B. RENDRE PLUS TRANSPARENTE L'ÉVALUATION DES ÉPREUVES

Le secret qui entoure les consignes transmises aux correcteurs ainsi que l'impossibilité de connaître la distribution précise des notes dans une épreuve, aussi bien au niveau d'un jury qu'au plan national, contribuent à faire vivre le soupçon que les notes de baccalauréat pourraient faire l'objet de manipulations à la hausse.

Votre groupe de travail considère que la seule voie pour faire disparaître ces soupçons est de rendre publiques l'ensemble des consignes de correction et de les rédiger dans des termes plus équilibrés.

Cette publication pourrait prendre la forme de rapports publiés par chaque jury sous l'autorité de son président et qui comporteraient des annexes statistiques détaillées présentant la distribution des notes, épreuve par épreuve. Enfin, ces données pourraient être agrégées au niveau national et réunies dans des rapports similaires à ceux qui sont publiés par les jurys des concours. Ils comportent les mêmes données statistiques.

Proposition n° 7 - Dissiper tous les soupçons de « petits arrangements » en rendant publiques les consignes de correction et les statistiques des épreuves.

C. RÉFORMER LA SESSION DE RATTRAPAGE

Il n'est de véritable session de rattrapage que celle qui permet réellement aux élèves de se « rattraper ». Pour l'heure, les épreuves du deuxième groupe sont organisées comme si les mauvais résultats obtenus par les élèves concernés n'étaient qu'un accident ponctuel, qui pourrait être effacé par un oral qui rendrait vraiment justice aux capacités et aux connaissances du candidat.

A l'évidence, une telle manière de faire n'a de sens que pour la fraction des candidats dont l'échec est effectivement largement accidentel. Mais pour les autres, le faible temps qui sépare les résultats du premier groupe et les oraux de rattrapage ne leur permet pas de combler leurs lacunes et leurs retards éventuels. Ils sont ainsi condamnés à redoubler leur Terminale.

Une réforme de ces épreuves devrait donc être sérieusement envisagée, en faisant jouer à la session de remplacement de septembre le rôle de session de rattrapage. Elle permettrait de garantir que les élèves admis au rattrapage se sont bien « rattrapés » et elle leur donnerait le temps de préparer à nouveau sérieusement leurs épreuves.

Sans doute la transformation de la session de remplacement de septembre, destinée à permettre aux élèves qui ont été empêchés de passer l'examen en juin de pouvoir tout de même l'obtenir, en une véritable session de rattrapage concernant un nombre substantiel d'élèves induirait-elle un coût supplémentaire certain.

Mais aux yeux de votre groupe de travail, ce coût supplémentaire n'est rien au regard de celui que représente aujourd'hui l'échec des jeunes bacheliers en premier cycle universitaire. Les bacheliers admis au deuxième groupe étant surreprésentés parmi les étudiants qui échouent, il importe donc de réagir en assumant ces dépenses supplémentaires qui se traduiront à moyen terme par des économies.

Proposition n° 8 - Transformer la session de remplacement de septembre en session de rattrapage et supprimer les actuelles épreuves du deuxième groupe.

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