I. PRÉSENTATION DU BUDGET DE LA RECHERCHE POUR 2001
A. LA MISE EN PERSPECTIVE DE L'EFFORT DE RECHERCHE FRANÇAIS
1. Le contexte préoccupant d'une baisse prolongée de l'effort en faveur de la recherche française
L'effort
global consacré par la France à la recherche, administrations et
entreprises confondues, subit, depuis une dizaine d'années une
évolution préoccupante, qui contraste avec les tendances plus
favorables de la décennie précédente.
Entre 1979 et 1993
, les dépenses de recherche et
développement exécutées en France ont connu une
croissance plus rapide que le produit intérieur brut
: alors
qu'elles n'en représentaient que 1,68 % en 1978, leur poids relatif
est passé à
2,40 % en 1993
.
Depuis cette date
, en revanche, la proportion de la richesse nationale
consacrée à l'effort public et privé de recherche
n'a
cessé de diminuer
pour s'établir, d'après les
dernières évaluations, à
2,14 % au tournant de
l'an 2000
. Le ministère de la recherche fait valoir qu'une
légère hausse aurait été enregistrée en
1999, mais le constat d'une nouvelle baisse en 2000 invite à ne pas en
tirer de conclusions définitives : l'avenir seul indiquera s'il
s'agissait d'une amélioration ponctuelle ou de l'amorce d'un
retournement de tendance. Cette évolution paraît
particulièrement préoccupante à votre rapporteur, qui
regrette que la recherche n'ait pas davantage bénéficié
des années de croissance économique
que les pays
industrialisés viennent de connaître. Elle lui paraît
d'autant plus regrettable que nul aujourd'hui ne peut contester le rôle
moteur joué par la recherche et par l'innovation dans la croissance des
économies modernes.
Une analyse plus fine de l'évolution de la
dépense
intérieure de recherche et développement (DIRD)
traduit une
évolution significative de ses composantes. Cet agrégat
statistique, qui mesure l'ensemble des financements consacrés à
la recherche et développement sur le territoire national, quelle que
soit l'origine de leur financement, comporte en effet deux composantes :
- la
dépense de recherche des entreprises
(DIRDE) qui
représentait 43 % de l'effort national de recherche en 1982, en
constitue aujourd'hui 56 % ; elle dépasse, depuis 1995, celle
des administrations ; il est encourageant de constater que les entreprises
ont, sur les dix dernières années, maintenu, voire accru leur
activité de recherche-développement ; cette nouvelle
tendance mérite d'être relevée, et encouragée, dans
un pays traditionnellement marqué par une certaine faiblesse de son
effort de recherche privée ;
- la
dépense de recherche des administrations
(DIRDA) n'a en
revanche, mise à part la timide embellie de 1999, cessé de
diminuer, et son poids relatif par rapport au PIB est retombé de
0,92 % en 1993 à 0,80 % en 1999 et pourrait même
atteindre 0,77 % en 2000.
LE
FINANCEMENT DE LA RECHERCHE
DANS LES PRINCIPAUX PAYS
Sources : OCDE/MEN-MR-DPD/C3
|
Part en % de la BIRD financée par : |
||
Année 1999 |
les entreprises |
l'administration |
l'étranger |
Etats-Unis |
66,8 |
33,2 |
|
Japon |
72,2 |
27,4 |
0,4 |
Allemagne |
64,3 |
33,4 |
2,3 |
France |
53,2 |
40,2 |
5,6 |
Royaume-Uni |
49,4 |
33,0 |
17,6 |
Italie |
43,9 |
51,1 |
5,0 |
2. La place de la recherche française dans la compétition mondiale
L'effort
de recherche est un atout essentiel dans la compétition
économique internationale où sont engagés les grands pays
industrialisés.
Les statistiques réalisées par l'OCDE montrent en effet que
les dépenses de recherche sont principalement le fait de sept
pays
qui, à eux seuls, représentent 86 % de la
dépense intérieure de recherche et développement de
l'ensemble des pays membres.
Avec une dépense évaluée, en 1999, à
29 milliards de dollars, la France se situe au quatrième rang, loin
derrière les Etats-Unis (244 milliards de dollars) le Japon
(95 milliards de dollars) et même l'Allemagne (48 milliards de
dollars) ; elle se situe juste devant le Royaume-Uni (25 milliards de
dollars) et la Chine (24 milliards de dollars).
Une
récente enquête menée par le commissaire
européen
à la recherche Philippe Busquin, et intitulée
« Key figures 2001 : towards a European Research
Area » est venue corroborer en grande partie ces conclusions.
D'après la batterie d'indicateurs qu'il publie, la France, qui consacre
2,17 % de son produit national brut à la recherche, se situe au
sixième rang mondial, derrière la Suède, la Finlande, le
Japon, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.
Plus inquiétant, l'indicateur qui apprécie l'évolution de
cet effort national de recherche sur les quatre ou cinq dernière
années du siècle place la France en 17è et avant
dernière position, juste devant le Luxembourg.
3. Le poids de l'emploi scientifique
C'est
peut-être dans le domaine de l'emploi scientifique que les comparaisons
mettent en évidence l'importance des moyens dont disposent certains de
nos partenaires. Même si ces statistiques doivent être
abordées avec quelques précautions, les Etats-Unis emploieraient
plus de un million de chercheurs, le Japon de l'ordre de 600 000,
l'Allemagne 240 000, la Grande-Bretagne 159 000 et la France
158 000.
Dans ce domaine encore, les
indicateurs rendus publics par Philippe
Busquin
permettent d'affiner ces appréciations.
Un premier indicateur, qui mesure la proportion du nombre de chercheurs pour
mille habitants, montre que la France se situe encore en bonne position parmi
les pays industrialisés. Avec un taux de 6,14 %, elle se situe
cependant loin derrière la Finlande (10,4 %), le Japon
(9,26 %), la Suède (8,44 %), les Etats-Unis (8,08 %) ou
le Danemark (6,46 %), mais devance cependant la Belgique (6,11 %),
l'Allemagne (6,07 %) ou le Royaume-Uni (5,54 %).
Plus préoccupantes cependant sont les conclusions que l'on peut tirer de
l'indicateur qui mesure la progression moyenne annuelle du nombre de chercheurs
sur les dernières années du siècle : la France n'y
figure qu'en quinzième position, certes devant l'Allemagne et l'Italie.
Ces chiffres devront être conservés en mémoire, lorsque
l'on analysera la politique en faveur de l'emploi scientifique conduite, cette
année, par le ministère de la recherche. Celle-ci ne peut prendre
tout son sens que si elle correspond à un effort soutenu dans la
durée.
B. LE BUDGET CIVIL DE RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT
1. L'évolution du budget civil de recherche et développement
Le
budget civil de recherche et développement (BCRD) pour 2002
s'élève à
8 725 millions d'euros
(soit
57 232 millions de francs) en dépenses ordinaires et
crédits de paiements (DO + CP) soit une
hausse de 2,2 %
par
rapport à la loi de finances initiale pour 2001.
Avec un montant de 3 835 millions d'euros (soit
25 156 millions de francs) les autorisations de programmes inscrites
au projet de budget 2002 connaissent une progression un peu plus soutenue,
d'environ 2,9 % par rapport à la loi de finances initiales pour
2001.
Cet effort financier, comparable à celui qui a été
effectué l'année dernière, n'est certes pas
négligeable, mais est-il suffisant pour redonner à la recherche
française la place qui est la sienne dans la recherche mondiale, et pour
lui permettre d'irriguer notre économie des innovations technologiques
nécessaires à son dynamisme ?
Votre rapporteur ne le pense pas et regrette qu'en dépit d'une solution
positive de ses priorités, le projet de budget de la recherche pour 2002
ne soit pas à la hauteur des ambitions, exprimées lors du conseil
européen de Lisbonne, de faire de l'Europe « l'économie
la plus compétitive et la plus dynamique du monde ».
Il ne reconnaît pas le souffle de cette vaste ambition dans le projet de
budget qui nous est proposé, alors que les données qu'il vient de
citer montrent que la situation de la recherche, et en particulier de la
recherche publique reste préoccupante.
2. La contribution des différents ministères au BCRD
La contribution des différents ministères est résumée dans le tableau suivant :
CONTRIBUTION DES DIFFÉRENTS MINISTÈRES AU BCRD (DO+CP)
(en millions d'euros)
|
LFI 2001 |
PLF 2002 |
Variation |
Affaires étrangères |
140,78 |
145,76 |
+ 3,5 % |
Agriculture, pêche |
21,35 |
21,22 |
- 0,6 % |
Culture |
113,76 |
116,75 |
2,6 % |
Recherche |
6 157,16 |
6 213,37 |
0,9 % |
Education nationale |
418,02 |
479,69 |
14,8 % |
Défense |
190,56 |
190,56 |
0 % |
Environnement |
215,88 |
252,20 |
16,8 % |
Equipements et transports |
320,33 |
342,28 |
6,9 % |
Logement |
26,43 |
26,98 |
2,1 % |
Industrie |
908,09 |
913,42 |
0,6 % |
Divers |
23,03 |
23,07 |
0,17 % |
Total BCRD |
8 535,39 |
8 725,28 |
2,2 % |
La
participation du ministère de la recherche représente 71 %
de l'ensemble du BCRD mais croît moins vite que son enveloppe
globale
. Le poids relatif du ministère de l'industrie reste
significatif, légèrement supérieur à 10 %,
ainsi que celui de l'Education nationale, au titre de l'enseignement
supérieur (près de 5,5 %). La contribution du
ministère de l'environnement est en forte croissance, du fait de la
forte progression des crédits consacrés à l'Institut de
radioprotection et de sécurité nucléaire (IRSN), qui
passent de 203 à 242 millions de francs en 2002 (30,95
à 36,89 millions d'euros).
L'effort de recherche duale
porte pour l'essentiel sur le domaine
spatial. Il est pris en compte dans le BCRD à deux titres
différents :
- la contribution du ministère de la défense, qui doit
s'élever en 2001 comme en 2002 à 190,56 millions d'euros
(1 250 millions de francs) et qui bénéficie
principalement au centre national d'études spatiales (CNES) ;
- la participation des organismes de recherche et principalement du CNES
à la poursuite d'objectifs liés à la défense qui a
été évalué en 2000 à 420 millions
d'euros (2,75 milliards de francs).
3. Les grands domaines scientifiques couverts par le BCRD
Lors de
son audition devant la commission, le ministre de la recherche a indiqué
son intention de privilégier, dans le projet de budget pour 2002, trois
champs disciplinaires prioritaires.
* Avec un budget, en dépenses ordinaires et autorisations de
programme, de 8 779,5 millions d'euros (57 590 millions de
francs) les
sciences du vivant
représentaient, en 2001
près du quart du BCRD. Après une progression de 5,3 % en
2001, cette enveloppe financière devrait encore augmenter de 4,6 %
en 2002.
* Avec 772 millions d'euros (5 064 millions de francs) en
2001, les moyens consacrés aux recherches sur les
sciences et
techniques de l'information et de la communication
(STIC) ont
représenté 8,8 % du BCRD. Ils devraient progresser de
7,1 % en 2002 et s'élève à plus de 823 millions
d'euros (5 400 milliards de francs).
* Les
recherches sur l'environnement, l'énergie et le
développement durable
disposeront en 2002 de
1 445 millions d'euros (9 478 millions de francs) et
représenteront désormais le deuxième poste de
dépenses du BCRD, avec 16 % de son enveloppe globale. La
progression des moyens financiers qui leur seront consacrés en 2002 est
de 3,3 % par rapport à 2001.
Votre rapporteur se félicite de cette réorientation claire des
priorités, qui rejoint les positions qu'il a régulièrement
défendues, notamment en faveur des sciences et technologies de
l'information.
Il convient cependant de ne pas oublier d'autres domaines, qui conservent un
poids relatif important.
*
La recherche spatiale
restait en 2001 le deuxième poste de
dépenses du BCRD avec une enveloppe de 1 427 millions d'euros
(9 360 millions de francs).
Bénéficiant en 2002 d'une légère progression de ses
crédits en valeur absolue avec 1 428,6 millions d'euros
(9 371 millions de francs), elle connaît cependant une nouvelle
diminution de son poids relatif, proche de 15,8 % et dispose
dorénavant de moyens financiers inférieurs à ceux de la
recherche environnementale.
L'essentiel de la recherche spatiale est réalisé par le
centre
national
d'études spatiales
, dont le budget est reconduit au
même niveau qu'en 2001 avec 1 152,5 millions d'euros
(7 560 millions de francs) (DO + CP).
* Les
sciences humaines et sociales
mobilisent près de
10 % du BCRD et leur budget pour 2002 est en augmentation de
4 % ; il s'établit à 870 millions d'euros
(5,7 milliards de francs).
Le
centre national de la recherche scientifique
(CNRS) est le principal
intervenant dans ce domaine et représente à lui seul 40 % de
cette enveloppe globale, à côté d'un très grand
nombre d'organismes de taille plus réduite.
C. LES CRÉDITS DU MINISTÈRE DE LA RECHERCHE
Le
projet de budget du ministère de la recherche pour 2002
représente, avec 6 213 millions d'euros
(40 754,61 millions de francs),
71 % de l'ensemble du budget
civil de recherche et développement
. Alors que ce dernier affiche
une croissance honorable de 2,2 %, présentée non sans
emphase par le ministre comme une rupture par rapport à la stagnation
passée, le projet de budget pour 2002 du ministère de la
recherche ne peut revendiquer qu'une
croissance médiocre de
0,9 %.
Cette faible progression n'est guère encourageante,
particulièrement si l'on considère que le budget du
ministère constitue le
coeur de notre effort de recherche
. Il est
en effet consacré pour l'essentiel au financement des organismes de
recherche, alors que le BCRD, dont il ne s'agit pas de contester ici la
pertinence globale, ne dispose pas nécessairement d'un
périmètre aussi défini.
Le « bleu » du ministère de la recherche distingue,
au sein de son budget,
deux agrégats
:
- un agrégat correspondant aux
interventions directes du
ministère
qui s'élèvent à 557 millions
d'euros (3 653,68 millions de francs),
en hausse de 1,8 %
par rapport à 2001 et qui représentent 9 % des
crédits du ministère ;
- un agrégat regroupant les
crédits des organismes de
recherche
qui s'élèvent à 5 656 millions
d'euros (37,1 milliards de francs),
en hausse de 0,8 %
et
qui représentent 91 % des crédits du ministère.
1. Les interventions directes du ministère
a) Les moyens de fonctionnement des services : un poids marginal
Les
moyens de fonctionnement des services du ministère n'occupent, dans cet
agrégat, qu'une place marginale. Avec 8,5 millions d'euros
(55,76 millions de francs), en progression de 1,9 % par rapport
à 2001, ils ne représentent qu'à peine 0,14 % du
budget du ministère, répartis à raison de :
- 7,8 millions d'euros (51,16 millions de francs) pour les services
centraux ;
- 0,68 millions d'euros (4,46 millions de francs) pour les
délégations régionales à la recherche et à
la technologie.
Il convient d'y ajouter les crédits du comité national
d'évaluation de la recherche reconduit à hauteur de
0,68 millions d'euros (4,46 millions de francs) en 2002.
La faiblesse de ces dépenses s'explique en partie par le fait que les
crédits de personnel du ministère de la recherche demeurent
inscrits au fascicule « enseignement scolaire ».
Il s'élèvent dans le projet de budget pour 2002 à
12,3 millions d'euros (80,68 millions de francs).
Les mesures d'économie et de transferts au profit de l'enseignement
supérieur ont entraîné de nombreuses suppressions d'emplois
entre 1996 et 2000. Le projet de loi de finances pour 2001, qui comportait
la création de 30 emplois dans les services centraux a porté
leurs effectifs à 3 500 ; la création de 31 emplois
nouveaux est prévue dans le projet de budget pour 2002.
Dotées de 79 emplois, les 26 délégations régionales
à la recherche et à la technologie -il en existe une par
région, et une dans chaque département d'outre-mer-, travaillent
en collaboration avec les services extérieurs des différents
ministères concernés, et en particulier avec les directions
régionales du ministère de l'industrie auxquels ils sont
rattachés. Ils sont également, depuis le 10 janvier 2001,
conseillers auprès des recteurs d'académie.
Ils remplissent une mission essentielle, puisqu'ils sont chargés de
coordonner l'action des établissements publics et des organismes du
ministère de la recherche, de développer des actions en faveur de
l'innovation dans l'entreprise et d'encourager la diffusion de la culture et de
l'information scientifique.
b) Le soutien à la formation : une légère reprise
Les
crédits consacrés à la
formation à la
recherche,
et à la
formation
par
la recherche
sont regroupés sur le chapitre 43-80. Ils s'élèvent dans
le projet de loi pour 2002 à 255 millions d'euros
(1 672,69 millions de francs), et connaissent une progression de
3,6 %, après la baisse de 7,4 % qu'ils avaient
enregistrée en 2001.
Ces crédits ont vocation à financer tout un ensemble de
mesures :
*
Les allocations de recherche
sont attribués sous forme de
contrat à durée déterminée à des
étudiants titulaires d'un diplôme d'études approfondies
(DEA) qui préparent une thèse. L'effort engagé par le
ministère a d'abord porté sur l'augmentation du nombre des
allocataires, et le flux annuel des allocataires est ainsi passé de
3 600 en 1996 à 4000 en 2001. Il sera maintenu à ce niveau
en 2002, avec un stock global de 12 000 allocations. Le montant de ces
allocations maintenu à 1 128,12 euros (7 400 F) pendant
de nombreuses années, fera, en 2002, l'objet d'une première
revalorisation, qui le fera passer à 1 190,17 euros
(7 807 F). Cette mesure, qui représente 14,56 millions
d'euros (95,54 millions de francs) fera passer le montant de l'enveloppe
consacrée à ces allocations à 215,65 millions d'euros
(1 414 millions de francs).
Une proportion appréciable de ces nouveaux allocataires de recherche
-67 % en 2001 bénéficient, en outre, d'une
rémunération de moniteur d'un montant de 335,39 euros
(2 200 F) par mois, en contrepartie d'un service d'enseignement de 64
heures par an.
*
Les bourses d'information scientifiques et techniques
(BIST) d'un
montant de 329 euros (2 160 F) sont attribuées aux
allocataires de recherche de deuxième année. Le nombre des
bénéficiaires devrait passer de 3 750 en 2001 à
3 900 en 2001.
*
Les conventions de recherche pour les techniciens
supérieurs
(CORTECHS) permettent d'assister les PME-PMI dans le
recrutement, pour un an, d'un jeune technicien supérieur auquel elles
confient un projet de développement technologique. Le projet de budget
devrait permettre, comme en 2001, d'en financer 400, dotées d'une
enveloppe unitaire de 13 000 euros (85 274 F).
* Les diplômes de recherche technologique (DRT
) sont des
diplômes nationaux de troisième cycle, qui visent à
favoriser la formation et le recrutement dans les PME de jeunes
ingénieurs-maîtres ou ingénieurs. Les subventions
accordées à l'entreprise, d'un montant de 11 000 euros
(72 155 F) couvrent 50 % du salaire, et des charges. Leur nombre
passera de 60 à 70 en 2002.
* La procédure des post-doctorants (POST-DOC)
permet
à des PME ou à des établissements publics industriels et
commerciaux de recruter pour un an un jeune docteur qui mènera un projet
de recherche soutenu par un laboratoire public. Le nombre de leurs
bénéficiaires sera porté, en 2002, de 205 à 250
pour un coût unitaire maintenu à 27 000 euros
(177 108 F).
* Les stages de longue durée
sont destinés à
favoriser l'accès des étudiants vers les PME-PMI. Au nombre de
400, comme en 2001, ils bénéficieront d'un appui financier de
4 573 euros (30 000 F).
*
Les conventions industrielles de formation par la recherche
(CIFRE)
s'adressent à de jeunes diplômés
désireux d'entreprendre un doctorat dans le cadre d'une entreprise. Le
nombre de ses bénéficiaires, -800-, et son coût unitaire
-14 635 euros (96 000 F)- restent constants en 2002.
c) La montée en puissance progressive du Fonds national de la science
Le
Fonds national de la science
a été institué par la
loi de finances pour 1999, afin de renforcer les moyens d'incitation du
ministère en faveur de la recherche fondamentale. Il est à la
fois un
instrument de financement et un instrument de coordination
, qui
permet de faire collaborer différents laboratoires sur des secteurs
jugés prioritaires. Il est destiné à des organismes
publics et à des organismes privés sans but lucratif.
Il intervient ordinairement dans le cadre des
actions concertées
incitatives
(ACI). Celles-ci doivent permettre le développement de
travaux pour lesquels l'appareil de recherche public n'est pas suffisamment
adapté.
Les
crédits de paiement
du Fonds national de la science
poursuivent en 2001 leur progression. Après la hausse de 27 %
qu'ils ont enregistrée en 2001, ils connaissent encore une
croissance
de 4,5 %
dans le projet de budget pour 2002 et s'établissent
à 114 millions d'euros (750 millions de francs). Les
autorisations de programme
connaissent une progression encore plus
forte, d'environ
13 %
qui leur fait atteindre le seuil symbolique
du milliard de francs (152,5 millions d'euros).
En 2000, lors de sa seconde année de fonctionnement, ses crédits
ont été attribués :
- à des établissements d'enseignement supérieur pour des
unités mixtes Université-CNRS (30 %) ;
- aux établissements de recherche (37 %) et principalement aux
établissements publics scientifiques et techniques ;
- à des groupements d'intérêt public constitués dans
le domaine de la génomique (27 %) ;
- à des institutions privées, comme les instituts Pasteur de
Paris et de Lille (4 %).
En termes de programmes scientifiques
, près de la moitié
des financements -50 millions d'euros, 330 millions de francs ont
été alloués au programme
« Génomique ». D'autres actions concertées
incitatives ont porté sur les recherches menées sur les agents
infectieux (12,2 millions d'euros ; 80 millions de francs).
Enfin, 9,15 millions d'euros (60 millions de francs) ont
été accordés à des équipes de recherche afin
de concourir au développement des champs disciplinaires nouveaux,
associant sciences humaines et sciences exactes.
Votre rapporteur tient à souligner
l'intérêt crucial qui
s'attache, aujourd'hui, à ce type de recherches
. Il est
incontestable que les nouvelles technologies vont entraîner dans tous les
domaines de la vie économique et sociale des mutations d'envergure dont
nous ne pouvons encore prendre la mesure.
L'effort qui a été consacré au développement de ces
technologies dont l'intérêt n'est plus contesté aujourd'hui
par personne doit maintenant être relayé par
un effort portant
sur les utilisations de ces technologies
.
Certes, un certain nombre de projets ont déjà été
lancés, en ce domaine, par le ministère : une ACI
« Cognitique » développe la collaboration entre les
neuro-sciences, l'informatique et la psychologie, pour rattraper le retard pris
par la recherche française dans le domaine des sciences de la
cognition ; une ACI « villes » associe les sciences
humaines et sociales, l'urbanisme, et les transports. Mais ces actions sont
encore insuffisamment nombreuses, et il est indispensable d'accentuer les
efforts en ce domaine. Les crédits consacrés à ce type de
recherche, qui s'élevaient à 9,63 millions d'euros
(63,17 millions de francs) en 2000 devraient atteindre 11,13 millions
d'euros (73 millions de francs) en 2001. La programmation pour 2002 ne
sera arrêtée qu'en début d'exercice.
d) La stabilisation des crédits du Fonds de la recherche technologique
Le
Fonds de la recherche technologique
(FRT) est un instrument financier au
service du partenariat entre recherche publique et recherche privée. Il
a en effet pour objet de permettre un transfert technologique des organismes de
recherche publique vers le monde économique. A ce titre, il
privilégie le développement de produits et de services reposant
sur les nouvelles technologies.
Les crédits du Fonds de la recherche technologique
s'élèvent dans le projet de budget pour 2002 à
104,4 millions d'euros (685 millions de francs), en hausse de
0,9 %,
alors que les autorisations de programme sont reconduits au
même niveau qu'en 2001 à hauteur de 152,45 millions d'euros
(1 milliard de francs).
Les moyens du FRT privilégient les sciences du vivant, les technologies
de l'information et le soutien direct à la création et au
développement de jeunes entreprises innovantes.
• Le montant des crédits consacrés aux technologies
liées aux
sciences du vivant
sont passés de
18,45 millions d'euros (121 millions de francs) en 1999 à
38,11 millions d'euros (250 millions de francs) en 2000, et
à 38,11 millions d'euros (250 millions de francs) en
2001. Ils seront reconduits à ce niveau en 2002.
Dans ce domaine, le fonds de la recherche technologique intervient en
complément du Fonds national de la science mais en privilégiant
les projets de recherche orientés vers la demande sociale et les
technologies applicables.
• Les financements consacrés au développement des
nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC)
devraient passer de 27,44 millions d'euros (180 millions de francs) en
2000, à
38,11 millions d'euros (250 millions de francs) en
2001
; ils sont accordés principalement :
- via le
Réseau national de recherche en
télécommunications (RNRT)
qui regroupe les laboratoires
publics, les industriels, et les opérateurs du secteur, en vue de
développer les projets relatifs à l'internet haut débit,
aux téléphones mobiles multimédia et aux installations de
satellites ;
12,96 millions d'euros
(85 millions de
francs) ont été consacrés à ces actions en
2001 ;
- via le
Réseau national de recherche et d'innovation en technologies
logicielles (RNTL)
qui lance des appels à projets dans le domaine
des technologies de l'information et de la communication, et notamment dans le
domaine des logiciels ;
12,96 millions d'euros
(85 millions de francs) lui ont été consacrés en
2001 ;
- via le
Réseau des nano et micro technologies (RMNT)
dont une
partie des
9,15 millions d'euros
(60 millions de francs) est
consacrée aux NTIC ;
- via le
Réseau national « audiovisuel et
multimédia »
qui a été créé en
2001 et a été doté de
3,05 millions d'euros
(20
millions de francs) ;
• Parmi les
autres secteurs
qui bénéficient de
l'appui du FRT, on mentionnera notamment :
- le programme de recherche et de développement pour l'innovation
technologique dans les transports (PREDIT) qui a reçu, en 2000, 3,81
millions d'euros (25 millions de francs) et devait recevoir 6,86 millions
d'euros (45 millions de francs) en 2002 ;
- le réseau de recherche sur la pile à combustible (3,81
millions d'euros ; 25 millions de francs en 2001) ;
- le nouveau réseau « matériaux et
procédés » (4,57 millions d'euros ;
30 millions de francs) ;
- le réseau de recherche génie civil et urbain (1,52 million
d'euros ; 10 millions de francs) ;
- le réseau « eau et environnement » (2,29
millions d'euros ; 15 millions de francs) ;
- le réseau « pollutions accidentelles » (2,29
millions d'euros ; 15 millions de francs) ;
- le réseau « supersonique » (2,29 millions
d'euros ; 15 millions de francs) ;
- le réseau terre-espace (4,57 millions d'euros ; 30 millions
de francs) ;
- le financement de projets transnationaux retenus dans le cadre de la
procédure européenne Eurêka (6,86 millions d'euros ;
45 millions de francs).
• Les deux procédures mises en oeuvre en 1999 sur le FRT pour
soutenir directement la création et le développement
d'entreprises innovantes seront poursuivies en 2002 :
- le
concours national d'entreprises innovantes
sera de nouveau
doté de 30,5 millions d'euros (200 millions de francs) dont 12,20
millions d'euros (80 millions de francs) en provenance de l'ANVAR et du Fonds
social européen.
- les
engagements financiers sur les incubateurs
seront, comme en 2001,
maintenus au niveau de 1,52 million d'euros (10 millions de francs) en
complément des financements dédiés à cette
opération en 1999 et 2000 (24,70 millions d'euros ; 162
millions de francs) qui ont permis, sur trois ans, la mise en place de 31
incubateurs régionaux.
• La réorientation dans la
répartition des crédits
entre ses principaux bénéficiaires
s'est poursuivie en 2000.
La part des subventions allouées aux grands groupes, qui
représentait 70 % de l'ensemble en 1996 n'en représentait
plus que 21 % en 1999, pourcentage ramené à 8 % en
2000. Cette diminution s'est faite principalement au
bénéfice
des PME
, qui ont perçu en 2000 près de la moitié des
aides versées par le fonds,
et des établissements
d'enseignement supérieur et de recherche
qui en ont perçu
près de 35 %. Le commissariat à l'énergie atomique,
le centre national de la recherche scientifique et l'institut national de
recherche en informatique et en automatique en ont été les
principaux bénéficiaires.
Cette réorientation de l'aide vers les PME innovantes joue un rôle
favorable qui rencontre le plein soutien de votre rapporteur. Mais celui-ci
déplore
le caractère excessivement centralisateur des
procédures d'octroi et de suivi des aides des fonds
, source de
difficulté de gestion dont le rapport de la Cour des comptes s'est fait
l'écho.
La Cour des comptes relève que la répartition des crédits
entre les différents programmes et le lancement des appels d'offres
s'effectuent en début d'année, mais que plus des deux tiers des
décisions d'attribution d'aide sont prises dans les trois derniers mois
de l'année. « Ce calendrier tendu, ajouté au rattrapage
des crédits de paiement intervenu dans les dernières lois de
finances, explique que l'on soit passé d'une situation de dette du FRT
envers ses attributaires, à une situation de reports de crédits
en fin de gestion. Les crédits de paiement non consommés
atteignent 59 millions d'euros (387 millions de francs) fin 1999,
soit une hausse de 190 % et les autorisations de programme
16 millions d'euros (105 millions de francs), soit deux fois plus
qu'en 1998 ».
2. Les organismes de recherche
Les
moyens financiers consacrés par le projet de budget pour 2002 du
ministère de la recherche aux organismes de recherche
s'élèvent à
5 656 millions d'euros
(37,1 milliards de francs) en crédits de paiements, en hausse de
0,8 %
par rapport à 2001, et à 1 960 millions
d'euros (1,28 milliard de francs) en autorisation de programmes, en hausse
de 1,9 %.
Ces moyens financiers couvrent à la fois les dépenses de
personnel, de soutien de base aux unités de recherche, et les
crédits d'investissement destinés aux équipements moyens
et lourds des laboratoires.
Ces organismes de recherche, variés par leur champ d'intervention et par
leur dimension, sont traditionnellement répartis en trois grandes
catégories, en fonction de leur statut juridique :
* Les 9 établissements publics à caractère
scientifique et technologique
(EPCST) bénéficieront en 2002
de 3,5 milliards d'euros (23 milliards de francs) de crédits
de paiement, en hausse de 1,4 %.
Le centre national de la recherche scientifique
(CNRS) qui exerce son
activité dans tous les champs de la connaissance, et compte 1200
unités de recherche est à lui seul doté d'un budget de
2,17 milliards d'euros (14,23 milliards de francs) qui
représente 60 % de l'ensemble.
Avec des budgets respectifs d'environ 550 et 450 millions d'euros (3,6 et
2,95 milliards de francs),
l'Institut national de la recherche
agronomique
(INRA) et
l'Institut national de la santé et de la
recherche médicale
(INSERM) pèsent également d'un
poids relatif très significatif.
Pour être dotés d'enveloppes financières plus modestes,
l'Institut de recherche pour le développement (IRD),
l'Institut de la
recherche en informatique et en automatique
(INRIA), le Centre national du
machinisme agricole, du génie rural, des eaux et forêts
(CEMAGREF), le Laboratoire central des points et chaussées (LCPC),
l'Institut national de recherche sur les transports et leur
sécurité (INRETS) et l'Institut national d'études
démographiques (INED) n'en jouent pas moins un rôle
essentiel ;
*
Les 6 établissements publics à caractère
industriel et commercial
(EPIC) auxquels s'ajoute un groupement
d'intérêt public, bénéficieront en 2002 de
2 milliards d'euros (13,12 milliards de francs), en diminution de
0,2 %.
Les crédits destinés au
centre national d'études
spatiales
(CNES) -1,15 milliard d'euros (7,54 milliards de
francs)- représentent plus de 57 % de l'ensemble et couvrent
à la fois la réalisation des programmes nationaux et la
participation aux programmes de l'Agence spatiale européenne.
Avec près de 500 millions d'euros (3,28 milliards de francs),
le
Commissariat à l'énergie atomique
(CEA)
représente près du quart de cette enveloppe globale.
L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie
(ADEME), le centre de coopération internationale en recherche
agronomique pour le développement (CIRAD), l'Institut français de
recherche pour l'exploitation de la mer (IFREMER), le bureau de recherches
géologiques et minières (BRGM) et le groupement
d'intérêt public qu'est l'Institut français pour la
recherche et la technologie reçoivent des dotations plus modestes.
• Une enveloppe de 110 millions d'euros (721 millions de francs)
est destinée à plusieurs
fondations et organismes
privés
: instituts Pasteur, Institut Curie, ...
Les enveloppes financières globales consacrées à ces
différentes catégories d'organismes connaissent, dans le projet
de budget pour 2002, une assez grande stabilité. Une analyse plus
poussée fait cependant apparaître un traitement
différencié tant en matière de créations d'emplois
que d'attribution de crédits qui traduisent des priorités assez
fortement marquées.
a) Les créations d'emplois
Le
projet de loi de finances pour 2001
avait créé
305
emplois
, dont 265 dans les établissements publics scientifiques et
technologiques. Ces créations d'emplois avaient été
principalement attribuées à l'Institut national de la recherche
en informatique et en automatique (INRIA) qui avait
bénéficié à lui seul de 116 créations
de postes, ainsi qu'à l'Institut national de la santé et de la
recherche médicale (INSERM) pour 74 postes, ainsi qu'au Centre national
de la recherche scientifique (CNRS) pour 70 postes.
Le
projet de budget pour 2002
accentue cet effort et prévoit la
création de 500 emplois
, dont 463 dans les
établissements publics scientifiques et technologiques.
Ces créations d'emplois se répartissent entre :
- 100 emplois de chercheurs ;
- 163 emplois d'ingénieurs et techniciens auxquels s'ajoutent
200 emplois gagés sur les ressources propres des
établissements.
Ces créations d'emplois présentent l'avantage d'être
très volontairement
ciblées sur les organismes qui
correspondent aux priorités
sectorielles du ministère et
de récompenser des établissements qui ont fait la preuve de leur
efficacité
.
Elles bénéficient en effet principalement :
- à l'Institut national de la recherche en informatique et en
automatique (INRIA) : 110 postes ;
- à l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) :
100 postes ;
- à l'Institut national de la santé et de la recherche
médicale (INSERM) : 80 postes.
|
Emplois de chercheurs |
Emplois d'ingénieurs, techniciens et administratifs |
Emplois gagés |
INRIA |
50 |
50 |
10 |
CNRS |
20 |
35 |
85 |
INSERM |
15 |
25 |
40 |
INRA |
11 |
41 |
48 |
IRD |
2 |
8 |
10 |
INRETS |
2 |
2 |
3 |
CEMAGREF |
- |
2 |
2 |
INED |
|
|
2 |
TOTAL |
100 |
163 |
200 |
Le
coût global de ces créations d'emplois
n'est pas excessif
au regard de l'importance stratégique des secteurs dont elle renforcera
le potentiel de recherche un peu moins de
5 millions d'euros
(32,8
millions de francs). L'étude du commissaire européen Philippe
Busavin, citée précédemment, montre que la France a pris
du retard en terme de nombre de chercheurs par habitant, même s'il est
vrai que cette constatation reflète un moindre financement de la
recherche par le secteur privé, conséquence de la lourdeur des
prélèvements fiscaux et sociaux.
Il faut y ajouter
3,4 millions d'euros (22,30 millions de francs)
de mesures catégorielles
et de transformations d'emplois,
destinées à améliorer les perspectives de carrière
et à requalifier des emplois, ainsi qu'une mesure nouvelle de
5,5 millions d'euros (36,08 millions de francs) pour l'abondement des
crédits indemnitaires des personnels ingénieurs, techniciens et
administratifs.
b) Les dotations financières des organismes de recherche
L'évolution des moyens de paiement et des autorisations de programme des établissements publics industriels et commerciaux est retracée dans les tableaux suivants :
EVOLUTION DES MOYENS DE PAIEMENT DES ÉTABLISSEMENTS SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES (EPST)
|
DO
LFI
|
DO
PLF
|
|
LP PLF 2001 |
CP PLF 2002 |
|
DO + CP 2001 |
DO + CP 2002 |
|
INRETS |
28,1 |
28,8 |
+2,3 |
7,33 |
6,76 |
8,4 |
34,8 |
35,5 |
2,1 |
LCPC |
34,8 |
34,7 |
-0,3 |
7,4 |
7,1 |
-4,3 |
42,3 |
41,8 |
-1 |
CNRS |
1 743 |
1 760 |
+1 |
411 |
412 |
+0,2 |
2 153 |
2 172 |
+0,9 |
INRA |
453 |
466 |
+2,7 |
96,4 |
87,2 |
-9,5 |
550 |
553 |
+0,5 |
CEMAGREF |
34,5 |
35,4 |
+2,6 |
5,97 |
5,90 |
-1,1 |
40,5 |
41,3 |
1,9 |
INRIA |
59,4 |
66,3 |
+ 11,6 |
28,1 |
30,6 |
+8,5 |
87,6 |
96,9 |
+10,7 |
IRD |
135,5 |
136 |
+0,4 |
29,4 |
30,3 |
+3,4 |
165 |
166,3 |
0,8 |
INSERM |
316 |
326 |
+3,1 |
113,9 |
119,4 |
+5,3 |
430 |
445,6 |
+3,6 |
INED |
10 |
10,3 |
+2,5 |
3,9 |
4 |
3 |
13,9 |
14,3 |
2,6 |
(en millions d'euros)
EVOLUTION DES AUTORISATIONS DE PROGRAMME DES EPST
|
AP LFI 2001 |
AP PLF 2002 |
Evolution en % |
INRETS |
6,7 |
7,3 |
+9 |
LCPC |
7,4 |
7,9 |
+6 |
CNRS |
427 |
457 |
+7 |
INRA |
100,3 |
96,9 |
-3,4 |
CEMAGREF |
6,15 |
6,61 |
+7,4 |
INRIA |
29 |
37,6 |
+30 |
IRD |
29,8 |
31,3 |
+5 |
INSERM |
116,7 |
124,7 |
+6,8 |
INED |
3,98 |
4,1 |
+3 |
(en millions d'euros)
Ces
chiffres appellent un certain nombre de remarques.
Comme en 2001, la volonté affichée du gouvernement de
procéder à un « renforcement très significatif
des moyens des laboratoires publics de recherche » se traduit par
une progression plus importante des autorisations de programme que des
crédits de paiement
. Votre rapporteur avait déjà
souligné, l'année dernière, que cette volonté
devrait être confirmée par les projets de budgets des prochains
exercices, qui devront inscrire les crédits de paiement
nécessaires à la réalisation de ces autorisations de
programme. L'analyse du projet de budget pour 2002 montre cependant que ce
rattrapage des crédits de paiement tarde dans la plupart des cas
à se concrétiser.
Dans ces conditions, votre rapporteur met en garde le gouvernement contre le
risque d'une nouvelle inflation des autorisations de programme
« dormantes » déjà dénoncée,
dans le passé par la Cour des comptes. Dans le rapport que celle-ci a
rendu en juin 2000 sur l'exécution du projet de loi de finances pour
1999, elle avait salué l'effort d'apurement accompli par le
ministère, pour un montant de près de 144,83 millions
d'euros (950 millions de francs) qui ont été annulés.
Elle avait cependant estimé qu'il restait des stocks importants
d'autorisations de programme à l'INSERM, au CNRS et à l'INRA.
En revanche, l'examen détaillé des crédits montre
effectivement un
traitement différencié des
établissements et des priorités marquées :
- la progression de 10,7 % des moyens de paiement et de 30 % des
autorisations de programme de l'INRIA traduit une
priorité
très opportune en faveur des sciences et technologies de
l'information ;
- la priorité en faveur des sciences du vivant
conduit à
privilégier l'Institut national de la santé et de la recherche
médicale (INSERM) dont les crédits de paiement progressent de
5,3 % et les autorisations de programme de 6,8 %.
- le centre national du machinisme agricole, du génie rural, des eaux et
forêts (CEMAGREF) bénéficie d'une augmentation de
7,4 % de ses autorisations de programme, alors que ses crédits de
paiement diminuent de 1 %.
EVOLUTION DES MOYENS DE PAIEMENT DES EPIC
(en millions
d'euros)
|
DO LFI 2001 |
DO PLF 2002 |
|
CP LFI 2001 |
CP PLF 2002 |
|
DO+CP 2001 |
DO+CP 2002 |
|
IFRTP |
10,9 |
11,1 |
+1,8 |
5 |
5,3 |
5,3 |
16 |
16,5 |
+3,1 |
BRGM |
19,3 |
19,3 |
- |
14 |
14,9 |
1,3 |
52,4 |
52,6 |
+ 0,4 |
CIRAD |
89,8 |
91,6 |
+2 |
23,8 |
24,4 |
2,5 |
113,6 |
116 |
+2,2 |
CEA |
449 |
442,4 |
-1,5 |
62,5 |
57,1 |
-8,6 |
511 |
499 |
-2,3 |
CNES |
139,5 |
139,5 |
- |
1 013 |
1 013 |
- |
1 152,5 |
1 152,5 |
- |
IFREMER |
80,2 |
81,5 |
+1,5 |
66 |
70 |
+6 |
146,5 |
151,7 |
+3,6 |
ADEME |
7,6 |
7,7 |
+1 |
20 |
19 |
-3,5 |
27,3 |
26,6 |
-2,5 |
EVOLUTION DES AUTORISATIONS DE PROGRAMME DES EPIC
(en
millions
d'euros)