B. UNE AUGMENTATION DES CREDITS DE GARANTIE A L'EXPORTATION

Les crédits inscrits sont destinés couvrir le besoin de financement de quatre procédures de garantie gérées pour le compte de l'Etat par la COFACE.

1. L'assurance crédit

L'assurance-crédit permet aux exportateurs de se couvrir contre divers risques : politique, commercial...

En 1995, la dotation qui était de 4 milliards de francs a été ramenée à 1,58 milliards de francs en loi de finances rectificative. L'assurance-crédit est devenue excédentaire du fait de la stabilisation des principaux risques : Iran, Algérie, Russie, Nigéria, Vénézuela, Egypte et de la progression de récupérations. Au total, 7,4 milliards de francs ont été reversés en 1996 au Trésor.

En 1997 et 1998, les prévisions sont encore excédentaires, respectivement de 10 milliards de francs et 6 milliards de francs. Selon les informations fournies à votre rapporteur : " L'excédent prévisionnel de l'assurance-crédit en 1998 repose sur de bonnes perspectives de remboursement de la part de pays sur lesquels la France a d'importants arriérés (Vénézuela, Egypte, Mexique, Pologne...) qui compensent des scenarii moins favorables sur certains risques pays plus aléatoires (Brésil, Nigéria, Algérie, Arabie Saoudite, Pakistan).

Les prévisions pour 1998 restent, cependant, à ce stade, très aléatoires, des événements imprévisibles pouvant sérieusement remettre en cause l'excédent attendu (cf. évolution en Asie)".

2. L'assurance prospection foire

Cette assurance couvre les dépenses de recherche de nouveaux marchés.

La dotation demandée pour 1998 est de 400 millions de francs, grâce à celle de 1997, et résulte, selon les informations fournies à votre rapporteur :

"- d'une hausse des dépenses du fait des mesures récentes d'assouplissement (extension de la couverture de l'assurance-prospection aux dépenses de préparation de l'investissement ; extension de l'assurance-foire aux salons internationaux tenus en France et dans l'Union européenne, etc.) compensée par un effort de maîtrise des dépenses dans la prise en garantie de nouveaux dossiers ;

- d'une réduction du coût de gestion de la procédure par la COFACE : la nouvelle convention Etat- COFACE devrait permettre de réduire les dépenses de gestion qui sont très élevées (110 millions de francs pour 300 millions de francs de dépenses opérationnelles).

3. La garantie de change

Cette garantie permet de couvrir les exportateurs contre les risques de change.

Etant donnée la situation actuelle des marchés des changes, la dotation demandée en 1998 reste nulle.

4. La garantie du risque économique

Cette garantie couvre les entreprises contre la dérive des prix de revient dans les marchés d'exportation.

En 1998, la dotation inscrite est de 450 millions de francs (soit + 50 millions de francs), du fait de la persistance des contrats Gec-Alsthom pour le TGV coréen, ou GIAT pour la vente d'armements à Abu Dhabi, dont l'exécution est marquée par des décalages ayant entraîné des reports de décaissements importants.

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