B. LA FIN DES MAÎTRES AUXILIAIRES : UNE FICTION ?
1. Les perspectives de titularisation par voie de concours spécifiques
Depuis
1995 ont été créés des concours spécifiques,
en plus des concours internes et externes existants, afin de faciliter la
titularisation des maîtres auxiliaires. Ces concours simplifiés ne
comportent que deux épreuves orales d'admission et ont permis à
4.295 maîtres auxiliaires d'être titularisés.
Par ailleurs, la loi du 16 décembre 1996 relative à l'emploi dans
la fonction publique et à diverses mesures d'ordre statutaire, dite
" loi Perben ", a prévu la mise en place de concours
réservés aux agents non titulaires. Son article premier dispose
que les concours réservés ne peuvent être ouverts aux
maîtres auxiliaires candidats à la titularisation que
" pour une durée maximum de quatre ans à compter de la
publication de la présente loi ".
Afin de tenir compte de leur profil, les épreuves (une épreuve
orale d'admissibilité, suivie d'une épreuve orale d'admission)
s'appuient essentiellement sur l'expérience professionnelle des
candidats.
Pour la session 1998, 3.300 postes ont été ouverts aux concours
réservés, soit 600 de plus qu'à la session
précédente. En deux ans, 5.000 maîtres auxiliaires ont
intégré la fonction publique par la voie de ces concours
réservés.
Le tableau ci-après récapitule le nombre de maîtres
auxiliaires qui ont pu être intégrés dans la fonction
publique par la voie des concours spécifiques et
réservés :
Année des concours |
Nombre de maîtres auxiliaires lauréats |
Évolution |
1993 |
3 672 |
nd |
1994 |
3 945 |
7,4 % |
1995* |
4 388 |
11,2 % |
1996 |
4 286 |
-2,3 % |
1997** |
6 323 |
47 % |
1998 |
5 524 |
-12 % |
1999 (au 1 er mars) |
5 159 |
- 6,6 % |
*
(année de création des concours spécifiques)
**
(année du premier concours réservé)
La direction des affaires financières du ministère de
l'éducation nationale estime qu'à la rentrée 2000 il ne
restera que 16.000 maîtres auxiliaires non titularisés. Les
concours spécifiques et réservés auront donc permis une
nette accélération des titularisations qui concerneront en 2000
40 % des maîtres auxiliaires réemployés en 1997.
Une telle politique de titularisation n'est cependant pas sans
conséquence pour les concours de recrutement externes et pour leurs
candidats.