II. UN BILAN DE LÉGISLATURE MÉDIOCRE

A. UNE PROGRESSION DU BCRD INFÉRIEURE À LA CROISSANCE ET SOUVENT MÊME À L'AUGMENTATION DES DÉPENSES CIVILES DE L'ETAT

Le tableau ci-dessus révèle que l'augmentation du BCRD, en loi de finances initiale, a été constamment inférieure à la croissance de l'économie à laquelle celui-ci contribue pourtant éminemment (un peu à la manière d'un injecteur dans un moteur à explosion ou d'un dispositif à flux intégré dans la propulsion d'une fusée).

De 1998 à 2000, la progression de cet agrégat budgétaire a même été inférieure à celle de la moyenne des dépenses civiles de l'ensemble des ministères.

Pourtant, comme votre rapporteur le souligne chaque année, les « jeunes pousses » d'aujourd'hui, issues de la recherche publique, sont les gros contribuables de demain.

Celle-ci devrait donc faire l'objet d'une priorité budgétaire, ce qui n'a pas été le cas, à la différente d'autres actions gouvernementales en faveur de la justice et de la sécurité, ou des dépenses de fonctionnement du ministère de l'environnement.

Il faut cependant reconnaître qu'un redressement (qui ne permet pas cependant un rattrapage) a eu lieu à cet égard depuis la prise de fonction de l'actuel ministre, à partir de la loi de finances pour 2001, qui a vu, en outre, en cours d'exercice, des moyens supplémentaires être accordés à la lutte contre les maladies à prions.

L'écart entre la croissance du BCRD et celle du PIB devrait vraisemblablement se réduire, voire devenir positif, en 2002, mais il n'y a pas lieu de s'en réjouir, s'agissant des conséquences du ralentissement de l'économie et du creusement du déficit budgétaire qui, sauf annulation de crédits, devrait en résulter.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page