D. UN RENFORCEMENT DES CRÉDITS BUDGÉTAIRES CONSACRÉS AU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
1. Le bilan des contrats de plan Etat-régions
a) Bilan du XIème contrat de plan pour les départements et collectivités territoriales
Sur
la période 1994-1999, l'Etat aura consacré 3,853 milliards
de francs aux contrats de plan passés entre l'Etat et les quatre
départements-régions d'outre-mer
. S'y ajoutent les contrats
de plan passés entre l'Etat et les collectivités de
Saint-Pierre-et-Miquelon et de Mayotte, cette dernière
bénéficiant également d'une convention de
développement, soit près de 2,38 milliards de francs
supplémentaires.
Dans les départements d'outre-mer, les opérations
contractualisées constituent la contrepartie nationale des programmes
européens 1994-1999 pour lesquels la commission européenne a
attribué 12 milliards de francs.
Les crédits affectés aux contrats de plan 1994-1999 se sont
répartis selon quatre orientations équilibrées :
. 0,894 milliard de francs (23,20 %) pour les opérations de
cohésion sociale (équipements sanitaires et sociaux, emploi et
formation professionnelle, politique de la ville) ;
. 1,126 milliard de francs (29,23 %) pour les infrastructures
(routes, ports, aéroports, foncier et environnement) ;
. 0,901 milliard de francs (23,38 %) sont attachés à
l'éducation et à la culture (constructions scolaires et
universitaires, équipements sportifs et culturels) ;
. 0,932 milliard de francs (24,20 %) relèvent du
développement économique (développement rural, aide
à la compétitivité des entreprises, du commerce et de
l'artisanat).
Sur l'ensemble des contrats de plan et de la convention précitée,
le taux d'engagement sur délégations d'autorisations de programme
(31 décembre 1998) est de 84,34 % au terme de la
cinquième année du contrat.
Toutefois, ces résultats globaux recouvrent des réalités
régionales assez différentes, dues notamment à la
situation financière des régions et des départements
cosignataires. La prolongation, par un allégement annuel de la charge,
permettra d'achever les dossiers techniques des opérations les plus
importantes ou les plus complexes. C'est ainsi que le montant total des
engagements, hors ville et RHI) qui était de 2.471,67 millions de
francs, en 1997, a atteint 3.786,61 millions de francs au
31 décembre 1998, passant de 43,5 % des crédits
inscrits au CPER à près de 67 %.
Le tableau ci-après présente la répartition des
financements au titre du XI
e
contrat de plan dans les
départements et collectivités territoriales d'Outre-mer.
BILAN
DES CONTRATS DE PLAN CONCLU DANS LES DOM ET
COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D'OUTRE-MER
(Y COMPRIS CONTRATS DE
VILLE)
11° CPER
|
Guadeloupe |
Guyane |
Martinique |
Réunion |
Total DOM |
St-Pierre-et-Miquelon |
Mayotte
|
Mayotte (Cdevel) |
Total collectivités territoriales |
Date de signature |
26 août 1994 |
21 mai 1994 |
29 juillet 1994 |
1 juillet 1994 |
|
11 nov. 1994 |
28 oct. 1994 |
5 avril 1995 |
|
Total CPER hors politique de la ville : RHI + C (1) |
1 912,35 |
1 394 |
1 368,60 |
3 433,85 |
8 108,80 |
157,69 |
757,30 |
2 392,70 |
3 307,69 |
Total 11° CPER y.c. politique de la ville (2) |
2 075,35 |
1 501 |
1 527,60 |
3 550,60 |
8 654,6 |
|
|
|
|
Total part Etat y compris. contrats de ville |
986,90 |
679,50 |
842,80 |
1 343,80 |
3 853 |
108,56 |
503 |
1 765,30 |
2 376,86 |
dont outre-mer |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Infrastructures
|
239,97
|
101
|
261,62
|
383,65
|
101
|
25,2
|
116,83
|
115,25
|
257,28
|
Total |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Part Régions |
741,45 |
361,80 |
450,75 |
603,26 |
2 157,26 |
49,13 |
254,30 |
402 |
705,43 |
Part Département |
347 |
242,50 |
234,05 |
908,12 |
1 731,67 |
|
|
|
000 |
Autres |
|
217,20 |
|
695,42 |
912,62 |
|
|
225,40 |
225,40 |
(1)
Le total hors politique de la ville
correspond à celui qui figurait dans le document annexe à la loi
de finances pour 1999.
(2)
La politique de la ville dans DOM, répartie entre la
résorption de l'habitat insalubre (RHI chap . 65-01 du SEOM) et les
contrats de ville, n'était pas incluse dans le total des contrats de
plan des DOM, tel qu'il apparaissait dans les " jaunes "
précédents annexes à la LFI
Source
: Secrétariat d'Etat à l'Outre-mer
b) Bilan des contrats de plan et de développement dans les territoires d'outre-mer, en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française
L'Etat
aura consacré à ces collectivités, dans le cadre des
contrats du XI
e
plan, 1,5 milliard de francs sur la
période 1994-1999, auxquels il convient d'ajouter, d'une part,
0,2 milliard de francs au titre de la convention de développement
avec Wallis et Futuna, signée en 1995 et destinée à
accompagner et renforcer le contrat de plan signé dans cette
collectivité, d'autre part, 2,5 milliards de francs prévus
aux contrats de développement signé avec la
Nouvelle-Calédonie en 1993.
Ce sont ainsi 4,2 milliards de francs qui auront été
consacrés au développement des territoires d'outre-mer et de la
Nouvelle Calédonie sur 1994-1999.
L'exécution des contrats de plan fait l'objet par le ministère de
l'outre-mer d'un suivi, notamment dans le cadre de la commission
interministérielle de coordination des investissements publics. Celle-ci
se réunit afin de faire un bilan des contrats, d'assurer la coordination
des interventions des différents ministères et de trouver des
solutions aux éventuelles difficultés rencontrées sur le
terrain dans l'avancement des dossiers.
Le bilan des cinq premières années d'exécution des
contrats est satisfaisant, le taux d'engagement au 31 décembre 1998
étant supérieur à 64 % et la Nouvelle
Calédonie a bénéficié de deux tranches
supplémentaires du contrat de développement (1998-1999).
Le tableau ci-dessous récapitule la répartition des financements
au titre des contrats de plan et des conventions de développement dans
les territoires, la Nouvelle Calédonie et les pays d'outre-mer.
CONTRATS DE DÉVELOPPEMENT, DE PLAN ET CONVENTION DE
DÉVELOPPEMENT DANS LES TERRITOIRES, LA NOUVELLE-CALÉDONIE
ET
LES PAYS D'OUTRE-MER
(millions de francs)
|
Nouvelle Calédonie |
Polynésie française |
Wallis et Futuna |
|
Total général |
|
|
|
|
Contrat de plan |
Convention de développement |
Total |
|
Dates de signature |
février, juin 1993 avril, juin et août 1998, avril 1999 |
4 mai 1994 |
14 novembre 1994 |
2 mars 1995 |
|
|
Total
contrats
|
5 642,45 |
3 338,37 |
72,62 |
159,08 |
231,70 |
9 212,52 |
Total contrats/part Etat, y compris CV* |
2 510,20 |
1 507,07 |
58,03 |
159,08 |
217,11 |
4 234,38 |
Dont outre-mer |
1 767,65 |
683,00 |
18,15 |
102,50 |
120,65 |
2 571,30 |
chap 68,90 |
|
683,00 |
18,15 |
67,50 |
85,65 |
768,65 |
chap 68,93 |
1 767,65 |
|
|
|
|
1 767,65 |
chap 46,94 |
|
|
|
35 ,00 |
35,00 |
35,00 |
Dont autres ministères |
742,55 |
824,07 |
39,88 |
56,58 |
96,46 |
1 663,08 |
Territoires/Province |
2 064,23 |
1 506,00 |
14,59 |
|
14,59 |
3 584,82 |
Autres partenaires |
1 068,02 |
325,30 |
|
|
|
1 393,32 |
*
CV : contrats de ville
Source
: Secrétariat d'Etat outre-mer
c) Les perspectives des contrats de développement dans le XIIe plan
S'agissant des projets de contrats pour 2000/2006,
le comité
interministériel pour l'aménagement du territoire qui s'est tenu
le 23 juillet 1999
sous la présidence du Premier ministre,
a réparti une première enveloppe
pour chacun des DOM
pour un montant global de 4,527 milliards de francs,
dont
1,346 milliard de francs à la charge du secrétariat d'Etat
à l'outre-mer.
Les quatre régions d'outre-mer sont bien placées dans la
répartition des crédits, puisque la Guyane, avec un ratio de
5.607 F par habitant, est la première région française,
que la Guadeloupe est troisième (2.687 F par habitant), la Martinique,
quatrième (2.545 F par habitant) et la Réunion sixième
(2.185 F par habitant).
Conformément aux instructions données par le Premier ministre
dans la circulaire du 31 juillet 1998, sur les futurs contrats de
plan, les DOM se sont donné pour objectif l'emploi et le
développement durable. Néanmoins, la spécificité
des régions d'outre-mer nécessite que soit poursuivie notamment
la mise à niveau des infrastructures (en veillant à un
aménagement équilibré de l'espace) et des
équipements éducatifs, sanitaires et sociaux. Les mandats de
négociation adressés aux préfets le 2 septembre leur
permettront d'engager, sur ces bases, les négociations avec les
régions.
En dehors des DOM, les contrats de plan obéissent à une
programmation spécifique : 2000-2003 pour la Polynésie
française, 2000-2004 pour la Nouvelle-Calédonie,
Wallis-et-Futuna, Mayotte et Saint-Pierre-et-Miquelon
. En ce qui concerne
la Nouvelle-Calédonie, l'architecture des contrats en cours est
maintenue, notamment le contrat d'agglomération qui sera
également inclus dans le dispositif contractuel.
Les exécutifs provinciaux ont fait part des différentes actions
qu'ils souhaitent voir mises en oeuvre dans les contrats, dans le respect des
dispositions de la loi organique du 19 mars 1999, les objectifs étant de
favoriser l'accès aux formations initiales et continues, l'insertion des
jeunes, le développement économique, l'amélioration des
conditions de vie et le développement culturel.
Aucun montant financier n'a pu être encore arrêté,
l'enveloppe globale réservée aux contrats des
collectivités et territoires d'outre-mer n'étant toujours pas
établie.
2. L'augmentation des ressources du Fonds d'investissement des départements d'outre-mer (FIDOM)
a) Bilan du FIDOM pour 1999
Désormais, le FIDOM général finance
essentiellement la participation de l'Etat aux opérations inscrites aux
contrats de plan Etat-régions et à la convention de
développement de Mayotte.
En 1998 et 1999, la répartition des autorisations de programmes
attribuées aux départements et collectivités territoriales
est établie comme suit :
(millions de francs)
FIDOM général |
1998 |
1999 |
-Guadeloupe |
32,30 |
47,750 |
- Martinique |
36,175 |
49,865 |
-Guyane |
69, 918 (1) |
16,918 |
- Réunion |
51,335 |
51,085 |
- Saint-Pierre et Miquelon |
8,08 |
8,076 |
- Mayotte |
32,968 |
32,990 |
- Opérations communes |
0,624 |
0,012 |
TOTAL |
225,396 |
206,696 |
(1)
dont 32 millions de francs pour
la
SOFIDEG et 15 millions de francs pour les constructions scolaires
Les crédits du FIDOM 1999 ont fait l'objet d'une répartition lors
du Comité restreint du 31 mars 1999. La dotation a permis de
financer les dépenses obligatoires, les tranches annuelles de contrats
de plan et de la convention de développement de Mayotte pour un montant
de 203 millions de francs. Le reliquat a permis de faire face à des
dépenses imprévues.
En ce qui concerne les crédits de paiement, la dotation inscrite en loi
de finances 1999, soit 198,75 millions de francs, devrait permettre de
satisfaire les besoins exprimés par les préfets.
b) L'augmentation des crédits du FIDOM pour 2000
Dans le
projet de loi de finances pour 2000,
les crédits de paiement inscrits
au chapitre 68-01 pour le FIDOM s'élèvent à
217,5 millions de francs en hausse de 9,5 % après avoir connu
une baisse continue depuis 1995
. Les autorisations de programme sont
fixées à 220 millions de francs contre 205 millions en
1999, en progression de 7,5 %.
Les perspectives de répartition de l'enveloppe pour 2000 sont
envisagées ainsi :
en millions de francs
- Contrat de plan |
187,80 |
- Etudes |
0,10 |
- Prêts sociaux dockers à la Réunion |
0,10 |
- Constructions scolaires |
15,00 |
- Dotation non affectée |
17,00 |
Enfin, la dotation spécifique prévue pour financer les infrastructures de Guyane diminue légèrement dans le projet de loi de finances pour 2000, pour être fixée à 18,25 millions de francs en crédits de paiement et 18 millions de francs en autorisations de programmes.
3. La progression des ressources du Fonds d'investissement pour le développement économique et social (FIDES)
a) Bilan du FIDES pour 1999
On peut
rappeler que les ressources du FIDES sont réparties en deux
sections :
- la section des territoires retraçant les interventions de l'Etat
qui appuient les actions relevant des compétences des territoires.
En outre, depuis 1988, est individualisé au sein du FIDES un Fonds
d'équipement et de promotion de la Nouvelle-Calédonie (FEPNC),
dont les crédits sont inscrits au chapitre 68-93.
Dans le projet de loi de finances pour 2000, ces crédits enregistrent
une forte baisse, car ils sont, pour partie, intégrés dans la DGF
Nouvelle-Calédonie, créé au chapitre 41-06.
Les tableaux ci-dessous récapitulent la répartition des
crédits au sein du FIDES (section générale) et du FIDES
(section des territoires) pour les années 1997 et 1998.
RÉPARTITION DES CRÉDITS FIDES (SECTION GÉNÉRALE)
Territoire |
1997 |
1998 |
1999 |
Polynésie française |
70 797 000 |
96 730 000 |
90 496 500 |
Nouvelle-Calédonie
|
17 500
000
|
20 351
470
|
21 000
000
|
Wallis et Futuna |
18 940 000 |
16 345 000 |
15 345 000 |
TAAF |
1 500 000 |
5 500 000 |
1 500 000 |
IFOI |
600 000 |
450 000 |
500 000 |
Opérations communes |
253 188 |
203 530 |
176 588 |
TOTAL |
347 304 388 |
372 349 890 |
356 110 698 |
RÉPARTITION DES CRÉDITS FIDES (SECTION DES TERRITOIRES)
(en francs)
Années |
Nature des opérations |
Territoires |
A.P. |
|
Délégation globale |
Polynésie française |
1 541 400 |
1997 |
Délégation globale |
Nouvelle-Calédonie |
1 394 600 |
|
Délégation globale |
Wallis et Futuna |
734 000
|
|
|
Total |
3 670 000 |
|
Délégation globale |
Polynésie française |
1 260 400 |
1998 |
Délégation globale |
Nouvelle-Calédonie |
1 140 000 |
|
Délégation globale |
Wallis et Futuna |
600 000
|
|
|
Total |
3 000 000 |
|
Délégation globale |
Polynésie françaie |
1 260 000 |
1999 |
Délégation globale |
Nouvelle-Calédonie |
1 140 000 |
|
Délégation globale |
Wallis et Futuna |
600
000
|
|
|
Total |
3 000 000 |
b) La progression des crédits du FIDES pour 2000
Dans
le projet de loi de finances pour 2000, les subventions du FIDES (section
générale) progressent de 13,01 % pour atteindre
143,98 millions de francs en crédits de paiement
. Les
autorisations sont fixées à 145 millions de francs contre
132 millions de francs en 1999.
La répartition des crédits envisagée est la suivante :
Polynésie française
- contrat de développement 2000/2003 80,00 MF
- équipement des communes 15,00 MF
Nouvelle-Calédonie
- FIP - Equipement 15,00 MF
Wallis et Futuna
- contrat de plan 2000/2004 }
} 20,00 MF
- convention de développement 1995-2000 }
- contrats de villages 3,00 MF
Opérations communes
- SODEP 0,09 MF
- Réserve pour opérations urgentes 4,91 MF
- Bonifications de prêts locatifs aidés 5,00 MF
S'agissant du FIDES (section des territoires et de la
Nouvelle-Calédonie), les crédits inscrits au chapitre 68-92
diminuent de 16 % en ce qui concerne les crédits de paiement et
sont fixés à 2,5 millions de francs et de 34 % pour les
autorisations de programme.
La répartition prévisionnelle des autorisations de programme
s'établirait ainsi, selon les critères habituels :
- Polynésie française 0,84 million de francs
- Nouvelle-Calédonie 0,76 million de francs
- Wallis et Futuna 0,40 million de francs
_____________________
TOTAL
2,00 millions de francs