C. LES OPÉRATEURS DE LA FRANCOPHONIE
Les opérateurs de la francophonie sont au nombre de cinq. Ils font l'objet d'un financement international. Quatre d'entre eux sont financés par l'intermédiaire du Fonds multilatéral unique : l'Agence de la francophonie, l'Agence universitaire de la francophonie, l'Université Senghor d'Alexandrie et l'Association des maires et responsables de capitales et métropoles francophones. Le cinquième, TV5, fait l'objet d'un financement distinct.
1. L'Agence de la francophonie
Créée par la Convention de Niamey du 20 mars 1970, l'Agence internationale de la francophonie dont on vient de célébrer le 30e anniversaire est l'unique opérateur intergouvernemental de l'organisation internationale de la francophonie. Elle regroupe aujourd'hui 49 Etats et gouvernements. Son siège est implanté à Paris, mais elle dispose également de deux organes subsidiaires : l'institut des nouvelles technologies de l'information et de la formation installé à Bordeaux, et l'institut de l'énergie et de l'environnement, situé au Québec.
ÉVOLUTION DU BUDGET DE L'AGENCE
AU COURS DES QUATRE
DERNIÈRES ANNÉES
(en millions d'euros)
|
1998 |
1999 |
2000 |
2001 |
RECETTES
|
57,73 |
59,57 |
63,27 |
64,20 |
Contributions statutaires |
23,74 |
24,51 |
25,12 |
25,75 |
Contributions FMU |
30,34 |
30,34 |
31,56 |
31,56 |
Autres ressources |
3,66 |
4,73 |
6,59 |
6,90 |
DEPENSES
|
57,73 |
59,57 |
68,73 |
69,43 |
Secrétariat général |
3,06 |
3,11 |
3,61 |
3,72 |
Fonctionnement |
14,46 |
14,82 |
17,85 |
18,44 |
Programmation |
40,21 |
41,57 |
47,27 |
47,27 |
SOLDE |
0 |
0 |
- 5,31 |
- 5,23 |
Le
service des affaires francophones explique le déficit budgétaire
des années 2000 et 2001 par la montée en puissance des
activités menées par le secrétariat général,
par l'ouverture d'un quatrième bureau à Addis Abeba, et par
l'accroissement des opérations.
Il précise que le budget a été équilibré par
prélèvement sur le fonds de réserve, qui provient de
reports de crédits non utilisés.
Au cours de son audition, le ministre délégué à la
coopération et à la francophonie a indiqué que la France
s'apprêtait conformément aux engagements pris par le
Président de la République au sommet de Beyrouth, à
augmenter dans le projet de loi de finances rectificative pour 2002 les
contributions qu'elle verse à l'Agence de la francophonie.
Ces crédits supplémentaires, dont le montant n'est pas encore
précisé, devraient permettre, notamment, un renforcement des
programmes relatifs à la démocratie et aux droits de l'homme et
l'abondement du plan pour le français dans l'Union européenne.
2. L'Agence universitaire de la francophonie
L'Agence
universitaire de la francophonie est issue de l'ancienne association des
universités partiellement ou entièrement de langue
française (AUPELF-UREF) fondée à Montréal en 1961
en vue de développer les échanges et la solidarité entre
les universités de langue française. D'une quarantaine de membres
en 1961, elle est passée à
403 membres en 2000
répartis sur le territoire des différents pays de l'organisation
internationale de la francophonie. Il convient d'y ajouter encore les 353
départements d'études françaises d'établissements
universitaires du monde entier.
D'abord simple association de recteurs et de présidents
d'universités, elle a été érigée en 1989, au
sommet de Dakar, en opérateur direct de l'organisation de la
francophonie, statut qui a ensuite été confirmé dans la
charte de la francophonie adoptée au sommet de Hanoï en 1997.
Son siège est établi à Montréal, et elle dispose de
services centraux à Paris, et de 13 bureaux régionaux. Elle
emploie 380 personnes, dont une cinquantaine à Paris et une trentaine
à Montréal.
L'Agence universitaire de la francophonie est la première des
institutions de la francophonie à avoir fait l'objet d'une
évaluation externe
, prélude à sa réforme et
à son recentrage sur ses missions essentielles. Cette évaluation
a été décidée dès le sommet de Hanoï,
puis lancée par le secrétaire général de la
francophonie à l'occasion de la conférence ministérielle
de Bucarest, en décembre 1998. Les résultats en ont
été communiqués aux membres de l'organisation
internationale de la francophonie en juillet 1999.
L'évaluation de l'Agence a rapidement débouché sur une
réforme en profondeur
inscrite dans le plan d'action de Moncton.
La nomination d'un nouveau recteur, Mme Michèle Gendreau-Massaloux, le
30 octobre 1999 a permis d'engager une première série de
restructurations de fonctionnement de l'opérateur.
Le conseil d'administration qui s'est tenu à Montréal en
février 2000 a décidé une première
réorientation de l'agence vers ses champs d'action prioritaires.
Pilotée par une commission consultative, celle-ci s'est traduite par une
réforme des statuts, des programmes et de la gestion de l'Agence
.
* Les
nouveaux statuts
ont reçu l'accord du conseil permanent et
de la conférence ministérielle de la francophonie (CMF) de
N'Djamena en février 2001 et ont été ensuite
adoptés par l'Assemblée générale extraordinaire de
l'Agence universitaire de la francophonie qui s'est réunie les 18 et 19
mai 2001 à Québec.
Ils confortent l'identité universitaire de l'Agence universitaire de la
francophonie en clarifiant ses principes de fonctionnement et ses missions
académiques, en confirmant le caractère universitaire de ses
adhérents, et en renforçant le rôle de son conseil
scientifique.
Ils clarifient par ailleurs le rôle d'opérateur de l'Agence
universitaire de la francophonie et ses rapports avec l'Organisation
internationale de la Francophonie et avec les Etats et gouvernements
contributeurs. Ce nouveau partenariat se traduit par une représentation
mieux équilibrée des Etats et gouvernements au sein d'un conseil
d'administration restreint où ils disposent de 11 sièges sur 26,
les 15 autres étant attribués aux universitaires. Au sein des
organes de gestion, commission des finances et comité de gestion du
nouveau fonds universitaire unique, ces deux groupes sont à
parité.
* La
réforme des programmes
a pour objet de recentrer
l'Agence universitaire de la francophonie autour de quelques grandes
orientations : le partage des savoirs, des savoir-faire et des
technologies, le développement d'une philosophie des réseaux et
le pari fait sur les nouvelles technologies. Depuis 2001, il a, en outre,
été possible d'élaborer la programmation à partir
des demandes universitaires locales.
* La
réforme de la gestion
de l'Agence universitaire de la
francophonie s'est appuyée sur les conclusions d'un rapport d'audit
réalisé au printemps 2000, et s'est traduite à la fois par
une remise en ordre des services centraux assurant un meilleur équilibre
entre le siège de l'association à Montréal et le rectorat
de l'Agence à Paris, et par une déconcentration plus
poussée au bénéfice des dix bureaux
régionaux : ceux-ci assurent dorénavant 75 % des
actions de programme.
L'ensemble des moyens budgétaires gérés par l'Agence
universitaire de la francophonie et consacrés aux programmes sont
dorénavant regroupés sur un fonds unique, intitulé
Fonds universitaire de coopération et de développement.
Le
budget global de l'AUF pour 2002
s'élève à
32,20 millions d'euros
.
L'ensemble des contributions gouvernementales s'élève à
26,08 millions d'euros.
La
contribution française
est prépondérante, elle
s'élève en effet à 22,65 millions d'euros soit
86 % du budget global
.
Au cours de son audition, le ministre délégué à la
coopération et à la francophonie a précisé que
l'augmentation substantielle des crédits
de la francophonie dans
le projet de loi de finances rectificatives pour 2002 pourrait
bénéficier, pour près des deux tiers, au
programme de
bourses
allouées par l'AUF et au
développement des
pôles universitaires spécialisés
ouverts par cet
opérateur en Afrique.
3. L'Université Senghor d'Alexandrie
L'Université francophone d'Alexandrie est un
établissement privé d'enseignement supérieur,
créé en 1989, dont la vocation est la
formation de
spécialistes de haut niveau dans quatre disciplines-clefs
du
développement africain : administration-gestion,
nutrition-santé, gestion de l'environnement et gestion du patrimoine
culturel. L'enseignement se déroule
sur deux ans
, avec un stage
en situation de trois mois. Les candidats sont sélectionnés sur
dossier, puis par voie de concours. A l'issue de deux années de
formation, ils obtiennent un diplôme de troisième cycle, le
diplôme d'études professionnelles approfondies, reconnu par le
conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur.
Une
évaluation externe
de l'Université a été
lancée par le secrétaire général de la
francophonie, le 16 novembre 2000 et ses conclusions en ont été
communiquées au conseil permanent de la francophonie de mars 2001.
Les quatre experts un Camerounais, une Québécoise, un Ivoirien et
un Français ont considéré que l'Université est un
établissement d'enseignement supérieur de qualité, qui
répond à un besoin réel. Ils ont toutefois formulé
des critiques sévères sur les insuffisances de la gestion et de
l'administration, déjà dénoncées par le commissaire
aux comptes du Fonds multilatéral unique en avril 2000 ; sur le
caractère inapplicable des statuts ; sur des
déséquilibres de fonctionnement qui tiennent à une
concentration excessive du pouvoir de décisions entre les mains du seul
recteur ; et enfin à une dérive des coûts
.
Cette dérive des coûts est d'autant plus choquante que, depuis
1992, l'effectif des promotions d'étudiants a été
ramené à 50 tous les deux ans.
Ces critiques rejoignent les observations formulées par votre rapporteur
dans ses précédents rapports pour avis.
Il tient à rappeler, une fois de plus, que la France, dont les
contributions s'élèvent à 1,75 million d'euros,
reste, de loin, le principal contributeur de l'Université. Le Canada
prend en charge la mise à disposition d'un directeur de
département, et le Québec, le coût de quelques sessions de
conférences pour un montant total de 0,35 million d'euros. La
participation de la Suisse est de 60 000 euros. L'Égypte
assure la mise à disposition des locaux.
Au regard d'un budget global évalué à 2,3 millions
d'euros, le nombre des auditeurs paraît assez réduit,
particulièrement depuis la décision prise par le recteur en 1994
de ne plus assurer la formation que d'une seule promotion tous les deux
ans.
|
Section administration gestion |
Section gestion environnement |
Section nutrition Santé |
Section Gestion du patrimoine naturel |
Total |
6e promotion 1997-1999 |
32 |
26 |
16 |
12 |
86 |
7e promotion 1999-2001 |
26 |
25 |
11 |
17 |
79 |
8e promotion 2001-2003 |
23 |
15 |
0 |
12 |
50 |
Si, dans
une approche très globale on rapproche le budget de fonctionnement de
l'université du nombre d'étudiants qu'il forme -soit une
cinquantaine- on obtient une
dépense par étudiant de plus de
46 000 euros
pour l'année universitaire 2001-2002.
A titre de comparaison, le ministère de l'éducation nationale
évalue, en France, la dépense globale financée par l'Etat,
les collectivités territoriales, les entreprises et les ménages
à 6 280 euros en moyenne par étudiant universitaire
(IUT et écoles d'ingénieurs universitaires non compris) ;
à 8 522 euros en moyenne par étudiant des IUT ; et
à 11 860 euros en moyenne, par élève des
écoles d'ingénieurs universitaires.
La dépense moyenne occasionnée par un auditeur de
l'université Senghor représente
sept fois et demi
la
dépense moyenne occasionnée par un étudiant universitaire,
et
quatre fois
la dépense moyenne occasionnée par un
élève des écoles d'ingénieurs.
Le taux d'encadrement est d'ailleurs exceptionnel, puisque les
80 auditeurs de la septième promotion bénéficiaient
d'un corps professoral constitué de 8 professeurs résidant
à l'université, d'une vingtaine de professeurs associés,
et d'une quarantaine d'experts.
Ces constatations conduisent votre rapporteur à souhaiter très
vivement une augmentation sensible du nombre des auditeurs de
l'Université, augmentation qui doit passer par un retour à un
recrutement annuel.
Ce souhait rejoint la volonté exprimée par le ministre
délégué à la coopération et à la
francophonie de doubler le nombre des auditeurs de l'Université.
4. L'Association internationale des maires et responsables de capitales et métropoles francophones (AIMF)
L'Association internationale des maires et responsables des
capitales et métropoles francophones (AIMF) a été
créée le 1
er
mai 1979 à Québec afin de
promouvoir entre ses membres, grâce à l'usage commun de la langue
française, une coopération dans tous les domaines de
l'activité municipale.
Opérateur associé de la francophonie depuis le sommet de Maurice
en 1993, elle est devenue opérateur de plein exercice lors du sommet de
Cotonou en 1995.
Elle rassemble aujourd'hui les responsables de 106 capitales ou
métropoles francophones provenant de 46 Etats.
Le maire de Paris en assure, depuis l'origine, la présidence.
L'AIMF intervient dans les villes partenaires en mettant à leur
disposition les experts dont disposent, le cas échéant, les
autres membres, de façon à contenir autant que possible son
coût d'intervention. Ses réalisations les plus significatives
portent sur la modernisation de la gestion des collectivités locales
dans déjà plus de trente villes, grâce à
l'élaboration de programmes d'informatisation et à la formation
du personnel appelé à les mettre en oeuvre. Ces actions touchent,
par exemple, à la tenue de l'état civil, au service de la paie et
de la comptabilité, à la gestion en personnel, à la
perception des taxes municipales, ou à la gestion des stocks et du parc
roulant. Elle intervient également en matière d'alimentation en
eau potable, de voirie, d'élimination des déchets, de
construction de marchés ou de centres de santé.
Le budget de l'AIMF est présenté en deux sections :
- le « fonds de coopération », principalement
consacré aux dépenses de fonctionnement de l'association est
alimenté par une subvention d'équilibre de la Ville de Paris d'un
montant de 0,6 million d'euros, complétée par une dotation
de 0,46 million d'euros, et la mise à disposition de personnels
qualifiés, ainsi que par les cotisations des membres de l'association.
- la seconde section, consacrée au financement des actions de
coopération, est alimentée par les contributions versées
par le ministère des affaires étrangères
(1,33 million d'euros) , le ministère de la jeunesse, de
l'éducation nationale et de la recherche (0,457 million d'euros) et
par une subvention québécoise de 0,024 million d'euros).
La programmation de l'AIMF pour 2002 est axée sur la modernisation des
services municipaux d'état civil, l'appui à la gestion de
l'état civil, l'appui à la modernisation des services financiers,
et l'appui aux capitales des Grands Lacs.
5. TV5
La
chaîne francophone par satellite a été créée
en janvier 1984 par l'association des trois chaînes publiques
françaises, de la Radio-Télévision belge de la
communauté française et de la société de
radiodiffusion et de télévision, et complétée par
le lancement en 1988 de TV5 Québec-Canada. Elle jouit d'un statut
réellement international par sa diffusion et la participation de cinq
gouvernements et de deux chaînes à sa gestion, à son
financement et à ses programmes.
Votre rapporteur s'était alarmé, il y a deux ans, du bilan
très décevant que l'on pouvait tirer de la diffusion de TV5 sur
le continent américain. Il s'était ensuite félicité
des conséquences de l'accord intervenu en juin 2001, qui, faisant suite
à la Conférence de Vevey d'octobre 2000, a permis la reprise en
main par le pôle parisien de tous les signaux TV5 -à l'exception
du signal TV5 Québec-Canada dont la gestion est maintenue à
Montréal.
Cette réforme se traduit par une mise en cohérence de la
composition de l'actionnariat, de la représentation au conseil
d'administration de TV5, et de la répartition des contributions des
partenaires aux frais communs de l'ensemble des signaux.
Le
financement des frais communs des signaux
émis depuis Paris
est régi selon une clé de répartition unique, la clef des
neuvièmes :
- 6/9
è
sont pris en charge par la France ;
- 1,9
è
l'est par la Suisse ;
- 1/9
è
l'est par la communauté française de
Belgique ;
- 1/9
è
par le Québec et le Canada, conjointement.
Les radiodiffuseurs français disposent de 6 sièges au
conseil
d'administration
; la Suisse, la communauté française de
Belgique, et le couple Québec-Canada disposent chacun d'un siège.
Ce rééquilibrage se traduit par un
renforcement de la
participation de la France au financement de TV5
.
Votre rapporteur considère que ce nouvel effort que consent notre pays
doit rendre le gouvernement français particulièrement vigilant
aux moyens qui seront mis en oeuvre pour réussir la
pénétration du marché télévisuel des
Etats-Unis, tout en améliorant la présence de TV5 en
Amérique Latine.
6. L'Assemblée parlementaire de la francophonie
L'Assemblée parlementaire de la francophonie constitue
un des
éléments fondamentaux de l'architecture institutionnelle de la
francophonie multilatérale.
Créée à Luxembourg en 1967, sous la forme d'une
Association internationale des parlementaires de langue française, elle
réunissait, alors, les délégués de 23 sections
issues de Parlements d'Afrique, d'Amérique, d'Asie, d'Europe et
d'Océanie.
Elle a préconisé, dès sa création, la mise en place
d'une institution gouvernementale de la francophonie, et cette suggestion a
donné naissance, en 1970, à l'Agence de coopération
culturelle et technique (ACCT), devenue depuis l'Agence intergouvernementale de
la francophonie (AIF).
C'est lors de la XVIIe Assemblée générale de Paris, en
juillet 1989, que l'Association est devenue l'Assemblée internationale
des Parlements de langue française, affirmant ainsi sa vocation à
être l'organisation interparlementaire des pays de la francophonie, comme
l'avait reconnu le sommet de Dakar en mai 1989.
Lors du
sommet de Maurice en octobre 1993
, les chefs d'Etat et de
gouvernement, après avoir réaffirmé la place
éminente de l'institution parlementaire au coeur de la démocratie
représentative et de l'Etat de droit, ont considéré que
l'AIPLF, seule
organisation interparlementaire de la francophonie
constituait le lien démocratique entre les gouvernements et les peuples
de la francophonie.
En conséquence, ils ont décidé de reconnaître
l'AIPLF, comme
l'assemblée consultative de la francophonie,
ce
qu'a confirmé la charte de la francophonie adoptée à
Hanoï en novembre 1997.
Pour se mettre en conformité avec la charte, l'assemblée a
décidé lors de sa
session ordinaire d'Abidjan en juillet
1998
d'adopter le nom
d'assemblée parlementaire de la
francophonie (APF).
Soixante-huit Parlements sont actuellement représentés à
l'APF.
Celle-ci développe une
coopération interparlementaire
qui
est articulée autour de plusieurs programmes réalisés en
partenariat avec l'Agence de la francophonie, et qui ont pour objet
l'organisation de :
- missions d'observation d'élections ;
- séminaires parlementaires ;
- missions d'information et de bons offices ;
- stages destinés à des fonctionnaires d'Europe du Sud et
d'Europe centrale ; ceux-ci sont organisés chaque année dans
le cadre de formations dispensées par l'Institut international
d'administration publique de Paris.
L'Assemblée est également le maître d'oeuvre du
programme d'appui aux services documentaires des Parlements du Sud
(PARDOC)
décidé en 1991, sur sa proposition, par le sommet
des chefs d'Etat et de gouvernement de Chaillot.
Depuis son lancement ce programme a bénéficié au
Bénin, au Burkina Faso, au Gabon, au Mali, au Sénégal, au
Congo, au Liban, au Centre-afrique, à l'Égypte, à
Madagascar, à la Mauritanie, à la Roumanie, au Vietnam, à
la Guinée, à Tahiti, au Togo, à la Bulgarie, à
l'Albanie, au Burundi, au Cameroun, au Cambodge, aux Comores, à la
Côte-d'Ivoire, à Djibouti, au Laos, à la Moldavie, au
Niger, au Tchad et à Vanuatu.
Parallèlement, la mise en place parallèle d'un réseau
documentaire des bibliothèques parlementaires francophones
bénéficiaires du PARDOC a favorisé les échanges
Nord-Sud, et Sud-Est.
2002 a vu la fin du programme PARDOC remplacé par un programme plus
vaste dénommé NORIA.
En outre, dans le cadre du
fonds francophone des inforoutes
créé après le sommet de Hanoï, l'Assemblée
parlementaire de la francophonie a confié au programme PARDOC la mise en
oeuvre d'un programme visant à doter les parlementaires du Sud de leur
site et a facilité leur connexion à internet. Ce projet a
bénéficié à huit parlements francophones
désignés par le bureau de l'Assemblée parlementaire de la
francophonie.
7. La mutation du Haut conseil de la francophonie
Le Haut
conseil de la francophonie a connu durant l'année 2002 une profonde
mutation.
Cette mutation répond à la volonté du Président de
la République qui a souhaité que le Haut conseil devienne un
conseil consultatif placé auprès des instances de l'organisation
de la Francophonie
1(
*
)
.
Le cadre général de ce transfert a été
approuvé par le conseil permanent de la Francophonie, qui s'est
réuni le 10 janvier 2002 à Paris. Le conseil permanent a
confirmé son accord pour la mise en place du nouveau Haut conseil comme
organe consultatif placé auprès du Secrétaire
général. La France a confirmé, de son côté,
qu'elle continuerait, pendant une période de transition de trois ans,
à mettre à disposition du nouveau Haut conseil les personnels en
fonction (4 administrateurs et une secrétaire), les locaux actuels,
et qu'elle accorderait à travers le Fonds multilatéral unique une
dotation budgétaire égale au montant des dépenses
engagées jusqu'ici annuellement par le Haut conseil de la francophonie,
soit 221 626 euros.
Il revient désormais au Secrétaire général de la
francophonie d'en désigner les membres.