3. La poursuite de la politique de formation
L'agriculture française avait abordé sa grande
période de modernisation de l'après-guerre avec un handicap de
formation considérable. Celui-ci est en passe d'être
comblé. Dès les années 1960, le système de
vulgarisation était en place, avec ses milliers de conseillers
généralistes ou spécialisés. Il a permis une
première et spectaculaire avancée de la technicité des
agriculteurs, relayée par de nombreux journaux et revues. Aujourd'hui,
la grande majorité des jeunes exploitants a suivi un enseignement
agricole secondaire. Certes, le niveau BPA ou BEPA est encore le plus
répandu (47 % des jeunes), mais le renforcement des contraintes
pour l'obtention des aides publiques à l'installation
accélère l'amélioration du niveau de formation.
En outre, la formation continue se généralise et le
micro-ordinateur, remarquable vecteur de progrès, a fait son
entrée dans de nombreuses exploitations. On estime aujourd'hui
qu'environ 45.000 exploitations sont équipées d'un
micro-ordinateur.
Par ailleurs, le nombre de licences diffusées a frôlé la
barre des 16.700 en 1995. La formation des agriculteurs deviendra dans les
années à venir une nécessité, notamment en raison
de la multiplication des nouvelles techniques de production.
POURCENTAGE DE BÉNÉFICIAIRES DE LA DJA SELON LE
DIPLÔME
(ANNÉE 1995)
Niveau |
Pourcentage |
Ingénieurs |
1 % |
BTSA ou équivalent |
16 % |
BTA ou équivalent |
35 % |
BEPA ou équivalent (BPA) |
47 % |
Pas de diplôme ou diplôme inférieur au BPA |
1 % |