2. Les actions extérieures
Les crédits de paiement consacrés aux
actions extérieures s'élèveraient à
4.207 millions d'écus et s'infléchiraient de 6,5 % par
rapport à 1997.
Le financement des actions à destination des pays d'Europe centrale et
orientale et de celles consacrées à la politique
méditerranéenne de l'Union a fait l'objet d'une programmation
à moyen terme (1995-1999) lors du sommet européen de Cannes de
juin 1995. En 1998, une singularité apparaît, le niveau des
crédits consacrés à la politique
méditerranéenne excédant celui de ceux destinés aux
PECO.
La dotation prévue pour les pays d'Europe centrale et orientale
s'élèverait à 1.125 millions d'écus en
crédits d'engagement. La politique méditerranéenne de
l'Union serait dotée elle de 1.142 millions d'écus
(+ 14,8 %).
Si la politique méditerranéenne de l'Europe est une orientation
à approuver, il n'est pas sûr qu'y consacrer autant de moyens
qu'à préparer les pays d'Europe centrale et orientale à
l'adhésion à l'Union européenne soit vraiment raisonnable.
Les crédits destinés aux Etats de l'ex-URSS
s'élèveraient à 480 millions d'écus en
crédits de paiement. Les crédits prévus au titre des
accords de pêche se monteraient à 301 millions d'écus.
Les autres dotations qui concernent principalement l'aide alimentaire et
humanitaire et la coopération avec les autres régions du monde
baisseraient de 12 % par rapport à 1997 et s'établiraient
à 1.595 millions d'écus.
Cette baisse continue des moyens
traduit l'effacement de notre
continent d'importants points
du monde et paraît trahir
l'idéal des fondateurs de l'Europe qui, avec les accords de Lomé,
avaient souhaité donner à notre continent le visage de la
générosité.