B. LE SOUTIEN À L'INSERTION DES JEUNES
Depuis mars 2022, en remplacement de la garantie jeunes, le dispositif du contrat d'engagement jeune (CEJ) est déployé par les missions locales et France Travail au bénéfice des jeunes de 16 à 25 ans éloignés de l'emploi. À compter de 2025, le CEJ s'insérera dans le cadre du contrat d'engagement prévu par la loi pour le plein emploi et ses bénéficiaires seront inscrits en tant que demandeurs d'emploi à France Travail. Le dispositif comportera toujours un accompagnement intensif pendant au moins 15 heures hebdomadaires, ainsi que le versement, sous condition, d'une allocation de 552,29 € par mois maximum.
Avec une budgétisation de 786 millions d'euros, le PLF 2025 propose une stabilité des crédits finançant les CEJ, accompagné d'objectifs revus à la baisse. Si la cible de 200 000 contrats signés en 2025 pour les contrats suivis par les missions locales est maintenue, l'objectif du nombre de CEJ accompagnés par France Travail est réduit à 85 000 - contre 100 000 en LFI 2024.
En parallèle, le programme 102 porte une réduction des crédits alloués aux missions locales de l'ordre de 140 millions d'euros en CP. La DGEFP indique ainsi à la rapporteure que cette baisse intervient après une forte augmentation des moyens alloués au réseau des missions locales par l'État ces dernières années et que cette mesure, qui vise à induire une réduction de la trésorerie excédentaire de certaines missions locales, sera appliquée en concertation avec les missions locales.
C. LA MISE EN EXCTINCTION DES EMPLOIS FRANCS ET DES CONTRATS AIDÉS
Le Gouvernement propose de supprimer les emplois francs pour une économie de 274 millions d'euros (en AE). Ce dispositif au bénéfice des demandeurs d'emploi et des jeunes inscrits en missions locales résidant dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) permet le versement à l'employeur d'une prime de 5 000 euros par an sur trois ans pour un contrat à durée indéterminée (CDI), et de 5 000 euros sur deux ans pour un contrat à durée déterminée. L'extinction de cette aide au poste se justifie par les effets d'aubaine importants identifiés par une évaluation de la Dares en 2023. Ainsi cette étude montre-t-elle que 77 % des emplois auraient été créés y compris sans le bénéfice de cette prime. Seuls 91 millions d'euros resteraient inscrits en CP pour couvrir les contrats engagés avant la fin 2024.
De même, après les exercices budgétaires 2023 et 2024, le PLF 2025 propose une nouvelle baisse des crédits consacrés aux contrats aidés à hauteur de 164 millions d'euros (- 41 % par rapport à 2024). Les objectifs d'entrée en contrats aidés seraient une nouvelle fois amenuisés à 50 000 nouvelles entrées en parcours emplois compétences (PEC) et à seulement 158 nouvelles entrées en contrat initiative emploi jeunes (CIEJ). La mise en extinction de ces contrats aidés dans le secteur marchant viendrait logiquement refermer la parenthèse ouverte par le plan de relance après la crise sanitaire.