C. LA VENTE DES MÉDAILLES, FONTES, DÉCORATIONS ET JETONS
Le chiffre d'affaires de ce secteur est en constante augmentation depuis trois ans suite à la restructuration des secteurs commerciaux ; pour 1996, le chiffre d'affaires prévisionnel sera de 137,5 millions de francs en progression de 33 % par rapport à 1995. Les ventes de ces produits représentent maintenant 22 % des recettes d'exploitation du budget annexe.
Le produit des décorations et médailles -essentiellement du Travail et de la Défense nationale représente la moitié des recettes de ce poste et en sont "le fonds de commerce ".
Les éditions particulières qui représentent 23 % du chiffre d'affaires connaissent un essor particulier depuis trois ans grâce notamment aux commandes des entreprises (TGV, Eurotunnel par exemple) et des collectivités locales ; puisque la Monnaie de Paris était d'ailleurs présente au Congrès des maires de France.
Enfin, les fontes et les bijoux connaissent une activité en forte croissance ; la rationalisation de la production et donc la baisse des prix de vente expliquent cette progression ; au premier trimestre 1995 l'activité "Bronze " a progressé de 23 % et le secteur "Bijoux " de 33 %.
D. LES FABRICATIONS ANNEXES
Comme en 1995, les recettes prévisionnelles doivent atteindre 5 millions de francs ; deux marchés sont actuellement en instance, la Tunisie et l'Algérie. Pour 1996, la direction nationale de la Garantie envisage la création de deux nouveaux poinçons (375 %o-9 K) (585 %o - 14 K).
E. LE CHIFFRE D'AFFAIRES À L'EXPORTATION
Le tableau ci-après retrace l'évolution du chiffre d'affaires à l'exportation des différents secteurs du budget annexe. Après l'effondrement du à la crise du Golfe, la Monnaie de Paris retrouve peu à peu un niveau satisfaisant d'exportations.
Ventilation du chiffre d'affaires à l'exportation
La refonte des services commerciaux initiée en 1994 démontre ainsi son efficacité. L'ensemble des recettes sont touchées par les succès à l'exportation remportés par la Monnaie de Paris. Ainsi, pour le secteur des médailles et bijoux ou fontes, près de 25 % du chiffre d'affaires est réalisé à l'exportation notamment au Japon où un contrat de distribution permanent a été signé. Les monnaies de collection sont vendues pour près de la moitié à l'étranger ; les douze pays qui sont les meilleurs clients sont par ordre décroissant : l'Allemagne, le Japon, Taiwan, le Canada, l'Autriche, les États-Unis, la Suisse, l'Australie, l'Italie, la Grande-Bretagne, la Norvège et la Finlande. La série Monuments d'Europe connaît le succès le plus grand. Enfin un développement est recherché dès cette année en Chine pour y réaliser un chiffre d'affaires significatif en 1996.
La fabrication des Monnaies étrangères a produit au 31 juillet une recette de 32,8 millions de francs pour une prévision inscrite au budget de 30 millions de francs. La fin de l'année verra le solde des commandes de l'Argentine et de Madagascar. Deux nouveaux contrats ont été signés avec le Yémen et la Syrie.
En 1996, la signature de nouveaux contrats avec des pays désireux de modifier leur système monétaire -notamment en Europe de l'Est- est en cours. Des clients traditionnels (BEAC, BCEAO, Monaco) renouvelleront leurs commandes et des clients occasionnels (Chypre, Tunisie, Uruguay, Norvège) deviennent des clients fidèles.
Dans une conjoncture difficile et aux prises avec une concurrence vive (Royal Mint britannique, métallurgistes allemands et coréens, Royal Canadian Mint), la Monnaie de Paris a su trouver une bonne place sur les marchés internationaux.
La légère progression des recettes du budget annexe par rapport à 1995, grâce notamment à l'essor des ventes des monnaies étrangères et des médailles, explique la baisse de la subvention de l'État versée au budget annexe (114,2 millions). La bonne tenue des dépenses d'exploitation (- 1,03 %) conforte ce mouvement.