ÉCONOMIE, FINANCES ET INDUSTRIE
I - ÉCONOMIE, FINANCES ET
INDUSTRIE
Rapporteur spécial : M. Bernard
ANGELS
Les
crédits du fascicule " Economie, finances et industrie "
regroupent désormais l'ensemble des moyens de l'action du
ministère de l'économie, des finances et de l'industrie.
Ils absorbent en effet cette année l'ensemble des moyens auparavant
retracés dans les fascicules " Industrie " et " Petites
et moyennes entreprises, commerce et artisanat ", ce qui rend
particulièrement incommode l'analyse des crédits des services
financiers eux-mêmes mais correspond à une volonté
d'unifier les interventions d'un département ministériel qui,
ainsi, trouve une première traduction dans la présentation
budgétaire.
I. PRÉSENTATION GÉNÉRALE
A. LE PROJET DE BUDGET POUR 2000
Les crédits prévus pour 2000 s'élèvent à 90,7 milliards de francs , soit une augmentation non-significative de 49,7 % en niveau par rapport aux dotations inscrites en loi de finances initiale pour 1999 et de 16,9 % par rapport au total des dotations des différents budgets présentés l'an dernier.
Budget de l'économie, finances et industrie
(En millions de francs)
|
|
|
Variations |
|
|
1999 |
2000 |
Niveau |
en % |
Titre III - Moyens des services |
|
|
|
|
Rémunérations des personnels |
36.366,7 |
38.575 |
+ 2.208,3 |
ns |
Pensions et allocations |
11.226,8 |
11.407,8 |
+ 181 |
ns |
Charges sociales |
2.302,1 |
1.701,8 |
- 600,3 |
ns |
Sous-total personnel |
49.895,6 |
51.684,6 |
+ 1.789 |
ns |
Matériels et fonctionnement des services |
8.785,2 |
5.413,2 |
- 3.372 |
ns |
Subventions de fonctionnement |
69,7 |
1008,8 |
+ 939 ,1 |
ns |
Dépenses diverses |
561,5 |
7.208,7 |
+6.647,2 |
ns |
Sous-total fonctionnement |
9.416,4 |
13.630,7 |
+ 4.214,3 |
ns |
Total titre III |
59.312 |
65.315,3 |
+ 6.003,3 |
ns |
Titre IV - Interventions publiques |
351,5 |
15.749,8 |
+ 15.398,3 |
ns |
Titre V - Investissements de l'Etat |
|
|
|
|
(AP) |
907,5 |
1.607,4 |
+ 699,9 |
ns |
(CP) |
978,3 |
1.788,5 |
+ 810,2 |
ns |
Titre VI
Subventions d'investissement (AP)
|
|
|
|
|
Totaux DO + CP |
60.642 |
90.741,2 |
+ 30.099,2 |
ns |
Le tableau
qui précède témoigne des profondes modifications
apportées à la présentation budgétaire.
Elles proviennent d'abord du regroupement entamé l'an dernier, de la
totalité des crédits auparavant inscrits au titre des budgets
" Industrie " et " Petites et moyennes entreprises, commerce et
artisanat " avec les crédits des " Services communs et
finances " pour un montant total de 16.909 millions de francs.
Pour l'industrie
, ce regroupement concerne dans le projet de loi de
finances 2000 un montant de crédits de 16.522 millions de francs
qui affecte essentiellement les titres IV (9,4 milliards) et VI
(5,5 milliards) mais dont une partie importante (1,1 milliard)
concerne aussi le titre III.
Pour les petites et moyennes entreprises
, commerce et artisanat, les
crédits regroupés dans le projet de loi de finances
s'élèvent à 389 millions de francs soit en
crédits de paiement :
Titre IV |
359,6 millions de francs |
|
Titre VI : |
27,3 millions de francs |
en crédits de paiement |
|
28,5 millions de francs |
en autorisations de programme |
Mais
les modifications proposées pour 2000 proviennent aussi de nombreux
changements d'inscriptions budgétaires.
D'abord, les opérations de réintégration au budget
général entamées l'an dernier se poursuivent
et
concernent un montant de crédits de 2.264 millions de
francs
43(
*
)
soit :
301 millions de francs au titre des crédits de
l'article 55 qui concernait une recette directement prélevée
au profit des conservations des hypothèques ;
1.716 millions de francs au titre de différents autres
" fonds de concours " (v. infra) ;
247 millions de francs correspondant à la prise en charge
par le budget d'actions de certains centres techniques industriels jusque
là financées par des taxes parafiscales supprimées ou
réduites dans le cadre du projet de loi de finances.
Enfin, des transferts de crédits interviennent
principalement en
provenance du budget des charges communes pour un montant brut de
10,8 milliards de francs, concernant pour l'essentiel :
1.076 millions de francs de cotisations patronales de la direction
générale des impôts ;
1.339 millions de francs correspondant à la
rémunération de services rendus par divers organismes ;
234,4 millions de francs pour des actions de modernisation
budgétaire et comptable ;
5.069 millions de francs au titre de diverses actions
économiques ;
et 515 millions de francs de crédits nécessaires à
l'application des conventions fiscales internationales.
Le tableau ci-après rend compte de l'évolution des moyens, hors
transferts entre sections.
Budget de l'économie, finances et industrie dans sa structure de 1999 (1)
(En millions de francs)
|
1999 |
2000 |
Part dans le total (%) |
Variation 2000/1999 (%) |
Titre III - Moyens des services |
|
|
|
|
Rémunérations des personnels |
36.366,7 |
37.514,7 |
59,7 |
ns |
Pensions |
11.226,8 |
11.407,8 |
18,1 |
ns |
Charges sociales |
2.302,1 |
1.710 |
2,7 |
ns |
Sous-total personnel |
49.895,6 |
50.632,5 |
80,5 |
ns |
Autres (matériels, entretien) |
9.416,4 |
10.926,3 |
17,4 |
ns |
Total titre III |
59.312 |
61.558,8 |
97,9 |
ns |
Titre IV - Interventions publiques |
351,5 |
298,5 |
0,5 |
ns |
Total dépenses ordinaires |
59.663,5 |
61.857,3 |
98,4 |
ns |
Titre V - Investissements de l'Etat |
|
|
|
|
(AP) |
(907,5) |
(943) |
|
ns |
(CP) |
(978,3) |
(982) |
1,6 |
ns |
Total général (DO + CP) |
60.641,8 |
62.839,3 |
100 |
ns |
(1) Aux arrondis près.
Une fois
neutralisés, les transferts entre fascicules, l'augmentation du budget
initial pour 2000 s'élève à 3,6 %. Elle s'explique
partiellement par des facteurs techniques exceptionnels.
Une part importante de la progression des crédits vient en effet de
la budgétisation de fonds de concours et de crédits
extrabudgétaires.
Au total, une fois défalquée la variation des crédits
induite par ces budgétisations, le budget s'accroît de l'ordre de
1,8 %.
La destination des crédits fait ressortir la part essentielle
(60 %) occupée par les crédits de rémunération
des personnels et, plus encore, l'importance prise pour les charges de
personnel. "Tout compris", elles absorbent 80,5 % des crédits
ouverts.
La place relative des dépenses d'interventions publiques est
négligeable avec moins de 1 % du total, tandis que celle des
investissements, modeste (1,6 %), est stabilisée cette année.