B. LA PROMOTION DE LA CULTURE FRANÇAISE

Elle recouvre la promotion des industries culturelles et audiovisuelles, la diffusion de la création contemporaine et l'organisation de débats d'idées sur les thèmes transversaux de nos sociétés ou liés à la mondialisation (démocratie, droits de l'homme, immigration, bioéthique, laïcité, etc.). Elle comprend aussi la valorisation et la diffusion de la création des pays du Sud et la promotion des échanges avec ces pays.

En 2014, ces actions seront mises en oeuvre par le réseau culturel et par l'opérateur Institut Français dont les compétences s'étendent au-delà des échanges artistiques, aux domaines des idées, de la culture, des échanges et des savoirs. Le développement des technologies numériques et d'Internet constituent l'une des priorités pour 2014.

Les établissements du réseau culturel (EAF et Alliances françaises) seront invités en 2014 à mener une réflexion sur les publics de l'action culturelle à l'étranger afin de mieux les connaître et de les diversifier en privilégiant notamment les jeunes.

Les crédits sont regroupés dans une sous-action de l'action 2 « coopération culturelle et promotion du français ». Ils connaîtront en 2014 une baisse sensible. Ils comprennent :

- des dépenses de fonctionnement 40,81 millions d'euros (43,33 millions d'euros en 2013) dont l'essentiel 39,49 millions d'euros (42,02 millions d'euros en 2014) est constitué par la subvention pour charges de service public à l'Institut Français, le solde permet d'apporter un soutien logistique à l'organisation d'évènements culturels ;

- des dépenses d'intervention (13,53 millions d'euros) qui se situent au même niveau qu'en 2013 et comprennent : des bourses de stages ou d'études dans les domaines artistiques (1,21 million d'euros), des échanges d'expertises (1,54 million d'euros), des dotations aux EAF (7,51 millions d'euros) et aux autres moyens bilatéraux d'influence (3,47 millions d'euros) notamment les subventions à des associations professionnelles dans le domaine de l'audiovisuel (UNIFRANCE Film, TV France International, le Bureau export de la musique et Francophonie Diffusion). Ils permettent de renforcer par des actions ponctuelles la présence et la visibilité d'artistes français à l'étranger et le développement de partenariats. Le développement de partenariats avec des acteurs locaux est également une composante de cette politique. On notera la subvention accordée à la Fondation Anna Lindh qui oeuvre en faveur du rapprochement des populations des deux côtés de la Méditerranée en vue d'améliorer le respect mutuel entre les cultures.

Comme indiqué supra (p. 30), un redéploiement est réalisé dans le cadre de la fusion SCAC-EAF des autres moyens bilatéraux vers les dotations aux EAF.

Le maintien des crédits de cette sous-action en fait, dans un budget dont la plupart des postes sont en baisse, une priorité implicite alors qu'elle n'est pas mentionnée comme telle dans la présentation stratégique du programme annuel de performances.

La croissance des dotations aux EAF, comme observée dans d'autres actions et sous-actions, dénote semble-t-il une volonté de donner une marge supplémentaire d'autonomie d'appréciation et d'action aux postes dans la mise en oeuvre de projets. Rapprochée à la diminution continue des crédits affectés à l'Institut français, on peut légitimement s'interroger sur une réorientation implicite des moyens vers les postes.

Page mise à jour le

Partager cette page