III. LA COMPÉTITIVITÉ DE « L'ENTREPRISE FRANCE » MISE À MAL
La
compétitivité de « l'entreprise France »
reste encore largement déterminée par le coût total du
facteur travail, mais celui-ci doit être mis en rapport avec la
productivité. Le niveau plutôt élevé de la
productivité du travail en France place notre pays dans une position
intermédiaire au regard de la compétitivité des
coûts salariaux, pourtant rendus relativement élevés par
l'importance des charges sociales.
Toutefois, le dispositif d'abaissement de la durée légale du
travail représente une entrave pour le développement des
entreprises, et notamment des petites et moyennes entreprises,
déjà analysée dans le rapport de la commission des
Affaires sociales du Sénat
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)
.
Les 35 heures aggravent dans certains secteurs la pénurie de
main-d'oeuvre et accroissent les coûts du travail. Certaines PME
devraient rencontrer de sérieuses difficultés à mettre en
place le dispositif au 1
er
janvier 2002 et leur
compétitivité se trouvera largement entamée, en raison des
surcoûts que ce dispositif ne manquera pas d'engendrer.
Votre Commission des Affaires économiques s'inquiète de
l'amoindrissement de la compétitivité de « l'entreprise
France » -et notamment des PME qui la composent- qu'occasionnera la
réduction généralisée du temps de travail à
trente-cinq heures hebdomadaires
.