II. LA STRUCTURE DU PRÉLÈVEMENT SUR RECETTES

Evolution de la structure de la contribution française au budget des
Communautés européennes

(en Mécus)

1993 (1)

1994 (1)

1995 (2)

1996 (3)

1997 (4)

1998

Cotisations sucre et isoglucose

321,7

393,7

375,3

328,9

58,3

50,0

Prélèvements agricoles

76,9

67,4

49,4

59,1

374,4

337,1

Droits de douane

1.485,0

1.408,9

1.476,9

1.326

1.432

1.119,5

Contribution TVA

6.812,9

7.267,1

7.595,5

7.138,8

6.914,9

6.433,1

Contribution PNB

3.037,4

3.600,8

2.569,9

3.741,9

5.094,1

6.179,6

Sous-total

11.733,9

12.737,9

12.067

12.594,7

13.873,7

14.119,6

Frais de perception des ressources propres

- 188,4

- 187

- 190,2

- 171,4

- 186,5

- 150,7

Total des versements effectifs

11.545,5

12.550,9

11.876,8

12.423,3

13.687,3

13.968,9

(1) Source : rapport Cour des Comptes des CE

(2) Source : compte de gestion et bilan financier de la commission pour 1995

(3) Selon BRS 1/96

(4) Selon projet de budget pour 1997, hors prise en compte des conditions prévisionnelles d'exécution du budget 1996.


Depuis 1992, la structure du prélèvement sur recettes a évolué considérablement.

La part des prélèvements agricoles et de ceux liés aux cotisations "sucre" serait de 10,6 % en 1998 contre 13,4 % en 1997.

La part des droits de douane dans le prélèvement, de 10,3 % en 1997, serait de 7,9 % l'an prochain. Ce repli sur moyenne période s'explique par plusieurs phénomènes :

- la structure de nos importations s'est déformée au profit d'une pénétration plus grande de produits exonérés de droits de douane ;

- le niveau général du tarif douanier s'est infléchi.

A cet égard, 1995 apparaît comme une exception. Cette année-là, pour la première fois depuis plus de cinq ans, les droits de douane versés au budget communautaire avaient enregistré une progression (+ 5,6 %).

La question reste posée de savoir si l'Europe doit accepter unilatéralement toutes les formes d'un désarmement douanier à l'heure où ses concurrents pratiquent des politiques commerciales à coup de dévaluations compétitives et notamment les USA.

Cette question cruciale renvoie elle-même à deux inquiétudes :

- accepter la diminution tendancielle des vraies ressources propres de la Communauté revient à augmenter sensiblement les prélèvements sur les ressources des Etats membres : la "ressource TVA" et la "ressource PNB".; l'acceptabilité politique d'une telle démarche a des limites ;

- l'ouverture du marché européen doit se faire de façon ordonnée. Or, l'évolution des perceptions au titre des droits de douane incline à imaginer qu'un certain laisser-aller douanier aux frontières de l'Union européenne, mais également à nos frontières, tend à prévaloir.

La contribution TVA, qui représentait 68,1 % du total en 1992 et 49,8 % en 1997, en constituerait moins de 45,5 % en 1998.

Cette inflexion s'explique par l'application du volet structurel de la réforme des ressources propres des Communautés européennes.

Quant à la contribution assise sur le PNB, passée de 25,9 % à 36,7 % du total entre 1992 et 1997, elle atteindrait 43,8 % de l'ensemble de notre contribution l'an prochain, ce qui est la meilleure démonstration de l'analyse selon laquelle elle évolue sans considération du rythme de croissance de son assiette puisqu'elle progresserait de 21,3 % contre une croissance du PIB en niveau escomptée à 4,2 %.

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