Service |
Francs Euros |
Effectifs moyens |
TV37 (Tours) |
6 MF (prévisionnel) 915 000 € |
17 |
Télé Alpes 1 |
2,4 MF(prévisionnel) 366 000 € |
10 |
III. ACTIVITÉ DES SOCIÉTÉS ET ORGANISMES
Votre
rapporteur spécial n'a pas souhaité entreprendre de dresser un
panorama exhaustif des organismes constituant l'audiovisuel afin de se
concentrer sur certains dossiers d'actualité. Son objectif reste de
parvenir sur un cycle de trois ou quatre ans à passer en revue les
organismes de l'audiovisuel public pour en exposer les conditions de
fonctionnement et les problèmes de financement.
Au moment où le groupe France Télévision se met en place
et où il s'apprêt à se lancer dans l'aventure du
numérique terrestre, il a paru prématuré de se pencher sur
le contrat d'objectif.
En l'occurrence, et compte tenu des développements consacrés
à certaines sociétés dans les rapports
déposés à l'Assemblée nationale, il a choisi de
traiter :
-
• Du contrat d'objectifs et de moyens de France
télévision ;
• de la situation de Radio France, dont il estime qu'elle reste fragile compte tenu de la faible marge de manoeuvre dont dispose cet organisme.
La
signature du contrat d'Objectifs et de Moyens, prévu par la loi du
1
ier
août 2000, vient en principe clarifier les relations
entre France Télévision et son actionnaire, l'État.
Comme son nom l'indique, il vient fixer des objectifs constituant sa mission de
service public et déterminer les moyens, sans toutefois que son contenu
échappe à la tentation des formules incantatoires.
1. Le cadre général
En fait,
il énonce une exigence éditoriale de nature à
caractériser la télévision publique ; il fixe ensuite
le cadre du développement du groupe pour la période
2001-2005 : déploiement de l'offre publique sur le réseau
numérique hertzien, diversification en matière de chaînes
thématiques et de gestion des droits, développement des services
interactifs.
Il prévoit également un financement présenté comme
« cohérent » de ce développement qui sera
assuré :
• de la part de l'État
- par
l'assurance d'une progression annuelle des ressources publiques
à hauteur de 3,5 % à 3,7 %
par an sur les années
2003-2005 selon la formule suivante : progression garantie 3,1 % par an ; part
variable additionnelle comprise entre 0,4 % et 0,6
% et liée
à la réalisation des objectifs du contrat, ainsi que
- par l'attribution d'une dotation en capital de 152,5 M€ (soit un
milliard de francs) destinée à financer le démarrage des
chaînes numériques herztiennes avec un premier versement de 53,4
M€ (soit 350 millions de francs) dès 2002,
• de la part de France Télévision :
- par un autofinancement provenant d'une bonne gestion des ses ressources
grâce à un plan de redéploiement et de synergies, au
service des programmes et du développement du groupe,
Enfin en se fondant sur un principe de responsabilité mutuelle, il
visera à moderniser le mode de contrôle de l'actionnaire sur la
gestion du groupe.
A côté de ce contrat avec l'État, France
Télévision passe aussi un contrat avec les
téléspectateurs en matière de qualité et de
diversité des programmes.
L'ensemble des engagements ainsi pris, font l'objet d'une série
d'indicateurs qui permettront de mesurer l'activité et
l'efficacité du groupe dans ses différents domaines
d'intervention au regard de six missions prioritaires :
• Assurer la diversité et la spécificité des
programmes en soutenant la création. Les chaînes du groupe
s'engagent à offrir aux heures de grande écoute le plus large
éventail de programmes et à privilégier en
particulier : l'information, la découverte et le décryptage,
le spectacle vivant, les programmes régionaux, les sports, les
programmes liés à la jeunesse. Parallèlement, la
télévision publique soutiendra plus que jamais la création
audiovisuelle en augmentant ses investissements en 2002 et 2003 et en faisant
porter ses efforts particulièrement sur la fiction, le documentaire et
l'animation.
• Placer le téléspectateur au centre du dispositif
élaboré pour honorer les engagements du service public,
grâce au renforcement des services des médiateurs la mise en place
d'une charte de l'antenne commune aux chaînes du groupe. Un
baromètre qualitatif de satisfaction
du public sera
créé ainsi qu'un
indice d'affinité
qui permettra de
vérifier que les programmes du groupe France Télévision
s'adressent à toutes les composantes de la population sans exclusion.
2. Les objectifs en matière de numérique terrestre
Dans ce
domaine, les projets de France Télévision sont confirmés.
Les chaînes actuelles seront déployées sur le
numérique hertzien terrestre avec le passage de la Cinquième
à une diffusion 24 heures sur 24. Les nouvelles chaînes
numériques viendront compléter l'offre globale du groupe afin de
mieux assurer les missions que lui fixe la loi :
- assurer le pluralisme de l'information avec la chaîne d'information
continue ;
- renforcer le lien social et l'information de proximité avec les
chaînes régionales ;
- offrir une nouvelle fenêtre aux meilleurs programmes des chaînes
publiques et faire découvrir la culture d'aujourd'hui avec une
chaîne développée avec Arte France.
3. Le développement de nouvelles activités et la politique de partenariats
Dans ce
secteur d'avenir, le groupe s'engage à un effort de rationalisation et
de redéploiement des chaînes thématiques payantes.
Les capacités de développement de France Télévision
Distribution seront renforcées et une structure d'acquisitions et de
négoce de droits sera créée.
France Télévision Interactive accroîtra l'offre de contenus
et de services interactifs sur les différents supports (internet en
particulier avec la création de portails régionaux,
télévision interactive,...).
France Télévision participera au rayonnement international des
programmes français à travers TV5, CFI et des projets de
développement qui seraient mis en oeuvre en accord avec le
Ministère des Affaires Étrangères.
4. Les objectifs en matière de gestion
Il
s'agit d'abord, sans que l'on sache ce que recouvrent ces formules par trop
polies de « poursuivre une politique de ressources humaines dynamique
et de qualité », c'est-à-dire « d'accompagner
les évolutions technologiques du secteur et de permettre à chaque
salarié du groupe de développer ses compétences et de
bénéficier des opportunités offertes par les nouveaux
projets de développement.
Les efforts porteront sur la gestion prévisionnelle, sur la
mobilité à l'intérieur du groupe, la formation aux
nouveaux métiers, l'amélioration et l'harmonisation de la
couverture sociale, le rôle de l'encadrement et la modernisation de la
politique salariale.
Plus concret mais guère contraignant à court terme, est
l'objectif par lequel France Télévision s'engage à
maîtriser l'évolution de ses effectifs qui devront rester stables
sur la période avec la souplesse d'une augmentation de 250 emplois
pendant la période de démarrage des chaînes
numériques.
On remarque que les objectifs déjà mentionnés font
relativement
peu de place aux considérations de
productivité
. Sans en sous-estimer l'importance, on ne peut que
souligner qu'on met plus l'accent sur les modalités plus
générales de management du personnel -gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences, mobilité
intra-groupes, formation professionnelle aux nouveaux métiers,
harmonisation de la couverture sociale- que sur les objectifs
d'efficacité économique que sont la maîtrise des effectifs
et la modernisation de la politique salariale du groupe. La formulation est
suffisamment souple pour ne pas faire craindre que l'horizon d'adaptation du
système de rémunération ne soit finalement assez lointain,
même si on note avec intérêt qu'est évoquée
« une évolution progressive » du mode de
rémunération « collectivement en fonction des
résultats obtenus par les sociétés du groupe et
individuellement par rapport aux résultats de chacun ».
Par ailleurs, il faut remarquer qu'est envisagée, au moins
implicitement, une évolution du cadre social sans toutefois que la
renégociation de la convention collective du secteur constitue
clairement un objectif. Il est dit simplement que
« l'évolution du secteur audiovisuel nécessite
l'ouverture d'un dialogue direct avec les organisations syndicales sur les
textes conventionnels, sur leur application et sur leur évolution sans
écarter une réflexion sur l'élaboration interne d'une
convention de branche ».
5. Le financement de l'investissement
Sur le
plan de la gestion, le contrat prévoit des engagements
réciproques de France Télévision et de son actionnaire,
l'État.
Le volume d'investissements sur la période 2001-2005 est très
important : 640 M€ (4,2 milliards de Francs). Ces investissements
financeront les chaînes historiques, les nouvelles chaînes
numériques et les actions de diversification. Il faut noter que la plus
grande part de ces investissements sera consacrée à France 2,
France 3 et la Cinquième, ce qui représente un effort sans
précédent en faveur des programmes. C'est ainsi que globalement
les coûts de grille entre 2001 et 2005 progresseront en moyenne de 5,3 %,
soit d'une façon sensiblement supérieure à
l'évolution des ressources publiques.
L'État s'engage à apporter une dotation en capital exceptionnelle
de
152 M€ (1 milliard de Francs) pour le développement dans le
domaine du numérique terrestre. Un premier versement de 53,4 M€
(350 millions de Francs) sera versé en 2002 afin de couvrir les
investissements de départ.
De son côté, France Télévision s'engage à
dégager une capacité d'autofinancement de 497 M€ (3,2
milliards de Francs) y compris cessions d'actifs ; elle le fera en partie au
moyen d'un plan d'économies et de synergies d'un montant de 249,7
M€ (1,6 milliards de Francs), correspondant chaque année à
environ 1% d'économies cumulées sur son budget pour la
période 2001-2005.
Par ailleurs, l'État s'engage sur une progression de la ressource
publique à partir de 2003 qui se décompose en une partie fixe de
3,1 % à laquelle s'ajoutera une partie supplémentaire de 0,4
à 0,6 % en fonction du respect des objectifs fixés par le
contrat ;
France Télévision et l'État s'orientent vers une
modernisation de leurs relations basée sur une autonomie de gestion du
groupe et un renforcement des modalités de contrôle a posteriori.
Enfin l'exécution du contrat fera chaque année l'objet d'un audit
indépendant et, comme le prévoit la loi, d'un rapport devant le
Parlement.
6. L'effort de France Télévision en matière de création
Un
certain nombre d'indicateurs vont permettre d'évaluer l'effort du groupe
en matière de création :
• Les pourcentages d'investissement par chaîne vont progresser d'une
façon très significative : de 0,5 point en 2001, 2002 et
2003 pour France 2 et France 3, de 1 point pour la Cinquième en
2002
|
2001 |
2002 |
2003 |
France 2 |
17,5% |
18% |
18,5% |
France 3 |
18% |
18,5% |
19% |
5 ème |
15% |
16% |
16% |
En matière de diffusion et de financement d'oeuvres d'origine française et européenne dans les trois genres majeurs que sont la fiction, le documentaire et l'animation, France Télévision accentue son effort avec la consolidation de la part de premières diffusions d'oeuvres d'expression française et européennes au dessus de 55% et du volume horaire annuel d'oeuvres cofinancées à un niveau supérieur à 1 200 heures ; en outre, France 2 accentuera son effort dans le domaine de la fiction (180 h en 2000) et notamment les fictions destinées aux adolescents, tandis que France 3 confortera son effort dans le domaine du documentaire (plus de 13M€ en 2000) en développant les coproductions internationales et poursuivra sa politique de soutien à l'animation (plus de 13M€ en 2000) et accroîtra le volume de fiction cofinancée. Enfin, la Cinquième accentuera son effort dans le domaine du documentaire (plus de 23 M€ en 2000), proposera des programmes d'éveil pour les jeunes enfants et consolidera ses engagements en matière d'animation.
B. LA SITUATION DE RADIO FRANCE
La progression de 2,8% du budget de Radio France prévue pour 2002 porte le niveau du budget de cet organisme à un niveau insuffisant pour lui permettre de faire face aux besoins résultant des embauches rendues nécessaires par la réduction du temps de travail en dépit des progrès de productivité qui se sont traduits par le quasi-retour à l'équilibre intervenu en 2000.
1. La position de Radio France dans le paysage radiophonique
En
matière de radio - qui est le média a été
écouté par plus de huit français sur dix pendant trois
heures 10 minutes en moyenne par jour de semaine - l'événement
marquant depuis 1999 est la forte chute de RTL enregistrée de septembre
à décembre 2 000. - près de 2 millions d'auditeurs ont
abandonné la station - au profit essentiellement d'Europe.
Dans ce contexte, France Inter a maintenu son audience à 11,3 % (5,4
millions d'auditeurs) pour se classer dans le trio de tête des radios
dans 20 agglomérations, dont la 1ère position à Paris
intra-muros, Nantes, Rennes...
France Bleu, dont la naissance est le deuxième évènements
important de cette saison, est créditée de 6,4 % d'audience
cumulée (3 millions d'auditeurs) et de 136 minutes de durée
d'écoute.
France Info a enregistré une progression de 0,4 point. Son audience
cumulée s'élève à 11,2 %. Elle se situe en
tête de toutes les radios dans 14 agglomérations (dont Lyon,
Marseille, Toulouse, Nice..) ainsi qu'à Paris+Petite Couronne.
France Culture et France Musiques stabilisent leur audience à
respectivement 0,9 % et 1,6 % un jour moyen de semaine. Si l'on
considère l'auditoire d'une semaine (lundi-dimanche), France Culture
touche 2,5 millions de personnes (5,4 %) et France Musiques 3,4 millions
(7,2 %).
Le Mouv' progresse dans les agglomérations où elle était
déjà présente (Toulouse : 5,2 %, Angers : 7,1 %,
Valence : 2,8 %) et démarre bien dans les agglomérations
nouvellement desservies (Brest :2,7 %, Rennes :1,8 %....).
L'audience de FIP augmente à Bordeaux (4,2 %), à Strasbourg (4,4
%), à Paris intra-muros et reste stable à Nantes (3,1 %).
En ce qui concerne les réseaux musicaux nationaux, on peut noter les
hausses de NRJ, Nostalgie, Fun radio et Skyrock.
Audience cumulée du MOUV' |
||||||
05H00-24H00 - Lundi-Vendredi - 15 ans et + |
||||||
Septembre 00 - Juin 01 |
||||||
|
1% = |
|
||||
TOULOUSE |
6 044 |
5,2 |
||||
ANGERS |
1 782 |
7,1 |
||||
VALENCE |
938 |
2,8 |
||||
RENNES |
2 189 |
1,8 |
||||
BREST |
1 670 |
2,7 |
||||
LYON |
10 510 |
1,5 |
||||
MARSEILLE |
9 282 |
1,4 |
||||
NANTES |
4 304 |
1,5 |
||||
LILLE |
7 414 |
1,3 |
||||
AJACCIO |
526 |
1,4 |
||||
Source: Médiamétrie, Médialocales |
|
|||||
AUDIENCE EN CUMULE DES STATIONS DE RADIO |
||||||
|
Septembre 99 - juin 00 |
Septembre 00 - juin 01 |
||||
|
1 % = 474 730 |
1 % = 476 330 |
||||
|
|
|
||||
TOTAL RADIO |
83,6 |
83,5 |
||||
FRANCE INTER |
11,4 |
11,3 |
||||
EUROPE 1 |
10,2 |
11,1 |
||||
RTL |
17 |
13,8 |
||||
RMC INFO |
2,6 |
2,0 |
||||
FRANCE BLEU |
- |
6,4 |
||||
FRANCE INFO |
10,8 |
11,2 |
||||
FRANCE CULTURE |
0,9 |
0,9 |
||||
FRANCE MUSIQUES |
1,6 |
1,6 |
||||
CHERIE FM |
5,7 |
5,8 |
||||
EUROPE 2 |
5,2 |
5,1 |
||||
FUN RADIO |
6,5 |
7,3 |
||||
NOSTALGIE |
8 |
8,7 |
||||
NRJ |
11,7 |
12,1 |
||||
RFM |
4,5 |
4,3 |
||||
RTL2 |
4,5 |
4,5 |
||||
SKYROCK |
6,3 |
6,7 |
||||
RIRE ET CHANSONS |
3,2 |
3,6 |
||||
MFM |
1 |
1,5 |
||||
Source : Médiamétrie enquête 75 000 +. 5h-24h, 15 ans et plus |
|
2. Une situation budgétaire encore tendue
En
dépit de l'amélioration constatée pour l'exercice 2000 -
les produits ayant progressé de 3,5% alors que l'évolution des
charges a été limitée à 2% - , la situation reste
fragile.
Il convient de rappeler que ce résultat pour 2000, qui reste encore
déficitaire, supporte :
- le poids des provisions d'exploitation constituées au cours de
l'exercice clôturé, soit 27,2 MF en 2000. Comme l'a
souhaité le Conseil d'Administration lors de l'arrêté des
comptes 1999, la Société a opéré une rupture dans
sa politique de provisionnement. C'est ainsi que, dans la perspective de la
prochaine mise en application des nouvelles règles comptables, les
provisions constituées pour charges à répartir sur
plusieurs exercices dont la dotation 1999 s'était élevée
à 61,9 MF ont été limitées à 9,6 MF .
- la charge des amortissements dégagés par les investissements
réalisés à l'aide de subventions, dont la reprise est
comptabilisée en produits exceptionnels, soit 10,1 MF en 2000.
(en millions de francs |
1999 |
2000 |
Variation |
Produits
d'exploitation
|
2 991,2
|
3 096,4
|
+ 105,2
|
Résultat d'exploitation |
- 73,7 |
- 30,5 |
+ 43,2 |
Produits
financiers
|
8,1
|
6,9
|
-1,2
|
Résultat financier |
,4 |
,6 |
- 0,8 |
Résultat courant |
- 66,3 |
- 23,9 |
+ 42,4 |
Produits
exceptionnels
|
5,0
|
4,8
|
+
9,8
|
Résultat exceptionnel |
7,5 |
8,7 |
+ 1,2 |
Intéressement
|
,0
|
,9
|
+ 2,9
|
Résultat net |
-39,0 |
1,7 |
+ 40,7 |
Le
résultat budgétaire de l'exercice - comparaison entre le
surcroît de recettes nettes (exploitation et financier, hors reprise de
provisions) soit 30,2 MF et le surplus de dépenses nettes
(exploitation et financier, hors constitution de provisions) soit 35,9 MF
s'établit à - 5,7 MF.
Ce léger déséquilibre constitue naturellement le solde de
nombreux mouvements de sens contraire, mais il traduit surtout les tensions
financières, d'ordre conjoncturel, entraînées par la mise
en oeuvre de la RTT et la réduction des disparités salariales,
mesures non inscrites au budget initial, et pour lesquelles les pouvoirs
publics ont accordé en fin d'exercice une dotation complémentaire
de redevance de 38,2 MF, couvrant partiellement les dépenses
supportées par la Société et portant le budget de 2892,3
MF à 2930,5 MF.
Pour 2001, le budget de Radio France s'élève à 3.062,0
MF.
BUDGETS FONCTIONNELS & COMPLETS 2001 |
|||||
(en millions de francs) |
|||||
|
|
|
|
|
|
|
|
Budget |
|
Budget |
|
|
|
fonctionnel |
|
Complet |
|
|
|
2001 |
|
2001 |
|
France Inter |
|
321,9 |
|
480,3 |
|
France Info |
|
135,1 |
|
182,1 |
|
France Culture |
|
257,2 |
|
365,5 |
|
France Musiques |
|
119,8 |
|
215,7 |
|
France Bleu |
|
46,7 |
|
132,5 |
|
Le Mouv' |
|
37,4 |
|
44,8 |
|
Formations permanentes |
|
238,9 |
|
238,9 |
|
Autres productions musicales |
|
27,1 |
|
27,1 |
|
Développement des produits nouveaux |
|
28,1 |
|
31,5 |
|
Programmes nationaux |
|
1 212,2 |
|
1 718,4 |
|
Réseau FIP |
|
24,8 |
|
32,2 |
|
Radios Locales |
|
640,3 |
|
765,6 |
|
Urgences |
|
5,2 |
|
5,7 |
|
Sophia |
|
3,9 |
|
4,8 |
|
Programmes locaux |
|
674,2 |
|
808,4 |
|
Autres activités de programmes |
|
38,6 |
|
38,6 |
|
Versement sociétés d'auteurs et droits voisins |
|
149,6 |
|
0,0 |
|
Diffusion |
|
490,7 |
|
0,0 |
|
Autres frais de programmes |
|
678,9 |
|
38,6 |
|
TOTAL MOYENS AFFECTES AUX PROGRAMMES |
|
2 565,3 |
|
2 565,3 |
|
INA |
|
20,0 |
|
20,0 |
|
Cotisations diverses |
|
0,0 |
|
0,0 |
|
Impôts et taxes |
|
101,3 |
|
101,3 |
|
Formation professionnelle |
|
36,5 |
|
36,5 |
|
Action sociale |
|
68,0 |
|
68,0 |
|
Affaires commerciales |
|
23,7 |
|
23,7 |
|
Activités immobilières & prestations diverses |
|
46,0 |
|
46,0 |
|
Informatique |
|
91,3 |
|
91,3 |
|
Services centraux |
|
50,4 |
|
50,4 |
|
Charges communes non ventilables |
|
59,5 |
|
59,5 |
|
TOTAL MOYENS NON DIRECTEMENT AFFECTABLES AUX PROGRAMMES |
|
496,7 |
|
496,7 |
|
TOTAL |
|
3 062,0 |
|
3 062,0 |
3. L'accord sur la réduction du temps de travail
L'accord
sur la réduction, l'organisation du temps de travail et l'emploi
à Radio France, signé le 27 janvier 2000 avec les syndicats CFDT,
CFTC, SNJ et SJA FO, est entré en application le 1er février 2000.
Cet accord repose sur quatre principes majeurs
• Diversité et souplesse des modalités de
réduction du temps de travail : selon les types d'horaires
pratiqués, les catégories de personnels (cadres, non-cadres,
journalistes) et les contraintes d'organisation des services, la RTT s'effectue
en heures ou en jours, à la semaine, au mois ou à
l'année ;
• Maintien du salaire de base et réforme du paiement des heures
majorées : l'accord RTT conclu à Radio France a permis de
modifier les dispositions de la convention collective par une baisse sensible
des taux de majorations des heures supplémentaires ; en particulier les
heures supplémentaires rémunérées à 200 et
225% ont été supprimées et en contrepartie les majorations
des heures effectuées de nuit (entre 21h et 6h) sont passées de
20 à 40% ;
• Flexibilité du temps de travail par l'introduction de la
modulation et de l'annualisation .
La modulation du temps de travail sur des périodes de quatre semaines
permet de faire varier la durée du travail entre 28 et 42 heures d'une
semaine à l'autre sans que le dépassement d'une durée
hebdomadaire de 35 heures entraîne mécaniquement le paiement
d'heures supplémentaires.
Ces dispositions concernent l'ensemble des techniciens des radios locales, les
assistants et chargés de réalisation, les techniciens,
éclairagistes et aides de plateaux du centre technique de production,
les techniciens de maintenance du centre technique des reportages, les
chargés d'accueil des radios locales, les techniciens du Mouv', soit au
total 530 personnes.
80 personnes, salariés itinérants non-cadres, appartenant
pour l'essentiel au centre technique des reportages ont vu leur durée du
travail annualisée sous la forme d'un forfait annuel en heures.
Une centaine de cadres non référés à un horaire
collectif sont régis par un forfait annuel en jours.
Cet accord s'est traduit par la création de 175 emplois (dont 55 de
journalistes) ciblées sur les activités qui constituent le coeur
de métier de Radio France : production et diffusion des programmes et de
l'information dans les chaînes nationales et les stations locales du
groupe.
Le bilan de la première année d'application de l'accord fait
apparaître que 80% des salariés qui travaillent en horaire
hebdomadaire constant, ont effectivement pris la totalité de leurs
journées ou demi-journées RTT. Ce pourcentage est identique pour
les cadres et les non-cadres et ne présente pas de différence
significative d'une direction à l'autre.
La mise en oeuvre de la modulation du temps de travail a eu dans les
différents secteurs concernés le double effet attendu de baisse
du volume et de baisse des coûts des heures supplémentaires
A fin juin 2001, 278 salariés, essentiellement cadres et journalistes,
ont ouvert un compte épargne temps ; en moyenne chaque salarié
ayant ouvert un CET a épargné 11 jours ouvrés sur un
maximum possible de 15 (60% étant des jours de congés
payés, le reste des jours RTT ou des heures de
récupérations capitalisées en jours)
Au 15 mai 2001, 171 emplois sur les 175 prévus étaient pourvus.
Deux effets positifs importants sont à noter dans le processus de
comblement de ces emplois
- un mouvement important de mobilité : sur les 55 postes de journalistes
créés 33 l'ont été par la mobilité, de
même que 26 postes sur 60 de techniciens ;
- le rajeunissement de la pyramide des âges résultant des
recrutements effectués après mobilités dans les
métiers de journaliste et technicien.
4. Des besoins complémentaires
La
nécessité de créer plus de 170 emplois pour satisfaire aux
exigences de la réduction du temps de travail ne peut qu'avoir une
influence défavorable sur les comptes au détriment de
dépenses tendant à améliorer la productivité, et en
particulier à celles relatives à la numérisation.
Telle est actuellement la situation de cet organisme qui, ne pouvant faire face
aux dépenses quasi-obligatoires de la RTT, ainsi qu'à certaines
charges exceptionnelles, se voit contraint de repousser certains
investissements.
En l'occurrence, aux charges de personnels, viennent s'ajouter pour
l'exercice 2002 trois dépenses exceptionnelles :
1/ deux grands événements qu'il va falloir couvrir comme les
élections présidentielles et législatives, les jeux
olympiques et la coupe du monde, surtout, dont le coût total peut
être estimé à 11 millions de francs ;
2/ la modification des tarifs de TDF qui s'est traduite par une augmentation de
3,2 % en 2001 contre 1 % environ en moyenne, ce qui laisse un solde
résiduel de 10 millions de francs sans financement ;
3/ un changement de règles comptables qui ne permet plus à Radio
France de constituer des provisions pour charges à répartir sur
plusieurs exercices et qui finançaient le budget de fonctionnement de
l'entreprise jusqu'à 50 millions de francs de façon
récurrente.
La direction de l'entreprise souhaiterait pouvoir rééquilibrer
ses comptes pour 2001 par l'affectation d'une partie de la redevance
d'investissement dont la diminution serait compensée par l'affectation
de crédits supplémentaires en loi de finances rectificative
financée sur des suppléments de redevance. Il y a là une
piste qu'il faut effectivement envisager en fonction des recettes effectives de
redevance, étant entendu que celles-ci ne dégagent plus des
suppléments aussi importants et ce d'autant plus qu'une fraction en est
déjà distribuée en loi de finances initiale.
En tout état de cause, le problème de Radio France ne lui est pas
propre. Tous les organismes de l'audiovisuel public doivent faire face à
des charges exceptionnelles qu'ils devraient être en mesure de financer
par des redéploiements si la réduction du temps de travail ne
venait pas grever lourdement leur budget.
Votre rapporteur spécial regrette, à cet égard, d'une
façon générale, qu'on n'ait pas eu la volonté
politique de lier l'application des 35 heures à la remise à
plat de la convention collective de l'audiovisuel. Seule la rénovation
de cette convention permettait de dégager des gains de
productivité suffisants pour financer la réduction du temps de
travail et permettre à l'audiovisuel public de tirer tout le profit des
nouvelles technologies numériques.