant pour la définition de produits de tourisme culturel que pour la
formation des opérateurs locaux.
Les deux ministères en liaison avec les collectivités locales
concernées, intégreront l'offre culturelle que
représentent les Villes et Pays d'Art et d'Histoire dans des programmes
à vocation culturelle et touristique plus large et les organiseront en
réseaux.
Ils feront de même pour les Pôles d'Économie
du
Patrimoine.
Article 8
:
Le
tourisme social constituera une
priorité pour le
développement du tourisme. culturel, notamment
en s'appuyant, sur le
réseau
d'associations existant les actions s'articuleront autour des
objectifs suivants
a le soutien au développement du chèque-vacances., qui sera
poursuivi
la mise en place d'actions expérimentales (mises en réseaux,
formations, opérations' artistiques et culturelles pilotes) qui seront
menées avec les associations de tourisme, des artistes et
opérateurs cà1turels, les Fédérations
d'éducation populaire organisatrices de vacances et les Con3dtés
d'entreprise gestionnaires de centres de vacances familiaux.
Article 9.
Des formations seront développées aux niveaux national et
régional pour favoriser la connaissance des démarches et des
ressources réciproques des deux partenaires, faciliter l'accès
des acteurs du tourisme à l'offre culturelle et des acteurs culturels
aux opérations touristiques.
Les deux ministères accentueront leur collaboration pour la formation
des professionnels de chaque secteur, en particulier dans le domaine de
l'accueil, de l'animation et de la promotion des sites et équipements
culturels.- Les formations mises en place intégreront la connaissance
des clientèles, les langues étrangères, l'utilisation des
nouvelles technologies...
. . 1
Des rencontres nationales et internationales pourront être
organisées à partir d'événements touristiques
culturels suscitant échanges et confrontations d'expériences.
Article 10 :
Le montage de produits de tourisme culturel de qualité sera poursuivi et
développé avec l'appui technique de l'Agence Française
d'Ingénierie Touristique et en liaison avec les collectivités
territoriales. Des guides méthodologiques seront élaborés
afin que ces démarches soient largement diffusées auprès
des opérateurs locaux.
Article 11 :
Concernant les emplois-jeunes, l'embauche de jeunes sera favorisée dans
des métiers nouveaux, à la jonction du tourisme et de la culture
: médiateurs, agents de développement, assistants d'études
documentaires, jeunes pluriagues chargés de l'accueil des touristes
étrangers, animateurs de langues régionales, concepteurs d'outils
d'information et de promotion, en particulier multimédias, ...
Les deux ministères soutiendront toute action visant -à
pérenniser des emplois encore aujourd'hui saisonniers afin de
développer la professionnalisation du secteur du tourisme culturel.
Article 12
:
Les deux ministères s'efforceront de renforcer l'offre de tourisme
culturel dans les zones rurales, non seulement en matière de petit
patrimoine bâti mais aussi pour la connaissance des pays (ethnologie),
les spectacles vivants, les métiers, d'art et le patrimoine linguistique
et littéraire.
Le réseau des relais-livre en campagne pourra être utilisé
pour diffuser l'information touristique.
Article 13
Les deux ministères veilleront conjointement à ce que les
manifestations et événements nationaux présentant un
intérêt particulier pour le tourisme culturel
bénéficient d'une diffusion suffisante dans leurs
différents réseaux et que leur qualité réponde aux
exigences de chacun. Une attention - particulière sera portée aux
festivals concernant les arts du spectacle et
le cinéma. a~-* i 'aux évéiiéments
littéraires (foires, salons...)
Article 14
Les deux ministères s'engagent à respecter les objectifs de ce
protocole.
Une évaluation en sera
faite annuellement
lors d'une
réunion associant les différents acteurs.
Fait à e Q
La ministre de la culture et de la communication La secrétaire
d'État au tourisme
Ma Catherine TRAUTMANN Madame Michelle DENOESSINE
MODIFICATIONS APPORTÉES PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE
En
première lecture à l'Assemblée nationale, sont intervenues
une série de majorations de crédits non reconductibles concernant
le budget du tourisme. Elles ont porté sur le titre IV pour
6,38 millions de francs, ainsi que sur le titre VI pour 14,13 millions de
francs.
L'Assemblée nationale a ainsi majoré
de
6,38 millions de francs,
les crédits du
chapitre
44-01
, Développement touristique, dont :
• 5,83 millions de francs à l'article 21, Interventions
stratégiques ;
• 0,55 million de francs à l'article 34 Développement
territorial du tourisme.
En conséquence, la dotation du
chapitre 44-01
est
portée à 221,05 millions de francs soit une croissance de 3
%.
de
14,13 millions de francs (AP+CP),
les crédits du
chapitre
66-03
, article 20 Programmes d'aménagement touristiques. En
conséquence, la dotation de ce
chapitre
est portée
à 44 630 millions de francs, soit une croissance de 46,3 %.
EXAMEN EN COMMISSION
La
commission a procédé à l'
examen,
le
mardi 20
octobre 1998,
sur le
rapport
de
Mme Marie-Claude Beaudeau,
rapporteur spécial,
des crédits de
l'
équipement
, des
transports
et du
logement
:
V.-
Tourisme pour 1999
.
Après avoir indiqué qu'elle limiterait son exposé
à l'énoncé des ses principales observations, le rapporteur
spécial a rappelé la place du secteur du tourisme dans
l'économie française et il a présenté les
performances de la France, premier pays "récepteur" mondial, en attirant
l'attention, toutefois, sur le fait que notre pays n'arrive qu'à la
troisième place en termes de recettes.
En ce qui concerne le budget proprement dit, Mme Marie-Claude Beaudeau,
rapporteur spécial, a souligné la croissance des dotations, qui
augmentent de plus de 7 % en termes de dépenses ordinaires et de
crédits de paiement, se félicitant, à cet égard, de
ce que le budget du tourisme ne soit plus considéré comme
marginal.
Commentant le détail de l'évolution des dotations, le rapporteur
spécial a mis l'accent sur l'augmentation des crédits
d'intervention en faveur des associations, -tout en regrettant le recul des
dépenses en capital-, ainsi que sur les redéploiements de moyens
entre l'administration centrale et les délégations
régionales.
Mme Marie-Claude Beaudeau a ensuite présenté une série
d'observations sur la politique du tourisme :
- sur le plan social, après avoir fait état des
réflexions du commissariat général du Plan, notamment sur
la nécessité de s'adapter aux nouveaux besoins nés de la
multiplication des familles recomposées, elle a approuvé la
volonté du Gouvernement de développer l'accès aux vacances
des plus défavorisés et, en particulier, des handicapés,
et elle s'est réjouie, à cet égard, du dépôt
d'un projet de loi élargissant l'accès au chèque-vacances ;
- sur le plan économique, elle a surtout insisté sur le
défi que constitue l'avènement de l'Euro par suite de
l'intensification de la concurrence, ainsi que sur la nécessité
de renforcer la formation des personnels et d'arriver à une meilleure
répartition du tourisme sur l'ensemble du territoire.
Le rapporteur spécial a conclu son exposé en évoquant
trois questions d'actualité :
la suppression du commerce hors taxes à l'intérieur de
l'Union européenne, actuellement programmée pour le mois de
juillet 1999 et qui, si elle n'est pas reportée, aurait de graves
conséquences pour l'emploi ;
le nécessaire renforcement de la protection du consommateur de
prestations touristiques, si l'on veut éviter, autant que faire se peut,
des faits divers tragiques comme celui du naufrage du lac de Banyoles ;
la lutte contre le tourisme sexuel, autour de laquelle il faut mobiliser
tous les professionnels du tourisme.
En réponse aux questions qui lui ont été posées
par MM. François Trucy, René Ballayer et Jacques Oudin,
Mme Marie-Claude Beaudeau, rapporteur spécial, a indiqué que
si la France est moins bien placée en termes de recettes que de nombre
d'arrivées, c'est sans doute en partie dû à l'importance du
trafic de transit ; elle a précisé que l'impact de la coupe du
monde de football sur la saison touristique n'est pas encore connu, bien qu'il
semble que l'afflux de touristes engendré par le "Mondial" avait pu
avoir un effet dissuassif sur certaines clientèles traditionnelles ;
elle a également signalé que les baisses de crédits que
l'on pouvait constater, notamment en matière d'observation
économique, devaient être compensées dans le cadre des
futurs contrats de plan, tout en reconnaissant les difficultés
créées par les fluctuations de crédits.
Enfin, après s'être inquiétée de l'évolution
des taxes de séjour, fortement inégales selon les communes, elle
a fait savoir, à la demande de M. Alain Lambert, président,
qu'elle envisage de poursuivre le projet de contrôle de l'organisme de
promotion, Maison de la France, entrepris par son prédécesseur
dans la fonction de rapporteur spécial des crédits du tourisme.
Elle a enfin indiqué qu'elle portait un jugement favorable sur
l'ensemble des crédits du tourisme soumis à l'appréciation
du Parlement.
La commission a alors décidé de réserver son vote sur le
budget du tourisme jusqu'à l'audition du ministre.
1
Au chapitre 44-01
Développement de
l'économie touristique
, tous les articles ont été
touchés par la régulation sauf les contrats de plan État -
régions :
•
637 000 F sur l'article 10
Observation économique
,
soit un pourcentage d'annulation de 17.6% ;
• 3 263 000 F sur l'article 21
Interventions stratégiques
,
soit un pourcentage d'annulation de 8.9% ;
• 250 000 F sur l'article 34
Autres opérations de
développement territorial,
soit un pourcentage d'annulation de
9.9% ;
• 2 000 000 F sur l'article 50
Maison de la France,
soit un
pourcentage d'annulation de 1.6% ;
En ce qui concerne les dépenses en capital, au chapitre 66-03, les
annulations ont porté sur :
•
700 000F de crédits de paiement pris à l'article 20
Programmes d'aménagement touristiques
, soit un pourcentage
d'annulation égal à 7.8%
•
1 100 000 F d'autorisations de programme correspondant à 700
000 F à l'article 10
contrats de plan État régions
et 400 000 F à l'article
30 programme d'hébergement à
caractère associatif
, soit des pourcentages d'annulation
respectivement égaux à 3.3% et 1.5%.
2
TUI (D) 25.5
Nur (D) 16.5
Airtours (RU) 12.6
Thomson (RU) 11.6
LTU (D) 10.9
Club Mediterranée (F) 8
Nouvelles Frontières (F) 7.8
First Choice (RU) 6.8
Kuoni (CH) 6.1
Der Tour (D) 5.1
milliards de francs
3 Pour la Chambre Régionale de l'industrie du Tourisme du Languedoc - Roussillon, avec la participation financière et technique de l'État et de la région.
4
Le programme de travail 1998 prévoit,
notamment, les publications suivantes résumées dans le tableau
ci-après :
ANALYSES ET Fréquentation des lieux culturels et non culturels
L'hôtellerie homologuée et de plein air ;le tourisme des
seniors ; l'observation touristique locale et régionale
LES ESSENTIELS DU TOURISME : Typologie des touristes ; le tourisme
social ; les agences de voyages ; le camping les hébergements
non marchands ; les dépenses des Français ; les flux
routiers , le tourisme des jeunes ; les résultats principaux de
l'enquête aux frontières ; le thermalisme; la
fréquentation touristique par espace
DONNÉES ÉCONOMIQUES Enquête aux Frontières 1996
5
Les hôteliers avaient la possibilité de faire
appel au comité régional d'aide à la restructuration de la
dette. Présidé par le préfet de région, le
comité régional se composait du trésorier-payeur
général, du délégué régional de la
SOFARIS et d'un représentant des services d'assistance technique
à l'hôtellerie de chambres de commerce et d'industrie. Il avait
pour mission d'aider les entreprises gravement affectées par des
difficultés conjoncturelles à établir un diagnostic
économique et financier et à rechercher les solutions
adaptées. Si de nombreux audits ont été
réalisés, aucun n'a amené un banquier à
reconsidérer sa position. Pour cette raison, la circulaire n'a pas
été reconduite en 1997.