F. COHÉRENCE DANS LES IMPOSITIONS SOCIALES AFFECTÉES

Le même souci de cohérence qui guide votre commission des finances en matière de taxation de l'épargne la conduit à refuser la plupart des mesures du présent projet de loi de financement relatives aux impositions sociales affectées.

Ainsi, votre commission des finances entend supprimer la taxe de 6 % sur les contributions de prévoyance complémentaire instaurée par voie d'ordonnance en 1996. En effet, cette taxe apparaît particulièrement absurde, puisqu'elle revient à asseoir une imposition sociale sur des sommes par nature destinés à financer des dépenses de protection sociale. Toutefois, compte tenu de la nécessité de ne pas trop dégrader le solde de la loi de financement pour 1998, la suppression de cette taxe n'interviendrait qu'à compter de 1999.

De même, votre commission s'oppose au bouleversement de la fiscalité applicable au secteur de la distribution du médicament qui résulterait de la majoration de la taxe sur les dépenses de publicité pharmaceutique et de la création d'une taxe sur les ventes directes des laboratoires pharmaceutiques aux officines.

Votre commission des finances refuse également l'affectation de l'excédent du produit de la C3S au régime général, considérant que cette contribution est par nature exclusivement réservée aux régimes de non salariés.

Enfin, votre commission refuse la création d'une taxe additionnelle sur les tabacs affectée à la CNAMTS.


Non pas qu'elle juge inopportun d'affecter le produit de la fiscalité du tabac à l'assurance maladie, qui supporte les coûts des dépenses de soins liées au tabagisme et doit financer des actions de prévention pour lutter contre celui-ci.

Mais il lui paraît plus logique de relever simplement la fraction du produit des droits de consommation sur les tabacs qui a été affectée l'an dernier à la CNAMTS par la loi de finances pour 1997. Les taux des droits de consommation sur les tabacs pourraient être parallèlement relevés, de manière à doubler le montant de la fraction du produit de ces droits affectée à l'assurance maladie. Toutefois, seule la loi de finances peut procéder à ces opérations, s'agissant de l'affectation d'une ressource de l'Etat.

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