EXAMEN EN COMMISSION
Réunie le mardi 23 novembre 1998 sous la
présidence de
M. Alain Lambert, président, la commission a procédé,
en présence de M. Jean-Paul Hugot, rapporteur pour avis de la
commission des affaires culturelles
, l'examen
sur le rapport de
M. Claude Belot,
des
crédits
de la
communication
audiovisuelle
et des
articles 51 relatif aux taxes parafiscales
rattachés et 55
sur la
répartition de la redevance
.
Après avoir souligné le paradoxe qui faisait que les
crédits dont le Parlement était amené à
débattre ne figuraient pas dans le fascicule du ministre chargé
de les défendre, le pporteur spécial a évoqué les
différents phénomènes qui bouleversent le paysage
audiovisuel : diffusion croissante de la réception par satellite,
nouvelle jeunesse du câble, banalisation d'Internet. Il a insisté
sur un phénomène fondamental : une nouvelle
télévision est en train de naître, elle est payante, le
secteur privé en a le monopole.
Pour le rapporteur spécial, cette situation constitue un formidable
défi pour le secteur public, qui doit d'urgence s'engager sur la voie du
numérique terrestre s'il ne veut pas être marginalisé. Il a
attiré l'attention sur le retard pris dans la mise en oeuvre de cette
technique de diffusion - soulignant que la France est un des rares pays
à ne pas avoir encore fixé une date précise pour la fin du
mode de diffusion actuel analogique -, ainsi que sur le fait que France
télévision n'avait pas les moyens nécessaires au
financement de ses ambitions dans le domaine du numérique.
Ensuite,
M. Claude Belot, rapporteur spécial
, a passé
en revue un certain nombre de questions relatives au budget ou à la
politique audiovisuelle du Gouvernement.
En ce qui concerne la redevance - dont il a souligné qu'elle
était nettement plus faible qu'en Angleterre, où elle
dépasse 100 livres -, il a indiqué, après avoir
affirmé que le service chargé de sa collecte lui avait fait une
bonne impression lors de sa visite du centre de Rennes et que son coût de
perception - 3,5% de la ressource - lui paraissait relativement
modéré, qu'il n'était pas normal que l'Etat confisque les
excédents d'une ressource affectée : il était, en
conséquence, tout à fait d'accord avec l'amendement adopté
en première délibération par l'Assemblée tendant
à affecter dans le projet de loi de finances pour 2000
l'intégralité des excédents dégagés pour
1998, soit 276,3 millions de francs.
M. Claude Belot
de France télévision
consécutive à la baisse de l'audience, dans la mesure où
certains contrats prévoient une ristourne au cas où les objectifs
d'audience annoncés ne seraient pas atteints.
A la fin de son exposé, il a évoqué deux
problèmes :
- la création de " contenus ", notoirement insuffisante si
l'on ne veut pas que dans un paysage audiovisuel qui comprendra bientôt
deux mille chaînes, il n'y ait plus que des programmes
américains ;
- les télévisions locales, pour lesquelles la France a un retard
considérable, notamment par rapport au Canada, retard qui doit
être, d'une façon ou d'une autre, rattrapé dans les
prochaines années, comme cela a été le cas pour la bande
FM.
Répondant à M. Philippe Marini, rapporteur général,
ainsi qu'aux questions et interventions de MM. Michel
Mercier, Gérard Braun, Yann Gaillard, Paul Loridant et André
Vallet, M. Claude Belot, rapporteur spécial, a affirmé
qu'il fallait que l'Etat joue son rôle d'actionnaire dans l'audiovisuel
public, en particulier pour Radio France, et indiqué, notamment, qu'il
fallait donner au secteur public les moyens de son expansion si l'on voulait
qu'il résiste à la concurrence du secteur privé.
La commission a enfin décidé
de proposer
au
Sénat
l'adoption sans modification de l'article 51, et de
réserver sa position sur l'article 55 jusqu'à la
transmission au Sénat du projet de loi de finances.
Réunie le mardi 23 novembre 1999, sous la présidence de
M. Alain Lambert, président, la commission a examiné
les
crédits de la communication audiovisuelle
, sur le rapport de
M. Claude Belot,
rapporteur spécial.
A l'issue de cet examen, elle a, d'une part,
confirmé sa proposition
de rejeter les crédits des services généraux du Premier
ministre
et, d'autre part, décidé de
proposer
au
Sénat
l'adoption sans modification de l'article 51,
et de
réserver sa position sur l'article 55 jusqu'à la transmission au
Sénat du projet de loi de finances.
Lors d'une réunion tenue le jeudi 25 novembre 1999, elle a
confirmé cette position et décidé de proposer
l'adoption de l'article 55 sous réserve d'un amendement tendant
à répartir dans le présent projet de loi de finances
l'intégralité de l'excédent de redevance constaté
pour l'exercice 1998.