B. LA POURSUITE DE LA DÉGRADATION DE L'EMPLOI
Selon les comptes de la Nation, l'emploi dans les industries agricoles et alimentaires est resté stable de 1960 à 1990, compris entre 585.000 et 600.000 personnes. Toutefois, il a commencé à diminuer à partir du milieu des années quatre-vingt. Entre 1990 et 1995, la perte totale s'élève à 39.000 personnes, soit 7 % du niveau de 1990. Elle est sensiblement plus faible pour les seuls effectifs salariés, qui ont perdu 23.000 personnes, soit 4 % de leur effectif 1990. Pendant le même temps, la valeur ajoutée a progressé de 6,6 % en volume, ce qui atteste des progrès de productivité réalisés.
EVOLUTION DE L'EMPLOI DANS LES IAA
Par ailleurs, la diminution de l'emploi dans les IAA entre 1990 et 1995 apparaît sensiblement plus faible que dans les autres activités industrielles (biens intermédiaires, biens d'équipement, biens de consommation), où elle atteint 13 % au total.
Entre 1994 et 1995, la réduction du nombre d'emplois dans les IAA touche 4.000 personnes, soit une baisse de 0,7 %. Pour les seuls salariés, la diminution est de 3.000 personnes, soit -0,6 %. L'emploi dans les IAA reste donc quasiment stable, alors que les effectifs progressent de 0,2 %, dans les autres industries manufacturières, entre 1994 et 1995.
La baisse de l'emploi a touché trois secteurs, les effectifs étant restés stables pour les autres activités. La boulangerie, qui concentrait l'essentiel de la baisse des effectifs depuis 1989, a continué à perdre des emplois (8 0,8 %), mais le rythme de la baisse dans l'industrie des viandes et des produits laitiers a été, en 1995, beaucoup plus rapide (- 1,3 %).
L'enquête annuelle effectuée par le service statistique du ministère auprès des entreprises employant 10 salariés et plus, montre une évolution analogue -0,7% en 1994 sur 1993 ; la baisse touchant notamment les industries des corps gras, celle des fruits et légumes, l'industrie laitière : -2,8%, le travail du grain -2,1% et les boissons -4,2%. Au 31 décembre 1995, les IAA représentaient 4,1 % de l'ensemble des emplois dans les secteurs marchands non agricoles.
C. UNE SITUATION CONTRASTÉE DES ENTREPRISES DANS UN ENVIRONNEMENT GLOBALEMENT POSITIF
1. Le résultat des entreprises du secteur agro-alimentaire
Ce secteur reste encore très atomisé. En 1995, les IAA comptaient 4.241 entreprises de plus de 10 salariés, représentant quelque 376.000 emplois. Au total, toutes entreprises confondues, la branche procure environ quelque 546.000 emplois.
La baisse de l'emploi a touché trois secteurs, les effectifs étant restés stables pour les autres activités. La boulangerie, qui concentrait l'essentiel de la baisse des effectifs depuis 1989, a continué à perdre des emplois (8 0,8 %), mais le rythme de la baisse dans l'industrie des viandes et des produits laitiers a été, en 1995, beaucoup plus rapide (- 1,3 %).
L'enquête annuelle effectuée par le service statistique du ministère auprès des entreprises employant 10 salariés et plus, montre une évolution analogue -0,7% en 1994 sur 1993 ; la baisse touchant notamment les industries des corps gras, celle des fruits et légumes, l'industrie laitière : -2,8%, le travail du grain -2,1% et les boissons -4,2%. Au 31 décembre 1995, les IAA représentaient 4,1 % de l'ensemble des emplois dans les secteurs marchands non agricoles.